Chapitre 25 — Jugement
général de Dieu sur toutes les nations]
Le chapitre 25 termine, pour ainsi dire, cette partie de la prophétie, en
donnant un résumé général du jugement de Dieu sur la terre, qu’il placera entre
les mains de Nebucadnetsar. L’application immédiate aux événements déjà
accomplis, ne présente pas grande difficulté. Mais on en trouvera, si l’on veut
y introduire aussi une allusion aux derniers jours. [25:8-11] Premièrement
Israël, à qui la porte avait toujours été ouverte, est jugé. Le chapitre
commence en annonçant le jugement de Dieu sur Jérusalem, [25:3] parce qu’elle
avait refusé d’écouter l’appel à la repentance, qu’il lui avait fait adresser
pendant vingt-trois ans. [25:4] Et qu’on remarque ici la dureté du cœur du
peuple qui s’obstine dans le mal, et refuse de fléchir son cou devant le
témoignage de Dieu, malgré toute la peine que Dieu s’est donnée, si l’on ose
ainsi parler, pour l’avertir. Et, en effet, c’est ainsi que Dieu parle : «
L’Éternel vous a envoyé tous ses serviteurs, les prophètes, se levant de bonne
heure et les envoyant, et vous n’avez pas écouté » (voyez 2 Chron. 36:15).
L’Éternel avait toujours proposé au peuple une pleine et abondante bénédiction,
s’il se repentait ; mais le peuple ne voulait pas se repentir. [25:9] Le
prophète annonce que l’Éternel va amener toutes les nations du nord, sous la
conduite de Nebucadnetsar, contre Jérusalem et contre les nations voisines, qui
certainement, boiraient toutes la coupe du jugement que l’Éternel avait
mixtionnée pour elles. [25:11] Jérusalem servirait le roi de Babylone pendant
soixante-dix ans, [25:12] et après cela le roi de Babylone lui-même serait jugé
et puni, [25:13] ainsi que Jérémie avait prophétisé contre toutes ces nations ;
car le jugement qui devait commencer par Jérusalem serait un jugement universel.
Ce qui devait arriver immédiatement, c’était le jugement des nations situées
autour de la Palestine et ensuite celui de Babylone, instrument de ce jugement.
Mais le fait que la ville qui était appelée du nom de l’Éternel devait être
désolée, impliquait le jugement de toutes les nations. [25:15] Par conséquent,
dans l’action symbolique de la prophétie, toutes les nations qui étaient en
rapport avec Israël, toutes celles qui étaient connues au temps d’alors, sont
forcées de boire la coupe. [25:26] Mais les termes dont la prophétie fait usage
s’étendent à toutes les nations de la terre. L’application historique du verset
26 ne va pas plus loin que ce qui est arrivé par le moyen de Nebucadnetsar, roi
de Shéshac, qui devait boire la coupe après les autres. Mais le chapitre
contient un principe de jugement universel. Le mal universel est exposé dans les
versets 29-38. La seule question qui puisse s’élever, c’est de savoir si, dans
cette destruction ultérieure de tous les royaumes de la terre, l’expression roi
de Shéshac s’applique à une nation qui possédera le même territoire, ou si elle
concerne uniquement Nebucadnetsar. Je doute qu’elle s’étende à d’autres qu’à ce
roi1. Le tableau du jugement général termine la première partie de la prophétie.
Ce qui suit fournit des faits de détails et concerne des cas particuliers2.
1 Dans tous les cas, le jugement ne me semble pas aller plus loin que l’oppression des nations par le roi des gentils, suscité à la place du trône de Dieu à Jérusalem, et la propre destruction de ce roi, à la fin de sa carrière d’iniquité.
2 La destruction de Babylone est d’une importance particulière; d’abord, comme substituée par Dieu lui-même à la place de son trône à Jérusalem, puis comme étant la seule puissance des gentils directement établie par Lui, quoique toute autorité soit de Lui. Les autres royaumes remplacèrent Babylone providentiellement. C’est pourquoi, quelque partiellement que le principe se montre, Jérusalem est restaurée lors de la destruction de Babylone, et la même puissance qui juge Babylone, rétablit de nouveau le peuple de Dieu dans la cité sainte. Babylone, son établissement, son autorité et sa destruction, embrassait l’ensemble des voies directes de Dieu envers les gentils, et en puissance envers son peuple. Tout le reste n’entra que comme un prolongement accessoire.