Chapitre 3
La langue indique sûrement l’état du cœur, les oeuvres la vie divine
Dans ce chapitre, l’apôtre revient sur la langue, l’indice qui révèle le plus
vite l’état du coeur, et qui montre si le nouvel homme agit, si la nature et la
volonté propre sont bridées. Mais il n’y a presque rien dans ce chapitre qui
exige de remarque particulière, quoiqu’il s’y trouve beaucoup de choses qui
demandent une oreille attentive. [3:13] Si la vie divine est dans une âme, la
connaissance ne se montrera pas dans des paroles, mais dans la marche et par des
oeuvres où la douceur de la vraie sagesse se fera voir. [3:15] L’amertume et les
querelles ne sont pas les fruits d’une sagesse qui vient d’en haut, mais sont
des fruits terrestres, de la nature de l’homme et de l’ennemi.
Ch. 3 v. 17 — Les
caractères de la sagesse du ciel
[3:17] La sagesse qui vient d’en haut, ayant sa place dans la vie, dans le coeur,
est caractérisée par trois choses. Premièrement elle est pure, car le coeur est
en communion avec Dieu, elle s’entretient avec Dieu ; par conséquent, cette
pureté se trouve nécessairement là. Ensuite, elle est paisible, douce, prête à
céder à la volonté d’autrui, et enfin pleine de bonnes oeuvres et mue par un
principe qui tire son origine et ses motifs d’en haut. Elle fait le bien sans
partialité, c’est-à-dire que son action n’est pas guidée par les circonstances
qui influencent la chair et les passions des hommes. Par la même raison, elle
est sincère et sans feinte. La pureté, l’absence de volonté et du moi,
l’activité dans le bien, tels sont les caractères de la sagesse céleste.
Ch. 3 v. 1-2 — Il faut
vailler sur la tendance naturelle à enseigner les autres
Les directions pour brider la langue comme premier mouvement et expression de la
volonté de l’homme naturel, s’étendent aux croyants. [3:1] Il ne doit pas y
avoir, comme c’est la disposition intérieure de l’homme, beaucoup de docteurs.
[3:2] Nous manquons tous, et enseigner les autres et manquer soi-même, ne fait
qu’augmenter notre condamnation ; car la vanité peut se nourrir facilement en
enseignant les autres, ce qui est bien différent d’une vie rendue active par la
puissance de la vérité. L’Esprit Saint distribue ses dons comme il lui plaît [(1
Cor. 12:11)]. [3:1] L’apôtre a en vue ici la disposition dans celui qui enseigne,
non le don qu’il a pu recevoir pour enseigner.