Chapitre 3
Ch. 3 v. 1-9 — Influence de l’esprit des derniers jours dans la chrétienté
Ch. 3 v. 1-5 — Travail de l’ennemi pour séduire, avec l’apparence du
christianisme
Perte de la puissance divine chez les chrétiens, et expression des passions de
l’homme
Or cette influence pernicieuse ne devait pas manquer de s’exercer. La puissance
de la sainte vérité de Dieu devait se perdre dans l’Assemblée et parmi les
chrétiens ; et ceux qui porteraient le nom de chrétiens devaient être (sous
l’influence de l’Ennemi) l’expression de la volonté des passions des hommes,
[3:5] tout en conservant les formes de la piété, état particulier qui trahit
d’une manière remarquable l’influence et l’œuvre de l’Ennemi. C’était à quoi il
fallait s’attendre ; [3:1] ce seraient des jours fâcheux.
Séduction par
l’apparence de la piété, acceptable pour le cœur humain
L’opposition ouverte de l’Ennemi est pénible, sans doute ; mais par les
apparences, dont l’apôtre parle ici, il séduit les âmes. [3:5] Il les séduit par
le moyen de ce qui porte le nom de christianisme, de ce qui, devant les yeux des
hommes, a le caractère de la piété et que la chair accepte comme tel, bien plus
volontiers qu’une piété vraie qui la contrarie. Cependant tous les plus mauvais
traits du cœur de l’homme se rattachent au nom du christianisme. Que devient
alors le témoignage ? Il est pour ainsi dire une prophétie individuelle, revêtue
du sac.
Ch. 3 v. 6-9 — Action
des mauvais ouvriers dans le mal
Il y a de l’activité dans ce mal fâcheux des derniers jours : [3:6] ces
séducteurs s’introduiront dans les maisons et gagneront l’oreille des âmes
faibles qui, gouvernées par leurs passions, [3:7] apprennent toujours et
néanmoins n’apprennent jamais. [3:8] Ces ouvriers résistent à la vérité ; ce
sont des hommes corrompus dans leur entendement, réprouvés quant à la foi, [3:9]
mais ils n’iront pas plus avant : Dieu manifestera leur folie et leur fausseté,
par leurs prétentions mêmes qu’ils ne peuvent plus soutenir.
L’homme de Dieu doit
juger et se détourner de ces hommes séducteurs
[3:5] La part de l’homme de Dieu est de se détourner de pareils hommes pendant
qu’ils séduisent et qu’ils exercent leur influence ; [3:9] Dieu, plus tard,
manifestera ces fauteurs d’iniquité. Tous les hommes jugeront alors et feront
justice de leurs prétentions ; l’homme spirituel les juge déjà, lorsqu’ils
séduisent les autres en sécurité.
Liste des péchés
caractérisant ceux ayant cette forme de piété
Liste semblable aux péchés des païens de Rom. 1, sauf les plus grossiers
On peut faire remarquer ici ce qui manifeste, d’une manière bien claire, le
triste et dangereux caractère des temps dont l’apôtre parle. Si l’on compare la
liste des péchés et des abominations que l’apôtre donne au commencement de
l’épître aux Romains [(1:22-32)], comme caractérisant la vie païenne et la
dégradation morale des hommes dans les temps des ténèbres et de l’adoration des
démons ; si l’on compare, dis-je, cette liste [3:2-5] avec la liste des péchés
qui caractérisent ceux qui ont la forme de la piété, on trouvera qu’elles sont
toutes deux à peu près les mêmes, et que, moralement, elles le sont tout à fait
: seulement quelques-unes des fautes grossières et publiques qui mettaient en
évidence l’homme sans frein manquent ici ; la forme de la piété bride ces
fautes-là et les remplace.
Même dépravation que le
paganisme, avec l’hypocrisie
Solennelle pensée : la même dépravation, qui a existé parmi les païens, se
reproduit sous le christianisme et se revêt de son nom, [3:5] et même prend la
forme de la piété. Mais, en réalité, ce sont les mêmes passions, la même nature
qui sont en activité dans l’homme, la même puissance de l’Ennemi : il n’y a ici
que l’hypocrisie en plus. C’est l’abandon et la corruption de la vraie doctrine
du Médiateur, comme le paganisme était l’abandon et la corruption de la vraie
doctrine d’un seul Dieu.
Conduite de l’homme de
Dieu quant à ceux qui agissent mal
Ch. 2 v. 21 — Purification des vases à déshonneur, pour rester pur
Des directions différentes sont données pour la conduite de l’homme de Dieu à
l’égard des vases à déshonneur [(2:20)] et des hommes qui agissent selon
l’esprit des derniers jours [(3:1)]. [2:21] Des premiers, l’homme de Dieu doit
se purifier : il doit penser à la fidélité de sa propre marche ; en se purifiant
de ces vases qui n’honorent pas le nom de Christ, et qui, tout en étant dans la
grande maison, ne portent pas l’empreinte de la pure recherche de sa gloire, il
sera un vase à honneur propre au service du Maître. En se tenant éloigné de tels
vases, il est à l’abri des influences qui appauvrissent et ravalent le
témoignage qu’il a à rendre au Christ ; il reste pur de ce qui détériore et
fausse ce témoignage.
Ch. 3 v. 5 — Se
détourner avec dégoût de ceux qui corrompent avec l’apparence de la piété
À l’égard de ceux qui forment la seconde classe, [3:1] c’est-à-dire des hommes
qui donnent aux derniers jours le caractère fâcheux que ces jours auront, [3:8]
hommes corrompus, qui résistent à la vérité, [3:5] tout en ayant le nom de la
piété, le témoignage de l’homme de Dieu doit être clair et net ; il ne s’agit
pas seulement ici pour l’homme de Dieu de se purifier : il témoigne de son
horreur morale, de son dégoût pour ceux qui, comme instruments de l’Ennemi,
portent le caractère de la forme de la piété ; il se détourne d’eux et les
abandonne au jugement de Dieu.
Ch. 3 v. 10-13 —
L’apôtre, exemple des fidèles dans ces derniers jours
Persécution pour Paul et pour tous les fidèles, au milieu de ce mal
[3:10] Timothée avait la marche et l’esprit de l’apôtre pour lui servir de
guide. Il avait été avec lui ; [3:11] il avait vu, dans les moments d’épreuve,
sa patience et ses souffrances, les persécutions qu’il avait subies ; mais le
Seigneur l’avait délivré de tout. [3:12] Il en sera de même pour tous ceux qui
cherchent à vivre selon la piété qui est dans le Christ Jésus1 : ils souffriront
la persécution. [3:13] Les méchants et les imposteurs iront toujours en
empirant, séduisant et étant séduits (vers. 10-13).
1 Nous retrouvons dans ce cas-ci une différence dans l’état des choses. Ce ne sont pas tous les chrétiens qui seront persécutés, [3:12] mais tous ceux qui veulent vivre pieusement dans le Christ Jésus.
Ch. 3 v. 13 — Caractère
définitif des derniers jours, allant en empirant
Double caractère du progrès du mal dans la chrétienté
[3:13] Ici le caractère des derniers jours est fortement marqué, et ne donne
aucun espoir de restauration à l’égard de l’ensemble de la chrétienté. Le
progrès du mal est dépeint comme se développant sous deux caractères distincts,
auxquels nous avons déjà fait allusion, [2:20] savoir sous celui de la grande
maison — la chrétienté comme un tout — dans laquelle il y a des vases à
déshonneur [2:21] dont il faut se purifier, [3:8] et sous celui de l’activité
positive de la corruption et des instruments qui la propagent en résistant à la
vérité, [3:5] bien que ceux qui se corrompent ainsi revêtent les formes de la
piété. [3:13] Sous cette dernière forme, les méchants iront toujours en empirant
; [3:9] cependant la main de Dieu en puissance démontrera leur folie.
Action continue des
séducteurs, même si Dieu montrera leur folie
On peut reconnaître, dans cette dernière forme du mal, un caractère général
d’orgueil et de corruption qui caractérise tous ceux qui subissent son influence
maligne, mais aussi ceux qui se donnaient de la peine pour la répandre. [3:6]
D’entre ceux-ci, de cette classe, dit l’apôtre, sont ceux qui s’introduisent
dans les maisons (vers. 6). L’apôtre parle en général du caractère de la masse
des séduits, [3:8] mais il y a des séducteurs. Ceux-ci résistent à la vérité,
[3:9] et leur folie sera manifeste. Il se peut que Dieu, pour en délivrer les
siens, démontre cette folie partout où il y a de la fidélité, [3:13] mais en
général le travail des séducteurs continuera, et la séduction ira en empirant
jusqu’au bout, [3:9] alors que Dieu démontrera la folie de ceux qui se sont
éloignés de lui et qui se sont livrés aux erreurs de l’esprit humain et
appliqués à les maintenir et à les propager.
Ch. 3 v. 14-17 —
Sauvegarde et fondement du fidèle
Ch. 3 v. 14 — Communication de la révélation de Dieu par des hommes qui l’ont
reçue de Lui
Certitude de la doctrine reçue et de son origine divine
Ensuite l’apôtre dit à Timothée quelle est la sauvegarde et sur quoi il peut se
fonder pour demeurer ferme, par la grâce, dans la vérité et la jouissance du
salut de Dieu (vers. 14 et suiv.). La sauvegarde repose sur la certitude de
l’origine immédiate de la doctrine qu’il a reçue, et sur les Écritures reçues
comme documents authentiques et inspirés, qui promulguent la volonté, les actes
et les conseils, et même la nature de Dieu. [3:14] On demeure dans ce qu’on a
appris, parce qu’on sait de qui on l’a appris : le principe est simple et bien
important. On fait des progrès dans la connaissance divine ; mais le croyant, en
tant qu’enseigné de Dieu, n’abandonne jamais pour de nouvelles opinions, ce
qu’il a appris d’une source immédiatement divine, et qu’il sait être telle.
J’appelle une source immédiatement divine une personne à laquelle Dieu lui-même
a communiqué la vérité par révélation, avec autorité de la part de Dieu pour la
promulguer. Dans ce cas, je reçois ce qu’elle dit (quand je reconnais sa
mission) comme une communication divine. Il est vrai que les Écritures demeurent
toujours comme contre-épreuve ; mais lorsque, comme dans le cas des apôtres, un
homme est démontré être le serviteur de Dieu, lorsqu’il est doué par lui pour
communiquer ses pensées, je reçois ce qu’il dit, dans l’exercice de son
ministère, comme venant de Dieu. Il ne s’agit pas dans ce cas-ci de l’Assemblée.
L’Assemblée ne peut être le vase de la vérité divine qui lui serait divinement
communiquée de la part de Dieu. Ce sont toujours des individus qui sont ce vase.
Nous avons vu que la part de l’Assemblée est de confesser la vérité, quand la
vérité a été communiquée, non pas de la communiquer [(1 Tim. 3:15)]. Mais il
s’agit, je le répète, d’une personne à laquelle et par laquelle Dieu révèle
immédiatement la vérité — comme ont été les apôtres et prophètes. Dieu leur a
communiqué, comme vases d’élection dans ce but, ce qu’il a voulu communiquer au
monde ; et eux l’ont communiqué à leur tour. Nul ne saurait le faire, s’il n’a
pas reçu lui-même de Dieu, comme révélation, ce qu’il doit communiquer ainsi ;
et si ce n’est pas le cas, l’homme entre pour quelque chose dans cette
communication. Je ne peux pas dire à l’égard d’une doctrine : « Je sais de qui
je l’ai apprise », sachant qu’elle vient immédiatement de Dieu et par une
révélation divine.
Révélation de Dieu par
Ses prophètes, envoyés et doués par Lui
Quand Dieu a voulu communiquer quelque chose à l’Assemblée elle-même, il l’a
fait par le moyen des Paul, des Pierre, etc. L’Assemblée se compose d’individus
; elle ne peut recevoir en masse, comme Assemblée, une révélation divine, à
moins que ceux qui la composent n’entendent en commun une voix divine, ce qui
n’est pas la manière de faire de Dieu. Le Saint Esprit distribue à chacun en
particulier comme il lui plaît [(1 Cor. 12:11)] ; il y a des prophètes ; et
l’Esprit dit : « Mettez-moi… à part Barnabas et Saul » (Actes 13:2). Christ a
donné des dons aux hommes : les uns comme apôtres, les autres comme prophètes,
etc. [(Éph. 4:8, 11)]. [3:14] Aussi l’apôtre dit ici : « sachant » non pas « où
», mais « de qui » tu as appris ces choses.
Assurance quant à la
vérité divine, comme communiquée de Dieu
Ici donc est le premier fondement de certitude, de force et d’assurance pour
l’homme de Dieu à l’égard de la vérité divine. La vérité n’a pas été révélée
immédiatement à Timothée. Elle l’avait été à Paul et à d’autres instruments que
Dieu avait choisis pour cette faveur spéciale ; [3:13] mais Timothée sait de qui
il l’a apprise ; il sait qu’il la tient de quelqu’un (ici de Paul) auquel elle a
été directement communiquée par inspiration et qui a autorité de la part de Dieu
pour la communiquer, de sorte que celui qui apprend de lui sait que c’est la
vérité divine telle que Dieu l’a communiquée (comparez 1 Cor. 2 [v. 10-13]), et
comme il a plu à Dieu de la communiquer.
Ch. 3 v. 15-17 — Les
Écritures, autorité divine permanente pour tous
Les Écritures, fondement de ce qui vient de Dieu pour toutes les époques
Autorité qui demeure pour tous les fidèles, alors que ce qui est dit est
ponctuel
Une autre chose a un caractère propre : savoir les Écritures, qui constituent,
comme telles, le fondement de la foi de l’homme de Dieu, et le dirigent dans
toutes ses voies. Le Seigneur Jésus lui-même a dit, en parlant de Moïse : « Si
vous ne croyez pas ses écrits, comment croirez-vous mes paroles ? » [(Jean
5:47)]. Ces paroles étaient les paroles de Dieu. Il ne met pas en contraste
l’autorité de ce qui est dit avec celle de ce qui est écrit, mais les deux
moyens de communication. Il a plu à Dieu d’employer celui des Écritures pour
servir d’autorité permanente. « Aucune prophétie de l’Écriture », dit Pierre [(2
Pier. 1:20)] : il y a eu beaucoup de prophéties qui ne sont pas écrites, qui
avaient l’autorité de Dieu pour les personnes auxquelles elles étaient
adressées, car la Parole nous parle plus d’une fois de prophètes, qui ont
prophétisé, sans qu’elle nous communique leurs prophéties. Ces hommes étaient
des instruments pour communiquer la volonté de Dieu, à un moment donné, afin de
diriger le peuple de Dieu dans les circonstances où il se trouvait, sans que
cette communication fût une révélation nécessaire pour les fidèles de tous les
temps ou applicable soit au monde, soit à Israël, soit à l’Assemblée, dans tous
les siècles. Ce n’était pas une révélation générale et permanente venant de Dieu
et qui dût servir d’instruction pour l’âme à toutes les époques.
Dieu consigne ce qui
est pour le profit permanent des siens en tout temps
Une foule de choses que Jésus a dites ne sont pas reproduites dans les Écritures
; en sorte qu’il ne s’agit pas seulement de savoir de qui l’on a entendu une
vérité [(3:14)] ; mais il s’agit aussi du caractère de la chose communiquée.
Lorsqu’elle est pour le profit permanent du peuple ou de l’Assemblée de Dieu,
Dieu la fait consigner dans les Écritures ; elle demeure pour l’instruction et
pour la nourriture des fidèles dans tous les temps.
Autorité de toutes les
Écritures comme données de Dieu
[3:14] L’expression « sachant de qui tu les as apprises » nous donne comme
fondement l’autorité personnelle d’un apôtre, en envisageant les apôtres comme
docteurs autorisés du Seigneur. Ceux qui sont de Dieu, dit Jean, nous écoutent
[(1 Jean 4:6)]. Il n’est pas nécessaire que les Écritures soient l’œuvre des
apôtres. Dieu, dans les Écritures, a fait connaître sa volonté et sa vérité, et
il a confié le dépôt de ses oracles à son peuple pour le profit de tous les
temps [(Rom. 3:2)]. Les Écritures font autorité comme telles ; et cette autorité
n’appartient pas seulement à ce qu’un homme, comme homme spirituel, peut en
recevoir, ce dont nous avons profité (quant à l’application à l’âme c’est
réellement tout) ; mais ce sont toutes les saintes Écritures, telles que nous
les possédons, qui ont cette autorité.
Ch. 3 v. 15 —
Connaissance des saintes lettres, même pour un enfant
La Parole contient ce qui est nécessaire pour l’instruction, même d’un enfant
[3:15] Dès son enfance, Timothée avait lu les saintes lettres ; et ces écrits,
tels qu’il les avait parcourus comme enfant, le garantissaient — étant
d’autorité divine — contre l’erreur et lui fournissaient les vérités divines
nécessaires pour son instruction. Pour s’en servir comme il faut, la foi en
Christ était nécessaire, mais ce dont Timothée se servait, c’étaient les
Écritures, connues dès sa jeunesse. Ce qui est important à remarquer ici, c’est
que ce dont il est parlé ici sont les Écritures en elles-mêmes, telles qu’un
enfant les lit — non pas même ce qu’un homme converti ou spirituel peut y
trouver, mais les saintes lettres elles-mêmes.
Même caractère pour
l’ensemble des Écritures, Ancien et Nouveau Testaments
On dira peut-être que Timothée, comme enfant, n’avait que l’Ancien Testament ? —
D’accord, mais il s’agit du caractère de tout ce qui a le droit d’être appelé
saintes Écritures, ainsi que Pierre dit des écrits de Paul : Ils les tordent
comme ils tordent « aussi les autres Écritures » (2 Pierre 3:16)1. Du moment que
je reconnais les livres du Nouveau Testament comme ayant droit à ce nom
d’Écritures, ils possèdent le même caractère, ils ont la même autorité que
l’Ancien Testament.
1 « Écritures » est le vrai sens du mot « écrits » en Romains 16:26.
Ch. 3 v. 16-17 —
Inspiration des Écritures
Les Écritures sont inspirées, étant l’expression de la pensée de Dieu
Les Écritures sont l’expression permanente des pensées et de la volonté de Dieu,
munies comme telles de son autorité ; elles sont son expression de ses propres
pensées ; [3:16] elles édifient, elles sont utiles ; mais ce n’est pas tout :
elles sont inspirées. Ce n’est pas seulement que la vérité y soit donnée par
inspiration, ce n’est pas là ce qui est dit ici. Elles sont inspirées.
Autorité permanente des
écrits divins, jugeant toute parole
La plus grande partie du Nouveau Testament est comprise dans la première source
d’autorité dont nous avons parlé, et indiquée dans l’expression de : « Sachant
de qui tu les as apprises » [(3:14)]. C’est tout ce que les apôtres ont écrit,
car je puis dire, en y apprenant la vérité : je sais de qui je l’ai appris ; je
l’ai appris de Paul, ou de Jean, ou de Pierre, etc. Mais outre cela, reçues
comme Écritures, toutes les parties du Nouveau Testament ont l’autorité des
écrits divins, auxquels, comme forme de communication, Dieu a donné la
préférence sur la parole parlée par le Sauveur lui-même. Les Écritures sont la
règle permanente d’après laquelle toute parole, dite de bouche, doit être jugée.
Ressources trouvées
dans les Écritures par l’homme de Dieu
[3:16] En un mot, les Écritures sont inspirées. Elles enseignent, elles jugent
le cœur, elles corrigent, elles disciplinent selon la justice, [3:17] afin que
l’homme de Dieu soit accompli, c’est-à-dire instruit de la volonté de Dieu, que
son intelligence soit formée d’après cette volonté et qu’il soit parfaitement
accompli pour toute bonne œuvre. La puissance pour accomplir ces choses vient de
l’action de l’Esprit. Ce qui garantit l’homme de Dieu de l’erreur, ce qui lui
donne la sagesse pour le salut, ce sont les Écritures : elles sont capables de
lui fournir tout cela. On doit demeurer dans ce qu’on a appris des apôtres, et
se diriger d’après les écrits de Dieu.
L’autorité des
Écritures, base de celle du ministère
Le ministère agit, par l’Esprit, en s’appuyant sur la Parole et son autorité
Est-ce que cette autorité parfaite et suprême des Écritures met de côté le
ministère ? Non certes ; au contraire, elle en forme la base : on est ministre
de la Parole [(Luc 1:2)], on annonce la Parole, appuyé sur la Parole écrite, qui
fait autorité pour tous, et qui légitime tout ce que le ministre dit, et prête à
ses paroles l’autorité de Dieu sur la conscience de ceux qu’il exhorte ou
enseigne. Il y a de plus l’amour en activité dans le cœur de celui qui exerce le
ministère, si ce ministère est réel, et la puissante action de l’Esprit, s’il en
est rempli ; mais ce que la Parole dit réduit au silence toute opposition du
cœur du croyant.
Usage victorieux de la
Parole par le Seigneur contre Satan
Ainsi c’est par la Parole que le Seigneur a répondu à Satan ; et Satan même a dû
se taire.
Le ministère ne fait
pas autorité, mais est l’action de l’Esprit de Dieu
Celui qui ne se soumet pas aux paroles de Dieu se montre par là même rebelle à
Dieu. La règle de Dieu est dans les Écritures, l’activité énergique de son
Esprit dans le ministère, quoique Dieu puisse également agir directement sur le
cœur par la Parole même. Par contre, le ministère ne fait jamais autorité depuis
que les révélations de Dieu sont complètes ; autrement il y aurait deux
autorités ; s’il y en avait deux, la seconde serait une répétition inutile de la
première ; ou bien si elles étaient différentes, elles s’annuleraient l’une
l’autre.
Complétude de la
révélation divine dans les Écritures
Si les révélations n’étaient pas complètes, sans doute il pourrait y en avoir
davantage. L’Ancien Testament ne racontait pas l’histoire du Christ, ni la
mission du Saint Esprit, ni la formation de l’Assemblée, parce que ces faits,
n’étant pas encore accomplis, ne pouvaient être le sujet de ses enseignements
historiques et doctrinaux ; et l’Assemblée n’était pas même le sujet de la
prophétie. Mais maintenant tout est complet, et Paul peut dire qu’il est
serviteur de l’Assemblée « pour compléter la parole de Dieu » (Col. 1:25). Les
sujets de la révélation ont été alors complétés.