Chapitre 4
Ch. 4 v. 1-5 — Action du ministère dans le déclin de l’Assemblée
Ch. 4 v. 2-5 — Chute de l’Assemblée, et responsabilité du service individuel
Déclin présent et à venir, et exhortation à travailler d’autant plus
[4:1] Remarquez que l’apôtre insiste, comme affaire de responsabilité, [4:2] sur
ce que Timothée devait se vouer à son ministère avec d’autant plus d’énergie que
l’Assemblée déclinait et que la propre volonté des chrétiens prenait le dessus,
mais sans mettre en doute que ce ne soit un devoir perpétuel de tous les temps,
qu’ils soient heureux ou malheureux. L’apôtre, ainsi que nous l’avons déjà vu,
parle de deux époques différentes ; il parle du déclin de l’Assemblée tel qu’il
avait déjà lieu, puis d’un état encore pire qui était à venir. L’application
spéciale de l’exhortation que nous trouvons ici se rapporte à la première
période. « Insiste en temps et hors de temps », dit l’apôtre ; [4:3] « car il y
aura un temps où ils ne supporteront pas le sain enseignement… [4:4] et ils
détourneront leurs oreilles de la vérité et se tourneront vers les fables ».
Travail du fidèle et
exercice du ministère, même dans la ruine
De quelle manière positive, et avec quelle clarté l’apôtre nous présente ici la
chute de l’Assemblée ! Sa déchéance au temps d’alors n’était à ses yeux que le
commencement du mal, qui, au jugement que l’Esprit lui faisait porter, devait
progresser vers une chute encore plus complète, alors que, tout en ayant le nom
de chrétiens, [4:3] l’ensemble de ceux qui porteraient alors le nom de Christ ne
supporterait plus le sain enseignement du Saint Esprit. [4:2] Quoi qu’il en soit,
l’apôtre voulait que Timothée travaille avec patience, diligence et énergie,
aussi longtemps que les chrétiens voudraient écouter ; [4:5] qu’il soit sobre,
qu’il endure les souffrances, qu’il cherche les âmes encore inconverties (c’est
une grande preuve de foi, quand le cœur est chargé du poids de l’infidélité de
ceux qui sont au-dedans), et qu’il exerce en plein son ministère, trouvant un
motif de plus en ce que l’énergie apostolique disparaissait de la scène (v. 6).
Ch. 4 v. 1 — Côté de la
responsabilité de l’homme, souligné par Jésus vu comme juge
Responsabilité des individus dans la maison de Dieu
Mais il reste encore une chose à remarquer au commencement de ce chapitre. La
plénitude de la grâce, cela est clair, ne caractérise pas cette épître ; [4:1]
l’exhortation de l’apôtre à Timothée est « devant Dieu et le Christ Jésus, qui
va juger vivants et morts, et par son apparition et par son règne ». Nous
l’avons déjà dit, l’apparition de Jésus est en relation avec la responsabilité ;
sa venue a pour but de nous appeler auprès de lui, en relation avec nos
privilèges. Ici il s’agit de la première de ces deux choses, non pas de
l’Assemblée, ni de la maison du Père, mais de Dieu, de l’apparition et du
royaume. Tout ce qui est en relation avec la responsabilité, le gouvernement, le
jugement, est rassemblé en un seul point de vue. Mais l’apôtre ne touche pas
plus ici qu’ailleurs dans cette épître, au sujet de l’Assemblée : au reste,
l’Assemblée, comme telle, n’est pas jugée, elle est l’Épouse de l’Agneau — les
individus sont jugés. La chrétienté, qui en porte le nom et la responsabilité,
et cela nécessairement tandis que le Saint Esprit est ici-bas, est jugée. Nous
en sommes avertis dans ce qui est dit à Éphèse (Apoc. 2 [v. 2-5]). C’est même là
que commence le jugement. C’est l’Assemblée envisagée comme maison, non comme
corps.
L’apparition de Jésus
sera en gloire, avec Son Assemblée, pour juger
La part de l’Assemblée, et même de ses membres, comme tels, est la grâce et non
le jugement : l’Assemblée va au-devant du Seigneur, avant qu’il apparaisse.
[4:1] Ici l’apôtre parle de l’apparition de Jésus et de son royaume : c’est
comme étant déjà entré dans sa gloire et revêtu de l’autorité du royaume qu’il
jugera. La présentation de l’Assemblée à lui-même met le comble à l’œuvre de la
grâce à son égard. Quand le Seigneur apparaîtra, nous apparaîtrons avec lui en
gloire [(Col. 3:4)] ; mais cette gloire sera celle du royaume, comme on le voit
dans la transfiguration ; et le Seigneur jugera les vivants.
Autorité du royaume du
Fils, en justice et en jugement
Il maintiendra l’autorité de son royaume, comme étant d’un nouvel ordre de
choses, pendant longtemps ; et le jugement s’exercera, le cas échéant, pendant
toute la durée de cet état de choses, car un roi régnera en justice [(És.
32:1)], le jugement étant réuni à la justice. Avant de remettre ce royaume à
Dieu le Père [(1 Cor. 15:24)], il juge les morts, car tout jugement est confié
au Fils [(Jean 5:22)], en sorte que le royaume est un nouvel ordre de choses,
établi par son apparition, et dans lequel le jugement s’exerce. Le royaume est
fondé quand Satan est exclu du ciel : il est établi, et son autorité commence à
s’exercer, lors de l’apparition du Seigneur.
La conscience du
jugement stimule et exerce le serviteur dans son ministère
La conscience que ce jugement va s’exercer donne son impulsion à l’amour, dans
l’exercice du ministère ; elle rend sérieux, elle fortifie les mains par le
sentiment de l’union du serviteur de Dieu avec Celui qui exerce le jugement, et
même par le sentiment de sa propre responsabilité.
Ch. 4 v. 6-8 —
Perspective du départ prochain de l’apôtre
Ch. 4 v. 6 — Disparition du ministère apostolique et travail des fidèles
Le départ de Paul est un motif de plus pour le service de Timothée
[4:6] L’apôtre présente son prochain départ comme un nouveau motif pour engager
Timothée à accomplir pleinement son service ; et son cœur s’épanouit dans la
pensée de ce départ.
L’absence du ministère
apostolique, motif de travail pour chaque fidèle
L’absence du ministère apostolique, fait si sérieux à l’égard de la position de
l’Assemblée, rend donc le devoir de l’homme de Dieu plus pressant. Comme
l’absence de l’apôtre était un motif pour que chaque fidèle travaille à son
propre salut avec crainte et tremblement [(Phil. 2:12)], elle est aussi un motif
pour que celui qui est engagé dans l’œuvre se dévoue plus que jamais à son
ministère, afin de remplacer autant que possible l’œuvre apostolique par le soin
qu’il voue aux âmes et par l’enseignement de la vérité qu’il a apprise.
Travail d’édification
sur le fondement posé par les apôtres
On ne peut pas être apôtre ni poser maintenant le fondement de l’Assemblée
[(Éph. 2:20)] : cette œuvre est déjà faite ; mais on peut édifier sur ce
fondement [(1 Cor. 3:10)] et par la vérité qu’on a reçue des apôtres, par les
Écritures que Dieu nous a données, par un amour dans la vérité pour les âmes, et
qui ne se lasse pas. On ne peut pas fonder deux fois ; on donne sa valeur au
fondement, on lui donne sa place en bâtissant dessus et en soignant les âmes et
l’Assemblée auxquelles l’apostolat a donné devant Dieu une place et un fondement
qui restent toujours là. C’est ce que nous avons à faire en l’absence du don qui
a posé ce fondement.
Le fondement a été posé
une fois pour toutes par les apôtres, selon Die
Le caractère selon la pensée de Dieu a déjà été imprimé sur l’œuvre ; le seul
fondement a été posé ; l’Assemblée a sa seule et unique position selon les
conseils de Dieu ; la règle donnée de Dieu est dans la Parole ; on n’a qu’à agir
dans le sens de l’apôtre, selon l’impulsion déjà donnée par l’Esprit, mais on ne
saurait avoir l’autorité apostolique ; personne n’est apôtre maintenant dans ce
sens-là. Être apôtre maintenant est impossible, parce qu’on ne pose pas le
fondement : le faire serait renier ce qui a été fait, car le fondement a été
posé. On peut agir dans la mesure du don qu’on a reçu et d’une manière d’autant
plus dévouée qu’on aime l’œuvre de l’apôtre, et qu’il n’est plus là lui-même
pour la soutenir.
Ch. 4 v. 7-8 —
Récompense de la fidélité dans l’œuvre
Paul a achevé fidèlement son œuvre confiée par Dieu
[4:7] Quant à lui, il avait fait son œuvre ; si les autres étaient infidèles,
lui avait été fidèle. Dans le bon combat de l’évangile de Dieu, il avait
combattu jusqu’au bout et résisté avec succès à toutes les attaques de l’Ennemi
(v. 7). Il avait achevé sa course ; [4:8] il ne restait plus pour lui qu’à être
couronné. [4:7] Il avait gardé la foi qui lui avait été confiée ; [4:8] la
couronne de justice, c’est-à-dire celle qui venait du juste Juge, qui
reconnaissait sa fidélité, était réservée et gardée pour lui : ce n’est qu’au
jour de rétribution qu’il la recevra. Il s’agit, on le voit clairement, de
récompense pour l’œuvre et pour la fidélité. L’idée de fidélité devant la
responsabilité — ou aussi d’infidélité — donne son caractère à l’épître tout
entière, et non l’idée des privilèges de la grâce.
Récompense pour tous
ceux qui auront été fidèles à Christ ici-bas
[4:8] L’œuvre de l’Esprit par notre moyen est récompensée par la couronne de
justice, et chacun recevra sa récompense selon son travail. Christ nous place
tous selon la grâce de Dieu dans la jouissance de sa propre gloire, avec
lui-même et semblables à lui. C’est notre part commune, selon les conseils
éternels de Dieu ; mais une place est préparée par le Père et donnée par le Fils
selon l’œuvre opérée par la puissance de l’Esprit en chaque croyant, dans sa
position particulière. Ce ne sera pas Paul seul qui recevra cette couronne du
juste Juge : tous ceux qui aiment l’apparition de Jésus apparaîtront avec Lui
dans la gloire qui est personnellement destinée à chacun, et dont chacun sera
revêtu lorsqu’il apparaîtra. Détaché de ce monde, sachant que c’est un monde
pervers et rebelle, sentant dans son cœur le poids du règne de Satan, le fidèle
désire l’apparition de Celui qui mettra fin à ce règne, à la rébellion, à
l’oppression et à la misère, en apportant dans sa bonté — quoique ce soit par le
jugement — la délivrance, la paix et la liberté du cœur sur la terre.
Part à la gloire du
Seigneur à Son apparition
Le chrétien aura part à la gloire du Seigneur quand il paraîtra ; mais ce monde
aussi sera délivré.
Manifestation à
l’apparition de Jésus en gloire et ôtant le mal
[4:8] On remarquera encore ici qu’il ne s’agit pas des privilèges de l’Assemblée
comme telle, mais de la rétribution publique qui sera manifestée, quand Jésus
apparaîtra à tous, et de l’établissement public de sa gloire. Le cœur aime son
apparition, non seulement parce que le mal est ôté, mais l’apparition de Celui
qui ôte le mal.
Ch. 4 v. 9-18 — Progrès
du mal et fidélité du Seigneur pour les siens
Ch. 4 v. 9-12 — Situation de Paul et de ses compagnons de service
Ch. 4 v. 9-10 — Isolement de l’apôtre par le départ de ses compagnons
On voit, dans ce qui suit, quel progrès ce mal avait déjà fait et comment
l’apôtre compte sur l’affection individuelle de son cher fils dans la foi.
[4:10] Il y avait probablement de bonnes raisons pour le départ de plusieurs,
certainement pour celui de quelques-uns ; mais il est certain que la première
chose qui se présente à l’esprit de l’apôtre est le départ de Démas pour des
motifs purement mondains : l’apôtre se sentait isolé ; non seulement la masse
des chrétiens l’avait abandonné, mais ses compagnons d’œuvre s’étaient éloignés.
Selon la providence de Dieu, il devait être seul. [4:9] Il prie Timothée de
venir bientôt. [4:10] Démas l’avait abandonné ; les autres l’avaient quitté pour
divers motifs, quelques-uns de ceux-ci envoyés par lui dans l’intérêt de
l’œuvre. Il n’est pas dit que Démas ait cessé d’être chrétien, ait publiquement
abandonné le Seigneur, mais il n’avait pas assez de courage pour porter la croix
avec l’apôtre.
Ch. 4 v. 11 —
Manifestation de la grâce en Marc, utile après avoir manqué
Au milieu de ces peines, un rayon de grâce et de lumière brille à travers les
ténèbres : [4:11] la présence de Marc, dont Paul avait dans le temps refusé le
service, parce que Marc avait reculé devant les périls de l’œuvre au milieu des
Gentils et s’en était retourné à Jérusalem [(Act. 15:38 ; 13:13)], il la désire
maintenant parce que Marc était utile pour le ministère. Il est extrêmement
intéressant de voir, et c’est une preuve touchante de la grâce de Dieu, que
l’affliction de l’apôtre, et l’œuvre de grâce en Marc, se réunissent pour mettre
en évidence comme fidèle et utile à Paul, celui qui avait manqué et avec qui
l’apôtre n’avait rien voulu avoir à faire auparavant. Nous voyons aussi les
affections et la confiance se déployer dans les plus petits détails de la vie.
Puissant par l’Esprit de Dieu, l’apôtre est débonnaire, intime et confiant avec
des esprits droits et dévoués. [4:13] On voit aussi qu’à la fin de sa vie, tout
dévoué qu’il fût, l’occasion s’était présentée pour étudier (en rapport avec son
œuvre, bien certainement) et pour écrire ce qu’il voulait soigneusement
conserver (v. 13) : il se peut que ce fussent ses propres épîtres.
Ch. 4 v. 13 —
Importance de l’étude des choses de Dieu, même pour Paul
Cela a une place importante dans l’instruction scripturaire à l’égard de la vie
de l’apôtre. Paul lui-même est perdu, pour ainsi dire, pour la plus grande
partie, dans la puissance de l’Esprit ; mais étant seul et de sens rassis, il
s’occupe intelligemment et avec soin des choses de Dieu.
Ch. 4 v. 14-15 —
Avertissement quant à un homme hostile
[4:14] Il avertit Timothée à l’égard d’un homme hostile [4:15] et le met sur ses
gardes contre lui.
Ch. 4 v. 16-18 —
Fermeté du témoignage de Paul, avec le soutien du Seigneur
Ch. 4 v. 16-17 — Témoignage à l’évangile en toute circonstance
[4:14] On voit aussi que l’épître qui nous occupe porte le caractère de justice,
la grâce ayant eu son cours : « Le Seigneur, dit-il, lui rendra selon ses œuvres
» (vers. 14). [4:16] Il ne fait que prier pour ceux qui n’ont pas eu le courage
de se tenir auprès de lui, quand il a eu à se défendre comme prisonnier. Il n’a
pas été découragé. Son cœur, brisé par l’infidélité de l’Assemblée, a été ferme
en confessant le Seigneur devant le monde ; [4:17] et il peut rendre témoignage
que, s’il est délaissé par les hommes, le Seigneur lui-même s’est tenu auprès de
lui et l’a fortifié (vers. 17). Qu’il soit devant l’autorité pour lui répondre
n’est pour Paul qu’une occasion pour annoncer de nouveau publiquement ce pour
quoi il a été fait prisonnier. Glorieuse puissance de l’évangile là où la foi
est en exercice. Tout ce que l’Ennemi peut faire tourne en témoignage, afin que
les grands, les rois, ceux qui autrement seraient inaccessibles, entendent la
Parole de la vérité, le témoignage de Jésus Christ.
Ch. 4 v. 17-18 —
Confiance dans le Seigneur jusqu’au bout
[4:17] Ce fidèle témoin était aussi délivré de la gueule du lion ; sa confiance
simple et ferme comptait sur le Seigneur jusqu’au bout ; [4:18] lui le garderait
de toute mauvaise œuvre pour son royaume céleste.
Place de Paul dans la
gloire céleste, avec le Seigneur
[4:6] Si le moment de son délogement était proche, s’il devait s’endormir au
lieu d’être transmué, [4:8] il n’avait pas cessé d’être de ceux qui désiraient
l’apparition du Seigneur ; [4:18] il allait en attendant être auprès de lui pour
avoir une place dans le royaume céleste.
Ch. 4 v. 19-22 —
Conclusion de l’épître et résumé
Ch. 4 v. 19-22 — Salutations et circonstances des frères
[4:19] L’apôtre salue les frères avec lesquels Timothée se trouvait en relation
[4:21] et prie celui-ci de venir avant l’hiver. [4:20] On apprend ici que la
puissance miraculeuse accordée aux apôtres s’exerçait dans le service du
Seigneur, non pas dans leur intérêt propre ou selon leurs affections
personnelles : l’apôtre avait laissé Trophime malade à Milet.
Exhortations de
l’épître dans des temps difficiles et un état empirant
Fidélité dans le ministère, quand les temps sont mauvais
Il est clair que l’épître que nous venons de parcourir a été écrite lorsque
l’apôtre attendait son prochain départ [(4:6)], et quand la foi des chrétiens
avait baissé d’une manière bien affligeante, comme en témoignait l’abandon dans
lequel ils l’avaient laissé [(4:16)]. Sa foi se maintenait par la grâce. Paul ne
se cachait pas que tout allait mal ; son cœur le sentait, en était brisé ; il
voyait que les choses iraient en empirant ; mais son propre témoignage restait
debout et ferme pour le Seigneur, par grâce. La grâce du Seigneur était avec lui
afin qu’il confesse Christ et exhorte Timothée à un exercice de son ministère
d’autant plus assidu et dévoué que les temps étaient mauvais.
Fidélité du Seigneur
exerçant Sa puissance, même tout est ruine dans l’Assemblée
Ceci est très important. Si l’on aime le Seigneur, si l’on sent ce qu’il est
pour l’Assemblée, on sait que dans celle-ci tout est ruiné. Le courage personnel
n’est pas affaibli, car le Seigneur demeure toujours le même, fidèle et exerçant
sa puissance en notre faveur ; si ce n’est pas dans l’Assemblée, qui ne veut pas
de cette puissance, ce sera dans ceux qui tiennent ferme qu’il exercera sa
puissance, selon les besoins individuels créés par cet état de choses.
Confiance individuelle
de la foi dans le Seigneur, même dans la ruine
Sachons nous en souvenir ! L’insensibilité à l’état de l’Assemblée n’est pas la
preuve qu’on est près du Seigneur ou qu’on a de la confiance en lui ; mais dans
la conscience de cette ruine, la foi, le sentiment de ce qu’est Christ, donne de
la confiance en lui au milieu de la ruine dont on mène deuil. Cependant,
remarquons-le, dans tout ceci, l’apôtre parle de l’individu, de la justice, du
jugement, et non pas de l’Assemblée. Quand il parle de celle-ci comme étant la
grande maison, cette maison contient des vases à déshonneur [(2:20)] dont on
doit se purifier [(2:21)] ; mais l’apôtre prévoyait un état encore pire que
celui au milieu duquel il se trouvait, et nous en avons vu l’accomplissement. Le
Seigneur ne peut jamais manquer à sa fidélité.
Différence entre les
deux épîtres à Timothée
La première épître à Timothée donne des directions quant à l’ordre dans
l’Assemblée ; la seconde, quant au sentier du serviteur de Dieu lorsque
l’Assemblée est en désordre et en décadence.