Chapitres 37 à 45
Ch. 37 à 39 — Faiblesse du roi, fidélité de quelques hommes, et voies parfaites
de Dieu envers chacun
[37:2] Le chapitre 37 nous présente Sédécias dans le même état de désobéissance
; les apparences religieuses sont maintenues, [37:5] et à l’occasion d’un moment
de relâche qui lui procure quelque espoir, [37:3] le roi fait demander, par le
prophète, à l’Éternel, des réponses à ses requêtes, [37:8] mais les
circonstances favorables par lesquelles il semblerait que le méchant peut
échapper au jugement, ne changent pas la certitude de sa parole. [37:12] Jérémie
a voulu profiter de l’occasion pour se soustraire au jugement qui devait
s’exécuter contre la ville rebelle ; [37:13] mais cela ne sert qu’à manifester
la haine du cœur contre le témoignage de Dieu, et, accusant Jérémie de favoriser
les ennemis, parce qu’il annonçait le jugement dont ils devaient être
l’instrument, [37:15] les principaux du peuple le font mettre en prison. [37:21]
Sédécias montre quelque conscience en l’en faisant retirer1). En général il y a
plus de conscience dans Sédécias, personnellement, que chez quelques autres des
derniers rois de Juda (voyez v. 21 et ch. 38:14, 16). Peut-être était-ce la
raison qui lui fait accorder les quelques paroles de faveur et de miséricorde
contenues au chapitre 34:5. Mais sa faiblesse rendait les mouvements de sa
croyance impuissants à le faire marcher dans le chemin de l’obéissance (comp.
38:5-18). C’est de cette faiblesse que ce dernier chapitre nous présente
l’histoire. Cependant, au milieu de toute cette scène de misère et d’iniquité,
on trouve quelques rares exemples d’hommes justes, et Dieu se souvient d’eux,
quelque terrible que soit son jugement ; car son jugement est terrible, parce
qu’il est juste. Ébed-Mélec, qui a délivré Jérémie, est épargné, chapitre 39:16.
Baruc aussi conserve la vie [(45:5)]. Sédécias même est soulagé par quelques
paroles d’encouragement, comme nous l’avons vu, quoiqu’il ait dû subir les
conséquences de ses fautes. Les voies de Dieu sont toujours parfaites, et si ses
jugements sont comme un torrent dévastateur, quant à l’homme, cela n’empêche
point que tout, jusqu’au plus petit détail, ne soit dirigé par sa main, et le
juste échappe. [38:28] La prison est même une sauvegarde pour Jérémie, [39:17]
et l’Éternel daigne non seulement épargner Ébed-Mélec, [39:16] mais lui envoyer
un témoignage direct de sa faveur, par la bouche de son prophète, [39:18] afin
qu’il comprenne la bonté de Dieu, en qui il s’était confié.
1 Voyez la note précédente.
Ch. 40 à 44 — Histoire
du reste du peuple resté dans le pays après la transportation
En outre, les chapitres 39 et suivants présentent l’histoire de la confusion et
de l’iniquité qui ont régné au milieu du résidu qui ne fut pas emmené captif à
Babylone, afin qu’il fût dispersé, et qu’il n’y eût rien qui ne subît pleinement
le jugement que Dieu avait prononcé. [42:10-12] Cependant si, à cette dernière
heure, ce résidu se fût soumis au joug de Nebucadnetsar, la paix eût régné dans
le pays, et ces quelques restes en eussent joui tranquillement. [41:2-3] Mais
les uns se révoltent, [41:18] et les autres craignent la conséquence de leur
folie ; il n’y a aucune idée de confiance dans l’Éternel. [42:1-3] Ils
consultent Jérémie, [43:4-7] mais refusent d’obéir à la parole que l’Éternel
leur prononce par sa bouche. Ils se réfugient en Égypte pour échapper à
Nebucadnetsar, [42:22] et ils y vont pour tomber sous l’épée, dont ils n’eussent
point été atteints en Judée, s’ils fussent demeurés soumis au roi de Babylone.
[44:8] En Égypte, ils se vouent à l’idolâtrie, [44:11] pour que la colère de
Dieu vienne sur eux, jusqu’au bout. [44:28] Dieu cependant épargnera aussi un
petit résidu de ceux-ci ; [44:30] mais le Pharaon Hophra, leur confiance, sera
livré entre les mains de Nebucadnetsar, comme l’avait été Sédécias.
Ch. 45 — Prophétie
concernant Baruc
Le chapitre 45 contient la prophétie qui concerne Baruc, et dont nous avons déjà
parlé.