Introduction
Ce que présente le Pentateuque
Principes des relations entre Dieu et l’homme, et délivrance du peuple de Dieu
Nous avons parcouru, par la bonté de Dieu, les cinq livres de Moïse, qui nous
ont présenté, d’un côté, les principes sur lesquels reposent dans leurs grands
éléments, tels que la rédemption, le sacrifice, etc., les relations de l’homme
avec Dieu et de Dieu avec l’homme ; et de l’autre, la délivrance d’un peuple mis
à part pour Lui, et toutes les conditions sous lesquelles il se trouve placé,
soit sous la grâce, soit sous forme de promesse, soit sous la loi, soit sous le
gouvernement de Dieu établi sur lui par la médiation spéciale de Moïse.
Histoire du peuple dans
le désert et des conseils divins à son égard
Nous avons pu y examiner son histoire dans le désert, et le modèle des choses
qui devaient être révélées plus tard présenté dans le Tabernacle, les sacrifices
et la sacrificature, moyens de relation avec Dieu accordés aux pécheurs, où
manque, il est vrai, l’image de la parfaite liberté que nous avons de nous
approcher de Dieu, le voile n’étant pas encore déchiré, mais où l’ombre des
choses célestes se trouve placée devant nos yeux avec un détail infiniment
intéressant [(Héb. 8:5)]. — Enfin nous avons vu que Dieu ayant, à la fin du
trajet dans le désert, prononcé la justification définitive de son peuple [(Nomb.
23:21)], et fait reposer sur lui sa bénédiction malgré les efforts de ses
ennemis, déclare sous quelles conditions le peuple retiendrait la possession de
la terre, et y jouirait de sa bénédiction dans la liberté et la grâce du don de
Dieu, en relation immédiate avec Lui-même [(Deut. 28:1-14)] ; enfin, quelles
seraient les conséquences de la désobéissance, révélant en même temps ses
conseils à l’égard de ce peuple, conseils qu’Il accomplirait pour sa gloire [(Deut.
28:15-68)]1. Ceci nous amène à la prise en possession de la terre de la promesse
par le peuple, sous la conduite de Josué.
1 Les révélations typiques contenues dans ces premiers livres et qui, bien qu’entremêlées avec l’histoire, en forment le sujet principal, sont d’une valeur inappréciable pour nous. Seulement les privilèges spéciaux que la grâce souveraine confère aux chrétiens et à l’Assemblée de Dieu n’y sont pas mentionnés.
Le livre de Josué
présente les combats dans l’héritage promis
Parallèle avec les Éphésiens, pour le combat chrétien dans les lieux célestes
Comme le livre des Nombres nous a présenté le voyage spirituel à travers le
désert, voyage pendant lequel la chair est mise à l’épreuve, ce livre-ci est
plein intérêt et d’enseignement, comme nous présentant en type les combats des
héritiers des cieux avec les malices spirituelles dans les lieux célestes [(Éph.
6:12)], lorsque nous y sommes entrés, avec le droit assuré d’y être, mais ayant
à en prendre possession par une énergie qui remporte la victoire sur les
ennemis, alors qu’ils voudraient nous en interdire l’accès. Si l’Église est
bénie de toutes bénédictions spirituelles dans les lieux célestes [(Éph. 1:3)],
c’était de bénédictions temporelles dans les lieux terrestres qu’Israël allait
jouir. Il est facile de comprendre que si l’on peut, avec raison, employer le
nom de Canaan comme expression figurée du repos du peuple de Dieu, il s’agit
ici, non du repos même, mais des combats spirituels qui assurent aux vrais
croyants la jouissance des promesses de Dieu. La fin de l’épître aux Éphésiens
nous présente ce qui répond précisément à la position d’Israël dans ce livre.
L’Église ayant été vivifiée et ressuscitée avec Jésus, c’est dans les lieux
célestes qu’elle a ses combats ; c’est pour ceux qui y habitent qu’elle est un
témoignage, le témoignage de la sagesse infiniment diverse de Dieu [(Éph.
3:10)]. Si le Jourdain représente la mort, et Canaan le repos et la gloire,
remarquez combien les vues ordinaires des chrétiens s’écartent de la vraie
position chrétienne, car le résultat du passage du Jourdain est la guerre.
L’Ange de l’Éternel vient avec son épée nue, comme chef de l’armée de l’Éternel
[(Jos. 5:13-14)]. Cela nous amène à voir ce que le chrétien doit apprendre,
c’est que dès ici-bas il est mort et ressuscité, qu’il est placé dans les lieux
célestes en Christ [(Éph. 2:6)] et que ses vrais combats ont lieu dans cette
position.
Josué, type de Christ
conduisant Son peuple
Josué représente donc Christ, non pas venant d’en haut en personne pour prendre
possession de la terre, mais conduisant son peuple par la puissance de l’Esprit
qui agit et demeure au milieu de ce peuple. Toutefois, en Josué, ainsi que dans
toutes les autres personnes typiques, on retrouve les fautes et les péchés qui
trahissent la faiblesse de l’instrument et la fragilité du vase où, pour le
moment, Dieu avait daigné mettre sa gloire. Appliquons-nous maintenant à l’étude
de ce livre.
John Nelson Darby