Chapitre 17
Ch. 17 v. 1-22 — La marche selon la grâce — Le changement du système juif au
royaume de Dieu
La grâce est le ressort de la marche chrétienne et en fournit les règles.
[17:1-2] On ne méprise donc pas impunément les faibles, [17:3-4] et sans se
lasser on pardonne à son frère ; [17:6] on dispose, pour ainsi dire, de la
puissance de Dieu par la foi, celle-ci fût-elle comme un grain de moutarde.
[17:10] Toutefois, quand on a tout fait, on n’a fait que son devoir (vers.
5-10). — Puis dans les vers. 11-37, Jésus montre la délivrance du joug du
judaïsme, et il juge le système qu’il reconnaissait encore. [17:11] Comme il
parcourait la Samarie et la Galilée, [17:12-13] dix lépreux le supplient de loin
de les guérir, [17:14] et il les renvoie aux sacrificateurs : c’était par le
fait leur dire qu’ils étaient nets. Le Seigneur ne les envoyait pas aux
sacrificateurs pour leur faire reconnaître leur souillure, puisqu’ils savaient
qu’ils avaient la lèpre. Prenant donc Jésus sur parole, ils s’en vont dans la
confiance qu’ils se présenteront nets aux sacrificateurs, et ils sont guéris
aussitôt en chemin. [17:17] Contents d’avoir profité de sa puissance, neuf
d’entre eux poursuivent leur route vers les sacrificateurs et restent Juifs, ne
sortant pas de l’ancien bercail. Jésus connaissait bien le bercail, mais eux ne
le reconnaissaient que pour profiter de la présence du Sauveur et rester là où
ils étaient. Ils ne voyaient ni dans sa personne, ni dans la puissance de Dieu
en lui, rien qui les attirât : ils étaient Juifs. [17:15-16] Mais le dixième
lépreux, ce pauvre étranger, un Samaritain, reconnaît la bonne main de Dieu, et
se prosterne devant le Seigneur en lui rendant grâces ; [17:19] celui-ci le
renvoie dans la liberté de la foi : « Lève-toi, et t’en va ; ta foi t’a guérie !
» Le Samaritain n’a pas besoin d’aller chez les sacrificateurs, car il a trouvé
Dieu et la source de bénédiction en Christ ; et il s’en va affranchi du joug qui
allait se rompre judiciairement pour tous ; [17:21] car le royaume de Dieu était
là pour qui le pouvait discerner, le Roi étant au milieu d’Israël. [17:20] Le
royaume ne venait pas, il est vrai, de manière à attirer l’attention du monde,
[17:21] mais il était au monde ; [17:22] de sorte que les disciples désireraient
voir l’un des jours dont ils avaient joui pendant la présence du Seigneur sur la
terre, et ils ne le verraient point (v. 22).
Ch. 17 v. 23-37 — Le
jour du Fils de l’homme et le jugement qui l’accompagnera
[17:23] Ensuite, le Seigneur annonce à ses disciples les prétentions des faux
christs, [17:25] le vrai Christ ayant été rejeté ; [17:23] de sorte que le
peuple sera en proie aux ruses de l’Ennemi ; mais les disciples doivent se
garder de les suivre. En tant qu’en rapport avec Jérusalem, ils seront exposés à
ces tentations ; mais ils ont, pour les traverser, les directions du Seigneur.
[17:24] Or le Fils de l’homme, dans son jour, sera comme l’éclair ; [17:25]
avant cela néanmoins, il doit souffrir beaucoup de la part des Juifs incrédules.
[17:26, 28] Le jour du Fils de l’homme sera comme les jours de Noé et de Lot : —
[17:27] les hommes seront à leur aise et occupés à réaliser des projets
charnels, comme le monde surpris par le déluge, [17:28-29] ou comme Sodome
surprise par le feu du ciel. [17:30] Ainsi en sera-t-il lors de la révélation du
Fils de l’homme, révélation publique, éclatante et soudaine. — [17:31] Tout ceci
concernait Jérusalem : ainsi avertie, toute son affaire était d’échapper au
jugement qui éclaterait, lors de la venue du Fils de l’homme, contre la ville
qui l’avait rejeté, car ce Fils de l’homme qu’ils avaient méconnu reviendrait
dans sa gloire. Alors pas de regard en arrière ! — car ce serait avoir son coeur
là où était le jugement : [17:33] mieux valait tout perdre, jusqu’à la vie,
plutôt que de s’associer avec ce qui devait être jugé. Si par infidélité on
avait échappé à ceux qui avant le jugement n’épargnaient pas les fidèles, et
cherché à sauver sa vie, [17:34] le jugement, étant celui de Dieu, saurait
atteindre les gens dans leur lit, et distinguer entre deux qui s’y trouvaient,
[17:35] comme entre deux femmes broyant leur grain aux mêmes meules. Le
caractère de ce jugement montre qu’il ne s’agit pas de la destruction de
Jérusalem par Titus ; on y voit la main de Dieu qui sait discerner, prendre et
épargner. Aussi n’est-ce pas un jugement de morts, mais un jugement sur la terre
: [17:34] l’un est dans un lit, [17:35] l’autre au moulin, [17:31] celui-ci sur
le toit, [17:36] celui-là dans les champs. Prévenus par le Seigneur, ceux qui
avaient des oreilles pour écouter avaient à tout abandonner, et ne devaient
avoir égard qu’à Celui qui était venu pour juger.
[17:37] À qui s’enquerrait du lieu du jugement, la réponse était qu’il aurait lieu « là où est le corps mort » : le jugement descendrait là comme les aigles que l’on ne voit pas, mais auxquels leur proie n’échappe pas.