Chapitre 12
Ch. 12 v. 1-27 — Rejet du Seigneur comme prophète et roi
Christ vu comme prophète, alors que Matthieu montre le Roi rejeté
Le changement d’économie, et le péché qui rejetait le Roi, tiennent une place
plus déterminée dans l’évangile de Matthieu. Dans Marc, c’est davantage le
service de Christ comme prophète. Ensuite Jésus se présente comme Roi, ainsi que
nous l’avons vu. Dans les deux évangiles, on voit que c’est Jéhovah qui remplit
la charge qu’il a daigné prendre.
Marc montre le jugement
des Juifs amené par le rejet de Jésus, mais non le changement d’économie
Conséquemment, nous trouvons dans Matthieu des accusations plus personnelles
contre les Juifs, comme dans la parabole des deux fils (chap. 21:28-32), et le
détail du changement d’économie dans la parabole des noces (chap. 22:1-14). Ces
deux paraboles ne se trouvent pas dans Marc. Dans celui-ci, l’Esprit de Dieu
nous présente l’immuable dignité de la personne du Seigneur, et le simple fait
que le Prophète et le Roi étaient rejetés, rejet qui amenait le jugement
d’Israël. Autrement, c’est le même témoignage général que nous avons vu en
Matthieu.
Ch. 12 v. 28-37 —
Résumé de la loi divine, et difficulté du conseil de Dieu pour l’homme
[12:29-31] Ensuite, le Seigneur donne le résumé de toute la loi comme principe
de bénédiction entre la créature et Dieu, et ce qui faisait la pierre de touche
pour le cœur dans le rejet du Christ. Je dis pour le cœur, car l’épreuve était
réellement là, quoique ce fût dans l’intelligence qu’elle paraissait. Lors même
qu’on avait des principes vraiment orthodoxes (Christ étant rejeté), le cœur qui
ne s’attachait pas à sa personne ne pouvait pas le suivre dans le sentier où son
rejet le conduisait. Le système des conseils de Dieu qui en dépendait était une
difficulté. Ceux qui étaient attachés à sa personne le suivaient, et se
trouvaient dans ce sentier, sans l’avoir bien compris auparavant. Ainsi le
Seigneur donne la moelle de la loi — toute la loi — comme enseignement
essentiellement divin, et le point où les conseils de Dieu sont transplantés
dans la nouvelle scène où ils doivent s’accomplir en dehors de la méchanceté et
de la mauvaise volonté de l’homme. De sorte que ces quelques versets (v. 28-37)
nous présentent la loi [12:37] et le Fils de David, [12:36] et celui-ci prenant
la place de Fils de l’homme — Seigneur — à la droite de Dieu. C’était le secret
de tout ce qui se passait. L’union de son corps, l’Assemblée, avec lui-même
était tout ce qui restait en arrière. [12:34] Seulement en Marc, le prophète
reconnaît l’état moral qui, sous la loi, tend vers l’entrée dans le royaume (v.
34). L’esprit d’intelligence se trouvait chez ce scribe.
Ch. 12 v. 38-44 —
Jugement moral de l’état des Juifs, selon Dieu
Le tableau que nous fait Matthieu (chapitre 23) de l’état qui amenait le
jugement, ne se trouve pas ici. Ce n’est pas son sujet (voy. plus haut, [Étude
sur Matthieu chap. 23]). Jésus, toujours comme prophète, enseigne ses disciples
moralement ; [12:40] mais le jugement d’Israël, pour avoir rejeté le Fils de
David, n’est pas devant ses yeux ici de la même manière qu’en Matthieu (c’est-à-dire
que ce n’est pas du rejet que s’occupe le Saint Esprit). [12:38] Le vrai
caractère de la dévotion des scribes est signalé, et les disciples mis en garde
contre eux. [12:43-44] Le Seigneur leur faisant sentir aussi ce qui, aux yeux de
Dieu, donnait une vraie saveur aux offrandes que l’on apportait dans le temple.