Chapitre 2
Réjection et jugement du témoin infidèle, image du résidu d’Israël
Ici commence le second tableau du témoignage, la complète et entière réjection du témoin envisagé comme dépositaire du premier message. [2:4] Il subit le jugement de Dieu [2:5] et est jeté hors de sa présence [2:3] dans les profondeurs du hadès. C’est le juste sort d’Israël, infidèle au témoignage de Dieu et incapable de le rendre. Christ y est descendu dans sa grâce infinie, étant rejeté parce qu’il était fidèle. On voit de la manière la plus claire l’esprit du résidu d’Israël, dans la prière de Jonas. Les versets 7‑9 du chapitre 2 nous le montrent avec la plus grande évidence.

Christ descendu dans la mort comme Jonas, mais pour la vaincre et ressusciter
Effectivement, le résidu même d’Israël, tout en étant intègre par grâce, n’était que chair. Le témoignage était confié à sa responsabilité, et il a succombé : la chair était impuissante. La sentence de mort doit passer sur tout ce qui est de l’homme. Il n’est que vanité, et s’il descend dans la mort, qui est-ce qui le relèvera, qui est-ce qui fera d’un mort le témoin de Dieu ? Mais, grâces à Dieu, Christ y est descendu, et, [2:1] comme Jonas a passé trois jours et trois nuits dans le ventre d’un poisson, ainsi aussi le Fils de l’homme est descendu dans les parties inférieures de la terre [(Éph. 4:9)], et y a passé trois jours et trois nuits [(Matt. 12:40)]. Mais qui pouvait l’empêcher de se relever ? C’était la mort qui devenait impuissante et non pas l’homme. Elle livrait combat à Celui qui avait la puissance de la vie, et soit que nous considérions la puissance de Dieu, aux yeux duquel Jésus avait mérité la résurrection, soit que nous considérions la personne du fidèle Témoin lui-même, il n’était pas possible qu’il fût retenu dans les liens du shéol. Il est non seulement le fidèle témoin, mais le premier-né d’entre les morts [(Col. 1:18)].