Chapitre 2
Ch. 2 v. 1-4 — Témoignage du salut donné par Jésus à Israël
Ch. 2 v. 1 — Nécessité d’écouter la Parole prononcée de Dieu
[2:1] C’est pourquoi il était d’autant plus nécessaire d’écouter la Parole
prononcée, afin qu’on ne la laissât pas passer, soit dans la vie pratique, soit
de la mémoire.
Ch. 2 v. 2-4 — Autorité
de la loi, et salut annoncé par le Seigneur et confirmé
[2:2] Dieu avait maintenu l’autorité de la parole communiquée par le moyen des
anges, en punissant la désobéissance, car cette parole était une loi. [2:3]
Comment échapperons-nous donc, si nous négligeons un salut que le Seigneur
Lui-même a annoncé ? Tel avait été le service du Seigneur parmi les Juifs — une
parole de salut que les apôtres avaient confirmée, [2:4] et que le puissant
témoignage du Saint Esprit a fermement établie.
Exhortation fondée sur
la gloire du Messie et de Sa position
Telle est l’exhortation adressée aux Juifs croyants, exhortation fondée sur la
gloire du Messie, envisagée sous le rapport de sa position, en même temps que
sous celui de sa personne.
Témoignage du Seigneur
pour Israël, confirmé par les apôtres et par l’Esprit
Nous avons déjà remarqué que le témoignage dont l’épître s’occupe est attribué
au Seigneur Lui-même : ainsi il ne faut pas chercher dans cette épître
l’Assemblée comme telle — le Seigneur n’a parlé d’elle que prophétiquement —
mais il faut y chercher le témoignage du Seigneur en relation avec Israël au
milieu duquel il a séjourné sur la terre, quelle que soit la portée de ce
témoignage. [2:3] Ce que les apôtres ont dit n’est traité ici que comme
confirmation de la parole du Seigneur lui-même, [2:4] Dieu ayant ajouté à leur
témoignage le sien propre, par les manifestations miraculeuses de l’Esprit, qui
a distribué ses dons à chacun selon sa volonté.
Ch. 2 v. 5-16 — Gloire
de Christ ressuscité, associé à Ses rachetés
Ch. 2 v. 5-8 — Gloire du Fils de l’homme dans le monde à venir, sans les anges
Ch. 2 v. 5 — Gloire de Jésus liée avec le monde futur, d’où les anges sont
exclus
La gloire dont nous avons parlé plus haut est la gloire personnelle du Messie,
comme Fils de David, et sa gloire dans le temps présent, pendant lequel Dieu Lui
a dit de s’asseoir à sa droite [(1:13)]. Il est Fils de Dieu ; il est le
Créateur même ; mais il y a aussi une gloire en relation avec le monde habité à
venir, qui lui appartient comme Fils de l’homme. [2:5] C’est ce dont parle le
deuxième chapitre de notre épître, en le comparant encore avec les anges, mais
pour les exclure entièrement. Au chapitre précédent ils avaient leur place : la
loi avait été donnée par les anges [(1:7)] ; ils sont de la part de Dieu
serviteurs des héritiers du salut [(1:14)]. Au chapitre 2 ils n’ont point de
place, ils ne règnent pas ; [2:5] le monde habité à venir ne leur est pas
assujetti, c’est-à-dire cette terre habitable, dirigée et gouvernée comme elle
le sera, quand Dieu accomplira ce dont il a parlé par les prophètes.
Nouvel ordre de choses
établi sur la terre, assujetti au Fils de l’homme
L’ordre du monde, placé en relation avec Jéhovah sous la loi, ou gisant dans les
ténèbres, a été interrompu par le rejet du Messie, qui a pris place à la droite
de Dieu, ses ennemis ne lui étant pas encore livrés pour le jugement [(1:13)],
parce que Dieu poursuit son œuvre de grâce et réunit l’Assemblée. [2:5] Mais il
établira un nouvel ordre de choses sur la terre : ce sera « le monde habité à
venir » ; or ce monde n’est pas assujetti aux anges. [2:6-8] Le témoignage rendu
dans l’Ancien Testament à ce sujet est le suivant : « Qu’est-ce que l’homme, que
tu te souviennes de lui, et le fils de l’homme, que tu le visites ? Tu l’as fait
de peu inférieur aux anges, et tu l’as couronné de gloire et d’honneur ; tu l’as
fait dominer sur les œuvres de tes mains ; tu as mis toutes choses sous ses
pieds » (Ps. 8:4-6). Ainsi toutes choses sans exception (à part Celui qui les
lui a assujetties [(1 Cor. 15:27)]) sont, selon le propos arrêté de Dieu, mises
sous les pieds de l’homme, et en particulier du Fils de l’homme.
Gloire plus étendue de
Christ dans le Ps. 8 que dans le Ps. 2
En étudiant le livre des Psaumes, nous avons vu ce que je rappelle ici, c’est-à-dire
que ce témoignage du Psaume 8 est, quant à la position et à la domination du
Christ comme homme, un progrès sur le Psaume 2. Le premier Psaume nous présente
l’homme juste accepté de Dieu, le résidu pieux auquel Christ s’est joint ; le
Psaume 2, les conseils de Dieu à l’égard de son Messie en dépit des efforts des
rois et des gouverneurs de la terre. Dieu l’établit roi en Sion, et somme tous
les rois de rendre hommage à Celui qu’il a annoncé comme son Fils sur la terre.
Ensuite on voit que, le Messie ayant été rejeté, le résidu souffre, et Pierre
cite ce Psaume 2 pour prouver le soulèvement des autorités de la terre, tant des
Juifs que des gentils, contre Christ [(Act. 4:25-26)]. Mais le Psaume 8 montre
que ce rejet n’a fait qu’augmenter la sphère de sa gloire : Christ prend la
position de l’homme, et le titre de Fils de l’homme, et jouit de ses droits
selon les conseils de Dieu ; [2:7] fait moindre que les anges, il est couronné
de gloire et d’honneur ; et non seulement les rois de la terre Lui sont
assujettis, [2:8] mais toutes choses, sans exception, sont mises sous ses
pieds1. C’est ce que l’apôtre rappelle ici. Déjà le Christ avait été rejeté, et
son établissement comme roi en Sion renvoyé pour être accompli plus tard : il
avait été élevé à la droite de Dieu [(1:13)], ainsi que nous l’avons vu, et un
titre plus étendu lui était échu, quoique le résultat de son élévation ne fût
pas encore accompli.
1 Comparez la réponse de Christ à Nathanaël à la fin de Jean 1, et aussi Matthieu 16 et Luc 9, où il enjoint aux disciples de ne dire à personne qu’il est le Christ et où il déclare qu’il va souffrir comme Fils de l’homme, mais leur annonce la gloire à venir.
Ch. 2 v. 9-10 —
Nécessité des souffrances et de la mort de Christ avant la gloire
Ch. 2 v. 8-9 — Jésus couronné de gloire et d’honneur, après avoir goûté la mort
L’épître attire ici notre attention sur ce point. [2:8] Nous ne voyons pas
encore l’accomplissement de tout ce que dit ce Psaume, savoir que toutes choses
sont mises sous ses pieds ; mais une partie est déjà accomplie et est devenue
pour le cœur une garantie de l’accomplissement du tout. [2:9] Fait un peu
moindre que les anges, il est couronné de gloire et d’honneur ; il a souffert la
mort, et il est couronné en récompense de son travail par lequel il a
parfaitement glorifié Dieu, là où il avait été déshonoré, et a sauvé l’homme, du
moins celui qui croit en Lui, là où il était perdu ; car il a été fait moindre
que les anges, afin que, par la grâce de Dieu, il goûtât la mort pour tout (v.
8, 9). Il me semble que les paroles : « à cause de la passion de la mort », et «
un peu moindre que les anges » vont ensemble, et que « en sorte que, par la
grâce de Dieu » est une phrase générale liée à toute la vérité présentée.
Ch. 2 v. 10 —
Souffrances résultant de la position prise par Christ pour sauver l’homme
[2:9] Ce passage appliqué au Seigneur nous le montre donc élevé au ciel, après
avoir souffert la mort, qui d’une nouvelle manière lui a donné droit à tout en
attendant que tout soit mis sous ses pieds. Mais une autre vérité se rattache à
cette humiliation du Christ. [2:10] Il avait entrepris la cause des fils que
Dieu amenait à la gloire, et il devait, par conséquent, entrer dans les
circonstances de ces derniers, en souffrir les conséquences, et être traité
selon l’œuvre qu’il avait entreprise. Se placer dans cette position devait être
une réalité, et il convenait que Dieu revendiquât les droits de sa gloire et la
maintînt vis-à-vis de ceux qui l’avaient déshonoré, et qu’il traitât la personne
qui avait pris en main leur cause et se présentait devant Lui pour eux, comme
tenant leur place sous ce rapport : il devait consommer le Chef de leur salut
par les souffrances ; Celui-ci devait subir les conséquences de la situation
dans laquelle il était entré. Son œuvre devait être une réalité, selon la mesure
de la responsabilité qu’il prenait sur Lui, car il y allait de la gloire de
Dieu, là même où était le péché. [2:9] Il devait souffrir, goûter la mort, et
cela par la grâce de Dieu pour le péché, tandis que nous goûtons la mort par le
péché.
Ch. 2 v. 11 — Même
compagnie devant Dieu de Christ et de ceux qui sont sanctifiés
Christ prend place parmi ceux qu’Il a sanctifiés
Ceci nous fait voir le Christ prenant place, quoiqu’il soit à leur tête, parmi
ceux qui sont sauvés et que Dieu amène à la gloire. C’est ce que notre épître
nous présente : [2:11] Celui qui a sanctifié, le Christ — et les sanctifiés, le
résidu mis à part pour Dieu par l’Esprit, sont tous d’un. Le sens de cette
expression est simple, mais difficile à exprimer quand on sort de l’abstraction
de la phrase même. Remarquez que ce n’est que des sanctifiés que cela est dit.
Le Christ et ceux qui sont sanctifiés sont tous une même compagnie, des hommes
dans la même position devant Dieu. Mais l’idée va un peu plus loin.
Même position devant
Dieu, mais non d’un même Père
[2:11] Notre texte ne dit pas : d’un seul et même Père. S’il en était ainsi, il
n’aurait pu être dit : « Il n’a pas honte de les appeler frères ». Il n’aurait
alors pu faire autrement que les appeler ses frères.
Même vérité de position
comme homme devant Dieu de Jésus et des sanctifiés
Si l’on disait qu’ils sont de la même masse, on pourrait donner à l’expression
un sens trop large, comme si Lui et les autres étaient de la même nature, comme
enfants d’Adam, ensemble des pécheurs. Dans ce cas, il aurait dû appeler tout
homme son frère, tandis que ce sont seulement les enfants que Dieu lui a donnés,
les « sanctifiés », qu’il appelle ainsi. Mais Lui et les sanctifiés se trouvent
tous hommes dans la même nature et la même position, ensemble devant Dieu. Quand
je dis la « même » je ne veux pas dire que ce soit dans le même état de péché ;
tout au contraire, car ils sont [2:11] Celui qui sanctifie et ceux qui sont
sanctifiés, mais dans la même vérité de la position humaine, comme elle est
devant Dieu en tant que sanctifiés pour Lui — la même selon laquelle il est
aussi comme homme, lui le Sanctifié, en la présence de Dieu. C’est pourquoi il
n’a pas honte d’appeler les sanctifiés ses frères.
Position acquise aux
rachetés par la résurrection de Christ, qui les appelle frères
Cette position est complètement acquise par la résurrection ; car, bien qu’en
principe les enfants lui aient été donnés auparavant, [2:11] il ne les a appelés
ses frères qu’après avoir achevé l’œuvre qui le mettait à même de les présenter
avec Lui devant Dieu. Il a bien dit : « mère, sœur, frère » [(Matt. 12:50)] ;
mais il ne dit « mes frères » que quand il dit à Marie de Magdala : « Va vers
mes frères, et dis-leur : Je monte vers mon Père et votre Père, et vers mon Dieu
et votre Dieu » [(Jean 20:17)]. De même au Psaume 22, c’est lorsqu’il a été
exaucé d’entre les cornes des buffles [(Ps. 22:21)], qu’il annonce le nom d’un
Dieu Sauveur à ses frères, et loue au milieu de la congrégation [(Ps. 22:22)].
Relation avec Dieu
comme Père, position que Jésus homme avait ici-bas
Il leur a parlé du nom du Père ; mais le lien même ne pouvait se former et il ne
pouvait les présenter au Père à moins que le grain de froment, tombant en terre,
ne mourût [(Jean 12:24)]. Jusqu’alors, il restait seul, quelles que fussent les
révélations qu’il leur fit : et de fait, il a déclaré le nom de son Père à ceux
que le Père Lui avait donnés [(Jean 17:26)]. Toutefois, il avait réellement pris
la bonne position humaine, et Lui-même était dans la relation d’homme avec Dieu.
Il gardait les disciples au nom du Père : ils n’étaient pas encore joints à Lui
dans cette position de fils ; mais il était comme homme dans la relation avec
Dieu dans laquelle ils devaient aussi entrer lorsque par la rédemption ils
auraient été joints à Lui. L’effet des explications que le Seigneur, à la fin de
l’Évangile de Jean, donna à ses disciples quant à l’état dans lequel il les
laissait, fut de les placer dans la position qu’il avait de fait sur la terre en
relation avec son Père et comme témoignage au monde, en même temps que la gloire
de sa personne comme représentant et révélant son Père était nécessairement
distincte. Et, de fait, il se les est associés et s’est associé à eux lorsqu’il
est monté au ciel, quoique corporellement il ne fût plus dès lors assujetti aux
épreuves de cette position1.
1 Cela toutefois en relation avec Dieu. Eux ne représentaient ni ne faisaient connaître le Père comme Lui l’avait fait. En outre, bien que nous soyons introduits dans la même gloire que Lui, et dans la même relation avec le Père, la gloire personnelle de Christ comme Fils est toujours soigneusement maintenue. Ainsi qu’un autre en a fait la juste remarque, il ne dit jamais « notre » Père quand il est avec les disciples. Il leur dit : Dites « notre » [(Matt. 6:9)], mais il dit lui-même « mon Père et votre Père » [(Jean 20:17)], et cela est bien plus précieux.
Ch. 5 v. 12-13 — Christ
ressuscité peut s’identifier avec le résidu
Christ appelle Ses frères le résidu, une fois ressuscité
[2:11] Il n’a donc pas honte de les appeler frères, [2:12] en disant, bien que
ressuscité, ou plutôt, seulement lorsqu’il est ressuscité : « J’annoncerai ton
nom à mes frères, je te louerai au milieu de la congrégation » ; [2:13] et en
parlant du résidu, séparé d’Israël : « Voici, moi et les enfants que l’Éternel
m’a donnés, nous sommes pour signes » aux deux maisons d’Israël, et encore : «
Je me confierai en Lui », (autre citation d’Ésaïe 8). De même dans les Psaumes,
en particulier dans le Psaume 16, où il déclare qu’il ne prend pas sa place
comme Dieu : « Ma bonté ne s’élève pas jusqu’à toi » [(Ps. 16:2)] ; mais qu’il
s’identifie avec les excellents de la terre, que toutes ses délices sont en eux
[(Ps. 16:3)]. Ces « excellents de la terre », c’est encore le résidu d’Israël,
appelé par la grâce.
Place de Christ sur la
terre, dans laquelle Il associe les sanctifiés
Christ associe avec Lui ces hommes sanctifiés, ces hommes pieux sur la terre.
Dans le passage cité il s’agit toujours de sa place sur la terre ; ses
souffrances, son exaltation, sa gloire à venir, sa divinité, ainsi que nous
l’avons vu, sont ajoutées ici.
Ch. 2 v. 14-16 — Jésus
prend la condition de l’homme pour mourir et vaincre Satan
Ch. 2 v. 14-15 — Participation à la position des élus, pour les délivrer
Ayant pris cette place comme étant de la compagnie des élus, mais comme en étant
le Chef — leur serviteur en toutes choses — il a dû se conformer à la position
de ces élus, et c’est ce qu’il a fait : [2:14] les enfants ayant part à la chair
et au sang, Lui y a aussi participé ; et cela afin que, par la mort, il mît fin
à la puissance de celui qui avait l’empire de la mort, [2:15] et délivrât ceux
qui, par la crainte de la mort, avaient été toute leur vie assujettis à la
servitude.
Jésus a vaincu Satan,
œuvre pour tous les hommes partout
Ici aussi, tandis que l’auteur de l’épître cherche, comme il le fait toujours, à
montrer le côté glorieux et efficace même de ce qui était le plus humiliant,
pour habituer le faible cœur des Juifs à cette partie de l’Évangile, nous
trouvons que l’œuvre du Seigneur dépasse beaucoup les limites d’une présentation
du Messie à son peuple. [2:14] Non seulement il est glorieux dans le ciel, mais
il a vaincu Satan là même où celui-ci exerçait son triste empire sur l’homme, et
où le jugement de Dieu pesait lourdement sur celui-ci.
Jésus entre dans toutes
les circonstances de l’homme, pour le sauver et le délivrer
Poussé par un amour profond pour l’homme, le Fils, devenu Fils de l’homme, entre
de cœur et de fait dans tous les besoins de l’homme, et se soumet à toutes ses
circonstances dans le but de le délivrer. [2:14] Il prend — car il n’était pas
dans cette condition auparavant — la chair et le sang afin de mourir, parce que
l’homme était assujetti à la mort : et (afin de détruire celui qui exerçait son
empire sur l’homme par la mort en faisant trembler l’homme tout le long de sa
vie dans l’attente de ce terrible moment — témoignage du jugement de Dieu et de
l’incapacité de l’homme à se soustraire aux conséquences du péché) il prend
l’état où l’homme s’était plongé par sa désobéissance à Dieu. [2:16] Car, en
effet, le Seigneur n’a pas entrepris la cause des anges, mais celle de la
semence d’Abraham ; or pour faire l’œuvre nécessaire pour cette semence et la
représenter efficacement et réellement devant Dieu, il a dû se placer dans la
position et les circonstances où elle se trouvait, quoique pas dans l’état où se
trouvaient personnellement ceux qui en faisaient partie.
Ch. 2 v. 16 — Dieu
reconnaît une famille, la semence d’Abraham
On remarquera ici que c’est toujours une famille reconnue de Dieu qui est devant
nos yeux, comme objet de l’affection et des soins du Sauveur — [2:16] les
enfants que Dieu Lui a donnés, les enfants d’Abraham, selon la chair, si dans
cette condition ils répondent à cette désignation de « semence d’Abraham »,
question posée en Jean 8:37 à 39, ou de ses enfants selon l’Esprit, quand la
grâce leur donne ce titre.
Ch. 2 v. 17-18 —
Introduction de la sacrificature de Christ
Christ devient sacrificateur, suite à sa place prise comme homme et à sa mort
Ces vérités introduisent la sacrificature. [2:9] Comme Fils de l’homme, il a été
fait un peu moindre que les anges ; et couronné déjà de gloire et d’honneur,
[2:8] il doit avoir plus tard toutes choses assujetties sous ses pieds. C’est ce
que nous ne voyons pas encore. [2:9] Mais il a pris cette place d’humiliation
pour goûter la mort pour le système entier qui était éloigné de Dieu, et pour
acquérir en plein les droits du second homme, en glorifiant Dieu là où, par sa
faiblesse, la créature avait manqué ; où aussi, l’Ennemi, ayant trompé l’homme
par sa ruse, dominait selon le juste jugement de Dieu, par sa force et par sa
malice. [2:10] En même temps il a goûté la mort dans le but spécial de délivrer
les enfants que Dieu voulait amener à la gloire, prenant leur nature, [2:11] les
réunissant sanctifiés autour de Lui, et n’ayant pas honte de les appeler frères.
[2:17] Mais c’est ainsi qu’il allait les présenter maintenant, devant Dieu,
selon l’efficace de l’œuvre qu’il avait accomplie pour eux ; c’est-à-dire qu’il
devenait sacrificateur, [2:18] étant à même par sa vie d’humiliation et
d’épreuves ici-bas, de sympathiser avec les siens dans tous leurs combats et
toutes leurs difficultés.
Ch. 2 v. 18 —
Souffrances en résistant à la tentation, et secours nécessaire de Jésus
Il a souffert, jamais succombé. On ne souffre pas quand on succombe à la
tentation ; la chair prend plaisir dans les choses par lesquelles elle est
tentée. [2:18] Jésus a souffert, étant tenté, et il est à même de secourir ceux
qui sont tentés. Il est important de remarquer que la chair, mue par les
convoitises, ne souffre pas : étant tentée, elle jouit hélas ! Mais lorsque,
selon la lumière du Saint Esprit et la fidélité de l’obéissance, l’Esprit
résiste aux attaques de l’Ennemi, soit subtiles, soit persécutrices, on souffre.
Le Seigneur a souffert ainsi et nous sommes appelés à souffrir de la même
manière. Ce qui a besoin de secours, c’est le nouvel homme, le cœur fidèle, non
pas la chair, car j’ai besoin du secours contre la chair et pour mortifier tous
les membres du vieil homme.
Ch. 2 v. 18 — Secours
pour les souffrances de la marche dans la fidélité
[2:18] Ici le secours dont on a besoin se rapporte aux difficultés que le saint
rencontre en cherchant à accomplir toute la volonté de Dieu. C’est dans cette
marche qu’on souffre, c’est là que le Seigneur qui a souffert, peut secourir. Il
a marché par ce chemin ; il y a appris ce qu’on y souffre de la part de l’Ennemi
et des hommes. Un cœur d’homme sent ce que c’est que de souffrir ainsi, et Jésus
a un cœur d’homme. En outre, plus on est fidèle de cœur et plein d’amour pour
Dieu, moins il y a d’endurcissement dans lequel les rapports avec le monde font
tomber, plus on souffre. Or, il n’y avait point d’endurcissement en Jésus : sa
fidélité était parfaite comme son amour. Il était homme de douleurs et sachant
bien ce que c’est que la langueur et la peine [(És. 53:3)]. Il a souffert, étant
tenté1.
1 On peut remarquer dans ce chapitre quatre raisons de l’humiliation de Jésus : 1° elle convenait pour Dieu — en cela était sa gloire [(2:10)] ; 2° la destruction de la puissance de Satan [(2:14)] ; 3° la propitiation par sa mort [(2:17)] ; 4° la capacité de sympathiser dans la sacrificature [(2:18)].