Psaume 20
Le témoin fidèle délivré de sa détresse, les fidèles s’associant à Lui de cœur
Au Ps. 20, au milieu des souffrances et du mal qui est entré dans le monde, en
rapport avec les deux témoignages précédents, la Parole place devant nous le
témoin fidèle, le témoin vivant lui-même. [20:1] On le voit au jour de sa
détresse, car il est descendu au milieu d’un peuple impie ; le résidu,
prophétiquement désigné par le fait qu’il prend part à la détresse du Messie,
est assuré que l’Éternel exaucera son Oint. Il y a de la conscience dans les
fidèles ; la vérité est dans leurs cœurs en présence de la loi, et de la loi
comprise spirituellement ; ils s’intéressent de cœur au Messie lorsqu’il est
méprisé et rejeté des hommes ; [20:2] toutefois nous sommes en Israël et ils
attendent le secours du Dieu d’Israël et de ce Dieu comme demeurant au milieu
d’eux et ayant là son sanctuaire. Au Ps. 16, le Seigneur s’identifiait avec le
résidu ; ici les fidèles s’associent de cœur avec lui dans ses souffrances et
son combat, bien qu’ils n’en voient peut-être que le dehors, [20:6] étant
assurés toutefois de son acceptation devant l’Éternel. [20:3] Ils désirent que
ses oblations soient acceptées, [20:4] que le désir de son cœur et ses conseils
soient accomplis et que toutes ses demandes lui soient accordées. [20:5] Leur
joie est dans la pleine délivrance de cet Oint béni, mais dépendant, et le vers.
6 exprime la parfaite assurance de leur foi à cet égard : l’Éternel a exaucé du
ciel, [20:8] les puissants sont tombés, les pauvres du troupeau sont relevés et
soutenus devant lui. — Au vers. 9, le Messie prend une autre position : l’Oint,
dépendant de l’Éternel, avait été délivré au jour de sa détresse ; maintenant
les fidèles du résidu attendent que le roi les exauce au jour qu’ils crient à
lui. C’est toujours à l’Éternel qu’on s’attend comme Sauveur, mais on invoque le
Messie, le Roi ; ils savent maintenant que l’Oint est élevé sur le trône. Nulle
autre partie des Écritures ne dévoile la personne de Christ comme les Psaumes, à
l’exception toutefois des deux premiers chapitres de l’épître aux Hébreux, qui
s’y rapportent et leur servent de clef. — Ici le Messie associé au résidu est
l’homme dépendant, mais élevé aussi comme Roi pour être invoqué par Israël ; un
peu plus loin nous trouverons qu’il est l’Éternel lui-même.
Association de
l’Éternel et du Roi dans le jugement
Je ne vois pas de raison pour changer ici le texte conformément aux Septante,
que d’autres, et parmi eux la Vulgate, ont suivi. Les anciens, la version
syriaque et toutes les interprétations juives lisent comme nous, au lieu de
lire, comme le veulent quelques-uns : « Éternel, sauve le roi ! réponds-nous,
etc. ! ». Déjà au Ps. 21 l’Éternel et le Roi sont associés dans le jugement,
comme nous les avons vus associés plus haut, au Ps. 2 ; et c’est ici précisément
le point capital de l’instruction des Psaumes, — le mystère de la manifestation
de Christ dans la chair.