Chapitre 4
Ch. 4 — L’Éternel reste le même, même dans le malheur, et juge tout justement
Maintenant, Jérémie ayant trouvé l’Éternel dans l’affliction, pèse
tranquillement toute la portée de celle-ci. Mais cela même est un soulagement ;
car après tout, l’Éternel, qui ne change pas, reste le même pour le cœur : c’est
le sujet du chapitre 4. Le prophète repasse tout dans son esprit et met en
regard ce qu’était Jérusalem sous la bénédiction, et ce qu’elle est sous sa
colère. Il ne s’agit plus seulement pour lui des circonstances accablantes du
présent, mais aussi de ce que les choses sont devant Dieu. [4:7] Il se rappelle
les nazaréens, ce que Jérusalem avait été même aux yeux de ses adversaires,
comme cité du grand Roi ; [4:20] l’Oint de l’Éternel, sous l’ombre duquel le
peuple aurait pu vivre (ainsi que nous l’avons déjà vu), quoique les gentils
eussent l’empire, avait été pris dans les fosses comme la proie du chasseur.
Mais l’esprit affligé du serviteur de Dieu qui porte le fardeau de son peuple,
apprécie maintenant, non seulement le malheur qui l’accable, mais la position
des ennemis de Jérusalem et celle de la cité bien-aimée. En effet, celui qui
aurait couru çà et là par les rues de Jérusalem pour trouver un juste, voit
maintenant que les ennemis ont versé le sang des justes au milieu d’elle (verset
13, et ch. 5:1). [4:21] La coupe de la colère de l’Éternel sera présentée à Édom,
qui se réjouit de la ruine de la ville de l’Éternel ; et, pour Sion, sans doute,
elle a dû boire cette coupe jusqu’à la lie ; mais si elle a dû la boire, c’est
qu’elle ne la boira plus. [4:22] La punition de son iniquité est accomplie, elle
ne sera plus emmenée captive. Tout est fini pour elle ; elle a bu la coupe
qu’elle reconnaît avoir méritée (voyez ch. 4:11 ; 1:18, 20). Mais le péché de
l’orgueilleux Édom sera mis à nu ; Dieu visitera son iniquité.