Chapitres 6 et 7
Ch. 6 à 7 v. 2 — Plaidoyer du prophète pour faire revenir le peuple à l’Éternel
Ceci inspire au prophète (ch. 6) son touchant plaidoyer, [6:1] dans lequel il
engage le peuple à se retourner vers l’Éternel. La foi a toujours cette
ressource, parce qu’elle voit la main de Dieu, de son Dieu, dans le châtiment,
et peut en appeler à la miséricorde d’un Dieu qu’elle connaît. Au verset 4,
l’Esprit exprime la tendresse de Dieu envers son enfant rebelle, et montre
combien sont passagers les quelques petits mouvements vers le bien qui peuvent
exister dans son cœur. [6:5] C’est pourquoi Dieu avait envoyé le témoignage des
prophètes, un moyen extraordinaire, comme nous l’avons vu, pour maintenir
encore, et cela moralement et réellement, la relation du peuple avec Dieu. [6:6]
Il ne s’agissait pas, pour le cœur de Dieu, de formes extérieures ; les rapports
moraux avec Dieu manquaient. Il avait suscité des prophètes comme moyen de
relation avec Lui, pour ramener le cœur du peuple à lui-même. [6:7] Mais, comme1
Adam l’avait fait dans le jardin d’Eden, ils avaient violé l’alliance de
laquelle dépendait la jouissance des bénédictions dont Dieu les avait comblés ;
ils avaient agi en traîtres à son égard. [7:1] L’Éternel, leur Dieu, était tout
disposé à relever Israël de sa ruine ; [7:2] mais s’il intervenait, sa présence
mettrait à découvert cette iniquité, qui présentait une barrière morale à ce
relèvement. [7:3-7] Là-dessus, le cœur du prophète déborde de nouveau en
plaintes à l’égard de l’iniquité du peuple.
1 Il faut lire : « Ils ont transgressé l’alliance, ainsi que l’a fait Adam ». Adam, en hébreu, est un nom propre et un nom de race. Mais ce dernier a ordinairement l’article (ha). C’est à ce passage que Paul fait allusion dans Rom. 5:14.
Ch. 7 v. 3-16 — Tableau
moral du peuple jugé, ne voulant pas se tourner vers Dieu
La prophétie d’Osée est importante sous ce rapport, qu’elle fournit le tableau
moral du peuple que Dieu a jugé, l’état de ce peuple qui a rendu ce jugement
absolument nécessaire. Rien de plus touchant dans la bouche de Dieu que ce
mélange de reproches, de tendresse, d’appel de retour à des moments plus heureux.
Mais tout a été vain ; Dieu a dû juger et avoir recours à sa grâce souveraine,
qui amènera Israël à la repentance et à Lui. [7:3] Le peuple encouragerait le
roi et les princes dans leur iniquité. [7:9] Déjà, le fruit de l’iniquité
d’Israël se manifestait dans sa faiblesse ; des étrangers aussi le dévoraient (ch.
7:9) ; [7:10] mais ce n’était pas un motif pour qu’il revînt à l’Éternel. [7:14]
Si, sensible parfois à sa misère, il poussait des cris sur son lit, il ne criait
pas à Dieu. Quel tableau de l’homme sous l’effet du péché : il ne veut pas se
tourner vers le Seigneur !