Chapitre 4
Ch. 4 v. 1-7 — Rétablissement de la bénédiction et de la gloire en Sion, par
l’Éternel
[4:1] Mais encore, le prophète, dans l’esprit d’Ésaïe, termine ses dénonciations
du péché et ses prophéties de jugement et de désolation en annonçant le plein
rétablissement de bénédiction et de gloire en Sion. [4:1-3] L’Esprit répète (il
n’y avait pas lieu de changer) la déclaration de la gloire de Sion aux derniers
jours, donnée dans Ésaïe 2 [(v. 2-4)]. Mais la prophétie étant beaucoup moins
développée, elle lie cette déclaration immédiatement aux événements des derniers
jours (v. 3, 4) : [4:4] Israël serait dans une parfaite paix, [4:3] Dieu ayant
jugé beaucoup de nations, et prononcé le droit à beaucoup de peuples ; et
l’Éternel serait exalté parmi eux. [4:5] Chaque nation, dit Israël, se vantera
de son Dieu, mais l’Éternel est notre Dieu pour toujours et à perpétuité.
L’Éternel est la gloire de son peuple. [4:6] Dans ce jour-là, l’Éternel
agréerait le résidu de son peuple, rassemblerait le pauvre Jacob, boiteux et
faible, et réunirait ce qu’il avait dispersé et affligé. [4:7] Ce serait le
résidu de sa dilection ; ce qu’il avait rejeté serait une grande nation ;
l’Éternel lui-même régnerait sur eux en Sion pour toujours.
Ch. 4 v. 8-13 — Mise de
côté de la royauté, captivité à Babylone et victoire sur les nations assemblées
contre Jérusalem
Cependant, l’ordre des événements par lesquels le peuple devait passer, est
constaté d’une manière d’autant plus claire que la prophétie est courte. La
prophétie sert ainsi de clef aux développements plus longs d’Ésaïe. [4:8] Le
prophète annonce que « la première domination », le royaume de David et de
Salomon, reviendra à Jérusalem, et cette parole termine l’annonce directe de
l’état de bénédiction milléniale ; mais, en attendant, il fallait que la royauté
à laquelle se rattachait la gloire de Jérusalem, eût été mise de côté (v. 9) ;
et un double jugement sur Jérusalem se liait à ceci. [4:10] La fille de
Jérusalem devait aller à Babylone, et là elle serait délivrée, rachetée par la
puissance de Dieu d’entre les mains de ses ennemis. Elle devait être captive
loin de Sion : la captivité de Jérusalem parmi les monarchies des gentils est
annoncée. C’était pendant qu’elle se trouverait dans cette condition, que la
délivrance lui serait accordée. Mais un autre événement devait caractériser ces
derniers temps de son histoire. [4:11] Plusieurs nations seraient rassemblées
contre elle, comptant la profaner dans leur triomphe insultant (c’est ici
l’attaque contre Jérusalem, lorsque l’Éternel avait affaire à elle dans son
lieu) ; [4:12] mais ceux qui s’élevaient contre elle ne connaissaient pas les
pensées de l’Éternel. Il les avait rassemblées comme des gerbes dans l’aire.
[4:13] La fille de Sion les foulerait, et consacrerait leurs dépouilles à
l’Éternel, à Celui qui ferait valoir, dans ce temps-là, son titre de Dieu de
toute la terre (comp. És. 17:12-14 ; Zach. 14:2 ; 12:2, 3 ; Ps. 83).