Chapitre 2
[Ce paragraphe et le précédent ne font qu’un, montrant le témoignage de la
divinité de Jésus]
Ch. 2 v. 1-12 — Pardon
gouvernemental des péchés avec la guérison
[2:1] Quelques jours après (chap. 2), il rentre dans la ville, [2:2] et aussitôt
la foule se rassemble. Quel tableau vivant de la vie de service du Seigneur ! Il
leur prêche. C’était là son but et son service (voy. chap. 1:38). Mais encore en
se dévouant à l’humble accomplissement de la tâche qui Lui est confiée, son
service même, son amour — car qui sert comme Dieu quand il daigne le faire ? —
font ressortir ses droits divins. Il sait quelle est la vraie source de tous ces
maux et peut y apporter le remède. [2:5] « Tes péchés », dit-il au pauvre
paralytique qu’on Lui présente [2:4] avec une foi qui ne s’arrêtait pas devant
les difficultés, et persévère malgré elles — persévérance de la foi qui est
alimentée par le sentiment du besoin et par la certitude que la puissance se
trouve en Celui qu’on cherche — « tes péchés sont pardonnés » (v. 5). [2:9-11]
Puis, par sa réponse aux raisonnements des scribes, il ferme la bouche à tout
contredisant. Jésus exerce la puissance qui l’autorisait à prononcer le pardon
du pauvre malade1. [2:7] Les raisonnements des docteurs mettaient en évidence,
comme doctrine, Celui qui était là ; comme la sentence des sacrificateurs qui
déclarait le lépreux net [(1:44)], mettait le sceau de leur autorité sur la
vérité que Jéhovah qui guérit Israël était là (v. 12). Ce que Jésus poursuit,
c’est son service, son témoignage ; et l’effet en est de faire voir que
l’Éternel est là et qu’il a visité son peuple. C’était le Ps. 103 qui
s’accomplissait quant aux droits et quant à la révélation de la personne de
Celui qui agissait.
1 Il faut distinguer entre le pardon gouvernemental et le pardon absolu des péchés. Seulement, tel qu’est l’homme, le premier n’aurait pu exister sans le dernier. Mais avant que Christ fût rejeté et mourût, cela ne pouvait être pleinement manifesté.
Ch. 2 v. 13-28 —
Incompatibilité entre l’énergie divine et les formes du judaïsme
Ch. 2 v. 13-20 — Ministère de Jésus envers les pécheurs, l’Époux étant là
[2:13] Jésus sort de la ville ; le peuple se rassemble autour de Lui ; et de
nouveau il les enseigne (v. 13). [2:14] Il prend occasion de l’appel de Lévi
pour donner un nouveau développement de son ministère. [2:17] Il était venu pour
appeler les pécheurs et non des justes. [2:18] Ensuite, il leur déclare qu’il ne
pouvait pas mettre la nouvelle énergie divine qui se déployait en Lui, dans les
vieilles formes du pharisaïsme. [2:19] Et il y avait une autre raison pour cela
— la présence de l’Époux. Comment les fils de la chambre nuptiale pouvaient-ils
jeûner pendant que l’Époux était avec eux ? L’Époux leur sera ôté, et alors ce
sera le temps de jeûner (v. 18-20).
Ch. 2 v. 21-22 —
L’évangile ne peut se mêler au judaïsme sans le gâter
[2:22] Puis Jésus insiste sur l’incompatibilité des vieux vases judaïques avec
la puissance de l’Évangile qui ne ferait que gâter le judaïsme auquel on voulait
l’attacher (v. 21-22). [2:23] Ce qui est arrivé au moment où les disciples
traversaient les champs de blé confirme cette doctrine.
Ch. 2 v. 23-28 — Les
ordonnances ne peuvent limiter la grâce et la puissance divines]
[2:25-26] Les ordonnances perdaient leur autorité en présence du Roi ordonné de
Dieu, rejeté et pèlerin sur la terre. [2:27] De plus, le sabbat — signe de
l’alliance entre Dieu et les Juifs — avait été fait pour l’homme, et non pas
l’homme pour le sabbat ; [2:28] ainsi Jésus, le Fils de l’homme, était Seigneur
du sabbat. [2:25-26] Comme Fils de David rejeté, les ordonnances perdaient leur
force, et Lui étaient subordonnées. [2:28] Comme Fils de l’homme, possesseur
(aux yeux de Dieu) de tous les droits que Dieu avait conférés à l’homme, il
était Seigneur du sabbat [2:27] fait pour l’homme (v. 25-28). En principe, les
choses vieilles étaient passées [(2 Cor. 5:17)]. Mais ce n’était pas tout.
C’étaient, en fait, des choses nouvelles de grâce et de puissance qui ne
comportaient pas l’ancien ordre de choses. Mais il s’agissait de savoir si Dieu
pouvait agir en grâce et bénir en souveraineté au milieu de son peuple — si Dieu
devait se soumettre à l’autorité des hommes se prévalant de ses ordonnances
contre sa bonté ; ou, selon sa puissance et son amour, faire du bien, comme
étant au-dessus de tout. L’homme devait-il circonscrire l’opération de la bonté
de Dieu ? [2:22] Et c’était elle, en vérité, qui était le vin nouveau que le
Seigneur apportait à l’homme.