Psaume 1er
Ps. 1 v. 1-5 — Résidu pieux sur la terre et bénédiction répondant à sa piété
Part des fidèles, en souffrance puis en bénédiction — Parallèle avec Matt. 5
Le Psaume 1 place sous nos yeux le résidu pieux et la bénédiction qui accompagne
sa piété, selon le gouvernement de Dieu. Cette bénédiction, sauf pour ce qui
touche à la consolation et à la paix du cœur intègre, n’a jamais été accomplie,
mais elle est introduite ici de la même manière que la part des débonnaires,
lorsque Christ présente le royaume au chapitre 5 de l’évangile de Matthieu [(v.
5)] : « Ils hériteront de la terre » ; — cependant le royaume n’était pas, et
n’a pas encore été établi en puissance (ce qui est le sujet du Psaume 2)1 ;
c’est pourquoi le Seigneur, en Matthieu 5 [(v. 10)], parle de souffrir pour la
justice. Le royaume des cieux est la part de ceux qui font ainsi ; et s’ils
souffrent pour son nom, le ciel aussi est introduit, et la récompense sera
grande, là, pour eux [(Matt. 5:12)]. Nous trouvons la même chose en 1 Pierre
3:14 et 4:14.
1 Ici, le résidu est envisagé comme étant dans les derniers jours, au moment où le jugement est sur le point de s’exécuter.
Caractère de l’homme
pieux individuellement, et sa récompense selon Dieu
Le Psaume 1, toutefois, nous présente simplement le résidu pieux sur la terre ;
et je dis « résidu » parce que le sujet du Psaume est caractérisé par la
fidélité individuelle : les méchants, les pécheurs, les moqueurs environnent le
juste ; [1:2] la loi est son plaisir ; [1:1] il est un Juif pieux, se tenant
loin des méchants ; [1:3] il est béni et prospère. Tel est le principe de ce
Psaume ; mais pour son accomplissement le jugement de la terre doit intervenir,
[1:5] et dans ce jugement les méchants ne subsisteront pas, ni les pécheurs dans
l’assemblée des justes alors délivrés de l’oppression de ceux qui ne se
souciaient pas de Dieu. Le Psaume 1 nous donne le caractère général de l’homme
pieux, et le résultat de sa piété sous le gouvernement judiciaire de Dieu.
Ps. 1 v. 6 —
Approbation morale de l’homme pieux au milieu des méchants qui sont jugés
Un autre élément est alors introduit : [1:6] l’Éternel connaît la voie des
justes, mais la voie des méchants périra. D’un côté, il y a un jugement ; de
l’autre, une approbation morale avant ce jugement, approbation liée à la
relation d’alliance de l’Éternel avec Israël. Nous avons vu que Christ a été,
sur la terre, cet homme pieux, et qu’il s’est placé au milieu du résidu fidèle,
des « excellents de la terre » selon le Psaume 16 [(v. 3)] ; il a été parfait
dans cette position. C’est en cela que ce Psaume s’applique à Christ, quoique ce
ne soit pas encore d’une manière directe. Le sujet propre du Psaume, c’est, je
le répète, le caractère de l’homme pieux, et le résultat de sa piété sous le
gouvernement de Dieu, de l’Éternel, au milieu de son peuple. Il ne s’agit pas
encore de souffrir pour la justice : ceci viendra en son temps ; mais il s’agit
du caractère de l’homme pieux en présence des méchants, et du résultat, mesuré
par les principes immuables du gouvernement de Dieu. [1:6] L’Éternel connaît les
justes ; — les autres périront certainement.
Principes du Ps. 1,
base du livre, avec le gouvernement de Dieu et l’affliction du résidu
Jugement attendant le méchant et le juste, ce dernier seul étant délivré et béni
Le Psaume 1 nous donne donc le caractère moral du résidu, sa position au milieu
des méchants, le gouvernement général de Dieu, et le lien entre l’Éternel et le
juste. À côté de cela on peut remarquer que le Psaume 1 place le juste et le
méchant en présence d’un jugement prochain, [1:4] par lequel les méchants sont
chassés au loin, comme la balle, [1:5] tandis que les justes constituent une
assemblée, ce qui indique bien explicitement qu’il s’agit du résidu dans les
derniers jours. Les principes de ce Psaume, le caractère des personnes dont il y
est question, et la position de ces personnes sont suffisamment clairs ; ils
sont en même temps d’une haute importance, en ce qu’ils forment une des parties
essentielles de la base de tout l’édifice des Psaumes, savoir le gouvernement de
Dieu et les afflictions du résidu qui sembleraient démentir ce gouvernement, car
ce dernier ne trouvera son accomplissement que dans le jugement, après que le
mystère de Dieu aura été accompli. Nous sommes placés ici en face d’Israël et du
gouvernement de Dieu selon la loi, mais les justes sont distingués des méchants,
et la bénédiction n’est pas la part de tout Israël comme tel, mais la part des
justes qui formeront l’assemblée quand le jugement sera exécuté. La bénédiction
est sur les justes, mais ce sont eux qui formeront le peuple quand les méchants
seront chassés au loin comme la balle : c’est exactement la doctrine de la fin
d’Ésaïe (voyez És. 48:22 ; 57:20 ; 65 ; 66). Seulement, dans ce dernier chapitre,
le jugement atteint aussi les nations.
Résidu prenant plaisir
en la loi, et méchants chassés par le jugement
Telles sont les premières vérités que nous rencontrons : un résidu pieux du
peuple [1:2] prenant son plaisir en la loi, [1:5] puis le jugement de Dieu,
manifestant l’assemblée des justes selon le vrai caractère de Jéhovah, [1:4] et
les méchants chassés au loin ; c’est le gouvernement moral de Dieu sur la terre,
accompli par le jugement en Israël1. C’est pourquoi les derniers jours sont
clairement en vue.
1 Plus spécialement sur les Juifs, alors que le tiers est épargné et passe par la tribulation quand les deux tiers sont retranchés (Zacharie 13:8). Le jugement des dix tribus est une autre chose qui a lieu hors du pays où les rebelles n’entrent pas, selon Ézéchiel 20:35. Le nom d’Israël, appliqué à la nation, est le terme général en rapport avec la promesse.