Chapitre 2
Ch. 2 — L’Éternel lui-même rejette ce qui avait été sien
Le chapitre 2 est un appel solennel et très touchant. — [2:1] La désolation de
Jérusalem est envisagée comme étant l’œuvre de l’Éternel lui-même à l’égard de
ce qui était sien, et non comme celle de l’ennemi. Jamais il n’y avait eu
d’affliction pareille. [2:2] Non seulement l’Éternel avait profané le royaume et
ses princes, [2:5] et avait été comme un ennemi à Jérusalem et à tout ce qu’il y
avait de bon en elle, [2:7] mais il avait rejeté son autel, et répudié son
sanctuaire. Il ne respectait plus ce qu’il avait lui-même établi. Seulement, il
faut nous souvenir qu’il s’agit du temps de l’ancienne alliance, alors que les
relations de l’Éternel avec son peuple (quelque longue qu’ait été la patience de
Dieu) dépendaient de la fidélité du peuple à l’obéissance à l’Éternel. Mais
cette considération porte à en appeler à Dieu lui-même. Toutefois, c’est une
chose solennelle lorsque l’Éternel est forcé de rejeter ce qu’il reconnaît comme
étant sien. Cela a lieu, si l’emploi de son nom n’est qu’un moyen de fausser le
témoignage de ce qu’il est (v. 6, 7). Et ceci fait ressortir un principe de
toute importance, contenu dans le ministère de Jérémie, savoir, non seulement la
substitution de Babylone et d’un empire gentil en lieu et place de Jérusalem et
du gouvernement de Dieu en Israël, mais la mise de côté de ce dernier, qui, en
lui-même, constituait le fondement des relations de Dieu avec l’homme, là où
elles existaient, mais comme ce qui ne pouvait pas subsister si Dieu le mettait
à l’épreuve.