Psaumes 27 et 28
Ps. 27-28 — Sentiment personnel de sa condition et base de la relation avec Dieu
Psaume 27
Ps. 27 v. 1-6 — Le croyant désire l’Éternel, en confiance, malgré les ennemis
Le Psaume 27 se divise en deux parties, et nous présente ensuite dans les deux
derniers versets, le résultat de l’enseignement de Dieu dans l’âme du fidèle. La
première partie, vers. 1-6, est l’expression de la confiance absolue du croyant,
quels que soient ses ennemis ; la seconde, vers. 7-12, le cri de sa détresse.
[27:4] Le fondement de la confiance, dans la première partie, est « l’œil simple
» ; [27:8] dans la seconde, c’est l’appel de l’Éternel à rechercher sa face.
[27:2] Les ennemis du dehors ou les oppresseurs du dedans (car le résidu les
trouvera tous deux contre lui), [27:3] toute une armée et la guerre qui s’élève,
ne lui inspirent aucune crainte. [27:1] L’Éternel est la lumière et la
délivrance de son âme ; [27:4] son seul désir, c’est d’habiter dans la maison de
l’Éternel pour voir sa beauté et s’enquérir diligemment de Lui dans son temple.
Il l’a connu quand il mettait en déroute les ennemis du fidèle ; il le cherche
comme l’objet du désir de son cœur. [27:5] Au temps de la détresse, l’Éternel le
mettra à couvert dans sa loge ; [27:6] les ennemis qui l’attaquent ne seront
pour lui que l’occasion d’élever sa tête au-dessus d’eux, et alors il sacrifiera
des sacrifices de cris de réjouissance.
Ps. 27 v. 7-14 — Le
fidèle en détresse crie à l’Éternel et se confie en Lui
Mais les choses changent, à partir du vers. 7 ; nous ne trouvons plus le fidèle
pensant au Seigneur, par la foi ; [27:7] nous le trouvons criant à lui dans sa
détresse. [27:8] Il n’invoque pas son intégrité devant l’Éternel ; mais il se
souvient qu’il a dit : « Cherchez ma face ! ». [27:9] Après avoir parlé ainsi,
l’Éternel la cacherait-il ? [27:11] Le fidèle demande que l’Éternel le conduise
dans un chemin droit : il y a de l’intégrité dans son cœur, mais ce qui l’occupe,
c’est ce à quoi Dieu l’appelle. [27:13] À la fin, il recherche et attend avec
confiance la délivrance temporelle dans la terre des vivants ; [27:14] en
attendant, il faut qu’il se confie patiemment au Seigneur qui interviendra au
temps convenable et qui fortifiera son cœur. — Nous avons ici un tableau
instructif qui vient s’ajouter à ce que nous avons déjà appris sur la condition
du résidu fidèle : la confiance abstraite des fidèles et la base de leur
espérance, quand ils sont dans la détresse et qu’il leur faut s’attendre à
l’Éternel, sont placées devant nous.
Psaume 28
[28:1] Le Juif pieux, au temps de la détresse qui est venue sur la nation,
demande à ne pas être confondu avec les méchants. Il est si réellement plongé
dans la même détresse que ceux-ci, que si le Seigneur n’intervient pas en sa
faveur, la mort l’engloutira : [28:4] il demande le jugement des méchants ; ils
méprisent l’Éternel et l’Éternel leur rendra selon leurs œuvres. — Les Psaumes
ne fournissent pas seulement au résidu l’expression du cri de sa détresse ;
[28:6] mais encore le témoignage que le Seigneur a entendu ce cri. [28:7] Le
cœur se confie en l’Éternel ; il a trouvé du secours et ainsi la joie et la
louange. Alors le Messie est pleinement associé avec le juste. [28:8] L’Éternel
est la force des fidèles ; il est celle du Messie. [28:9] Ceci une fois établi,
le désir prophétique de l’homme pieux, selon l’Esprit de Christ, est présenté à
l’Éternel, afin qu’il sauve son peuple et bénisse son héritage (car la foi aux
bénédictions et aux relations d’alliance se retrouve tout le long de ces Psaumes),
et qu’il paisse son peuple et l’élève éternellement. Être délivrés, bénis,
nourris, élevés éternellement, — voilà ce que les fidèles attendent de
l’intervention de l’Éternel en puissance.
Sentiments du cœur du
fidèle exprimés devant Dieu
Ps. 27 — Rechercher la face du Seigneur est le seul désir du fidèle
Nous avons vu, aux Ps. 25 et 26, les grands principes moraux de la confiance en
l’Éternel (même dans la confession des péchés) et l’intégrité, tandis que dans
les derniers Psaumes qui viennent de nous occuper, nous sommes placés davantage
en face du sentiment personnel de la condition des fidèles, et du fondement de
leur relation avec Dieu. Le sentiment dont nous parlons se manifeste d’une
manière admirable dans ce seul désir qui remplit le cœur au commencement du Ps.
27 ; [27:8] et plus loin dans cette touchante invocation : Tu m’as dit de
chercher ta face ! Alors, — en ces temps de divine instruction, — mon cœur te
dit : « Je chercherai ta face » : [27:9] Seigneur, — détournerais-tu ta face de
moi maintenant que je suis dans la détresse, quand toi tu m’enseignas à chercher
ta face et à me confier en Toi ? La vérité est la même au commencement et à la
fin, seulement la première partie du Psaume est l’expression du désir seul et
unique qui possède le cœur ; tandis que, dans la seconde, l’exhortation de Dieu
à chercher sa face devient la ressource du cœur. L’Éternel lui-même est le
refuge du fidèle et l’a enseigné à le rechercher.
Ps. 28 — Séparation du
résidu d’avec le mal, caractérisant le témoignage de Dieu
Au Ps. 28, le poids du mal pèse plus lourdement sur le cœur ; [28:1] il demande
le jugement et la séparation du résidu d’avec les méchants. Cette séparation
caractérise le témoignage de Dieu tout entier en rapport avec le Messie à venir,
et ce fait nous aidera à saisir l’unité du résidu dans la pensée de Dieu. Non
seulement la séparation du résidu est prophétiquement annoncée, comme au chap.
65 d’Ésaïe, mais Jean-Baptiste caractérise par elle la venue du Messie,
avertissant ceux qui viennent de ne pas s’appuyer sur leur qualité extérieure
d’enfants d’Abraham ce qui est sans valeur (Matt. 3:9). Cette séparation
s’accomplit d’ailleurs spirituellement ainsi, seulement le Seigneur étant rejeté
et ne venant pas encore en puissance, les séparés furent alors ajoutés à
l’Assemblée comme les « sôxomenoi » [Bibliquest : Actes 2:47 — « ceux qui
devaient être sauvés »]. C’est ce qui explique le langage de Pierre au chap. 2
des Actes, vers. 40. Le Seigneur lui-même les reçoit comme ses brebis (Jean 10)
; Paul aussi appuie sur le même fait son argumentation au chap. 11 de l’épître
aux Romains.