CARACTÉRISTIQUES DES SAINTES-ÉCRITURES

 

par Jean leDuc

Novembre 2018

 

 

UN ENSEIGNEMENT ÉQUILIBRÉ ET SALUTAIRE

 

COMPOSITION ET DISPOSITION DE LA PAROLE DE DIEU

 

DÉFORMATION DE LA SIGNIFICATION SUR L'INSPIRATION

 

INSPIRATION, RÉDACTION ET PRÉSERVATION DES SAINTES-ÉCRITURES

Le témoignage du peuple de Dieu

Parallèles de l'Inspiration

L'Inspiration Verbale

L'Inspiration Plénière

L'Inspiration Perpétuelle ou Permanente

Rédaction des Originaux ou Autographes

La Préservation Providentielle

 

ATTEINTE À L'AUTORITÉ DES ÉCRITURES

 

LA SUFFISANCE DES SAINTES-ÉCRITURES

Aucun besoin d’autres révélations pour compléter les Écritures

Aucun besoin de traditions humaines pour compléter les Écritures

Aucun besoin de miracles pour compléter les Écritures

 


 

UN ENSEIGNEMENT ÉQUILIBRÉ ET SALUTAIRE

Cinq éléments fondamentaux constituent les traits distinctifs ou spécifiques des Saintes-Écritures, nommées aussi la Bible et Parole de Dieu. Ces caractéristiques sont essentielles à la foi chrétienne et biblique, tellement qu'on ne peut considérer être chrétien si nous en négligeons un seul car ils sont comme les maillons d'une chaîne, en briser un est de les briser tous. Par caractéristique nous signifions l'étude des différentes catégories de mots et des formes qu'ils présentent dans une langue (flexion et dérivation), c'est à dire la description de la structure interne des mots et étude des règles qui régissent cette structure. Les Saintes-Écritures sont une lettre divinement inspirée qui présente une forme commune à un groupe de mots, permettant d'établir des relations morphologiques entre eux, afin de prendre connaissance de la propriété logiquement équivalente à la définition des termes qui la composent dont le but primaire est de donner la révélation de Jésus-Christ.

 

L'Inspiration, la Rédaction, la Préservation, l'Autorité et la Suffisance des Saintes-Écritures sont des doctrines essentielles qui se tiennent ou s'écroulent ensembles. On ne peut en soutenir une sans l'autre. La saine doctrine qu'elles présentent est sans lésions, altérations, contaminations ou anomalies, car elle est basée sur un critère de valeur divine ou authenticité qui donne un enseignement équilibré et salutaire. Paradoxalement ces notions fondamentale de la foi chrétienne sont très peu connues et respectées de nos jours. En fait elles sont plutôt désavouées, rejetées ou déformées dans la masse du christianisme moderne.

 

On ne peut discuter avec une personne qui ne reconnaît pas ces éléments rudimentaires puisqu'elle ne peut saisir le sens réel de la révélation des instructions qui dévoilent la vérité. Son raisonnement obscurci par son infatuation ne peut qu'en obtenir des approximations ou suppositions vraisemblables, c'est à dire des contrefaçons spirituelles ou reproductions frauduleuses qu'elle détient comme conviction naturelle qui n'ont que l'apparence d'être juste. Or on ne peut parler de la lumière du soleil avec un aveugle qui ignore son énergie bienfaisante sur sa vie. Il va l'interpréter à sa façon en s'obstinant constamment qu'il a raison. Rien de bien ne peut sortir d'une telle conversation, les échanges de mots ne donnent que frustration et occasionnent l'agression. Si une personne dite chrétienne ne croit pas à l'Inspiration, la Rédaction, la Préservation, l'Autorité et la Suffisance des Saintes-Écritures, vous perdez votre temps. Il est évident dans un tel cas qu'elle a reçu «une puissance d'égarement pour croire au mensonge» (2 Thes. 2:11,12), et rien de ce que vous faites ou ne faites pas va en changer le fait car cela vient de Dieu, notre Esprit des vivants, qui l'a déterminé ainsi de toute éternité.

 

COMPOSITION ET DISPOSITION DE LA PAROLE DE DIEU

L'action de travailler à une œuvre de l'Esprit de Dieu, de former un tout par assemblage ou combinaison de plusieurs éléments ou parties, est le résultat voulu et déterminé de Dieu dans la composition et disposition des Saintes-Écritures. Comme nous le savons, plus de quarante auteurs ont rédigé la Bible sur une durée d'environ 1500 ans. Vivant à des époques différentes et dans des lieux différents, ils n'ont guère pu collaborer entre eux. Néanmoins un trait étonnant caractérise chacun, de Moïse (auteur des cinq premiers livres de la Bible) à l'apôtre Jean (auteur de l'Apocalypse qui clôt le canon du Nouveau Testament). Tous ces auteurs présentent ce que l'on pourrait appeler un air d'infaillibilité. Pourtant beaucoup d'entre eux étaient des hommes simples ayant bénéficié de peu d'instruction. Certes, quelques-uns étaient instruits et cultivés (dans l'Ancien Testament: Moïse et Salomon; dans le Nouveau Testament: Paul, Jacques et Luc, un médecin). Mais, les autres étaient de simples agriculteurs, bergers, soldats et pêcheurs. Cependant, tous - instruits ou pas - affirment avec une certitude absolue que ce qu'ils écrivent est la Parole de Dieu, ou plus précisément «L'Expression de l'Esprit des vivants» dans des paroles humaines communes au langage d'un peuple ou nation particulière !

 

A maintes reprises, avec assurance et sans la moindre gêne, les auteurs bibliques affirment écrire la Parole de Dieu. Selon un spécialiste, l'Ancien Testament compte à lui seul plus de 2 600 affirmations de ce type, dont 682 dans le Pentateuque, 1307 dans les livres prophétiques, 418 dans les livres historiques et 195 dans les livres poétiques. Moïse en est un bon exemple. Lorsqu'au buisson ardent il refuse catégoriquement de retourner en Égypte pour s'adresser à Pharaon, Dieu répond: «Et L’ADMIRABLE lui dit: Qui a fait la bouche de l'homme? Ou qui rend muet, ou sourd, ou voyant, ou aveugle? N'est-ce pas moi, L’ADMIRABLE? Maintenant donc, va et je serai avec ta bouche, et je t'enseignerai ce que tu devras dire.» (Exode 4:11,12). Les autres prophètes et auteurs des Écritures étaient également convaincus du caractère unique de leur message. 1 Sam. 3:19 rapporte la façon dont Dieu a appelé le jeune Samuel et lui a révélé sa parole, puis ajoute: «L’ADMIRABLE était avec lui, et il ne laissa tomber à terre aucune de ses paroles.». Jérémie commence sa prophétie en affirmant: «Et L’ADMIRABLE me dit...» (Jér. 1:14). En décrivant la mission dont Dieu l'a chargé, Ézéchiel rapporte que Dieu lui a ordonné d'écouter avec soin toutes les paroles qu'il lui adressait et de les prendre à cœur. Il devait se rendre auprès de ses compatriotes en exil et annoncer: «Ainsi a parlé le Souverain, L’ADMIRABLE...». (Ezéch. 3:11). Aucun prophète de l'Ancien Testament n'exprime le caractère particulier de sa mission plus clairement qu'Amos qui avoue n'être ni un prophète de métier, ni un membre d'une confrérie de prophètes, mais un simple berger qui recueillait des figues sauvages: «Or L’ADMIRABLE m'a pris derrière le troupeau, et L’ADMIRABLE m'a dit: Va, prophétise à mon peuple d'Israël.» (Amos 7:15).

 

Qu'en est-il des auteurs du Nouveau Testament? Croient-ils que les auteurs de l'Ancien Testament ont écrit la Parole de Dieu? Croient-ils écrire eux-mêmes la Parole de Dieu? Tout d'abord, voyons ce que les auteurs du Nouveau Testament affirment au sujet des auteurs de l'Ancien Testament. Le Nouveau Testament contient au moins 320 citations de l'Ancien Testament et y fait allusion environ 1000 fois. Sans conteste, les auteurs du Nouveau Testament considèrent l'Ancien Testament comme une révélation divine, la Parole inspirée de Dieu. Par exemple, l'apôtre Paul écrit: «Or, tout ce qui a été écrit autrefois, a été écrit pour notre instruction, afin que, par la patience et la consolation que donnent les Écritures, nous possédions l'espérance.» (Rom. 15:4). Il va jusqu'à attribuer les paroles de Dieu lui-même aux Écritures de l'Ancien Testament: «Aussi l'Écriture, prévoyant que L’ESPRIT DES VIVANTS justifierait les Gentils par la foi, annonça d'avance le message de la grâce à Abraham, en lui disant: Toutes les nations seront bénies en toi.» (Gal. 3:8).
 
Ensuite, voyons si un auteur du Nouveau Testament affirme qu'un autre auteur du Nouveau Testament est «entraîné par la Sainte Présence à parler» (2 Pierre 1:21). Comme nous l'avons vu au chapitre 4, c'est le cas de l'apôtre Pierre qui parle de Paul: «Et croyez que la longue patience de notre ADMIRABLE est votre salut, comme Paul notre frère bien-dévoué vous l'a aussi écrit, selon la sagesse qui lui a été donnée; Et comme il le fait dans toutes ses épîtres, quand il y parle de ces choses; parmi lesquelles il en est de difficiles à comprendre, que les personnes ignorantes et mal assurées tordent, comme les autres écritures, à leur propre perdition.» (2 Pierre 3:15,16). Que dit Pierre? Premièrement, que Paul a écrit d'une certaine manière dans toutes ses épîtres, et deuxièmement, que ses écrits font partie des Écritures. Ainsi Pierre déclare que les épîtres de Paul sont inspirées et, par conséquent, la Parole de Dieu. Remarquez que ce sont strictement les écrits qui sont inspirés et non les auteurs qui eux sont entraînes par l'Esprit de Dieu à écrire le message qu'ils ont reçu. A maintes reprises, l'apôtre Paul affirme communiquer une révélation reçue directement de la part de Dieu. Voici un premier exemple: «Je vous le déclare donc, frères: le message de la grâce que j'ai annoncé n'est pas de la race humaine; car je ne l'ai ni reçu ni appris de l'affectation humaine, mais par une révélation de Jésus-Christ.» (Gal. 1 :11-12). Voici une autre affirmation du caractère divin de son message: «C'est pourquoi aussi, nous ne cessons de rendre grâces à L’ESPRIT DES VIVANTS en ce que, recevant de nous la Parole de L’ESPRIT DES VIVANTS que nous prêchons, vous avez reçu, non une parole des hommes, mais, ainsi qu'elle l'est véritablement, la Parole de L’ESPRIT DES VIVANTS, qui agit avec efficacité en vous qui croyez.». Paul n'aurait pu déclarer plus clairement qu'il croyait enseigner et écrire la Parole de Dieu même. Par conséquent, ou bien Paul faisait preuve d'un orgueil monstrueux, ou bien il déclarait tout simplement la vérité.

 

Du début de la Bible à la fin, ses auteurs sont totalement convaincus de communiquer les paroles mêmes de Dieu. Leurs écrits revendiquent une inspiration et une autorité divines qui ne sont propres à aucun autre écrit antérieur ou ultérieur.

 

DÉFORMATION DE LA SIGNIFICATION SUR L'INSPIRATION

L'essence même des Écritures est la révélation de Dieu en Jésus-Christ et son but est de témoigner de la vérité. De ce fait incontestable, il est dit dans les traductions classiques que «Toute l'Écriture est inspirée de Dieu.» et non que «Tous les auteurs sont inspirés de Dieu». Cela est très important à remarquer si nous voulons demeurer fidèle à la vérité révélée. Selon les définitions que nous avons dans le Grec du mot «theopneustos» ou «souffle de Dieu» qui est traduit par «inspiré» (Concordance Strong Grec 2315), nous pouvons traduire correctement et dire que «Toute l'Écriture respire de l'Esprit des vivants», c'est à dire qu'elle exalte Dieu, qu'elle l'élève au plus haut point, qu'elle témoigne de sa Sainte Présence. En d'autres mots, l'Écriture est vivante de la Sainte Présence qui l'habite car elle est l'Expression de l'Esprit des vivats. Ainsi l'apôtre Paul dit à Timothée (2 Timothée 3:15-17):

 

14 Pour toi, demeure ferme dans les choses que tu as apprises, et dont tu as été assuré, sachant de qui tu les as apprises,

15 Et que dès l'enfance tu connais les saintes lettres, qui peuvent t'instruire pour le salut, par la foi qui est en Jésus-Christ.

16 Or, toute l'Écriture respire de L’ESPRIT DES VIVANTS, et est efficace pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour exprimer l'instruction avec droiture; Ps. 12. 7,8; Jn. 6. 63; Ro. 9. 6;

17 Afin que l'homme de L’ESPRIT DES VIVANTS soit mature, et entièrement préparé pour toutes les réalisations gracieuses de la foi.

 

Nous pouvons donc dire avec et par l'Esprit de Christ en nous que «la Parole de L’ESPRIT DES VIVANTS est vivante, et efficace, et plus aiguisée qu'aucune épée à deux tranchants, perçant jusqu'à la division de l'âme et de l'esprit, des jointures et des moelles, et jugeant les pensées et les intentions du cœur.». (Hébreux 4:12). Cela n'est point une exagération de notre part, notre interprétation est juste et nous vous déclarons la vérité. Ainsi par l'Écriture Dieu est Présent parmi nous et en nous pour instruire son peuple élu et le former à son image selon son décret éternel d'élection. Le chrétien réel est donc diriger par Dieu dans ses interprétations des Saintes-Écritures et Dieu le protège et le garde des erreurs sur la révélation de sa grâce. Cela ne signifie aucunement que l'élu n'aura pas de difficultés, de conflits ou de persécutions, mais que le Seigneur veille sur lui et ne permettra point qu'il soit séduit par des hérésies infernales par rapport à la grâce de son salut. Autrement il n'y aurait pas d'assurance et sans assurance il n'y a pas de foi, et sans foi il n'y a pas de salut, et sans salut il n'y aurait point de Christ et nous serions les plus misérables d'entre les hommes.

 

Mais la lumière glorieuse de cette merveilleuse vérité que nous venons de voir, a été encrassée par des imposteurs, surtout au niveau de théologiens, exégètes, et pasteurs évangéliques qui en ont déformés le sens à leur propre perte et à celle de multitudes innombrables qui suivent leur interprétation fallacieuse de l'Inspiration des Écritures. Selon ces déformateurs perfides de la vérité, ce n'est pas que «toute l'Écriture est inspirée» mais que «toute l'Écriture fut inspirée». Le jeux de mots de ces fourbes est simple mais extrêmement efficace et trompeur. Par un seul mot « fut », ils ont changé la signification de l'Inspiration et l'attribue uniquement aux autographes ou manuscrits originaux écrit directement par les prophètes et les apôtres et ceux-ci n'existent plus, nous en avons seulement que des copies de copies à travers les siècles. Non seulement cela, mais ils ont changé complètement le sens du passage sur l'Inspiration en disant que ce sont les auteurs qui ont été inspirés, lorsque la Bible dit clairement que ce sont les Écritures qui sont inspirées. En d'autres mots, selon ces mystificateurs qui abusent de la confiance et de la crédibilité des gens, et sans entrer dans les complexités de la Critique Textuelle, cela voudrait dire que la Bible actuelle que nous avons entre nos mains ne serait plus inspirée. Or si l'Écriture n'est plus inspirée, elle ne serait donc plus «utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la droiture.» En fait la Bible ne vaudrait plus rien et le journal du coin serait plus utile pour nous enseigner. Par une telle duperie, ces charlatans usurpent l'autorité des Écritures et s'érigent en maîtres sur son interprétation et sur la foi des gens qu'ils manipulent à leur guise. Et les gens aveuglés par l'étalage pompeux de leur érudition tombent dans le piège de leurs fausses interprétations, et séduits par ces vipères ils vont en séduisant d'autres dans les mêmes voies tortueuses. Il en advient donc que la foi de ces hypocrites repose sur une Bible fantôme qui n'existe plus et qu'ils n'ont jamais vus, ce qui nous indique clairement que leur foi n'est que présomption et duplicité, car la foi réelle provient de la Parole de Dieu (Romains 10:17) et si celle-ci n'existe plus comme disent ces réprouvés, nous serions tous sans espérance. Puisque l'autorité des Saintes-Écritures provient de l'inspiration de son texte vivant, les imposteurs sont donc sans autorité dans leurs proclamations de l'Évangile qu'ils doivent altéré pour convenir à leurs fabulations.

 

Regardons maintenant ce que le grand réformateur, Jean Calvin, nous dit sur le sujet de l'Autorité des Saintes-Écritures:

1. Avant d'aller plus loin il convient d'introduire ici quelques remarques sur l'autorité de» l'Écriture... Ce sujet mérite un ample étude et une discussion attentive...

C'est une erreur fréquente et pernicieuse de prétendre que l'Écriture Sainte tient son autorité de l'Église. Comme si la vérité éternelle et inviolable de Dieu s'appuyait sur la fantaisie des hommes! C'est se moquer du Saint Esprit que de poser les questions que posent ces gens «Qui nous certifie que cette doctrine vient de Dieu?», ou bien: «Qui nous prouve qu'elle nous est parvenue intact», ou encore «Qui décidera que tel ou tel livre doit être accepté, tel autre rejeté comme apocryphe, si l'Église n'en décide pas infailliblement?»... A cela nous répondons: Que deviendrons les consciences inquiètes en quête d'une ferme assurance si elles ne peuvent s'appuyer que sur le bon plaisir des hommes?... Et à quelles railleries notre foi sera-t-elle exposée de la part des incroyants, et combien elle sera suspecte à tous si elle ne s'appuie que sur une autorité factice, à la merci des hommes...

 

2. Si l'Église chrétienne a été fondé sur les écrits des prophètes et la prédication des apôtres, il est claire que la doctrine a précédée l'Église, qui s'est construite sur elle. Les fondations viennent avant la maison... Quand l'Église reçoit l'Écriture sainte et lui donne son adhésion elle ne confère pas l'authenticité à une chose auparavant douteuse et incertaine: elle s'y attache et la vénère parce qu'elle reconnaît en elle la pure vérité de son Dieu. Quand on se permet de nous demander comment nous saurons que l'Écriture vient de Dieu si nous nous en remettons à la décision de l'Église, c'est comme si on nous demandait comment nous apprenons à distinguer la clarté des ténèbres, le blanc du noir, le doux de l'amère. Car l'Écriture manifeste aussi nettement sa vérité que le blanc ou le noir leur couleur, le doux de l'amère leur saveur...

 

3. (...) L'autorité de l'Écriture n'est qu'une introduction pour nous préparer à la foi en l'Évangile...

 

4. Retenons bien ce que j'ai dit naguère: nous n'aurons pleinement foi dans la doctrine que si nous sommes parfaitement assurés que Dieu en est l'auteur. La souveraine preuve de l'Écriture est tirée de la personne de Dieu qui parle en elle. Les prophètes et les apôtres ne se vantent pas de leur subtilité, ni de leur haut savoir, ni d'aucun prestige humain; ils ne se fient pas à la puissance du raisonnement. Pour capter l'attention et soumettre les cœurs ils mettent en avant le nom sacré de Dieu... Il faut pour nous persuader, non des raisons humaines, ou des opinions ou de conjectures, mais le témoignage intime du Saint Esprit... Il ne suffit pas de défendre la Parole de Dieu en réfutant les attaques et les calomnies des méchants pour leur mettre au cœur les certitudes dont se nourrit la piété; car les gens profanes pensent que la religion est affaire d'opinion. Refusant de rien croire à la légère, ils exigent qu'on leur prouve rationnellement que Moïse et les prophètes ont parlé sous l'inspiration de Dieu. A quoi je réponds que le témoignage du Saint Esprit est supérieur à toute raison: car bien que Dieu suffise à attesté sa propres Parole, le cœur des hommes ne peut accueillir cette Parole avec foi que si elle y est scellée par le témoignage intérieur de l'Esprit. Il faut que le même Esprit qui à parlé par la bouche des prophètes entre dans notre cœur et le touche au vif pour le persuader que les prophètes ont fidèlement déclaré ce qui leur était commandé d'en haut....

 

5. Ceux-là seuls qui ont reçut l'enseignement du Saint Esprit se reposent sur l'Écriture avec droiture et fermeté. Bien qu'elle s'authentifie d'elle-même, qu'elle ne puisse être contredite et qu'elle n'ait besoin ni de preuve ni d'argument, car c'est le témoignage du Saint Esprit qui lui confère la certitude. La majesté qui est en elle suffit à la faire respecter. Mais pour qu'elle nous touche vraiment il faut qu'elle soit scellée dans notre cœur par le Saint Esprit. Illuminer par sa puissance notre certitude que l'Écriture est la Parole de Dieu ne dépend plus de notre jugement ni de celui des autres. Elle nous est attestée au-delà de tout jugement humain et nous savons de façon immédiate et indubitable que, par le moyen des hommes, elle nous vient de la bouche même de Dieu, comme si nous contemplions en elle, de nos yeux, la personne de Dieu... C'est donc une intuition, qui n'a pas besoin de raisons, mais cependant une connaissance appuyée sur une très bonne raison, puisque notre esprit s'y repose de façon plus totale et plus assurée qu'en n'importe quelles raisons. En fait c'est une perception de la vérité que seule une révélation divine peut engendrer. Je ne dis ici que ce que chaque fidèle expérimente en lui-même, à cela près que mes paroles sont faibles, et indignes de ce qu'elles tentent d'exprimer... Il n'y a de véritable assurance que celle que le Saint-Esprit scelle dans nos cœur...

Jean Calvin

 

INSPIRATION, RÉDACTION ET PRÉSERVATION DES SAINTES-ÉCRITURES

Le témoignage du peuple de Dieu

La Critique Textuelle naturaliste ne prend aucune considération pour "l'inspiration verbale, plénière, et permanente" des Saintes Écritures. Ceci est évident par le fait que les apostats et déformateurs professionnels de la vérité, Westcott et Hort, dirigeants du Comité de Révision des Saintes-Écritures en 1881, désavouèrent cette doctrine essentielle enseignée clairement par la Parole de Dieu. Ainsi nous dit le Dr. David Otis Fuller (Which Bible): «Pourquoi un Chrétien, qu'il soit un savant ou un simple croyant, devrait-il mettre sa confiance dans la théorie de Westcott et Hort lorsqu'elle n'a aucune considération pour l'élément surnaturel dans l'Écriture. Comme nous voyons dans les écrits de Westcott et Hort, ils ne contiennent rien sur le sujet de l'inspiration verbale, tout simplement parce que Westcott et Hort désavouèrent cette doctrine. Aucune appréciation de la préservation divine du texte s'y trouve...»

 

Cette présente génération de ceux qui étudient la Parole de Dieu a été éduquée, pour la plus grande partie, dans les principes de Westcott et Hort et accepte leur théorie sans aucune vérification critique. Même de croire que le Texte Reçu Grec du Nouveau Testament, ses traductions et versions, est le Texte Original laisse l'étudiant ouvert à toutes sortes de charges de bigoterie, d'ignorance, de préjudice et de diffamation. Il ne peut même dire, ou encore moins croire, que le Texte Reçu est le seul qui soit complètement inspirée de Dieu et préservé par sa divine providence sans être soupçonné d'hérésie. Or, comme nous dit le Dr. Edward F. Hills: «Ceux qui rejettent ce point de vue orthodoxe du Nouveau Testament, ont rejeté non seulement les évidences mais aussi la promesse de Christ de préserver pour toujours le seul vrai texte du Nouveau Testament, ainsi que les doctrines d'inspiration divine et de préservation providentielle. Christ est-il fidèle à ses promesses ou non ? Si nous croyons dans cette promesse, nous devons faire comme Burgon et d'autres chrétiens orthodoxes, et allouer cette promesse à nous diriger dans nos rapports avec le Texte du Nouveau Testament... Toutefois, c'est précisément ici que plusieurs chrétiens sont fatalement inconsistant. Ils disent croire dans la promesse que Christ fit de préserver le texte Authentique du Nouveau Testament, mais en pratique ils ignorent cette promesse et traitent le texte du Nouveau Testament comme le texte d'un livre bien ordinaire. Ainsi, dans la base, ils sont coupables d'infidélité. Dans leurs efforts de plaire aux critiques ils tombent dans l'incrédulité et se privent eux-mêmes de toute base de confiance dans l'infaillibilité de la Bible. Car si le Nouveau Testament Authentique n'est qu'un livre ordinaire, la confiance en son texte n'est qu'une probabilité, jamais une certitude».

 

Mais, au-dessus de tout, l'inspiration divine des Saintes Écritures, même dans ses plus petites parties, est confirmée par tous chrétiens réels qui ont expérimenté sa puissance vivifiante, premièrement dans leur conversion, puis ensuite dans les conflits qui suivirent. Lorsque la Sainte Écriture maîtrisa leur conscience, les abaissa au pied de la croix, et leur donna la révélation de l'amour de Dieu, ce qui les saisit ne fut pas la Bible dans son entier, ni même un chapitre, ce fut un verset ou même un seul mot qui fut comme la pointe de l'Épée dirigée par la main de Dieu. Cette influence divine, concentrée en un seul mot, saisit leur conscience par une force irrésistible qui les envahit. Ce fut qu'une seule parole mais cette "Parole était de Dieu", (Jean 1:1), et ils la reconnurent instantanément comme "l'appel irrésistible du Seigneur Jésus", le Bon Berger (Jean 10: 2-4, 14).

 

Ainsi fut le témoignage du peuple de Dieu dans tous les âges. Chacun de nous a expérimenté pour lui-même l'inspiration que la Bible se réclame, sans laquelle nous ne pouvons être considéré comme Chrétien. Nous y croyons, non seulement à cause que l'Écriture l'atteste, mais parce que nous l'avons vu et que nous pouvons nous même rendre témoignage de cette expérience bénie (1 Jean 1:1-3). Or, le message que nous vous annonçons par "l'inspiration", est que le texte entier de la la Sainte Écriture, le Texte Massorétique Hébreu pour l'Ancien Testament et le Texte Reçu Grec pour le Nouveau Testament, est "un Texte Vivant" dont "chaque mot respire de Dieu" dans l'original comme dans ses traductions et versions, ayant été décrété ainsi dans le Souverain Conseil de Dieu avant même la fondation du monde, pour le salut des élus et le châtiment éternel des réprouvés qui rejettent sa Bible Authentique pour les fabulations d'une approximation moderne.

 

Parallèles de l'Inspiration:

Dans l'Écriture, l'inspiration détient des parallèles étroits avec les doctrines essentielles de la Grâce, particulièrement la Double-Prédestination issue d'une "révélation" spéciale du décret éternel de Dieu. Or, la Révélation est l'ensemble des vérités que Dieu, dans sa Grâce, a voulu nous faire connaître pour notre salut, lequel Il a prédestiné d'avance de toute éternité (Eph. l:4-11; 2 Tim. 8:9). L'inspiration des Écritures est donc une "Révélation Spéciale" mise par écrit dans les mots d'un langage humain fécondés de l'Esprit de Dieu. Comme telle, l'inspiration est un don gratuit de l'amour sacrificiel de Dieu dans sa résignation de Lui-même que nous pouvons définir comme «l'incarnation de l'Esprit Saint dans la parole écrite». Il est clair que le parallèle de cette doctrine est l'incarnation du Seigneur Jésus ou «la manifestation de Dieu dans la chair» (1 Tim. 3:16; Jean l:14). Cette vérité essentielle que l'Écriture est «la Parole Vivante de Dieu» fut saisi par les grands Réformateurs du 16" siècle qui œuvraient sur le Texte Reçu et ses traductions. Selon Henri Strohl "Luther jusqu'en 1520": «Pour Luther, l'autorité de la Bible... est fondée sur l'expérience selon laquelle l'Esprit qui anime l'Écriture agit directement sur le cœur. C'est une personne qui parle par elle et se révèle comme une puissance qui contrecarre l'action de la volonté pécheresse et transforme la volonté humaine, conformément à celle de Dieu... Ainsi il dit: Ceux qui s'écartent de la Parole de Dieu, restent nécessairement dans l'impureté et en tout ce qui est contraire à la Parole de Dieu car on s'écarte du Dieu vivant en s'écartant de sa Parole, car elle est vivante et rend tout vivant; elle est Dieu lui-même... S'écarter d'elle est un manque de foi». En ce qui concerne Jean Calvin, Henry Beveridge mentionne (Institutes of the Christian Religion, Vol.1) «Calvin dit que l'Écriture "contient une énergie divine qui vit et respire en elle»... Il ajoute «que Dieu s'est manifesté Lui-même dans sa Parole».

 

Du fait que l'inspiration entretient des liens étroits avec la Double-Prédestination, nous indique son parallèle avec l'élection et la réprobation. Comme Dieu a choisi ses élus, ainsi il a choisi chaque parole individuelle pour exprimer sa révélation écrite dans un contexte qu'il a déterminé. Puisque les élus de Dieu «ne périront jamais» (Jean 10:28), «il ne peut se faire que la Parole de Dieu soit anéantie» (Rom. 9:6). Aussi comme Dieu a décrété la condamnation des réprouvés à la perdition éternelle, il désavoue toutes versions des Saintes-Écritures qui ne sont pas fidèles aux Textes Originaux qu'il a choisi pour porter le message de sa révélation, à savoir: Le Texte Massorétique Hébreu pour l'Ancien Testament et le Texte Reçu Grec pour le Nouveau Testament. Toutes versions et traductions de la Bible qui ne sont pas basées sur ces deux textes sont désapprouvées par la Volonté de Dieu, et leurs traducteurs et défenseurs sont sujets à la condamnation d'un châtiment éternel pour avoir falsifiés la Parole de Dieu avec des versions et traductions dénaturées qui proviennent du texte éclectique étranger de la Critique Textuelle. Ceux qui supportent «le feu étranger» des versions modernes dénaturées de la Bible subiront les conséquences de leurs actions, comme dit la Parole de Dieu: «Or les fils d'Aaron, Nadab et Abihu, prirent chacun leur encensoir, y mirent du feu, posèrent du parfum dessus, et offrirent devant L’ADMIRABLE un feu étranger; ce qu'il ne leur avait point commandé. Et un feu sortit de devant L’ADMIRABLE, et les dévora, et ils moururent devant L’ADMIRABLE.» (Lévitique 10:1,2). Ainsi périra tous les défenseurs des bibles dénaturées comme la Segond (dans toutes ses éditions et versions), la Darby, la TOB, la Jérusalem, la Traduction du Monde Nouveau, la Septante, etc.. Si vous désirez une Bible fidèle basée sur le Texte Massorétique Hébreu et le Texte Reçu Grec procurez-vous d'une Bible Martin, Ostervald, et particulièrement de la Bible récente de Machaira 2016 qui est la plus fidèle aux Textes Originaux malgré que ses nouvelles traductions sont difficiles à comprendre pour certains. N'est-ce pas exactement ce que Pierre dit de Paul: «Et croyez que la longue patience de notre ADMIRABLE est votre salut, comme Paul notre frère bien-dévoué vous l'a aussi écrit, selon la sagesse qui lui a été donnée; Et comme il le fait dans toutes ses épîtres, quand il y parle de ces choses; parmi lesquelles il en est de difficiles à comprendre, que les personnes ignorantes et mal assurées tordent, comme les autres écritures, à leur propre perdition.» (2 Pierre 3:15,16).

 

La Préservation est donc la conséquence directe de l'Inspiration. Personne ne peut ajouter ou retrancher des paroles du Livre Vivant sans en payer les conséquences (Apo.22:18,19). La traduction est évidemment un autre sujet, mais en générale il nous faut comprendre qu'un mot détient plusieurs autres significations et synonymes qui peuvent s'appliquer au même contexte d'une phrase sans trahir sans trahir la signification originale. Le traducteur, s'il est vraiment chrétien, car la très grande majorité ne le sont pas, est dirigé par l'Esprit de Christ en lui pour déterminer le contexte historique, linguistique et cultuel afin de sélectionner le terme qui convient le plus au sens original. Évidemment que cela ne fait pas l'affaire des réprouvés qui préfèrent les conjectures sophistiquées de la philosophie qui font dire à la Bible ce qu'elle ne dit pas pour supporter leurs doctrines particulières (2 Pierre 1:20). Mais Dieu, notre Admirable Esprit des vivants, est celui qui a établi Lui-même «le texte de la Parole que nous avons reçu» (1 Thes. 2: 13) dans celui qui se nomme «le Texte Reçu», et non dans «le Texte Néologique» dénaturé de la Critique Textuelle. Conséquemment, le Texte Reçu Grec est entièrement inspiré de Dieu, dans l'original comme dans ses copies et ses traductions.

 

Puisque la puissance de Dieu n'est pas limitée par les faiblesses des copistes, ni par le langage des hommes; il ne peut se faire que sa Parole cesse d'être vivante, c'est à dire d'être inspirée et préservée intacte dans le texte de la masse imposante des manuscrits Byzantins compilée et consolidée dans le Texte Reçu. Il est inconcevable que l'Inspiration se limite uniquement aux Autographes, comme prétendent certains, car cela nous priverait de la Grâce infuse par la Parole Vivante imprégnée de l'Esprit de la Présence de Christ. Nous avons donc l'assurance que dans le Texte Reçu Grec, il n'y a aucune erreur, aucun motif impur, ni fraude, car Dieu en est témoin (I Thes.2:4,5).  Évidemment cela ne se rapporte pas à la traduction, car celle-ci peut variée dans différentes versions et n'affecte aucunement l'inspiration du fait de la flexibilité du langage, du temps qu'elle demeure fidèle aux contextes des différentes nuances des termes originaux pour nous transmettre leur message avec précision. Ce qui veut dire que dans la mesure de son infidélité elle n'est pas inspirée mais expirée dans ses expressions dénaturées qui falsifient le message de sa révélation. Or nous ne sommes pas de ceux qui falsifient la Parole de Dieu, comme dit l'apôtre Paul: «Car nous ne falsifions point la Parole de L’ESPRIT DES VIVANTS, comme beaucoup le font; mais nous parlons avec sincérité, comme de la part de L’ESPRIT DES VIVANTS, devant L’ESPRIT DES VIVANTS, en Christ.» (2 Corinthiens 2:17).

 

L'appel efficace ou Grâce irrésistible qui découle de l'élection, nous indique l'infaillibilité et l'efficacité de la Parole inspirée d'accomplir son œuvre d'élection, il en est ainsi de même avec son œuvre de rétribution qui prive les impies de la grâce souveraine. Et, finalement, dans la doctrine de la Persévérance des Saints, nous voyons la Persévérance de l'Inspiration, c'est à dire "l'inspiration perpétuelle ou permanente des Écritures, sa pleine transmission dans les copies et les traductions fidèles aux Originaux. Ce point n'est pas à négliger tellement il est important et crucial en nos temps modernes à cause de ceux qui en déforment la signification en appliquant l'inspiration seulement aux Autographes qui n'existent plus et auxquels personne ne peut se référer. Plusieurs critiques textuels, théologiens et pasteurs parlent d'inspiration, mais ils n'entendent pas par là l'inspiration authentique par laquelle l'Écriture Sainte est la source et la norme unique de la Foi et de la vie éternelle (Jn.17: 20; Eph.2: 20). Ces gens sont des imposteurs prétentieux et des déformateurs de la vérité révélée au service de leur nature humaine déchue qui est esclave de la chair et du péché, dans le but de valoriser la dignité humaine dans ses prétentions d'autorité sur la Parole de Dieu.

 

L'Inspiration Verbale

Nous avons désigné l'Écriture comme étant «la Révélation Spéciale» de Dieu, une révélation où les faits et les discours vont ensemble, les mots interprétant les faits, les faits accordant aux mots toute leur substance et leur signification, la substance des mots étant imprégnée du Saint Esprit et leur signification étant prédéterminé dans un contexte prédisposé de toute éternité. Ainsi, dans le contexte scripturaire de 2 Timothée 3:16, nous signifions par «Inspiration Verbale» l'inspiration des mots qui composent l'Écriture, et non une inspiration de pensées ou de personnes. Le contexte immédiat de ce passage divinement pré-ordonné, ne mentionne aucunement l'inspiration des auteurs (prophètes et apôtres) qui ont rédigé les Autographes, comme prétendent plusieurs. Pour éviter tout malentendu, nous classerons le rôle des auteurs dans «la doctrine de la Rédaction» plutôt que dans celle de «l'Inspiration». C'est pourquoi nous devons rejeter l'affirmation populaire que «l'inspiration s'applique aux hommes, non aux paroles écrites», et professer que «cette miraculeuse opération du Saint Esprit (l'inspiration) n'avait pas pour objet les écrivains eux-mêmes - ils n'étaient que ses instruments et devaient vite disparaître, - mais les saints livres». Le Dr. David Otis Fuller est encore plus précis dans sa citation du Dr. George Sayles Bishop: «Rien n'est dit dans la Bible à propos de l'inspiration des écrivains", et cela nous devons pas l'oublier.

 

Nous devons maintenir cette vérité essentielle face au malentendu d'appliquer l'inspiration aux «écrivains de l'Ancien et du Nouveau Testament afin qu'ils proclament et écrivent d'une manière exacte et authentique le message tel que reçu de Dieu»; ce qui aurait pour effet de nier l'inspiration directe des mots écrits pour lui substituer la fiction d'une inspiration de la personne ou d'une inspiration des pensées, contredisant la Parole de Dieu qui nous dit: «Toute l'Écriture est divinement inspirée», et non: «Tous les auteurs sont divinement inspirés».

 

Nous devons rejeter aussi comme fausse l'affirmation des apostas et réprouvés qui supportent les théories de Westcott et Hort pour justifier le Texte Néologique, (Doctrine Essentielles de la Bible, Tome 1, Cours de SEMBEQ), à savoir: «L'inspiration ne s'étend qu'aux documents originaux et non pas aux traductions ou aux copies. Ces manuscrits n'existent plus mais des savants ont beaucoup étudié pour déterminer l'exactitude du texte qui existe. Quoique des variations mineures (?) surgissent, elles affectent rarement un enseignement de l'Écriture». Cet enseignement subversif de SEMBEQ ou «Séminaire Baptiste Évangélique du Québec», nid de l'apostasie au Québec, est repris par André Lamorte, un des partisans de la critique textuelle néologique, (Problèmes des versions françaises de la Bible): «Quand nous déclarons que la Bible est la Parole de Dieu pleinement inspirée, il s'agit des originaux Hébreu et Grec, et non point des traductions... Nos versions, en effet, ne sont pas inspirées.  C'est là un fait (?) dont les croyants ne peuvent sous-estimer l'importance».

 

Voici donc le point crucial de ces déclarations fallacieuses. Si seulement les "documents originaux" (les Autographes) sont inspirés, il en advient que nos versions ne le sont pas. Conséquemment, cela voudrait dire que la Bible n'a aucune valeur aujourd'hui, pire, qu'elle n'existerait même plus puisque les «documents originaux» ou «autographes» rédigés de la main des prophètes et des apôtres n'existent plus, et ceux-ci sont les seuls considérés comme étant «inspirés» par le grand savoir des réprouvés. Ils ont manqué de réaliser que l'inspiration mentionnée dans 2 Timothée 3:16,17, se réfère directement au texte de l'Ancien Testament. Ce n'est que vers la moitié du premier siècle que les écrits du Nouveau Testament furent considéré au même niveau que ceux de l'Ancien. Ce qui veut dire, qu'en cette période où l'apôtre Paul écrivit ce passage, seulement des copies des Originaux de l'Ancien Testament existèrent, les Autographes ayant été détruit depuis longtemps. Ce fait indéniable n'empêcha pas l'apôtre Paul de déclarer que «Toute l'Écriture est divinement inspirée». Il est évident que Paul lui-même reconnaissait «l'inspiration» des copies des Originaux. Jésus lui-même reconnaissait l'autorité et l'inspiration des copies des Originaux qu'il citait à mainte reprise: «Vous sondez les Écritures, parce qu'en elles vous croyez avoir la vie éternelle, et ce sont elles qui rendent témoignage de moi» (Jean 5:39).

 

Sûrement nos savants de la critique textuelle néologique et leurs pantins connaissent mieux que le Seigneur Jésus et l'apôtre Paul, après tout n'ont-ils pas «beaucoup étudié pour déterminer l'exactitude du texte qui existe» comme prétend l'apostat Jacques Alexanian, directeur du «Séminaire Baptiste Évangélique du Québec» (SEMBEQ), ainsi que plusieurs autres réprouvés de la sorte dont le nombre est incalculable tellement ils sont nombreux dans le christianisme contrefait moderne. Nous voyons aussi que la secte Baptiste porte la couronne infernale pour la déformation de la Parole de Dieu qu'elle falsifie à sa guise pour convenir à sa théologie abjecte, afin de capturer des âmes dans ses filets pour en faire des clones à leur image. Leur contagion s'est répandue mondialement au point que tous les évangéliques sans exception professent les mêmes hérésies sans être conscient de leurs origines. Ils se sont tous détournés de la vérité pour en adopter une approximation subtile et raffinée qui plait à leur condition de réprouvés, car cela valorise les efforts de leur libre-choix illusoire.

 

Considérons ces paroles de Bruce Pringle, (The Word of God in English): "Il est à remarquer que les érudits bibliques professent leur foi dans l'inspiration et l'infaillibilité des Écritures uniquement dans les Autographes Originaux. Puisque les manuscrits originaux n'existent plus aujourd'hui, je laisse le lecteur déterminer par lui-même la valeur de leur confession de Foi... Celui qui croit que l'inspiration et l'infaillibilité s'appliquant uniquement aux manuscrits originaux a très peu de respect pour la Parole de Dieu comme nous l'avons aujourd'hui, car il est évident qu'il ne croit nullement qu'elle est la Parole de Dieu...  Le cœur de l'affaire est simplement que l'inspiration sans la préservation n'a aucune valeur". Cette vérité fut même réalisée avant la formation du Comité de Révision en 1881 par Richard Chenevix Trench, Doyen de Westminster en 1856, (Trench on Bible Revision): «Il ne faut jamais oublier que pour la grande multitude des lecteurs, la Bible Authentique n'est pas une traduction d'un livre inspiré mais est elle-même le livre inspiré ...  puisque l'inspiration n'est pas limitée par les mots Hébreu et Grec du message divin qui fut communiqué premièrement aux hommes, mais se perpétue dans la traduction des mots qui représentent fidèlement et pleinement les termes originaux, et ceci, dans la mesure de leur exactitude. Conséquemment, dans la mesure où des divergences existent entre l'original et la copie, la copie est moins inspirée que l'original; en effet, selon la gravité de l'étendue des divergences, la copie n'est pas inspirée du tout».

 

Le Dr. Trench touche le point crucial de la controverse entre le Texte Majoritaire contenu dans la grande masse (95%) des manuscrits Grecs Byzantins, les citations des Pères, et les anciennes versions, compilé et consolidé dans le Texte Reçu des Réformateurs Protestants; et le Texte Minoritaire contenu dans le petit nombre (5%) des manuscrits Grec Alexandrins, particulièrement le Vaticanus et le Sinaïticus, restauré dans le Texte Néologique des Critiques Textuels d'où nous avons les versions modernes de la Bible. Or, les manuscrits Byzantins contiennent tous quelques divergences mineures, dont la majorité sont de nature grammaticale. Évidemment une faute de grammaire est loin d'être une altération, une omission, au une falsification. Ces différences légères dans la famille des manuscrits Byzantins ne fournissent aucun argument contre l'inspiration perpétuelle, puisqu'elles ne doivent leur existence qu'à des fautes de grammaire. En dépit de ces divergences mineures, le texte que nous possédons aujourd'hui dans le Texte Reçu Grec, compilé et consolidé sous la providence divine, est la Parole de Dieu dans sa pureté originale et dans son intégralité première, complètement inspiré dans le Grec comme dans ses traductions exactes et fidèles que nous trouvons dans les Bibles françaises de Martin, Ostervald, Épée, Genève, Lausanne, Matter, Machaira et dans la Bible anglaise de la King-James.

 

Mais tel n'est pas le cas pour le Texte Minoritaire. Il existe amplement d'évidences que les manuscrits de la famille Alexandrine, particulièrement le Codex Vaticanus et le Codex Sinaïticus, contiennent des altérations, des omissions, et des falsifications en grand nombre. En dépit des affirmations du contraire par les réprouvés, le texte de ces manuscrits pervertis et restaurés dans le Texte Néologique de la Critique Textuelle, jette le doute et l'incertitude sur des doctrines essentielles de la Parole de Dieu, et met en question l'authenticité de passages entiers comme Marc 16:9-20 et Jean 7:53 à 8:11 et plusieurs autres. Il est évident que ce texte traduit dans les versions modernes comme Segond, TOB, Darby Jérusalem, etc, n'est point la Parole de Dieu mais seulement qu'une approximation. La gravité du grand nombre de ses divergences avec le Texte Reçu nous indique qu'il n'est aucunement inspiré de Dieu, sauf dans ses lectures qui s'accordent avec le Texte Majoritaire. En ceci les apostasiés ont raison quand ils disent que leurs versions ne sont pas inspirées, car leurs Bibles dénaturées sont une fausse représentation de la Parole de Dieu.

 

L'Inspiration Plénière

Nous utilisons l'expression «inspiration plénière» pour nous opposer à ceux qui croient en «l'inspiration partielle» des Saintes Écritures, sélectionnant à leur gré ce qu'ils considèrent être inspiré ou non, ou quelle parole serait authentique ou non. Selon le théologien J.T. Mueller: «L'inspiration ne s'étend pas simplement à une partie de l'Écriture, par exemple à ses doctrines importantes au à tel sujet qui, auparavant aurait été ignoré des saints auteurs, mais à la Bible tout entière (inspiration plénière). Ceci est prouvé par le verset «Toute l'Écriture est inspirée de Dieu» (2 Tim. 3:16). De cette affirmation, nous déduisons l'axiome: «Tout ce qui fait partie de l'Écriture Sainte est inspiré de Dieu». Ainsi, l'inspiration inclut toutes les parties de l'Écriture, qu'il s'agisse de choses qui ont été révélées spécialement aux auteurs sacrés, ou de celles qu'ils connaissaient déjà auparavant, ou encore de faits qu'ils avaient appris par l'étude et la recherche; c'est pourquoi les renseignements historiques, géographiques, archéologiques et scientifiques contenus dans l'Écriture sont aussi véritablement inspirés que le sont ses plus importantes affirmations doctrinales. Ceux qui nient cela et qui établissent des distinctions dans l'inspiration détruisent la notion même de l'inspiration scripturaire».

 

Une illustration qui semble, au premier abord, bien banale, suffira comme preuve de ce qui vient d'être dit. Plutôt que de croire dans la stabilité (constance, immutabilité du texte de demeurer sans erreur) et l'infaillibilité (efficacité, ne peut se tromper) des Écritures, ce qui est la conséquence de l'inspiration verbale et plénière, la grande majorité des chrétiens vont supporter les déclarations scientifiques au détriment des vérités bibliques sur la position de la Terre dans l'Univers. La théorie de l'astronome polonais, Nicolas Copernic, qui place le soleil au centre de notre système solaire, contrairement à ce que dit l'Écriture qui place la Terre au centre de l'Univers (Gen. l:10, 14-18; Es. 66:1; Mat. 5:35), est plus véridique pour le chrétien moderne illuminé par les raisonnements scientifiques, que la Révélation biblique qui demande notre foi absolue. Sur ce point, le Dr. Hills, (The King James Version Defended), nous fait remarquer: «En 1917, il fut découvert que la cosmologie héliocentrique est inexacte. Le soleil ne détient plus une position centrale... Son rôle primaire est de nourrir la Terre et les hommes que Dieu a créé de ses rayons. Et ceci est ce que la Bible a toujours enseigné (Gen. l:14-18) et ce que Jésus enseigne (Mat. 5:45)...  La théorie de relativité d'Einstein est contraire aux faits...  Le point de vue réel de l'Univers est celui qui fut proposé par Tycho Brahe (1546-1601). Il enseigna que la Terre tourne sur son axe, et que le soleil, la lune et les planètes tourne autour de la Terre. Cette hypothèse s'accorde remarquablement avec l'information biblique, et selon les mathématiciens Chrétiens, J.N. Hanson et W. van der Kemp, elle est mathématiquement saine...  Nous voyons ainsi que, malgré les merveilles de la science moderne, son histoire fait preuve d'apostasie et de rébellion contre Dieu».

 

D'après le commentaire pertinent de Harold Lindsell, (The Battle for the Bible), «Une guerre affreuse rage présentement dans le milieu évangélique sur l'infaillibilité de la Bible et il serait périlleux pour nous de l'ignorer. Il est nécessaire d'y faire face. Refusé de parler serait pire que de la lâcheté, se serait péché contre Dieu. Il vient un temps où le chrétien ne peut plus garder le silence... Depuis un certain temps, le Christianisme Évangélique fut infiltré par des gens qui ne croient pas que la Bible est sans erreur».

 

Ne nous faisons pas d'illusions, nous sommes présentement dans l'un des chapitres les plus tristes de l'histoire du Christianisme Biblique. «Celui qui repousse l'inspiration de la Bible», nous dit J.T. Mueller, «sape la fondement de la foi chrétienne et encourt la condamnation de Dieu (Mat. 11:25). En dernière analyse, toutes les objections à la doctrine de l'inspiration de la Bible trouvent leur origine dans le cœur incrédule de l'homme charnel (Rom. 8:7; 1 Cor. 2:14)».

 

L'Inspiration Perpétuelle ou Permanente

Nous avons déjà démontré que «l'inspiration perpétuelle ou permanente» est en conjonction avec la transmission du Texte Authentique, ses copies, et ses traductions fidèles. Cette doctrine, trop longtemps négligée, suggère une activité continuelle de la part du Saint-Esprit (de la Sainte Présence de Christ) dans la préservation providentielle du texte intégral de la Parole de Dieu. Sans cette activité salutaire du Saint-Esprit qui imprègne chaque mot dans la Bible, son texte serait «une lettre morte» plutôt qu'une «Parole Vivante». En Grec, comme nous l'avons déjà indiqué, le mot «inspiré» est «Théopneustos» et signifie «souffle de Dieu» ou «respire de Dieu».  Le Dictionnaire Grec-Frangais de J. Planche, 1836, nous indique que ce mot signifie par extension «Vivre de Dieu» au «exhaler l'odeur de Dieu» dans le sens d'exalter Dieu. Nous obtenons ainsi l'axiome, comme nous voyons dans la Bible de l'Épée, que «Toute l'Écriture exalte Dieu», ce qui peut se traduire aussi comme dans la Bible de Machaira 2016 qui est fidèle aux originaux par «Toute l'Écriture respire de Dieu», qu'elle dégage une odeur de mort pour les réprouvés et une odeur de vie pour les élus. A strictement parler, l'assurance de la préservation du texte de la Parole de Dieu, réside dans le fait que l'inspiration est perpétuelle dans la famille du Texte Byzantin, nommé aussi Texte Traditionnel compilé dans le Texte Reçu Grec, mais qu'elle est rétrograde dans la famille des textes Alexandrins du Codex Vaticanus et Sinaïticus compilé dans le Texte Néologique de la Critique Textuelle et les versions modernes. Cette doctrine ne trouve guère de faveur chez les apostas et les réprouvés, mais elle est grandement estimée et respectée par tous les vrais chrétiens.

 

Le résultat pratique de l'acceptation de cette doctrine scripturaire qui unit indissolublement le Saint Esprit à l'Écriture Sainte, est la soumission de toute pensée à la Parole de Dieu écrite (2 Cor.10:5). Comme nous dit encore le théologien J.T. Mueller: «Quiconque n'accepte pas sans réserve la doctrine scripturaire qui unit indissolublement le Saint Esprit à l'Écriture Sainte, ne peut considérer ce précieux livre de Dieu comme la seule source et la seule règle de la foi...  or, la Foi est engendré par le Saint Esprit au moyen de la Parole de Dieu, tandis que la foi ou assurance humaine est fondée sur des arguments ou des déductions de la raison...  Les conséquences du rejet de l'inspiration de la Bible (surtout de la Bible Authentique ou Bible des Réformateurs qui repose sur le Texte Reçu Grec dans son Nouveau Testament), s'étendent très loin, on peut même dire que le Christianisme est fondé sur cette doctrine et qu'il s'écroule avec elle, car dès qu'il n'y a plus d'Écriture Sainte inspirée, il n'y a plus non plus de doctrine divine. Tous ceux qui nient l'inspiration de la Bible... n'ont aucune possibilité de jamais connaître la vérité de Dieu».

 

Rédaction des Originaux ou Autographes

Puisque le terme «inspiration» s'applique uniquement à la Révélation écrite, on ne peut parler d'une inspiration des auteurs sacrés mais plutôt d'une «impulsion divine», d'un appel efficace et irrésistible de Dieu qui les conduisit ou les entraîna et les poussa à écrire sous la tutelle du Saint Esprit (Jer. 36:27,28; Jean 16:12, 13; 2 Pi. 1:20,21): «Sachez tout d'abord ceci, que nulle prophétie de l'Écriture ne vient d'une interprétation particulière. Car la prophétie n'a point été apportée autrefois par la volonté humaine; mais les saints hommes de Dieu, étant poussés par le Saint Esprit, ont parlé» (2 Pi. 1:20,21). Or, le mot «poussés» provient du Grec «Phéromenoi» et signifie «engendrer, diriger, désigner, assurer, et entraîner»'. Ceci nous indique que les auteurs sacrés furent désignés ou «élus» pour leur tâche particulière, qu'ils se soumirent volontairement et joyeusement à l'appel efficace de la grâce irrésistible qui les entraînait et les dirigeait, qu'ils furent assuré de transmettre le message précis et complet de la Révélation par écrit dans des mots imprégnés du Saint-Esprit. Cette «impulsion» était l'acte particulier par lequel, surnaturellement, Dieu communiquait à l'intelligence de ceux qui écrivaient, non seulement la signification précise de tout ce qu'ils devaient écrire, mais aussi les termes précis eux-mêmes et tous les concepts qu'ils devaient exprimer. Par ce même acte Dieu déterminait en eux la volonté d'écrire les paroles vivantes qu'il avait désigné de toute éternité dans un contexte prédéterminé. Cette impulsion implique nécessairement une révélation et une communication divine réelle de tous les mots qui constituent la Parole de Dieu écrite. Ainsi le Saint-Esprit dirigeait, guidait, et gouvernait les prophètes et les apôtres; mais, comme nous dit J.T. Mueller, «il est contraire à l'Écriture d'identifier cette assistance spirituelle avec l'acte divin de l'inspiration ... En d'autres termes, les Saintes Écritures ont été rédigées non parce que des hommes en manifestaient le désir, mais parce que Dieu le voulait. L'inspiration implique donc préalablement l'instigation divine ou l'impulsion particulière de la volonté d'écrire, tout autant que l'illumination par laquelle l'esprit de l'auteur sacré était pleinement éclairé».

 

Encore faut-il le répéter de nouveau, nul part dans la Bible est-il dit que les auteurs sont inspirés, mais il est affirmé clairement que ce sont «les Écritures» (les graphe dans le Grec, la grammaire; le contenu d'un texte) qui sont inspirés.

 

Contre cette doctrine merveilleuse de la Rédaction et de l'Inspiration, la Critique Textuelle négative contradictoire nous propose des différentes sources mythiques de rédaction avec des auteurs et des documents fictifs. Cette science qui s'imagine la plus infaillible entre toutes, place ses fabulations théoriques avant la Parole de Dieu afin que la raison humaine puisse dominer sur la Bible Authentique. Quel est le but de cette science, si ce n'est de détruire l'authenticité de la Parole de Dieu, d'annuler son autorité, et de renverser son inspiration. On a plus à se demander pourquoi le christianisme moderne se trouve dans un si piètre état.

 

La Préservation Providentielle

Le miracle de la rédaction des Textes Originaux assure conséquemment leur préservation, non la préservation des manuscrits originaux sur lesquels fut écrit les textes, mais de leur Texte Sacré qui fut traduit et recopiés à maintes reprises. Il est entièrement impossible que Dieu abandonna sa Révélation écrite aux caprices des hommes et à un destin incertain après qu'elle fut rédigée. Comme le Saint-Esprit avait dirigé et guidé les auteurs sacrés, il fit de même pour diriger et guider les copistes dans leurs transcriptions des Originaux, et veilla même sur leurs traductions. Ainsi nous dit A.R. Kayayan, ancien directeur de «Perspectives Réformées», (Révélation et Connaissance du Salut): «Nous ne pouvons pas concevoir un Dieu qui, ayant achevé son œuvre, s'en désintéresserait définitivement. Dieu continu à agir dans le monde pour préserver son œuvre. Cette action divine s'appelle la Providence». Or nous avons cette promesse du Dieu Tout-Puissant qui est la source même de sa Parole Vivante: «...Les paroles que je vous dis sont esprit et vie»; «Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront point»; «... il n'est pas possible que la Parole de Dieu soit anéantie» (Jean 6:63; Mat. 24:35; Rom. 9:6).

 

Dieu serait-il menteur, ne serait-il pas capable de préserver l'intégralité et la pureté de sa Parole perpétuellement inspirée, comme prétendent les apostats et réprouvés de la Critique Textuelle Néologique de Westcott et Hort? Loin de là ! «Car quoi! si quelques-uns d'entre aux n'ont pas cru, leur incrédulité anéantira-t-elle la fidélité de Dieu? Nullement. Mais que Dieu soit reconnu véritable, et tout homme menteur» (Rom. 3:2,3).

 

La «Préservation Providentielle» est donc l'œuvre continue de Dieu par laquelle il maintient sa Parole pure et intégrale à travers les siècles. Il dirigea les copistes et les traducteurs de son Texte Authentique dans leurs transcriptions et leurs traductions, tout en acceptant leurs faiblesses et la flexibilité du langage humain dans ses différentes formes d'expressions. La «Préservation Providentielle» des Écritures implique donc qu'il existe des causes secondaires: fautes de grammaire ou indiscrétions des copistes et des traducteurs, dus à la méthode d'écriture primitive qui ne permetait pas une lecture facile des lignes ou des mots; mais ces causes secondaires n'agissent pas indépendamment de Dieu. Il stimula les copistes et les traducteurs à l'action, les accompagnant dans leurs tâches et rendant leur travail efficace.  Toutefois, nous devons nous garder de faire de Dieu le responsable du mal de certains hommes iniques qui falsifièrent sa Parole Vivante, en altérant et en retranchant des mots et des passages au complet dans certains manuscrits comme dans le Codex Vaticanus et le Codex Sinaïticus. Mais Dieu contrôle toute chose, et fit que les évidences des manuscrits qui portent son Texte Authentique dans la famille Byzantine, surmontent le nombre minime des manuscrits corrompus de la famille Alexandrine.

 

Pour Dieu, rien n'est impossible, surtout en ce qui concerne la transcription, la traduction, et la transmission de sa Parole Vivante. Il est le Dieu "Tout-Puissant qui veille jalousement sur elle, et malheur à ceux qui veulent la disséquer, la diluer, ou la polluer. Dieu, qui nous a donné le Texte Authentique de sa Parole Vivante dans les versions de d'Olivétan, de l'Épée par Calvin, de Genève, de Martin, d'Ostervald, de Lausanne, de Matter, de Machaira, l'a aussi préservé jusqu'au temps présent et le préservera jusqu'à la fin des temps. Sans hésitation, nous déclarons que ces versions sont la Parole de Dieu pure et intégrale, qu'elles sont préservées providentiellement, et qu'elles sont complètement inspirées; et cela au détriment de la Critiques Textuelle avec ses émendations conjecturales, ses probabilités de transcription, et ses gonflements textuels, tous issues d'une philosophie captieuse et de l'imagination mythomane des réprouvés. A toutes les mythologies forgées par les partisans de la Critique Textuelle Néologique qui ne communiquent que le néant, et à la cacophonie de leurs discours de désinformation dans le labyrinthe du message déformé des versions modernes contaminées, la Bible Authentique proclame encore un message salutaire et vivant comme «une lumière qui brille dans les ténèbres».

 

ATTEINTE À L'AUTORITÉ DES ÉCRITURES

L'Écriture Sainte donne amplement de témoignages rendus à son inspiration et à son autorité, par l'Admirable Esprit des vivants qui se révèle à nous dans le contenu de ses pages, puis par les prophètes et les apôtres. S'agit-il d'un argument circulaire? Doit-on prendre au sérieux le témoignage que «l'intéressé» rend à lui-même, quand la Bible dit qu'elle est inspirée? Bien sûr que oui: il est généralement admis que «l'accusé» a le droit de se défendre, et que ses paroles seront pesées pour voir si elles sont dignes de confiance ! L'argument le plus important en faveur de l'autorité des Écritures est que ces Écritures elles-mêmes se réclament de cette autorité. Cette affirmation est particulièrement manifeste dans l'Ancien Testament. Nulle part dans l'Ancien Testament on ne peut lire sans avoir le sentiment que partout il est entendu que «ceci est la Parole de l'Esprit des vivants (Dieu)». Les expressions «le Seigneur dit, le Seigneur parla, la parole de l'Eternel (l'Admirable) me fut adressée» sont utilisées 3808 fois. Les auteurs ne partagent pas avec nous le fruit de leur discernement, leurs méditations ou leurs réflexions. Ce ne sont pas leurs idées qu'ils transmettent, non ! Sans cesse ils insistent sur la parole du Seigneur, ce que l'Esprit des vivants a révélé, ce que le l'Admirable a dit. Ainsi l'autorité de la Bible n'est pas une autorité dépendante d'une autorité ou de preuves humaines quelles qu'elles soient. L'autorité de la Bible ne dépend ni de l'autorité de l'Église, ni de l'autorité du raisonnements d'un particulier, ni d'aucun groupe quelconque. La Bible détient son autorité de l'Esprit des vivants seul et non des hommes.

 

Il en est de cette autorité (celle de l'Écriture) comme de celle de Jésus-Christ: elle émane de sa nature même. Elle est une conséquence immédiate de l'inspiration, c'est à dire du fait qu'elle respire de la Sainte Présence de l'Esprit des vivants et exalte la révélation de son NOM comme étant de toute éternité l'ADMIRABLE, notre Créateur et notre Rédempteur. Si l'Esprit des vivants a entièrement inspiré l'Écriture (comme nous l'avons vu), elle est revêtue de son autorité. Aucune autre puissance ne pourrait lui donner ce caractère-là, ni le lui ôter. Le livre qui peut répéter des milliers de fois: Ainsi parle l'Admirable (l'Éternel) ! commande le respect et l'obéissance dus à son Auteur. La divine autorité des Écritures et l'inspiration sont deux vérités distinctes mais inséparables. L'autorité des Écritures provient de leur inspiration, et leur inspiration établit leur autorité, de la même manière que la trempe produit l'acier et que l'acier provient de la trempe. Si l'autorité tombe, l'inspiration tombe; si c'est au contraire l'inspiration qui nous est enlevée, l'autorité aussi disparaît. L'Écriture sans l'inspiration, c'est un canon dont on a ôté la charge. Dans le contexte de sa révélation, l'autorité des Écritures nous dévoile qu'elle met l'accent sur la nécessité d'une reformation continuelle, toujours à reprendre, jamais terminée (Romains 12:1,2). Cela est au désavantage de l'Église dite Réformée pour qui la réforme se rapporte uniquement au 16ie siècle, pour ces églises la réforme est stagnante et statique, c'est à dire «morte» (Apocalypse 3:1-5). L'autorité des Écritures prend en compte le temps et l'histoire dans lesquels l'homme a donné un certain visage aux communautés ecclésiales; il a façonné des habitudes et des sensibilités qui n'existaient pas au départ; il a apporté des thèmes, des rites, des doctrines que le Nouveau Testament ignore. Nous ne sommes pas, nous ne vivons pas et nous ne organisons pas comme les premières communautés chrétiennes, ce temps est résolu une fois pour toutes. Il importe d'examiner et de contrôler ce que nous sommes, ce que nous faisons et ce que nous disons à la lumière des Écritures. Se confronter avec l'enseignement du Nouveau Testament permet de rectifier ce qui le contredit, de corriger ce qui l'altère, de redresser ce qui s'est tordu.

 

Au cours des siècles, les conflits autour de la Bible n'ont pas manqué. Le phénomène est particulièrement sensible dans notre génération. Ce rappel préliminaire ramène aussitôt nos pensées à la Réforme et aux huguenots qui, en France, en ont été les tenants. Si l'on avait permis aux huguenots d'exercer leur influence, la France aurait aujourd'hui, sans aucun doute, un autre visage, car partout où la Réforme a prévalu, non seulement des milliers d'individus ont connu la vie nouvelle en Christ, mais à cette époque l'Église dite Réformée a eu des effets bénéfiques sur la culture, même si ce n'est plus le cas de nos jours dans lesquels elle prend plutôt l'allure d'une Église dite Déformée par ses prostitutions à l'idole de l'intellect. Conséquemment, si tel aurait été le cas de la France, le Canada serait aussi aujourd'hui une nation complètement francophone et de foi chrétienne Réformée puisque les fondateurs de la Nouvelle France, le Québec, étaient tous des huguenots pour la grande part (voir: Le Patrimoine Spirituel des Québécois).

 

La Réforme a mis tout l'accent sur l'Écriture. Chacun connaît son mot d'ordre: "Sola Scriptura". Ce n'était pas l'Église et l'Écriture, ou l'État et l'Écriture, mais l'Écriture uniquement. Il s'agissait là d'un changement radical, cette affirmation faisant très clairement de la Bible, et d'elle seule, le centre et le fondement de l'autorité souveraine. Une autorité assez forte pour servir de base tout à la fois au salut individuel et à l'édification de la culture, terme qui, pour nous, évoque tous les aspects de la vie personnelle et nationale.

 

En effet, les protestants traditionnels et les sectes dites évangéliques soulignent que seule l'Écriture a autorité en matière de foi, mais déclarent-ils vraiment la vérité sur cela où s'illusionnent-ils simplement dans les prétentions chimériques de leurs conjectures bibliques ? Au seizième siècle, contre les catholiques, les protestants ne cessent d'opposer l'autorité à la Bible à celle des textes ecclésiastiques; ils critiquent les enseignements, les doctrines et les pratiques de l'Église Romaine au nom de l'Écriture. L'adjectif «sola» dans l'expression «sola scriptura» entend nier tout caractère absolu et normatif aux textes ecclésiastiques comme les Symboles ou Confessions de Foi. D'où le problème. En adoptant des confessions de foi, comme textes de références, auxquels on demande adhésion, les Réformés et autres bestioles à prétentions évangéliques ne réintroduisent-ils pas une interprétation obligatoire ? N'interposent-ils pas, eux aussi, une tradition entre la Bible et les fidèles ? Ne restituent-ils pas à leurs instances ecclésiastiques le rôle qu'ils ont refusé à celles du catholicisme ? La réponse à toutes ces questions est un OUI résonnant qui nous indique pourquoi de nos jours le christianisme est dans un si piètre état.

 

Ce problème surgit très tôt, dans les années 1537-1545, au cours d'une dispute qui oppose Calvin à Caroli. Caroli, un curieux personnage, assez changeant et versatile, occupe, en 1537, un poste de pasteur à Lausanne. Il accuse Farel et Calvin de ne pas beaucoup tenir au dogme de la Trinité, les soupçonne d'être enclins à l'abandonner et à le rejeter. Il les somme de signer les symboles d'Athanase et de Nicée-Constantinople, qui au quatrième et au cinquième siècle de notre ère ont défini et formulé ce dogme subversif. Calvin s'y refuse. Non pas qu'il se sente en désaccord avec ces symboles, encore qu'il se montre sévère pour celui de Nicée-Constantinople. Il parle de bavardages inutiles, de charabia, et écrit que ce symbole est «un poème fait pour être chanté plus qu'une formule de confession» (autrement dit qu'il peut avoir un usage liturgique, relever de la première catégorie de confession de foi, mais pas de la seconde, car il manque de précision et d'exactitude théologiques). Bien que d'accord sur le fond (mais réservé sur la forme), Calvin n'accepte pas qu'on exige qu'il donne à un texte ecclésiastique l'assentiment que seule l'Écriture a le droit de réclamer. Il ne faut pas, écrit-il, «introduire dans l'Église cet exemple de tyrannie: que soit tenu pour hérétique quiconque n'aurait pas répété les formules établies par un autre». Dans la demande de Caroli, Calvin voit donc une atteinte à l'autorité de la seule Écriture et à la liberté chrétienne, bien qu'il soit responsable lui-même de la mort de Michel Servet pour avoir attaqué le mystère de la Trinité Ontologique du catholicisme qui provient de ces anciens symboles. Dans son livre, la Restitution Chrétienne, il est dit correctement que la trinité n'a pas de fondement biblique. Servet conserve l'idée qu'il y a un Père, un Fils et puis le Saint Esprit, mais il ne veut pas que ce soit des «personnes». Il estime que le mot «personne» ne peut absolument pas convenir, notamment au Saint Esprit, et en cela il avait parfaitement raison car «Dieu est Esprit» dit le Seigneur Jésus (Jean 4:24) et non pas une personne. Ensuite, il pense que le Fils est en fait le Logos, la Parole de Dieu qui s'est incarnée, mais à un moment précis de l'histoire. Il y avait donc pour Servet un moment où le Fils n'existait pas comme tel avant son incarnation, mais comme Dieu même, le Père éternel. Sa position était solidement biblique sans aucun recours à la supposition des préjugés trinitaires avec lurs conjectures aberrantes. Par conséquent, malgré tout ce qui est dit contre lui par les trinitaires orthodoxes, Servet acceptait strictement l'autorité de l'Écriture, en tant que source de la foi en dépit de ses autres écarts doctrinaux. Si Calvin aurait été donné de comprendre la vérité scripturaire de Servet au lieu de s'entêter dans ses présomptions teintées encore de papisme, le christianisme aurait changé bout pour bout, mais tel n'était pas le plan de Dieu pour cette époque. Il est évident qu'il y a définitivement une contradiction entre la pensée de Calvin et sa manière d'agir, mais il ne veut pas se lier aux textes de la tradition, même quand ils exposent des dogmes qui lui paraissent justes. En plus, nous avons une décision de Calvin sur ce supposé mystère de la Trinité. La voici: «En cas que quelqu'un soit hétérodoxe, et qu'il se fasse scrupule de se servir des mots Trinité et Personne, nous ne croyons pas que ce soit une raison pour rejeter cet homme; nous devons le supporter sans le chasser de l'Église, et sans l'exposer à aucune censure comme un hérétique.» Que les églises modernes sont loin de sa pensée, elles ne sont toutefois pas loin de ses agissements, elles se sont fourvoyées dans le labyrinthe de leur intellectualisme pour en venir à imposer avec véhémence ces anciennes formules spéculatives et hérésiarques, et condamnent sans hésitation et avec véhémence tous les chrétiens qui s'y opposeraient. Il s'agit clairement d'une hérésie criante car il n'y a absolument aucun passage dans toute la Bible, pas même un seul qui mentionne spécifiquement l'existence de trois «personnes» en Dieu ou que cette notion irrationnelle serait nécessaire au salut (nous mettons l'emphase sur le mot: personne.). Pas un seul mot en est dit dans tout le Texte Sacré. Puisque le Saint-Esprit en a soufflé aucune notion, les malsains d'esprit sont donc responsables de l'avoir introduit et animé au sein du christianisme avec des conjectures sophistiquées qui font dire à la Bible ce qu'elle ne dit pas.

 

Voici en quelques mots l'échappatoire populaire des trinitaires pour justifier leurs aberrations sur le sujet de la Trinité par un pasteur réformé reconnu du nom de Vincent Bru: «La première chose que l’on peut dire au sujet de la Trinité, c’est que le mot « Trinité » ne se trouve pas dans la Bible. Il s’agit d’un terme extra-biblique, qui entend rendre compte d’une réalité qui, elle, se trouve bel et bien présente dans la Bible, celle du Dieu trinitaire, Père, Fils et Saint-Esprit, un seul Dieu en trois Personnes distinctes. Le mot « Trinité » est un mot qui, pour n’être pas biblique, entend rendre compte le mieux possible de l’enseignement de l’Écriture concernant Dieu et la relation qui existe entre le Père, le Fils et le Saint-Esprit. Nous touchons là un point important, à savoir qu’il vaut mieux garder la vérité de l’Écriture que les mots de l’Écriture.

 

Maintenant passons à l'analyse cette affirmation éloquente et grandiose qui sert à lancer du sable dans les yeux des gens pour les empêcher de voir la vérité. Vrai que le mot «Trinité» n'est pas dans la Bible et qu'il s'agit d'un terme extra-biblique. Cela devrait être assez pour alerter tous les étudiants sérieux de la Parole de Dieu. Mais poursuivons notre petite analyse. Ce que ce pasteur ne dit pas est beaucoup plus dangereux car le mot «Trinité» est un terme issu du paganisme et du platonisme pour expliquer le dieu trinitaire des anciennes religions à mystères, et il ne s'agit pas d'une imitation de Satan de la vraie Trinité, comme on les entend souvent dire, car la Trinité du concile de Nicée/Constantinople est elle-même la contrefaçon satanique sous déguisement chrétien. Elle a été élaborée à partir de spéculations raffinées par les prétendus «pères de l'Église» sur la base philosophique et discursive des anciens mystères à propos de l'existence de Dieu, et adaptée à la révélation biblique pour satisfaire la soif de pouvoir et de domination mondiale des empereurs romains et des papes qui suivirent. Que le terme «Trinité rend compte d'une réalité qui se trouve bel et bien dans la Bible pour expliquer un seul Dieu en trois personnes distinctes», est complètement faux et anti-biblique voir même anti-chrétien. Comme nous l'avons déjà mentionné, il n'y a absolument aucun passage dans toute la Bible qui dit explicitement qu'il y a trois personnes ou subsistances distinctes en Dieu, c'est une pure invention mensongère pour aveugler les crédules afin de dominer sur leur foi et leur conscience. Aucun des passages utilisés par les trinitaires pour appuyer leurs abominations d'un dieu en trois personnes distinctes ne contient le mot «personne», il est introduit par pure conjecture pour faire dire à la Bible ce qu'elle ne dit pas afin de créer des distinctions en Dieu, notre Admirable Esprit des vivants. En d'autres mots, la doctrine de trois personnes distinctes en Dieu est une doctrine de suppositions et de présomptions, c'est à dire d'opinions ecclésiastiques que la Bible nomme «des interprétations particulières» (2 Pierre 1:19-21), ce qui est fortement interdit par la Parole de Dieu, et avec raison lorsque nous considérons tous les dégâts et les méfaits que cela occasionne. Le dernier point que nous devons toucher de ce pasteur de troupeaux de loups voraces est «qu'il vaut mieux garder la vérité de l'Écriture que les mots de l'Écriture.». Ah bon, voila donc une nouvelle révélation réservée aux candidats de la chambre ronde attachés avec des camisoles de force. Nous n'avons jamais entendu un dire plus insensé que cela, il faut vraiment avoir perdu tout contact avec la réalité pour proposer une telle insanité. Or la vérité de l'Écriture se trouve précisément dans les mots de l'Écriture sans lesquels elle ne pourrait être communiquée à ceux qui sont encore sains d'esprit. Il est entièrement impossible de garder la vérité de l'Écriture sans les mots qui la compose, on ne peut séparer l'Écriture de sa grammaire autrement aucun de nous ne pourrait être instruits dans les principes de la Parole de Dieu. En sommaire, les trinitaires sont non seulement des menteurs et des déformateurs de la vérité, ils sont des imposteurs qui font de Dieu un menteur et des Écritures un tissu de mensonges, s'attaquant ainsi à l'autorité de la Bible tout en prétendant autrement. Il est clair et sans aucune ambigüité que la doctrine de la Trinité de trois personnes ou subsistances distinctes en Dieu est la doctrine de l'Antichrist et que les trinitaires sont marqué du sceau de la bête (Apocalypse 13:4-8; 16-18).

 

De nos jours, il y a donc définitivement atteinte à l'autorité des Écritures et à la liberté chrétienne par la tyrannie d'un christianisme apostat ou contrefait, qu'il soit traditionnel ou évangélique. Si nous serions encore au temps de l'inquisition et des bûchers, ceux qui refusent de reconnaître l'autorité des symboles de Nicée et d'Athanase serviraient de flambeaux pour éclairer la voie pernicieuse qui mène aux portes de ces prétendues églises. On ne peut dire que la Bible est l'autorité suprême de la foi puis après y ajouter des conjectures sophistiquées qui lui font dire ce qu'elle ne dit pas. Cela est de l'hypocrisie et de la manipulation textuelle, choses malsaines qui s'opposent à la vérité révélé. L'autorité de la Bible est de Dieu même et demande notre soumission et non notre insubordination d'un esprit rebelle et indépendant qui résiste à la volonté de Dieu à sa perdition. On ne peut être vraiment chrétien et refuser l'autorité des Saintes-Écritures, on ne peut être chrétien et ne pas se soumettre à la volonté de Dieu. Si la Bible n'a pas d'autorité dans vos vies, Christ en n'a pas non plus, son Esprit n'habite pas en vous car vous êtes étranger à la grâce du salut.

 

LA SUFFISANCE DES SAINTES-ÉCRITURES

De faux docteurs troublaient l’Église dans la ville de Colosses. Pour vendre leur fausse doctrine, ils essayaient de semer le doute dans l’esprit des chrétiens et leur faire croire qu’il leur manquait quelque chose. Ils prétendaient détenir des vérités cachées, des trésors spirituels, une sorte de «plénitude» qui n’était pas à la portée de tous ceux qui étaient en Christ. Ces enseignants voulaient faire croire aux chrétiens qu’ils n’avaient pas encore tout ce qu’il fallait pour leur épanouissement. Paul dit dans son Épître aux Colossiens qu’en réalité Dieu leur avait déjà donné tout pleinement en Christ. Il leur rappela qu’en lui «Afin que leurs cœurs soient consolés, et liés étroitement ensemble dans la résignation, pour être enrichis d'une parfaite intelligence, pour connaître le mystère de L’ESPRIT DES VIVANTS et Père c'est à dire de Christ, en qui sont renfermés tous les trésors de la sagesse et de la science. Je dis ceci, afin que personne ne vous trompe par des discours séduisants.» (Col. 2:2-4). Il poursuit son idée quelques versets plus loin: «Prenez garde que personne ne vous séduise par la philosophie et par de vaines tromperies, selon la tradition des hommes, selon les rudiments de cette disposition mondaine, et non selon Christ. Car en lui toute la plénitude de la divinité habite corporellement. Et vous avez toute plénitude en lui, qui est le Chef de toute principauté et puissance.» (Col. 2:8-10).

 

Oui, dans son amour sacrificiel, c'est à dire dans son renoncement de Lui-même en Christ pour le rachat de ses élus et sa sagesse parfaite Dieu, notre Admirable Esprit des vivants, «nous a donné tout ce qui regarde la vie et la révérence, par la connaissance de Celui qui nous a appelés à renaître en sa gloire et son excellence» (2 Pierre 1:3). Par sa mort et sa résurrection, le Seigneur Jésus nous fait part des mérites de son sacrifice sur la croix et nous donne l’espérance de la vie éternelle et le courage de persévérer (1 Cor. 15). Par son pouvoir absolu sur le monde (Éph. 1:20,21; 1 Cor. 3:21-23), il fait concourir toutes choses à notre bien (Rom. 8:28). Par son Saint-Esprit ou Sainte Présence dans notre homme intérieur, il nous fortifie spirituellement et développe en nous les différents fruits de son Esprit, tels que l’amour ou résignation, la joie, la paix, l'endurance, etc. (Éph. 3:16; Gal. 5.22). Dieu, notre Admirable Esprit des vivants, a aussi mis à notre disposition toute la connaissance dont nous avons besoin pour guider nos pas dans ce monde, pour être à son service comme des outils dans ses mains, pour amener les autres à croire et pour arriver nous-mêmes dans le Royaume de sa divinité dans sa gloire éternelle. Dans la Bible Dieu, notre Admirable Esprit des vivants, nous donne tout ce dont nous avons besoin: «Or, toute l'Écriture respire de L’ESPRIT DES VIVANTS, et est efficace pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour exprimer l'instruction avec droiture; afin que l'homme de L’ESPRIT DES VIVANTS soit mature, et entièrement préparé pour toutes les réalisations gracieuses de la foi. » (2 Tim. 3:16,17).

 

Comme à Colosses au premier siècle, il y a de nos jours plusieurs qui voudraient nous faire douter de la suffisance de ce que Dieu nous a donné. Ils suggèrent que la Bible n’est pas complète; qu’elle ne pourrait convenir à toutes les cultures et toutes les générations; qu'elle n'est pas scientifiquement valide; qu'elle n'est pas pratique pour la vie en notre société moderne; qu'elle exige des croyants d'être baptisés par immersion uniquement et de participer à l'idolâtrie d'un prétendu Repas du Seigneur; qu'elle demande en surplus de notre conversion un Baptême du Saint-Esprit comme deuxième expérience et de parler le charabia insensé des langues surnaturelles; que nous devons absolument avoir des pasteurs et ministres pour nous diriger, nous instruire, nous manipuler et nous extorquer, et pour construire des bâtiments qu'ils nomment faussement des églises; que nous devons faire des campagnes d'évangélisation pour attirer les crédules et remplir les coffres; ou qu’elle n’est pas capable de produire la foi. Ils disent donc tous que nous avons besoin d’autre chose que la Bible n'est vraiment pas suffisante pour combler leurs caprices et leurs illusions de la vérité. Mais comme Paul le dit, «que personne ne vous trompe par des discours séduisants», en d'autres mots «ne soyez pas séduit par l'érudition académique de vos supposés dirigeants spirituels, par la pédanterie et l'arrogance de vos pasteurs hypocrites».

 

Aucun besoin d’autres révélations pour compléter les Écritures

Dieu a toujours su révéler ce dont son peuple avait besoin de savoir pour le servir, même s’il ne dévoilait pas tout ce qui aurait pu satisfaire à leur curiosité. Moïse dit au peuple d’Israël: «Les choses cachées appartiennent à L’ADMIRABLE notre ESPRIT DES VIVANTS, mais les choses révélées sont pour nous et pour nos enfants à jamais» (Deut. 29:29). Dans l’ère chrétienne, aussi, Dieu a fait connaître par Jésus et ses apôtres tout ce qui nous est utile pour notre salut. Paul dit aux Éphésiens: «Car je vous ai annoncé tout le conseil de L’ESPRIT DES VIVANTS, sans en cacher rien.» (Actes 20:27). Ce conseil de Dieu est conservé dans «les saintes lettres, qui peuvent t'instruire pour le salut, par la foi qui est en Jésus-Christ.» (2 Tim. 3:15).

 

Quand Jésus était encore avec ses apôtres, il leur a fait cette promesse: «Mais quand celui-là, l'Esprit de vérité, sera manifesté, il vous conduira dans toute la vérité, car il ne parlera point de lui-même, mais il dira tout ce qu'il aura entendu, et vous annoncera les choses à venir.» (Jean 16:13). Cette promesse fut accomplie le jour de la Pentecôte lorsque Jésus revint, comme promis, par l'Esprit de sa Sainte Présence pour habiter le cœur de ses élus. Dirigés par le Saint-Esprit de Christ en eux, les apôtres ont transmis de la part du Seigneur toute la vérité concernant la volonté de l'Esprit des vivants, tout ce que l’homme doit savoir pour plaire à l'Esprit des vivants qui habitait en eux. Ils ont aussi consigné par écrit ces révélations dont toute génération aurait besoin. Pierre dit, par exemple:

 

1 Simon Pierre, serviteur et apôtre de Jésus-Christ, à ceux qui ont eu en partage une foi du même prix que la nôtre, dans la justice de notre ESPRIT DES VIVANTS et Sauveur, JÉSUS LE MESSIE.

2 La grâce et la paix vous soient multipliées, dans la pleine connaissance de Jésus, notre ESPRIT DES VIVANTS et ADMIRABLE. Jn. 17. 3; Ro. 1. 7; 1 Pi. 1. 2; Jud. 1. 2;

3 Comme sa divine puissance nous a donné tout ce qui regarde la vie et la révérence, par la connaissance de Celui qui nous a appelés à renaître en sa gloire et son excellence;

4 Par lesquelles nous ont été données les très grandes et précieuses promesses, afin que par leur moyen vous soyez participants de la nature divine, en fuyant la corruption qui règne dans le monde par la convoitise; És. 56. 5; Jn. 1. 12; Ro. 8. 15; Ga. 3. 26;

5 Ainsi, y apportant tout votre zèle, ajoutez à votre foi l'efficacité, et à l'efficacité la connaissance;

6 Et à la connaissance la modération; et à la modération la résistance; et à la résistance la bienséance;

7 Et à la bienséance la générosité fraternelle; et à la générosité fraternelle la résignation.

8 Car si ces choses sont en vous, et y abondent, elles ne vous laisseront ni inactifs, ni improductifs dans la connaissance de notre ADMIRABLE Jésus-Christ. Tit. 3. 14;

9 Mais celui en qui ces choses ne se trouvent point, est aveugle, sa perception est superficielle, et il a oublié la purification de ses anciens péchés. És. 59. 10; So. 1. 17;

10 C'est pourquoi, frères, appliquez-vous d'autant plus à affermir votre appel à renaître et votre élection au salut; car en faisant cela, vous ne broncherez jamais;

11 Et ainsi l'entrée dans le royaume éternel de notre ADMIRABLE et Sauveur Jésus-Christ vous sera pleinement accordée.

12 C'est pourquoi, je ne négligerai pas de vous rappeler sans cesse ces choses, quoique vous les sachiez et que vous soyez affermis dans la vérité présente.

13 Et je crois qu'il est juste, aussi longtemps que je suis dans cette tente, de vous réveiller par mes avertissements, 2 Pi. 3. 1;

14 Sachant que je quitterai bientôt cette tente, comme notre ADMIRABLE Jésus-Christ me l'a fait connaître. Jn. 21. 18-19; 2 Ti. 4. 6;

15 Mais j'aurai soin qu'après mon départ vous puissiez toujours vous souvenir de ces choses.

16 Car ce n'est point en suivant des imaginations conçues avec subtilité, que nous vous avons fait connaître la puissance même de l'apparition de notre ADMIRABLE Jésus-Christ; mais c'est après avoir vu de nos propres yeux sa majesté. Mt. 17. 1; Jn. 1. 14; 1 Co. 1. 17; 1 Co. 2. 1; 1 Co. 2. 4; 1 Co. 4. 20; 1 Jn. 1. 1;

17 Car il a reçu en tant que ESPRIT DES VIVANTS et Père, honneur et gloire, lorsque cette voix lui a été adressée dans sa gloire suprême: Celui-ci est mon Fils très-résigné, en qui j'ai mis toute ma satisfaction. Mt. 3. 17; Mt. 17. 5; Mc. 1. 11; Mc. 9. 7; Lu. 3. 22; Lu. 9. 35; Col. 1. 13;

18 Et nous avons entendu cette voix venue de la divinité suprême, lorsque nous avons été avec lui sur la sainte montagne.

19 Nous avons aussi une parole de prophétie qui est assurée davantage, et à laquelle vous faites bien de vous attacher, comme à une lampe qui brille dans un lieu sombre, jusqu'à ce que le jour resplendît et que l'étoile du matin surgisse de vos cœurs; 2 Co. 4. 6; Ap. 22. 16;

(2 Pierre 1:1-19)

 

Les écrits des apôtres ne sont pas de simples paroles d’hommes. Paul dit sans ambiguïté: «Si quelqu'un croit être interprète, ou spirituel, qu'il reconnaisse que les choses que je vous écris sont des principes de L’ADMIRABLE.» (1 Cor. 14.37). Puisque les Écritures suffisent Paul exhorte les Corinthiens «à ne pas penser que certains hommes sont au-dessus de ce qui est écrit» (1 Cor. 4.6). Cet enseignement est encore plus nécessaire de nos jours car plusieurs s'imaginent qu'ils sont «au-dessus de ce qui est écrit» et tordent le sens des Écritures avec des interprétations particulières (2 Pierre 1:20) à leurs dénominations. Ils doivent au contraire demeurer strictement dans la Parole de Christ sans en abuser et sans la déformer. Comme Jésus lui-même dit en Jean 8.31,32: «Si vous demeurez dans ma Parole, vous êtes véritablement mes disciples. Et vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous affranchira.» L’apôtre Jean reprend la même expression en 2 Jean 9: «Quiconque est transgresseur et ne demeure pas dans la doctrine de Christ, n'a point L’ESPRIT DES VIVANTS. Celui qui demeure dans la doctrine de Christ, celui-là a aussi le Père, à savoir le Fils.». Compte tenu des mots, «demeurer dans la Parole» impliquent par nécessité «demeurer dans la doctrine ou enseignement que Christ nous donne à travers elle». Cette notion rudimentaire porte surtout l’idée de ne pas emprunter sa propre voie au lieu de rester dans les limites de l’enseignement autorisé par Dieu, c’est-à-dire de la révélation que nous avons dans l’Écriture. En d'autres mots il nous faut délaisser nos opinions, notre manière de penser, nos interprétations particulières, notre indépendance et nous soumettre à la révélation écrites sans rien y ajouter ou retrancher si nous voulons vraiment comprendre le message qui nous est donné. L'apôtre Jean lui-même nous transmet ce message glorieux en nous disant:

 

1 Ce qui était dès le commencement, ce que nous avons entendu, ce que nous avons vu de nos yeux, ce que nous avons contemplé, et que nos mains ont touché, concernant la Parole de vie; Lu. 24. 39; Jn. 1. 1; Jn. 1. 14; Jn. 20. 27; 2 Pi. 1. 16;

2 Car la vie a été manifestée, et nous l'avons vu, et nous en rendons témoignage, et nous vous annonçons la vie éternelle, qui était l'expression du Père même, manifestée à nous.

3 Ce que nous avons vu et entendu, nous vous l'annonçons, afin que vous ayez communion avec nous. Or, notre communion est envers le Père, à savoir JÉSUS LE MESSIE, le Fils lui-même.

4 Et nous vous écrivons ces choses, afin que votre joie soit complète.

5 Alors, ceci est le message que nous avons entendu de lui, et que nous vous annonçons, c'est que L’ESPRIT DES VIVANTS est lumière, et qu'en lui il n'y a point de ténèbres. Jn. 1. 9; Jn. 8. 12; Jn. 9. 5; Jn. 12. 35-36;

(1 Jean 1:1-5)

 

Voilà pourquoi dans l’Ancien Testament comme dans le Nouveau Testament nous trouvons de nombreux avertissements de ne pas ajouter à la Parole de Dieu: «Vous n'ajouterez rien à la Parole que je vous prescris, et vous n'en diminuerez rien; afin d'observer les commandements de L’ADMIRABLE, votre ESPRIT DES VIVANTS, que je vous prescris.» (Deut. 4.2).

Remarquez qu’il est assez clair que l’on peut être coupable d’avoir « ajouté » à la Parole par la manière de l’observer. Qu’on ajoute des mots au texte ou pas, on ajoute à la Parole quand on introduit dans le christianisme des enseignements, des pratiques, des rituels, des devoirs, des exceptions, des opinions, des interprétations qui ne sont pas strictement et clairement mentionnés et qui ne sont pas soutenus sans introduire des termes qui en modifient le sens. Donnons par exemple la doctrine de la trinité qui dit qu'il y a trois personnes en Dieu. Ses défenseurs ajoutent le mot «personne» qui ne se trouve nul part dans les passages qu'ils utilisent pour établir cette notion erronée comme un dogme obligatoire à tous, sans lequel aucun ne peut être considéré comme étant chrétien. Plusieurs autres fausses doctrines sont élaborées sur le même principe, et les gens mordent à l'hameçon sans se soucier ni vérifier si vraiment ces notions sont soutenus par les Saintes-Écritures dans les textes originaux Hébreu et Grec, et dans leurs traductions retrouvées dans maintes versions qui souvent sont tendancieuses. Pour ces gens il est évident que la révélation des Saintes-Écritures n'est pas suffisante, puisqu'ils se voient obligé d'en tordre le sens pour supporter leurs fausses doctrines insidieuses qui ne sont que des contrefaçons élaborées pour séduire les crédules et les ignorants.

 

La Bible, telle que Dieu l’a donnée, répond à tous nos besoins spirituels. Il ne faut donc pas modifier son enseignement de quelque manière que ce soit: «Néanmoins frères, je vous déclare le message de la grâce que je vous ai annoncé, et que vous avez reçu, et dans lequel vous êtes établi, et par lequel vous êtes sauvés, pour que vous le gardez tel que je vous l'ai annoncé; autrement, vous auriez cru en vain.» (1 Cor. 15:1,2). En d'autres mots, la foi sans fidélité aux originaux est complètement vaine et sans valeur salutaire, elle n'est que présomption fondée sur des apparences: «Mais quand nous-mêmes, ou un ange du ciel vous annoncerait un message de la grâce différent de celui que nous vous avons annoncé, qu'il soit maudit! Comme nous l'avons déjà dit, je le dis encore maintenant: Si quelqu'un vous annonce un message de la grâce différent de celui que vous avez reçu, qu'il soit damné éternellement!» (Gal. 1:8,9).

 

Dans nos temps modernes, Dieu, notre Admirable Esprit des vivants, n’enverra pas de message, ni par un ange ni par un prophète ou soi-disant apôtre, qui soit différent de celui qui est conservé dans l’Écriture. Comme Jude le dit: «il était nécessaire pour moi de vous informer et vous encourager à vous affirmer avec ferveur pour la foi réelle qui a été accordée irrévocablement aux saints.» (Jude 3). Évidemment, puisque tel est le cas, Dieu doit veiller sur sa Parole qui est la source de la foi. C’est exactement ce qu’il a promis de faire, car elle doit être préservée afin de remplir son rôle dans le salut des élus: «Je veille sur ma parole, pour l’exécuter.» (Jér. 1:12); «Étant régénérés, non par une semence corruptible, mais par une semence incorruptible, par la Parole de L’ESPRIT DES VIVANTS, qui vit et qui demeure éternellement. Car toute chair est comme l'herbe, et toute la gloire de l'homme comme la fleur de l'herbe; l'herbe sèche, et sa fleur tombe; Mais la Parole de L’ADMIRABLE demeure éternellement; et c'est par cette Parole que le message de la grâce vous a été annoncée.» (1 Pierre 1:23-25); «Le ciel et la terre passeront; mais mes paroles ne passeront point.» (Marc 13:31).

 

Quand on considère tous les efforts par des hommes puissants au cours de l’histoire pour détruire toutes les copies de l’Écriture, quand on pense à tous les ouvrages des siècles passés dont pas un seul exemplaire n’existe de nos jours, il serait difficile de croire que la Bible ait survécu sans l’intervention de Dieu. Il veille réellement sur ce livre.

 

Dieu n’a aucun besoin de donner de nouvelles révélations aux hommes aujourd’hui, car

  • il a déjà révélé tout ce dont nous avons besoin;

  • cette révélation a été conservée dans les Écritures;

  • les Écritures ont été préservées à travers les siècles jusqu’à nos temps.

Aucun besoin de traditions humaines pour compléter les Écritures.

Bien que Dieu, notre Admirable Esprit des vivants, ait donné toutes les instructions dont nous avons besoin dans la Sainte Bible, les hommes ont toujours eu une tendance à chercher ailleurs. Ils semblent se considérer comme obligés de se conformer, par exemple, aux traditions reçues de leurs parents ou de leurs prédécesseurs, plus qu’aux Écritures. Jésus accusait les Juifs de son temps d’avoir élevé au-dessus de la Parole de Dieu leurs traditions, qu’il qualifiait de «commandements d’hommes»:

 

3 Car les pharisiens et tous les Judéens ne mangent point sans se laver les mains soigneusement, gardant en cela la tradition des anciens; Hé. 9. 10;

4 Et lorsqu'ils reviennent des places publiques, ils ne mangent point non plus sans s'être désinfectés rituellement (baptisés). Il y a aussi beaucoup d'autres choses qu'ils ont reçues pour les observer, comme de désinfecter rituellement (baptiser) les coupes, les pots, les vaisseaux d'airain et les canapés.

5 Là-dessus les pharisiens et les scribes lui demandèrent: D'où vient que tes disciples ne suivent pas la tradition des anciens, et qu'ils prennent leur repas sans se laver les mains?

6 Il leur répondit: Hypocrites, Ésaïe a bien prophétisé à votre sujet, quand il a dit: Ce peuple m'honore des lèvres; mais leur cœur est bien éloigné de moi. És. 29. 13; Éz. 33. 31;

7 Mais c'est en vain qu'ils m'honorent, enseignant des doctrines qui sont des commandements d'hommes. Mt. 15. 9; Col. 2. 18; Col. 2. 20; Tit. 1. 14;

8 Car, en abandonnant le commandement de L’ESPRIT DES VIVANTS, vous observez la tradition des hommes, désinfectant (baptisant) les pots et les coupes, et faisant beaucoup d'autres choses semblables.

9 Il leur dit aussi: Vous rejetez fort bien le commandement de L’ESPRIT DES VIVANTS, pour garder votre tradition;

(Marc 7:6-9)

 

Si, au lieu de se référer aux Écritures pour justifier une croyance ou une pratique, on parle du fait qu’on a toujours cru ou fait de cette façon, c’est qu’il s’agit d’une tradition. Même si la pratique n’est pas contraire à l’enseignement de la Bible, on n’a pas le droit de l’imposer aux hommes, et l’on aurait tort de permettre à cette coutume d’empêcher l’obéissance à ce que Dieu a réellement commandé dans sa Parole. Le monde dit chrétien est rempli de pratiques transmises d’une génération à l’autre mais qui ne sont autorisées nulle part dans le Nouveau Testament:

  • le baptême par immersion et les cérémonies de témoignages pour impressionner les gens avec des anecdotes hautement émotives.

  • l’emploi d’instruments de musique, de bougies, d’encens, d’images et de danse dans les cultes

  • les fêtes païennes telles que Pâques, Noël, Toussaint, Assomption, Saint-Jean, ou encore les anniversaires de naissances et de mariage, etc. qu'on peut observer en tant que rassemblement de famille pour partager la joie de se rencontrer, sans attribuer à ces fêtes une valeur chrétienne ou biblique. En générale, ces fêtes, surtout  Noël, sont plutôt commerciales et non plus l'importance qu'on leur attribuait autrefois dans les anciens temps. On ne peut condamner les gens pour les observer, mais on peut les utiliser pour transmettre le message de la grâce sans les obliger à plier le genou à nos opinions. Des temps de jouissance ne sont pas interdit dans les Saintes-Écritures mais il ne faut pas en abuser, comme c'est souvent le cas de nos jours.

  • les hiérarchies ecclésiastiques, les sièges et organisations nationales, régionales ou internationales, les Synodes, etc..

  • construire ce qu'on nomme des supposées églises.

  • le célibat, les ordres monastiques; les ordinations de pasteurs, de ministres, ou de prêtres; les sacrements ou ordonnances; le chapelet; les statues; les images saintes; les cérémonies; les pèlerinages; etc..

  • les noms révérencieux protestant, évangélique, catholique, etc.

Au lieu de fournir quelque chose d’utile qui manquerait à la Bible, les traditions humaines éloignent les hommes de ce que Dieu demande réellement. Le problème n’est pas que la Bible n’adresse pas tous les besoins des hommes individuels ou tous les besoins des chrétiens; notre problème, c’est que nous n’étudions pas suffisamment et ne connaissons pas suffisamment la Bible pour profiter pleinement de sa lumière. Les gens préfèrent se faire dire quoi croire et quoi faire plutôt que de sonder les Écritures sous la direction de l'Esprit de Christ pour en obtenir la révélation. Serait-ce qu'ils n'ont pas l'Esprit pour en rechercher la profondeur? Tout semble indiquer que c'est généralement le cas.

 

Aucun besoin de miracles pour compléter les Écritures.

Encore une autre manière de traiter les Écritures comme insuffisantes, c’est de prétendre qu’il faut des miracles modernes pour que les hommes soient amenés à la conversion. On se dit que sans plénitude de puissance, sans baptême mystique, sans guérisons miraculeuses qui ne peuvent même guérir la grippe commune ou soulager un mal de dent, sans prophéties inconséquentes et extravagantes, sans jouer avec des serpents venimeux ou sans boire du poison, sans parler le charabia insensé et incohérent des langues surnaturelles, sans prodiges impressionnants comme marcher sur les eaux ou voltiger dans les airs comme un moineau, sans faire le bouffon en tentant de ressusciter un mort, sans grimper les murs et marcher au plafond, la plupart des gens n’accepteront jamais l’Évangile. Ils refusent de réaliser que la puissance de l'Évangile repose en Christ seulement, que c'est Lui qui en détermine la cause et l'effet, le temps et le moyen de rejoindre les gens avec le message de sa grâce souveraine, et qu'ils n'y sont pour rien dans cette affaire. On ne le dira jamais assez souvent, le choix du salut appartient à Dieu seul et non aux hommes.

 

La Bible elle-même, par contre, insiste beaucoup sur la puissance de la Parole de Dieu pour produire la foi, pour transformer des vies, pour sauver les hommes perdus:

 

6 Mais la justice qui vient de la foi parle ainsi: Ne dis point en ton cœur: Qui s'élèvera ver le Très-Haut? (C'est amener Christ à la dégradation de sa divinité:) De. 30. 12;

7 Ou, qui s'abaissera dans la profondeur de la séparation? C'est relever Christ une autre fois d'entre les morts.

8 Mais que dit-elle donc? La déclaration est auprès de toi, dans ta bouche et dans ton cœur. Voilà la déclaration de la foi que nous proclamons.

9 Alors celui qui confesses de la bouche que JÉSUS EST L’ADMIRABLE, et qui croit dans son cœur que comme L’ESPRIT DES VIVANTS il a ressuscité des morts, il seras sauvé.

10 Car du cœur, une personne croit pour déclarer la justice déjà obtenue, et en le confessant de la bouche elle professe le salut déjà reçu.

11 Car l'Écriture dit: Quiconque croit en lui, n'aura point de honte. És. 28. 16; Ro. 9. 33;

12 Car il n'y a point de distinction entre le Judéen et le Grec, parce que tous ont un même ADMIRABLE, qui est riche pour tous ceux qui l'invoquent. Ac. 15. 9; Ro. 3. 22;

13 Car celui qui invoquera le nom de L’ADMIRABLE, sera sauvé. Joë. 2. 32; Ac. 2. 21;

14 Comment donc invoqueront-ils celui auquel ils n'ont point cru? Et comment croiront-ils en celui dont ils n'ont pas entendu parler? Et comment en entendront-ils parler, s'il n'y a pas quelqu'un qui le proclame?

15 Et comment le proclamera-t-on, si l'on n'est pas apôtre? selon ce qui est écrit: Qu'ils sont précieux les pieds de ceux qui annoncent le message de la grâce de la paix, de ceux qui amènent cette joie gracieuse et salutaire! És. 52. 7; Na. 1. 15;

16 Mais tous n'ont pas été soumis au message de la grâce; car Ésaïe dit: ADMIRABLE, qui a cru à notre proclamation? És. 53. 1; Jn. 12. 38;

17 La certitude vient donc de ce qu'on entend; et de ce qu'on rapporte de la déclaration de L’ESPRIT DES VIVANTS.

18 Mais je demande, ne l'ont-ils point entendue? Au contraire, leur voix est allée par toute la terre, et leurs paroles jusqu'aux extrémités de cette disposition. Ps. 19. 4;

(Romains 10:6-18)

 

Jean 20:30,31: «Jésus fit encore en présence de ses disciples plusieurs autres miracles, qui ne sont pas écrits dans ce livre. Et ces choses ont été écrites, afin que vous croyiez que Jésus est le Messie, le Fils, L’ESPRIT DES VIVANTS unique, et qu'en croyant vous ayez la vie par son nom.»

Romains 1:16: «Car je n'ai point honte du message de la grâce de Christ, car c'est la puissance de L’ESPRIT DES VIVANTS, pour le salut de chacun qui a cette certitude, du Judéen d'abord, du Grec ensuite.»

Hébreux 4:12: «Car la Parole de L’ESPRIT DES VIVANTS est vivante, et efficace, et plus aiguisée qu'aucune épée à deux tranchants, perçant jusqu'à la division de l'âme et de l'esprit, des jointures et des moelles, et jugeant les pensées et les intentions du cœur»

 

Il est vrai que le Saint-Esprit convainc les hommes en ce qui concerne le péché, la justice et le jugement, comme Jésus l’a dit en Jean 16:8-11, mais le Saint-Esprit le fait au moyen des Écritures qu’il a inspirées (2 Timothée 3:14-16). Ceux qui insistent sur la nécessité de révélations modernes déprécient toujours la Bible, comme c'est toujours le cas avec les sectes évangéliques, qu’ils l’avouent ou pas. Ils pensent que la Bible est insuffisante et s'imaginent plus intelligent que les auteurs sacrés. Ils se permettent donc d'interpréter son texte à leurs façons pour plaire à leurs caprices et supporter leurs fausses doctrines qui rongent leurs esprits. car ils n'ont pas la paix de Christ en eux. L'agitation constante dans leur esprit les pousse inévitablement à la confrontation et des conflits de tous genres, car ils refusent d'accepter qu'une autre personne qui s'oppose à eux puisse avoir raison. Ils vont donc tout faire pour discréditer leurs contradicteur allant de la médisance à la diffamation, l'intimidation et même la violence jusqu'à la destruction de familles qui finissent par le divorce, car ils craignent d'être exposés pour ce qu'ils sont vraiment: des réprouvés et pseudo-chrétiens, des enfants du diable déguisés en chrétiens. Tel est l'amour de Dieu, de sa Parole, et des frères chez les évangéliques, nids de vermines insalubres, particulièrement chez les baptistes et les charismatiques qui déforment la vérité à leur guise.

 

Comme Paul a exhorté les Colossiens, que personne ne vous trompe. Dieu vous a vraiment donné tout ce qui contribue à la vie et à la piété. Son Esprit a conduit les apôtres dans toute la vérité, et cette vérité est à notre portée, dans les pages de la Sainte Bible et par la Sainte Présence de Christ en nous qui nous éclaire, nous dirige et nous instruit dans son contenu. Nous n’avons pas besoin d’autre révélation pour nous guider, et les traditions des hommes n’ont rien à ajouter à la sagesse de Dieu contenue dans sa Parole. Cette Parole n’a pas besoin d’être complétée par des miracles, étant confirmée depuis deux mille ans et déjà capable de produire la foi dans des cœurs honnêtes qui ont reçus l'appel irrésistible de la grâce souveraine. Or notre Admirable Esprit des vivants et Sauveur, le Seigneur Jésus, déclare: «celui qui entre par la porte est le Berger des brebis. Le portier lui ouvre, et les brebis entendent sa voix; il appelle ses propres brebis par leur nom, et il les mène dehors. Et quand il a mené dehors ses propres brebis, il marche devant elles, et les brebis le suivent, parce qu'elles connaissent sa voix... JE SUIS le Bon Berger, et je connais mes brebis, et je suis connu d'elles.» (Jean 10:2-4;14).

 

A Christ seul soit la Gloire