Chapitre 9
Action de Jésus dans l’homme, pour être vu comme Fils de Dieu
Jésus vu comme homme, apportant la lumière et reconnu Fils de Dieu
Nous arrivons au témoignage de ses œuvres, mais comme étant ici-bas homme
humilié. Ce n’est pas le Fils de Dieu vivifiant qui il veut, comme le Père
[(5:21)], mais, par l’opération de sa grâce ici-bas, l’œil s’ouvrait pour voir
dans cet homme humble le Fils de Dieu [(9:35-38)]. Le chap. 8 présente ce qu’est
le Seigneur vis-à-vis de l’homme ; le chap. 9 ce qu’il fait dans l’homme pour
que l’homme le voie. Ainsi, nous le trouvons présenté dans son caractère d’homme
[(9:11)], et, la Parole étant reçue avec foi, reconnu Fils de Dieu [(9:35, 38)].
[9:35] Ainsi le résidu est séparé, et la brebis réunie au bon Berger. [9:5] Il
est la lumière du monde, pendant qu’il est là ; [9:39] mais, par la grâce, où il
est reçu dans son humiliation, il communique le pouvoir de voir cette lumière,
et de tout voir par elle.
Témoignage de Jésus
pour amener l’homme à Lui comme Fils de Dieu
Remarquez ici que, quand c’est la Parole, la manifestation en témoignage de ce
que le Christ est, qui agit, l’homme est manifesté tel qu’il est en soi, dans sa
nature enfant du diable qui est meurtrier et menteur dès le commencement et
ennemi acharné de celui qui peut dire : « Je suis »1. Or quand le Seigneur opère,
il produit quelque chose dans l’homme, que l’homme n’avait pas auparavant
[(9:25)]. Il fait de lui un voyant, en l’attachant ainsi à Celui qui l’a rendu
capable de voir [(9:38)]. Le Seigneur n’est pas compris, ni manifesté d’une
manière en apparence aussi élevée dans ce cas-ci, que lorsqu’il s’annonce tel
qu’il est, comme parole de Dieu, parce qu’il descend aux besoins et aux
circonstances de l’homme, afin d’être connu de l’homme de plus près. Mais, en
résultat, il amène l’âme à la connaissance de sa glorieuse Personne. Seulement
au lieu d’être la Parole, et un témoignage pour montrer, comme lumière, ce que
l’homme est, — la parole de Dieu — il est le Fils, un avec le Père2, qui donne
la vie éternelle à ses brebis, et les garde dans cette grâce pour toujours
[(10:28)]. Quant à la bénédiction qui découle de la relation dans laquelle le
Seigneur se trouve ainsi avec les hommes, et à l’exposé complet de sa vraie
position en bénédiction vis-à-vis des brebis, le chap. 10 va avec le chap. 9,
celui-là étant la continuation du discours qui se trouve à la fin de ce dernier.
1 Le chap. 8 est pratiquement conforme au chap. 1:5 ; mais outre cela, nous trouvons ici l’inimitié et l’hostilité contre Celui qui était la lumière.
2 Cette distinction de la grâce et de la responsabilité (en rapport avec les noms de Père et Fils, et celui de Dieu) a déjà été mentionnée.
Jésus apporte la
lumière au résidu croyant, rejeté des Juifs aveugles
Ch. 9 v. 1-38 — Jésus donne la vue et est reçu par la foi, malgré l’hostilité
des Juifs
Au commencement du chap. 9, [9:1] le Seigneur rencontre un homme, [9:2] dont
l’état donne lieu de la part des disciples à une question qui se rapporte au
gouvernement de Dieu en Israël. Etait-ce un péché des parents de cet homme, qui
avait amené cette visitation sur leur enfant, selon les principes annoncés de
Dieu dans l’Exode ? (chap. 20). Ou était-ce son propre péché, connu de Dieu,
quoique non manifesté aux hommes, qui avait attiré sur lui ce jugement ? [9:3]
Le Seigneur répond que l’état de cet homme n’était pas une conséquence du
gouvernement de Dieu en rapport avec le péché de ses parents ou avec le sien
propre ; mais simplement un exemple de la misère qui donnait lieu à l’opération
puissante de Dieu en grâce. C’est toujours le même contraste entre le judaïsme
et la grâce, mais introduit ici dans le but de nous présenter les œuvres de Dieu
: Dieu agissant, et non pas seulement ce qu’il est, ni même simplement un objet
de foi. [9:5] La présence dans ce monde de Jésus qui est la lumière, [9:4]
faisait le jour. C’était donc pour Jésus le temps de travailler et de faire les
œuvres de Celui qui l’avait envoyé (vers. 4). [9:6] Mais ici, celui qui fait les
œuvres opère par des moyens qui nous font voir l’union qui existe entre un objet
de foi et la puissance de Dieu qui opère. Le Seigneur fait de la boue avec sa
salive et de la terre, et il la place sur les yeux de l’aveugle-né. (vers. 6).
Cette boue figurait l’humanité de Christ dans son humiliation terrestre et son
abaissement, présentée aux yeux des hommes, mais avec l’efficace divine de la
vie en Lui. En voyaient-ils davantage ? Non, et s’il était possible même, leurs
yeux en étaient plus complètement fermés. Dans tous les cas, l’objet était là,
touchant leurs yeux, et ils ne voyaient rien. [9:7] Ensuite l’aveugle se lave
dans le réservoir appelé : « Envoyé » (vers. 7), et il revient voyant clair ; la
puissance de l’Esprit et de la Parole faisant connaître Christ comme l’envoyé du
Père, lui donne la vue. C’est l’histoire de l’enseignement divin dans le cœur de
l’homme de la part de Dieu lui-même. Christ comme homme nous touche : nous
sommes absolument aveugles, nous ne voyons rien ; mais l’Esprit de Dieu agit, et
Christ étant là devant nos yeux, tout se voit clairement. [9:8-9] Le peuple
s’étonne de ce qui se fait et ne sait qu’en penser. [9:16] Les pharisiens sont
actifs dans leur opposition au témoignage rendu à Christ. Le sabbat est de
nouveau en question. Ils trouvent comme toujours de bonnes raisons pour
condamner le Seigneur qui avait donné la vue, [9:24] tout en prétendant
glorifier Dieu. Les preuves positives étaient là, [9:25] que l’homme ici présent,
était aveugle-né, que maintenant il voyait, [9:11, 15] et que Jésus avait fait
cette œuvre. [9:20] Les parents de l’aveugle répondent à la seule chose pour
laquelle leur témoignage était important (vers. 20) : [9:21] pour ce qui est du
miracle lui-même, d’autres savaient mieux qu’eux qui l’avait opéré ; [9:22] mais
leurs craintes mettent en évidence que les pharisiens avaient un parti pris de
rejeter non seulement Jésus, mais tous ceux qui le confesseraient. Aussi les
conducteurs des Juifs avaient amené les choses à un point décisif : non
seulement ils rejetaient le Christ, mais ils mettaient hors des privilèges du
peuple d’Israël, quant au culte ordinaire, ceux qui le confessaient (vers. 34).
Leur hostilité distinguait le résidu manifesté et mettait ce résidu à part, en
prenant comme pierre de touche la confession qu’il ferait de Christ. C’était
décider de leur propre sort et juger leur propre état. Les preuves données ici à
la vérité, ne changeaient rien à cet état : les Juifs, les parents, les
pharisiens les avaient devant leurs yeux. La foi venait de ce qu’on était
soi-même le sujet de cette opération puissante de Dieu, qui ouvrait les yeux à
la gloire du Seigneur Jésus. [9:25] Ce n’est pas que cet homme ait dès lors tout
compris ; [9:33] mais il s’aperçoit qu’il a à faire à quelqu’un envoyé de Dieu :
[9:17] Jésus est pour lui un prophète, [9:38] et partant, la puissance avec
laquelle Il avait opéré sur l’homme donne à celui-ci la confiance dans sa Parole
comme étant divine. Une fois là, le reste était facile, et le pauvre homme était
conduit bien plus loin, et sur un terrain qui, le délivrant de tous ses anciens
préjugés, donnait à la personne de Jésus une valeur qui dominait toute autre
considération. C’est ce que le Seigneur développe dans le chapitre suivant.
Ch. 9 v. 30-41 —
Lumière pour celui qui reçoit Jésus et croit, et aveuglement des Juifs opposés
[9:28-29] En réalité, le parti des Juifs était pris : ils ne voulaient rien
avoir à faire avec Jésus ; [9:22] ils étaient tombés d’accord pour chasser ceux
qui croyaient en Lui. [9:30-33] En conséquence, le pauvre homme ayant commencé à
raisonner avec eux sur la preuve qu’il y avait dans sa propre personne de la
mission du Sauveur, [9:34] ils le chassent dehors. [9:35] Le Seigneur, déjà
rejeté avant lui, le trouve là, mis dehors ; et il se révèle par son nom
personnel de gloire. « Crois-tu au Fils de Dieu ? » lui demande-t-il. [9:36]
L’homme s’en rapporte à la parole de Jésus, déjà pour lui une vérité divine ;
[9:37] Jésus s’annonce à lui comme étant Lui-même ce Fils de Dieu, [9:38] et
l’homme se prosterne devant Lui. [9:39] Ainsi, l’effet de l’exercice de la
puissance divine était d’aveugler les voyants remplis de leur propre sagesse,
desquels la lumière était des ténèbres, — et de donner la vue à ceux qui étaient
aveugles-nés.