Chapitre 5
Ch. 5 — L’âme est en relation avec Dieu et Lui présente son affliction, par la
foi
Maintenant le prophète peut présenter à Dieu toute l’affliction du peuple comme
objet de compassion et de miséricorde ; c’est un pas de plus dans le chemin de
ses profonds exercices de cœur. Il est en paix avec Dieu ; il est devant Lui ;
ce n’est plus un cœur qui se débat avec le malheur qu’il porte dans son sein.
Tout est reconnu devant l’Éternel, qui est fidèle à son peuple, de sorte que le
cœur peut attirer l’attention de Dieu sur l’affliction de son peuple, pour que,
selon la grandeur de ses compassions, il se souvienne de ses souffrances ; car
l’Éternel ne change pas (ch. 5:19, 20, 21). Le sentiment de l’affliction reste
entier, mais Dieu est introduit ; et comme tout a été rappelé et jugé devant Lui,
comme tout ce qui est survenu dans le cœur a été démêlé, l’âme reste dans les
relations propres et éternelles qui existent entre Dieu et son peuple bien-aimé
; elle se renferme dans ses relations secrètes avec son Dieu, et se prévaut de
sa bonté comme étant dans ces relations, pour trouver dans l’affliction de son
peuple bien-aimé, l’occasion d’attirer sur lui son regard. C’est la vraie
position de la foi, celle qu’elle atteint comme résultat de ses exercices devant
Dieu à la vue de l’affliction de son peuple, affliction d’autant plus profonde
qu’elle est causée par le péché.