Chapitre 16
Ch. 16 v. 1-21 — Samson trahit son secret avec Dieu à une étrangère
Les liens avec une étrangère séparent le coeur de Samson de Dieu
[16:1] Samson pèche encore par ses liens avec la « fille d’un dieu étranger »,
[16:4] avec des femmes d’entre les Philistins, au milieu desquels étaient la
maison de son père et la tribu de Dan. [16:9] Mais il retient sa force jusqu’à
ce que l’influence de sa liaison soit telle, [16:17] qu’il révèle le secret de
sa force en Dieu. Son coeur, séparé de Dieu, place dans une Philistine la
confiance qui ne devait exister qu’entre son âme et Dieu.
Dieu abandonne celui
qui trahit son secret
Posséder et garder un secret, c’est ce qui témoigne de l’intimité avec un ami.
Mais le secret de Dieu, jouir de sa confiance, est le plus haut des privilèges.
Le trahir auprès d’un étranger, de qui que ce soit, c’est mépriser la précieuse
position que sa grâce nous a faite ; c’est la perdre. [16:18] Qu’est-ce que les
ennemis de Dieu ont à faire avec ses confidences ? C’est ainsi que Samson se
livre à ses ennemis. [16:17] Tous les moyens étaient sans force contre lui,
aussi longtemps qu’il gardait son Nazaréat. [16:20] Cette séparation une fois
perdue, quoique en apparence Samson fût aussi robuste, son extérieur aussi
remarquable qu’auparavant, l’Éternel n’était plus avec lui. « Je m’en irai comme
les autres fois, et je me dégagerai. Or il ne savait pas que l’Éternel s’était
retiré de lui ».
Le mélange avec le
monde conduit à l’aveuglement
[16:17] On ne peut guère supposer une folie plus grande que celle de confier son
secret à Delila, [16:9, 12, 14] après avoir été saisi tant de fois par les
Philistins, au moment où elle le réveillait. — De même, une fois que l’Église
s’est laissée aller au monde, elle perd toute intelligence, même tout sens
commun. [16:21] Pauvre Samson ! le voilà aveugle pour toujours, [16:30] lors
même que sa force lui reviendra.
Mais « qui s’est endurci contre Lui et a prospéré ? » (Job 9:4).
Ch. 16 v. 22-31 — Le
jugement final du monde, avec le croyant tombé
Dieu se sert de son serviteur humilié et ruiné pour châtier l’ennemi qui l’a
vaincu
[16:23] Les Philistins attribuent leur succès à leur faux dieu. [16:28] Dieu se
souvient de sa gloire et de son pauvre serviteur humilié et châtié de sa faute.
[16:23] Les Philistins s’assemblent pour jouir de leur victoire et glorifier
leurs faux dieux. Mais l’Éternel avait l’oeil sur tout cela. [16:22] Dans
l’humiliation, la pensée de l’Éternel avait plus de puissance sur le coeur de
Samson ; son Nazaréat reprenait de la force. [16:28] Il fait à Dieu son touchant
appel. — Qui craindrait un aveugle prisonnier et affligé ? Mais qui, d’entre le
monde, connaît le secret de l’Éternel ? [16:27] Esclave et aveugle pour toujours,
l’état de Samson amène une occasion que sa force n’avait pas su obtenir, avant
que son infidélité l’en eût privé. [16:30] Mais il est aveugle et esclave, et il
faut qu’il périsse lui-même dans le jugement qu’il attire sur l’impiété de ses
ennemis. Il s’était identifié avec le monde en l’écoutant, il faut qu’il le soit
dans le jugement qui tombe sur le monde. On trouve quelque chose de semblable
chez Jonathan, quoique sous une forme et d’une manière très différentes. Sa voie
n’était pas parfaite. Il donnait une main au monde et l’autre à David, quoiqu’il
pût avoir pour excuse ses relations naturelles.
Dieu, en jugeant le
fidèle corrompu, détruit le monde qui l’a ruiné
Si l’infidélité de l’Église donne lieu à la puissance du monde sur elle, d’un
autre côté, le monde, lorsqu’il corrompt l’Église, porte atteinte aux droits de
Dieu, [16:30] et s’attire ainsi, au moment même de son plus grand triomphe, un
jugement qui, s’il met fin à l’existence comme à la misère du Nazaréen, détruit
en même temps, dans une ruine commune, toute la gloire du monde.
L’image prophétique de
la fin du peuple juif et de l’église professante
Dans les détails de la prophétie, ceci s’applique à la fin de l’histoire du
peuple juif. Seulement le Résidu y est mis à l’abri, afin d’être établi sur une
base nouvelle pour l’accomplissement des conseils de Dieu. Le cas de l’Église
professante est quelque peu différent : Les saints sont ravis dans la gloire, et
la profession apostate tombe sous le jugement ; mais le fait du jugement sur le
monde est identique dans l’un et l’autre cas.