Conclusion
Exercices de cœur du fidèle devant le jugement de Dieu sur Son peuple
Exercice de cœur pour entrer dans les pensées de Dieu envers Son peuple qu’Il
doit rejeter
Ce livre des Lamentations est remarquable, parce qu’on y voit l’expression des
pensées de l’Esprit de Dieu, c’est-à-dire, celles qui sont produites en ceux qui
sont sous son influence, les vases de son témoignage lorsque Dieu a dû mettre de
côté ce qu’il avait établi comme sien dans le monde. Il n’y a rien de pareil
dans le cercle des révélations et des affections de Dieu. Comment pourrait-il
traiter l’objet de ses affections, dit-il lui-même, comme Adma et Tseboïm [(Os.
11:8)] ! Christ a passé pleinement par cet abandon ; il y a passé dans sa propre
perfection avec Dieu ; il a agi ainsi à l’égard de Jérusalem, et l’a pleurée.
Mais ici se trouve l’homme qui a perdu l’espoir de l’intervention de Dieu en
faveur de son peuple : Dieu ne devrait pas l’épargner ! — comment cette pensée
pourrait-elle être supportée par l’homme qui était de ce peuple, qui l’aimait,
qui comprenait que Dieu l’aimait aussi et que le peuple était l’objet de son
affection ? Il en était ; — comment supporter la pensée que Dieu l’avait rejeté
? Sans doute, Dieu le rétablira. Mais là où Dieu l’avait placé, tout espoir
était perdu pour toujours. Auprès du Seigneur lui-même, il ne se perd jamais.
C’est en vue de cela qu’il y a tout cet exercice du cœur, afin que le cœur entre
pleinement dans la pensée et dans les affections de Dieu lui-même. Du reste,
c’est ce qui est toujours vrai.
Détail des exercices
produits par le travail de l’Esprit dans un cœur exercé par le jugement
C’est le tableau de ces exercices qui nous est donné ici par l’Esprit. Quelle
bonté ! Voir l’Esprit de Dieu entrer dans tous ces détails, non seulement des
voies de Dieu, mais aussi de ce qui se passe dans un cœur où le jugement de Dieu
est senti par la grâce, jusqu’à ce que tout soit mis en ordre dans la présence
de Dieu même. L’inspiration ne nous donne pas seulement les pensées parfaites de
Dieu, et Christ la perfection de l’homme selon Dieu, mais aussi tous les
exercices produits dans nos pauvres cœurs, lorsque l’Esprit parfait y agit, en
tant que ces pensées, toutes mélangées qu’elles soient, se rapportent au fond à
Dieu, ou sont produites par Lui, tant il s’intéresse à nous. Il ne méprise pas
nos soupirs, quoiqu’il s’y mêle bien de l’imperfection et ce qui est de notre
propre cœur. C’est ce que nous voyons ici, dans le livre des Lamentations, dans
les Psaumes, en d’autres endroits, et abondamment dans le Nouveau Testament,
quoique d’une autre manière.