Chapitre 5
Ch. 5 v. 1-6 — L’ennemi des derniers jours, en rapport avec le rejet du Messie
par Jérusalem]
Ch. 5 v. 1-2 — Juda frappe son Messie né à Bethléhem, et l’ennemi s’assemble
contre lui en jugement]
Or, il y avait quelque chose de plus précis encore à annoncer. [5:1] Le
principal ennemi des derniers jours devait être signalé, et cela en rapport
spécial avec un autre et fatal péché de Jérusalem et de son peuple. Le Messie et
sa réjection sont introduits. La fille de troupes s’assemble par troupes pour
assiéger Jérusalem, c’est-à-dire l’armée de l’Assyrien (voyez v. 5). Mais c’est
bien autre chose maintenant que l’attaque de Sankhérib ; Juda s’était plongé
bien plus avant dans le péché et dans la rébellion. Le vrai juge d’Israël serait
frappé de la verge sur la joue. Le Christ serait insulté et battu. Le verset 2
le désigne d’une manière frappante. C’est le verset sur lequel les scribes et
les principaux sacrificateurs se sont appuyés pour certifier à Hérode que le
Christ naîtrait à Bethléhem [(Matt. 2:5-6)]. Il y est désigné comme né à
Bethléhem, et étant en même temps éternel, et le vrai dominateur en Israël.
Ch. 5 v. 3 — Châtiments
traversés par Israël, jusqu’à pouvoir recevoir le roi né
Le second verset est une parenthèse, [5:2] et constate bien le lieu d’où devait
sortir celui qui serait gouverneur d’Israël pour l’Éternel, et en même temps
révèle la gloire éternelle de sa personne. [5:3] Le troisième se lie au premier
et montre l’effet du péché qui y est signalé. Israël, et plus spécialement Juda,
est livré ; mais ce n’est toutefois que pour un temps, dont la période est
désignée d’une manière assez remarquable et instructive — jusqu’au temps où
celle qui enfante aura enfanté. Israël exercé, travaillé, a aussi, pendant
longtemps, mieux aimé être sur le pied d’Agar que sur celui de Sara. Il doit
donc traverser toutes les peines, les angoisses, les jugements, les châtiments
de Dieu, indispensables pour que, étant par sa grâce pénétré de la nécessité de
cette grâce et de la miséricorde de Dieu, il accepte la punition de son iniquité,
et qu’il soit amené à un état dans lequel il sera propre à être le vase de la
manifestation du fils qui lui serait né, à être la Naomi ramenée par grâce, à
laquelle, en tant que manifesté dans ce monde, le roi est censé être né [(Ruth
4:17)]. Comparez És. 9:2, où l’idée est développée en rapport avec Israël, et
Apoc. 12, où sont rapprochés le fait historique et ses rapports avec Israël aux
derniers jours.
Ch. 5 v. 3 —
Rattachement des rachetés à Israël, après son jugement, non plus à l’Église
Un autre élément, bien important, de cette dernière scène du présent siècle, est
signalé dans ce verset : Israël est livré au jugement, abandonné, dans un
certain sens, de Dieu, pour avoir rejeté le Christ, le Seigneur. [5:3] Mais
maintenant, celle qui était en travail a enfanté. Ensuite (et c’est à cet
élément que je fais allusion), le résidu des frères de ce fils premier-né, au
lieu d’être ajouté à l’Église (Actes 2 [v. 47]), revient aux enfants d’Israël.
Le Christ ne prend pas à honte de les appeler ses frères, mais maintenant, ils
ne deviennent plus les membres de son corps : leur relation est avec Israël.
C’est là, la position dans laquelle ils sont placés devant Dieu.
Ch. 5 v. 4-6 — Christ
rejeté devient pasteur d’Israël, et l’Assyrien est abattu
[5:4] Lui, donc, qui avait été rejeté, devient le pasteur d’Israël, et cela,
selon la force de l’Éternel, avec la magnificence du nom de l’Éternel son Dieu.
Israël demeure en sûreté, car son roi devient grand jusqu’aux bouts de la terre.
[5:6] Par lui, l’Assyrien sera abattu, sa terre sera ravagée par Israël qu’il a
voulu dévaster.
Ch. 5 v. 7-15 — Double
caractère reçu par Israël aux derniers jours
Ch. 5 v. 7 — Israël, instrument de rafraîchissement de la part de Dieu
Dans ce jour-là, Israël reçoit un double caractère. [5:7] En premier lieu, il
est l’instrument de rafraîchissement selon l’efficace de cette précieuse grâce
qui vient de Dieu, et n’attend pas les laborieux et vains efforts de l’homme. Il
sera comme la pluie menue qui tombe sur l’herbe, qui n’attend pas l’homme et ne
dépend pas des fils des hommes.
Ch. 5 v. 8-15 — Israël
détruira tous ses ennemis, mais Dieu détruira aussi en lui toute ressource
humaine
[5:8] Mais, en second lieu, Israël est pour tout ce qui s’oppose d’entre les
nations, comme un lion parmi les bêtes des champs ; rien ne délivre de sa main,
instrument et témoignage de la puissance de Dieu. La bénédiction et la force de
l’Éternel sont avec le prophète ; [5:9] il déclare que tous les ennemis d’Israël
seront retranchés et périront ; [5:10] mais l’Éternel détruira en même temps, du
milieu d’Israël, toute sa prétendue force humaine : ses chariots, [5:11] ses
forteresses, tout ce qui fait l’orgueil de l’homme et le porte à se fier à
lui-même. [5:13] Il détruira toutes les idoles ; Israël n’adorera plus l’ouvrage
de ses mains. Toute trace d’idolâtrie sera ôtée. [5:15] En même temps, la
vengeance et la colère seront exécutées contre les nations, comme on n’en a
jamais entendu parler.
Ch. 3-5 — Deuxième
partie de la prophétie : calamités sur Jérusalem et introduction du Messie
Cette partie de la prophétie se termine ici ; la première s’est terminée à la
fin du second chapitre. Le chapitre 4:9-13, donne, en général, les deux
calamités auxquelles Jérusalem jugée a affaire, Babylone et le rassemblement des
nations aux derniers jours, puis la délivrance glorieuse de Jérusalem ; et au
chapitre 5, la manière dont le Messie entre en scène, soit avec le jugement,
soit avec la délivrance du peuple des derniers de ces malheurs, et
l’introduction de la bénédiction, dont la description nous avait été donnée dans
le chapitre 4:1-8, comme étant le dessein de l’Éternel. Dans ce sens, la seconde
partie du livre se termine au chapitre 4:8 ; mais de là à la fin du chapitre 5,
nous avons, pour ainsi dire, deux appendices qui exposent le double mal qui
vient sur Jérusalem, ainsi que les rapports du peuple avec ses libérateurs, en
jugement d’abord, et puis dans la délivrance.