Psaume 26
Le Ps. 26 est une invocation à l’Éternel, fondée sur l’intégrité et la confiance
en lui. [26:1] L’homme pieux s’étant confié en lui ne chancellera certainement
pas. [26:2] Il invite l’Éternel à sonder son cœur jusqu’au fond, ainsi que fit
Pierre (Jean 21:17) bien qu’il fût tombé. [26:3] Ici encore la bonté de
l’Éternel est le premier motif de l’homme pieux. — [26:4] Ensuite la séparation
des fidèles de la masse infidèle de la nation est mise en pleine lumière et
invoquée comme motif pour que les âmes des fidèles ne soient pas réunies avec
les pécheurs (vers. 9). [26:11] Cependant si le fidèle invoque son intégrité, il
recherche la rédemption et la miséricorde ; [26:12] il sait que la fin sera
bénédiction pour lui : son pied s’est arrêté dans un chemin uni ; il bénira
l’Éternel au milieu de toute la congrégation réunie. En substance, la Parole
nous présente ici la complète séparation des fidèles d’avec la nation, et ces
fidèles devenant la congrégation de Dieu.
Manifestation du cœur
renouvelé par la confession et l’intégrité devant Dieu
Ainsi, dans ces deux Psaumes 25 et 26, nous avons la confession des péchés et
l’intégrité dont se réclame l’homme pieux, le double témoignage du
renouvellement de l’entendement. Quoique la possibilité du gouvernement de Dieu,
en pardon et en miséricorde, soit fondée sur l’expiation qui nous a été
présentée au Ps. 22 et qui est pleinement reconnue par Israël en Ésaïe 53,
postérieurement au temps de ces Psaumes, cependant le point de vue auquel tout
est envisagé par le résidu, dans ces deux Psaumes, est le caractère bien connu
et le gouvernement de l’Éternel en Israël ; les sentiments du cœur renouvelé
sont exprimés en rapport avec ce gouvernement, c’est-à-dire avec les voies de
l’Éternel. Son nom est la clef de leurs pensées et réveille leurs meilleures et
leurs plus vraies affections. C’est la foi d’un Israélite pieux aux derniers
jours. Toute cette portion des Psaumes nous occupe spécialement de l’état moral
du résidu, et plus particulièrement de l’état des fidèles à l’égard de l’Éternel,
les circonstances au milieu desquelles les fidèles se trouvent étant
comparativement moins en vue, quoique les ennemis au-dehors et les
transgresseurs au-dedans soient nécessairement l’occasion des sentiments
exprimés quant à la délivrance et à la rédemption. Le cœur du fidèle a le secret
de toute l’histoire d’Israël et de toutes les voies de l’Éternel envers son
peuple, parce que le fidèle s’attend à la grâce et a fait confession du péché.
C’est le vrai principe de l’intelligence en tout temps, et pour le résidu aussi.
Les voies de Dieu ont été et sont parfaites : on l’invoque afin qu’il se
souvienne de ses compassions et non pas des péchés de la jeunesse de son peuple
: on lui présente les ennemis du peuple. L’espérance du pardon est fondée sur le
nom de l’Éternel (elle est liée, comme nous l’avons vu, avec son gouvernement ;
les fidèles n’ont pas encore tourné leurs regards vers Christ et compris
l’expiation) ; le fidèle dans sa conduite recherche la direction de l’Éternel et
compte sur sa fidélité : il présente tous ses péchés, toutes ses afflictions,
tous ses ennemis, à cœur ouvert, à l’Éternel ; il peut envisager et attendre les
grâces de l’alliance, parce que l’Éternel se trouve réellement auprès d’un
pécheur qui confesse son péché d’un cœur droit.