Psaumes 23 et 24
Psaumes 23 et 24 — Confiance en la fidélité de l’Éternel, et justice de ceux qui
partageront la gloire terrestre
Les Psaumes 23 et 24 s’interprètent en quelque sorte, eux-mêmes : nous y
trouvons la parfaite confiance dans le Berger, l’Éternel, fondée sur
l’expérience de ce qu’il est en toute circonstance [(Ps. 23)], puis le caractère
de ceux qui auront une part avec Jacob [(Ps. 24)] : deux principes que les Ps.
16 et 17 ont mis en évidence relativement à Christ, et qu’on retrouve dans un
grand nombre d’autres Psaumes : savoir la confiance en la fidélité de l’Éternel,
et la justice pratique qui caractérise ceux qui se tiendront dans la sainte
demeure de l’Éternel au temps de sa gloire millénaire. Mais l’Éternel y prend
place, comme Roi de gloire. Ceci nous donne le côté divin, dans toute sa
perfection, du chemin suivi par le Seigneur et du résultat manifesté dans la
gloire terrestre, par rapport au résidu, à Christ, et à l’Éternel. Nous
trouvons, en outre, le témoignage précieux pour nous que, d’un côté, Christ a sa
place et sa part avec les fidèles dans le sentier que Dieu leur a tracé, et que,
d’un autre côté, il l’a avec l’Éternel, car il était réellement homme, et
réellement l’Éternel. Mais entrons un peu plus dans les détails.
Psaume 23
Bénédiction de se reposer sur l’Éternel et Sa fidélité connue, plutôt que sur
Ses dons
Ce qui rassure et réjouit l’âme au Ps. 23, ce n’est pas ce que l’Éternel donne,
mais l’Éternel lui-même. [23:2] Il nous fait reposer (car c’est là le fruit
naturel de sa grâce en tout temps et cela en sera aussi le résultat) dans de
verts pâturages et nous mène à des eaux paisibles. Douce et abondante pâture, là
où ne peut atteindre aucune sécheresse, — sécurité pour en jouir et conduite
sûre vers ces rafraîchissements divins, dont on jouit en paix, telle est la
portion donnée par les soins du Berger ; mais ce qui donne confiance et ôte les
craintes, c’est lui-même. Le mal est entré sur la scène : nous devons le sentir
en nous-mêmes, mais Christ, dans tout ce qui l’a entouré, en sorte qu’il a pu
être saisi d’une profonde tristesse et troublé ; mais nous, hélas, plus que cela
! [23:3] Le bon Berger, — et Christ est pour nous le bon Berger — restaure l’âme
et nous conduit dans des sentiers de justice à cause de son nom. La bénédiction
dépend de ce qu’il est, non pas de ce que nous avons saisi. [23:2] Sans doute
j’ai de la bénédiction et j’apprends à la goûter dans les verts pâturages ;
[23:3] et, si j’ai été troublé ou que je me sois égaré, il restaure mon âme.
[23:4] Mais avec le chagrin et la douleur, le péché a apporté aussi la mort.
Alors il vient et me fait passer au travers de la mort et me console. [23:5]
Ensuite, il y a des ennemis mis sur le chemin ; il dresse la table devant moi et
je m’en rassasie en leur présence. Quelle consolation, là aussi, pour le
chrétien ! Puisque c’est de l’Éternel lui-même que je suis appelé à dépendre, et
non pas des circonstances dans lesquelles je me trouve, — je peux dire : « Tu as
oint ma tête d’huile, ma coupe est comble ». [23:6] Lorsque j’ai vu toutes les
peines et les difficultés de la route, j’ai l’Éternel lui-même plus
distinctement comme étant la bénédiction, en sorte que je puis compter sur elle
pour toujours, car lui ne change pas. En ayant fait l’expérience dans le passé,
devant tous les effets de la puissance de l’ennemi, et sachant ce qu’il a été
Lui-même pour moi dans ces circonstances, je puis compter sur la bénédiction en
tout temps, pour l’avenir. — La fin des voies du Seigneur est que nous serons
amenés à habiter avec lui à jamais. La bénédiction est moins apparente à la fin,
mais bien plus profonde et plus personnelle, et, comme nous l’avons dit, l’âme
se repose sur l’Éternel, connu dans toutes les circonstances, et non pas sur la
bénédiction qu’il se plaît à donner. Une âme exercée a ainsi, comme résultat,
une bénédiction bien plus profonde qu’une âme simplement bénie. Le résultat pour
Israël — et bien plus pour nous — est plus que les verts pâturages dans lesquels,
à l’origine, le peuple avait été le troupeau placé par l’Éternel ; il est dans
la profonde connaissance qu’une âme exercée a acquise de la fidélité de
l’Éternel, et ainsi, selon la béatitude de sa propre nature, le repos sera son
repos. [23:2] Les verts pâturages convenaient à des brebis, [23:5] mais la tête
ointe, la coupe débordante [23:6] et la maison du Seigneur pour toujours, voilà
ce qui convenait à Celui qui demeurait là.
Résultats de la
confiance en l’Éternel, quelque soient les conditions extérieures
Tel est le résultat de la confiance du résidu en l’Éternel alors que les verts
pâturages sont, en quelque sorte, perdus pour un temps : dans ces conditions, on
suit l’Agneau. Pour nous c’est Christ qui est le Berger. Nous souffrons avec lui,
et nous avons de plus une meilleure bénédiction. En attendant, les soins du
Berger sont là sous une autre forme.
Psaume 24
Le Ps. 24, comme nous l’avons vu, nous présente le second aspect de la condition
du résidu à l’égard du bien, de ce que la grâce produit en eux. [23:1] L’Éternel
était le Berger tout le long du chemin ; [24:1] à la fin, la terre et tout ce
qu’elle contient, le monde et ceux qui l’habitent, sont à lui. Le ciel n’est pas
directement introduit sur la scène, ni le long du chemin, ni à son terme ;
[24:3] mais l’Éternel a, sur la terre, un lieu spécial de son habitation, une
montagne qui est particulièrement son héritage. Qui montera en ce lieu-là ? —
Ceux dont la parole nous donne le caractère : — [24:4] l’homme qui a les mains
innocentes et le cœur pur ; qui ne s’attache pas aux idoles ; qui ne jure point
faussement à son prochain. — [24:5] Ceux-là seront bénis ; [24:6] ils sont la
génération et ont le vrai caractère de ceux qui recherchent Jacob, car Dieu a
établi en Jacob le lieu de sa demeure. Ils recherchent Jacob en tant que peuple
béni du Seigneur ; mais s’ils montent à la montagne de l’Éternel et entrent dans
sa sainte demeure, la couronne de leur bénédiction, [24:7] c’est que l’Éternel
lui-même entre par les portes ouvertes afin de demeurer là. [24:8] Le Seigneur
victorieux, l’Éternel des armées, entre. Christ lui-même qui a pris la place de
ses brebis pour marcher devant elles, occupe alors la place de l’Éternel, qui
lui appartient de droit, et dans laquelle il est reconnu lorsque la plénitude de
la bénédiction est introduite et révélée. Ceci vient clore le développement de
la position de Christ en rapport avec le résidu, tel que nous l’ont présenté les
Psaumes que nous venons d’étudier, à partir du Psaume 16, le premier qui
introduise formellement ce sujet, et nous avons à nous occuper maintenant de la
position du résidu à un point de vue et sur un terrain nouveaux.