Chapitre 10
Ch. 10 v. 1-10 — Les trompettes d’argent, témoignage de Dieu
[10:2] Au chap. 10, il est question des trompettes d’argent qui servaient à
rassembler le peuple pour la marche, ainsi qu’au départ du camp, mais qui
avaient aussi d’autres usages. Elles étaient le témoignage de Dieu, rendu
publiquement, avec deux buts principaux : rassembler le peuple et le faire
partir. Il en est ainsi en pratique : le témoignage de Dieu rassemble son peuple
autour de Lui et le fait marcher en avant. Le témoignage de Dieu était le signe
de son intervention, en même temps qu’il avait pour résultat de la produire.
[10:8] Les sacrificateurs qui devaient, en communion avec leur chef, être dans
l’intimité des pensées de Dieu, sonnaient des trompettes quand le cas se
présentait. Tout se faisait ainsi selon la communion avec Dieu dans son
sanctuaire. [10:9] Après l’introduction du peuple dans le pays, si la guerre
survenait, les sacrificateurs sonnaient avec éclat ; ils proclamaient le
témoignage de Dieu, sans s’effrayer ; alors Dieu se souvenait de son peuple pour
intervenir. Il en est de même pour nous ; nous n’avons jamais à craindre
l’attaque de l’ennemi ; au lieu de nous effrayer, rendons un témoignage fidèle,
en réponse auquel Dieu a promis d’intervenir en puissance. Ne craignons pas.
[10:10] On se servait aussi des trompettes dans les fêtes solennelles, car le témoignage et le mémorial de Dieu constituent la joie de son peuple rassemblé.
Ch. 10 v. 11-36 —
Cheminement dans le désert et soins de Dieu
[10:13] Enfin, le peuple est appelé à faire sa première traite. [10:17] L’ordre
suivi dans la marche diffère de celui qui avait été prescrit, en ceci que le
tabernacle avec ses courtines allait après les trois premières tribus, [10:21]
afin qu’il pût être dressé pour recevoir l’arche ; celle-ci suivait la seconde
division. [10:33] Mais en outre, Dieu se montre d’une manière remarquable en
grâce, en dehors de tout l’ordre qu’il avait prescrit (2:17), car, de fait,
c’est l’arche elle-même qui précède le camp (v. 33). [10:31] Moïse avait demandé
à un enfant du désert de « servir d’yeux » au peuple ; mais quand l’homme ne se
soucie pas de le faire, [10:33] Dieu lui-même s’en charge. Il sort de la place
qu’il avait prise au milieu des tribus pour qu’elles prissent soin de lui et
veillassent à son honneur, si l’on ose s’exprimer ainsi, et se fait en quelque
sorte leur serviteur, cherchant un lieu où elles pussent se reposer dans ce
chemin qui leur était inconnu. Ce n’était point le repos de Canaan, mais un lieu
dans le désert où l’Éternel faisait le chemin de trois jours pour chercher un
lieu de repos à Israël. Beau tableau de la grâce tendre et précieuse du
Seigneur, qui ne manque pas, s’il nous fait traverser le désert pour notre bien,
de s’y trouver avec nous, et qui a soin, en menant ses brebis dehors, de marcher
devant elles [(Jean 10:4)] et de les soulager par son amour. Puissant Conducteur
des siens pendant le voyage, il est leur joie et leur gloire, lorsqu’il vient se
reposer au milieu d’eux !