Chapitre 12
Ch. 12 v. 1-10 — Rébellion contre Moïse, type de Christ
[12:1] Après cela (car quel prétexte la rébellion ne prendra-t-elle pas ?),
Marie et Aaron parlent contre Moïse (chap. 12). La prophétesse et le
sacrificateur (qui possèdent la parole de Dieu et l’accès auprès de lui, double
caractère du peuple de Dieu), s’élèvent contre celui qui est roi en Jeshurun
[(Deut. 33:5)], et avec lequel Dieu parle comme avec un intime ami [(Ex.
33:11)]. En ceci, Moïse est à tous égards un type de Christ, qui est
personnellement en dehors des droits que la grâce a conférés au peuple. [12:7]
Fidèle dans toute la maison de Dieu, [12:8] il jouit de rapports intimes avec
Lui. Marie et Aaron auraient dû avoir de la crainte. [12:1] L’excuse des deux
rebelles à leur acte, c’est que Moïse avait pris une femme éthiopienne, signe
précieux pour nous de la souveraineté de la grâce, qui a introduit dans la
bénédiction de Christ ceux qui n’y avaient aucun droit. Le peuple de Dieu, quels
que fussent ses privilèges, aurait dû reconnaître cette souveraineté. [12:10]
Israël ne l’a pas voulu, et il a été frappé de lèpre. Toutefois, c’est dans son
caractère de témoin ou prophète, que le peuple subit ce châtiment.
Ch. 12 v. 11-15 —
Intercession d’Aaron et châtiment de Dieu
[12:11] Aaron reprend sa place d’intercesseur, et parle humblement à Moïse :
figure, je le pense, de l’humiliation d’Israël, fondée sur la valeur de
l’intercession de Christ s’identifiant avec la position du peuple. [12:14] Dieu
répond que Marie doit être humiliée et châtiée, privée pour un temps de
correspondance avec Lui, après quoi elle rentrera dans sa faveur. [12:15] Le
peuple attend sa réintégration. Souvenons-nous que l’Éternel rappelle ici le
fait que la position la plus glorieuse pour Moïse appartenait au temps où il
était séparé du peuple, c’est-à-dire lorsqu’il tendit la tente hors du camp, et
l’appela « la tente d’assignation » [(Ex. 33:7)]. Le peuple ne l’avait que trop
oublié. L’Église, de son côté, quand elle se prévaut, dans la pensée de se
rendre spirituelle, de la gloire et de la position de ceux qui la composent,
comme prophètes et sacrificateurs (caractères qui lui appartiennent
effectivement), pour méconnaître les droits de Christ, roi en Jeshurun, ayant
autorité sur la maison de Dieu, a lieu de considérer si elle ne se rend pas
coupable de la rébellion dont nous parlons ici. Pour ma part, je le crois.