Chapitre 9
Bénédictions par Christ, et acceptation de Son sacrifice
[9:1] Au huitième jour (chap. 9), [9:24] l’Éternel devait apparaître et
manifester qu’il acceptait les sacrifices offerts ce jour-là, [9:23] en même
temps qu’il faisait resplendir sa présence en gloire au milieu du peuple. C’est
ce qui eut lieu. [9:22] Aaron bénit d’abord le peuple en se tenant près du
sacrifice ; [9:23] puis Moïse et Aaron entrent dans le tabernacle, et, après en
être sortis, ils bénissent le peuple. Le sens de ces deux bénédictions est
celui-ci : premièrement, Christ, sacrificateur, bénit en vertu du sacrifice
offert ; c’est la base de la bénédiction d’Israël en tout temps et ce qui
maintient son existence comme peuple, jusqu’à ce qu’il soit béni publiquement ;
puis, Christ, après être entré et demeuré un moment caché dans le tabernacle, en
sort, et bénit le peuple dans le double caractère de roi et de sacrificateur.
Cette seconde bénédiction aura lieu au retour de Christ ; alors l’acceptation de
son sacrifice sera publiquement manifestée. La gloire de Christ apparaîtra au
peuple, et cette vue en fera un peuple de vrais adorateurs.
Manifestation de
l’acceptation du sacrifice
Pour Israël, le sacrifice est montré accepté à l’apparition de Christ
Cette scène est du plus haut intérêt ; mais il y a une remarque à faire à ce
sujet. L’Église ne s’y trouve point (bien qu’on rencontre ici des principes
généraux qui s’appliquent à tous les cas des relations de Dieu avec les hommes),
à moins qu’elle n’y soit représentée dans les personnes de Moïse et d’Aaron. La
bénédiction descend et se manifeste : [9:24] l’acceptation de la victime est
mise en évidence, [9:23] lorsque Moïse et Aaron paraissent devant le peuple à
leur sortie du tabernacle. Il en sera ainsi pour Israël. Quand le Seigneur Jésus
paraîtra et sera reconnu par ceux qui l’ont percé, l’efficace de ce sacrifice
sera manifestée en faveur de cette nation.
Pour les chrétiens, le
sacrifice est connu comme accepté dès au-dedans du voile
Pour nous, la connaissance de l’efficace de ce sacrifice nous est accordée
pendant le séjour du Christ au dedans du voile, ou plutôt dans le ciel même, car
maintenant le voile est déchiré. Israël ne connaîtra l’acceptation du sacrifice
que lorsque le Seigneur apparaîtra comme roi. Pour nous, le Saint Esprit est
venu tandis que Christ est encore au dedans du voile ; nous avons donc, par
anticipation, la certitude qu’il est accepté, et que nous lui sommes unis, là où
il est.
Purification du péché,
sans accès dans la présence de Dieu
[9:24] Ici la manifestation a lieu dans le parvis où le sacrifice était offert,
et après que Moïse et Aaron se sont rendus au lieu où Dieu s’entretenait avec le
peuple ; non pas au lieu où il communiquait avec le Médiateur seulement, c’est-à-dire
devant l’arche du témoignage, où le voile était ôté de dessus le visage de celui
qui parlait aussi avec Dieu [(Ex. 34:34)]. Un détail tout particulier se
rattache au service de ce jour-là. Il n’y eut pas, dans cette circonstance, de
sacrifice dont le sang fût porté dans le sanctuaire et le corps brûlé hors du
camp1. Un sacrifice pour le péché fut bien offert, mais du genre de ceux dont la
chair aurait dû avoir été mangée par le sacrificateur (voyez 10:17, 18). Les
relations qui avaient été établies étaient comparativement extérieures. Le péché
et la souillure étaient portés en entier hors du camp et ôtés ; mais il n’y
avait aucun accès au dedans du voile, ni aucun chemin pour s’y approcher de Dieu.
1 Il n’est pas dit positivement si le bouc pour le peuple était brûlé hors du camp [(9:15)] ; le veau pour Aaron l’était (vers. 11), quoique son sang ne fût point porté au dedans du voile (vers. 16-18). Il est simplement dit du bélier (vers. 15) : « Et il l’offrit pour le péché, comme précédemment le veau ». Le sacrifice d’Aaron semble démontrer que le caractère de la sacrificature de Christ ne met pas Israël en communion avec ce qui se trouve au dedans du voile. Le sang était mis sur l’autel dans le parvis [(9:9)]. Les fils d’Aaron auraient dû manger le sacrifice pour le peuple [(10:17-18)], dans le sens d’une faute qu’il aurait commise étant déjà en relation avec Dieu, relation dont il avait ainsi perdu la jouissance. Le lecteur remarquera, quant au résidu d’Israël (aux cent quarante-quatre mille qui sont sur la montagne de Sion avec l’Agneau, désormais roi, autrefois homme de douleurs en Israël), qu’il est sur la terre, tout en apprenant le cantique qu’on chante dans le ciel, où lui-même ne se trouve pas pour le chanter [(Apoc. 14:1-3)].