Chapitre 4
Ch. 4 v. 1-8 — Jugement des nations avant la bénédiction, en rapport avec Israël
opprimé
Dieu juge en soutenant les droits d’Israël comme étant sien
Dans le chapitre 3, l’Esprit développe avec plus de détails les circonstances
des derniers jours, [3:1] ces jours dans lesquels Dieu ramènerait les captifs de
Juda et de Jérusalem. Cette époque précède le temps de paix et de bénédiction,
dans lequel toute malédiction serait ôtée. C’est le jugement des nations,
jugement nécessaire pour revendiquer les droits de Dieu en rapport avec son
peuple opprimé, et pour faire valoir à la vue des nations tout ce qu’il est dans
son gouvernement de la terre. Il ne s’agit pas ici des dix tribus, ni de la
restauration générale d’Israël. Avant la pleine bénédiction de son peuple, il
faut que Dieu reprenne le gouvernement immédiat de ce peuple, là où il l’avait
abandonné, en prenant possession du siège de ce gouvernement, siège qu’il avait
choisi lui-même. Là, il plaidera dans sa puissance avec toutes les nations qui
disputent ses droits, en se manifestant au milieu de son peuple et agissant
comme demeurant avec lui, soutenant ses droits en tant que Lui appartenant.
[3:2] Israël est son héritage. Josaphat signifie le jugement ou le sceptre de
l’Éternel. Là, il plaide en jugement avec les nations pour son peuple, qu’elles
avaient dispersé, et sa terre qu’elles avaient partagée.
Jugement selon Dieu des
nations ayant fait du mal à Son peuple
Il rappelle tous les griefs de son peuple comme sien ; ses maux retomberaient en
jugement, par son moyen, sur les nations qui les avaient infligés.
Ch. 4 v. 9-12 — Nations
réveillées pour la guerre, Dieu les jugeant
[3:9] Les nations sont sommées de se préparer pour la guerre ; elles doivent
toutes s’assembler. [3:12] Qu’elles se réveillent donc ([3:10] c’en est fini de
leurs occupations paisibles), et viennent à la vallée de Josaphat. Là, l’Éternel
siégera pour juger toutes les nations d’alentour, [3:11] et si les nations
doivent réveiller leurs hommes forts pour cette journée de Dieu, Dieu, de son
côté, fera descendre ses hommes forts (v. 11).
Ch. 4 v. 13-21 —
Intervention de Dieu, en jugement ou en bénédiction
Ch. 4 v. 13-15 — Jugement de Dieu sur tout l’orgueil et l’élévation de l’homme
Mais quel que soit l’orgueil des hommes forts, c’est, après tout, le jugement de
Dieu : [3:13] la faucille de Dieu moissonnera la terre ; son pressoir sera plein
et ses cuves regorgeront, car l’iniquité est grande. Dans l’Apocalypse, la
moisson et la vendange sont distinguées, la première étant un jugement qui
sépare les bons et les méchants, et vice versa ; la seconde, l’exécution de la
vengeance [(Apoc. 14:14-20)]. Ici, il me semble que les deux présentent l’idée
générale, l’exécution du jugement, quoique la figure du pressoir soit toujours
la plus forte. [3:14] Quelles multitudes, dans ce jour-là, sauront la
conséquence de leur mépris de la parole de grâce, et de l’orgueil qui les aura
soulevées en rébellion contre l’Éternel des armées ! [3:15] Tout l’ordre
gouvernemental, son éclat et sa puissance disparaissent devant le jugement de
Dieu.
Ch. 4 v. 16-21 —
Intervention de l’Éternel en grâce pour Son peuple
[3:16] Mais l’Éternel lui-même reprendrait les rênes du gouvernement sur la
terre, et ferait entendre sa voix de Jérusalem ; les cieux et la terre
trembleraient à son intervention. Or, si cette intervention était le jugement
des rebelles, Celui qui intervenait, l’Éternel, serait la confiance de son
peuple ; Lui-même, la force des fils d’Israël. [3:17] Et ainsi ils le
reconnaîtraient pour l’Éternel leur Dieu, demeurant en Sion, la montagne de sa
sainteté. Jérusalem serait sainte ; les étrangers n’y passeraient plus en la
profanant comme leur proie. [3:18] Non seulement cela, mais une abondante
bénédiction serait sur la terre du peuple bien-aimé ; le vin coulerait de leurs
montagnes, le lait, de leurs coteaux ; les rivières de Juda seraient pleines
d’eau, et une source sortirait de la maison de l’Éternel même, et arroserait la
vallée de Sittim (comp. Ézéch. 47, et Zach. 14:8). [3:19] L’Égypte et Édom
seraient dévastés, [3:20] mais Juda et Jérusalem demeureraient en bénédiction
perpétuelle ; [3:21] car l’Éternel les aurait purifiés. On voit que c’est la
grâce efficace et souveraine.
Constatation du
jugement des ennemis dans le pays, et de la bénédiction du peuple
On remarquera aussi que le prophète se borne à constater la bénédiction de Juda
et de Jérusalem ; que la scène du jugement des nations se rapporte au jugement
qui s’accomplira dans le pays de Judée, où leurs armées seront rassemblées
[(3:14)], — jugement qui s’accomplira pour mettre l’Éternel en possession de son
trône sur la terre ; ou plutôt, il en prend possession en exécutant ce jugement,
et, à la suite, il bénit le peuple qu’il a purifié en grâce. Une armée
dévastatrice est signalée en particulier, celle qui vient du nord. Il paraît
aussi que la désolation de la terre sera fort grande avant l’intervention de
l’Éternel, de sorte que le peuple serait en opprobre aux nations. Mais malheur à
ceux qui mépriseraient le peuple de Dieu ! Si cette armée annonce la journée de
l’Éternel, l’Éternel lui-même intervient pour qu’elle soit vraiment sienne, et,
en intervenant, délivre le peuple qu’il aime.