Chapitre 16
Ch. 16 v. 1-8 — Rétablissement des rapports de Jésus avec Ses disciples seuls
Le chapitre dernier est divisé en deux parties — fait qui a même donné lieu à
des questions sur l’authenticité des v. 9-20. La première partie du chapitre,
dans les v. 1-8, raconte la fin du récit dans son rapport avec le rétablissement
de ce que nous avons toujours vu dans cet évangile — les relations du prophète
d’Israël et du royaume avec le peuple (ou au moins avec le résidu du peuple élu).
[16:7] Les disciples, et Pierre, que le Seigneur reconnaît individuellement (vraiment
en grâce, à cause de son reniement), devaient aller à sa rencontre en Galilée,
ainsi qu’il le leur avait dit. Là se rétablissaient les rapports de Jésus, en
résurrection, avec les pauvres du troupeau qui s’attendaient à Lui (eux seuls
étant reconnus pour être le peuple devant Dieu). [16:8] Les femmes ne disent
rien aux autres. [16:7] Le témoignage de Christ ressuscité était confié à ses
disciples seuls, à ces Galiléens méprisés. [16:8] La providence de Dieu a usé de
la frayeur comme d’un moyen pour empêcher les femmes d’en parler, comme elles
l’auraient naturellement fait.
Ch. 16 v. 9-20 —
Témoignage de l’évangile pour le monde entier
Ch. 16 v. 9-18 — Annonce de l’évangile à tous, pour le salut
Aux v. 9-20, c’est un autre témoignage. [16:11] Les disciples ne paraissent pas
ici comme un résidu élu, mais dans l’incrédulité naturelle à l’homme. [16:15] Le
message est envoyé au monde entier. [16:9] Marie de Magdala — auparavant
possédée de sept démons — esclave absolue de cette puissance affreuse, [16:10]
est employée à communiquer la connaissance de la résurrection aux compagnons de
Jésus. [16:14] Ensuite Jésus lui-même leur apparaît [16:15] et leur confie leur
mission (v. 12-15). Il leur dit d’aller par tout le monde et de prêcher
l’Évangile à toute créature. Il ne s’agit plus spécifiquement de l’Évangile du
royaume. [16:16] Quiconque dans le monde entier croirait et se joindrait à
Christ par le baptême serait sauvé ; celui qui ne croirait pas serait condamné.
Il s’agissait du salut ou de la condamnation — le croyant était sauvé, celui qui
refusait le message était condamné. Au reste, si quelqu’un, convaincu de la
vérité, refusait de se joindre aux disciples en confessant le Seigneur, sa
condition serait des plus mauvaises. Il est dit par conséquent : « Celui qui
aura cru et qui aura été baptisé ». [16:17] Des signes de puissance
accompagneraient les croyants, [16:18] qui eux-mêmes seraient garantis de la
puissance de l’ennemi.
Ch. 16 v. 17 — Signes
de puissance accompagnant les croyants
[16:17] Le premier signe serait leur domination sur les démons ; le second, la
preuve de cette grâce qui dépassait les limites étroites d’Israël, s’adressant à
tout le monde. Ils parleraient de nouvelles langues.
Ch. 16 v. 18 —
Puissance de l’ennemi vaincue, pour ceux qui proclament la grâce
[16:18] En outre, pour ce qui est de la puissance de l’ennemi manifestée dans le
mal, le venin des serpents et les poisons n’auraient aucun effet sur eux, et les
maladies se soumettraient à leur autorité.
En un mot, la puissance de l’ennemi sur l’homme serait renversée, et la grâce proclamée à tous les hommes.
Ch. 16 v. 19-20 —
Service des disciples, avec l’aide du Seigneur monté au ciel
[16:19] Leur ayant ainsi donné leur mission, Jésus monte au ciel et s’assied à
la droite de Dieu — place d’où partira la puissance pour bénir et d’où il
reviendra pour mettre les pauvres du troupeau en possession du royaume. [16:20]
En attendant, les disciples le remplacent en étendant la sphère de leur service
jusqu’au bout de la terre ; et le Seigneur confirme leur parole par des signes
qui les accompagnent.
Brièveté de la
présentation des souffrances de Christ, dans cet évangile
On trouvera peut-être que je me suis peu étendu sur les souffrances de Christ
dans ce que j’ai écrit sur Marc. Jamais ce sujet ne sera épuisé ; il est aussi
vaste que peuvent l’être la personne et l’œuvre de Christ. Dieu en soit béni !
En Luc nous avons plus de détails. Je suis l’ordre des pensées que me présente
l’évangile, et il me semble que, pour ce qui est du crucifiement de Christ,
c’est l’accomplissement de son service que l’évangéliste a en vue. Son grand
sujet était le prophète. Il a dû raconter son histoire jusqu’à la fin ; et ainsi
nous possédons, dans un récit succinct, un tableau très complet des événements
qui marquent la fin de la vie du Seigneur — de ce qu’il a dû accomplir comme
serviteur de son Père. J’ai suivi cet ordre de l’évangile.