Chapitre 18
Ch. 18 — État terrible du peuple professant, aveuglé contre Dieu
Cette porte, ouverte à la repentance, est pleinement constatée devant le peuple,
dans cette prophétie, versets 1-10. [18:12] Mais le peuple, plein de hardiesse
dans le mal, méprise la patience merveilleuse de Dieu, et se livre à son mauvais
train, par lequel Satan lui ôte tout espoir du côté de Dieu. [18:17] Dieu
annonce son jugement par le prophète, [18:18] et son témoignage provoque
l’expression d’une conscience endurcie dans la certitude et l’immutabilité de
ses privilèges et des bénédictions attachées aux ordonnances dont Dieu avait
doté son peuple, et par lesquelles il entretenait ses relations avec lui. Quel
affreux tableau d’aveuglement ! L’influence ecclésiastique est toujours plus
grande au moment de l’endurcissement de la conscience contre le témoignage de
Dieu, parce que l’incrédulité qui, après tout, tremble, s’abrite derrière la
stabilité présumée de ce que Dieu a établi, et fait des formes apostates un mur
contre le témoignage du Dieu qu’elles cachent, en attribuant à ces ordonnances
la fermeté de Dieu lui-même. La conscience dit trop pour laisser à l’incrédule
l’espoir d’être bien avec Dieu, lors même que Dieu lui ouvre son cœur. Il n’y a
plus d’espoir, dit-il. Il continuera à mal faire, et puis la loi ne se perdra
pas chez le sacrificateur, ni le conseil chez le sage, et les faux prophètes
ayant l’oreille du peuple, le peuple ajoute : ni la parole chez le prophète. Je
trouve l’avertissement de ce chapitre très solennel. Il n’est guère possible de
supposer un tableau plus terrible de l’état du peuple professant. [18:21-22] Le
prophète demande son jugement ; il parle dans l’esprit du résidu, foulé aux
pieds par la méchanceté des adversaires du Seigneur.