Chapitre 33
Si Dieu compte son peuple nom par nom, il fait voir en même temps son gouvernement et sa fidélité ; car, tout en les gardant, il n’en restait pas un du premier dénombrement, sauf Caleb et Josué [(32:13)]. Il se souvient aussi (chap. 33) de tout leur long voyage dans le désert ; chaque traite est devant ses yeux et dans sa mémoire ; [33:53] et maintenant il pose en principe la possession du pays par le peuple, [33:55] et la destruction totale des habitants, qui devaient être entièrement chassés et ne point demeurer au milieu d’Israël : sinon ceux d’entre eux qui resteraient seraient un tourment pour le peuple, [33:56] et Dieu ferait aussi à Israël comme Il avait fait à ces nations. C’est une dangereuse charité que celle qui épargne les ennemis de Dieu, ou plutôt qui s’épargne, par incrédulité, dans ses combats avec eux ; on est bientôt entraîné à former avec eux des alliances qui attirent sur nous le jugement que ces ennemis ont mérité et que nous-mêmes avons aussi mérité.