REMARQUES DU VIGILANT
Jean Frédéric Ostervald, pasteur à Neuchâtel, fit publier en 1744, une révision de la Bible de Genève qui représentait le texte de 1588 de la Bible de l'Épée reprise par Théodore de Bèze. Ostervald travaillait sur le Texte Reçu Grec et produisit une véritable traduction révisée. Le volume se présenta comme ‘la Sainte Bible... Revue et corrigée... par les pasteurs et professeurs de l'Église de Genève. Nouvelle édition revue, corrigée et augmentée'. Il est écrit dans l'Avertissement qui suit le titre : ‘ En conservant la version qui est reçue dans nos églises, il (Ostervald) y a fait des corrections qui paraissaient nécessaire et changé des expressions et des manières de parler qui ne sont plus en usage et qui pourraient causer de l'obscurité'. Cette indication avec ses termes modestes, caractérise exactement l'œuvre d'Ostervald. Contrairement au pasteur David Martin qui fit sa révision de la Bible d'Olivetan en 1707, la théologie de JF Ostervald était Arminienne, s'opposant ainsi à la théologie Réformée du Calvinisme. Heureusement sa théologie n'a pas déteint sur sa révision et le texte demeura fidèle à cette dernière. La Bible sur laquelle fut basée la révision d'Ostervald, contient dans une de ses premières pages une liste des livres de la Bible, avec le nombre des versets et chapitres de chaque livre, et au bas de la liste le total des chiffres. Nous apprenons ainsi que l'Ancien Testament de la Bible Authentique des Apôtres, des Vaudois et des Réformateurs contient 23,209 versets, le Nouveau Testament 7,958 versets, et la Bible tout en entier 31, 167 versets.
Depuis, diverses révisions du texte d'Olivetan de la Bible Ostervald virent le jour. Une révision fut faite à Lausanne en 1822; une autre par la Société Biblique de Paris en 1824; une seconde révision par la Société Biblique de Lausanne en 1836; Matter en fit une révision à Londres en 1849. La Société Biblique de France entreprit en 1868, la révision de l'Ancien Testament. Cette révision, œuvre de cinq réviseurs, parut en 1881. La traduction de certains livres, Job par exemple, était entièrement nouvelle. A cet Ancien Testament révisé fut joint le Nouveau Testament de Charles Frossard de 1869. Quoique la révision de Frossard fut faite sur le Texte Reçu, elle manque de fidélité à l'original dans plusieurs passages, particulièrement dans Luc 2: 22; Gal. 2:3; 1 Pi. 1:19, où malheureusement elle suit les lectures du Texte Critique, mais elle rapporta toutefois de très grand succès. Elle fut adoptée par la Mission Baptiste Maranatha et publiée en 1996 par Bearing Precious Seed dans la ville de Milford en Ohio. Bonnet et Baup firent une révision de l'Ostervald en 1875, et une autre en 1885. L'édition de 1885, vastement supérieur dans sa précision sur les Originaux que celle de 1996, fut publiée par la Société Biblique Britannique et Étrangère. L'édition 1996 de la Bible Ostervald aurait besoin d'être révisée de nouveau pour que son texte soit encore plus fidèle au Texte Reçu. Le Pasteur Baughman, responsable de l'édition 1996, a été contacté en 1998 et fut envoyé une liste de révisions sur plusieurs lectures qui pourraient grandement être améliorées au niveau de la précision. Mais malheureusement il ne s'est pas donné la peine de répondre et les révisions suggérées ne trouvèrent jamais place dans l'édition 1996. Or nous devrons attendre que le Seigneur nous suscite un autre serviteur fidèle pour entreprendre ce travail pour la communauté mondiale des élus. L'édition 1996 présentée sur ce site contient en interligne et en caractères rouges la révision proposée en 1998. A noter que la Bible de l'Épée 2010, refonte de la Bible de Calvin de 1540, a rectifiée plusieurs de ces lectures dans son texte qui est une révision combinée de la Bible Ostervald et de la Bible Martin réajustée sur les Originaux Hébreu et Grec et alignée sur la King James.
Bible Ostervald 1885
Les deux premières pages de la Genèse de la Bible Ostervald 1885 POURQUOI NOUS UTILISONS LA BIBLE DES RÉFORMATEURS « Bible d'Olivetan, Bible de l'Épée, Bible de Genève, Bible Martin, Bible Ostervald, Bible King James Française » Soulignons que par l'expression Bible des Réformateurs nous ne signifions pas une Bible particulière, mais un texte commun qui se retrouve dans les différentes versions fidèles au Texte Reçu.
L'ORIGINE DES BIBLES ÉVANGÉLIQUES ET PROTESTANTES FRANÇAISES
Dans l'histoire de la Bible en français, Olivétan est le premier à avoir donné au peuple français une traduction directement établie d'après les textes originaux hébreux et grecs. Sa traduction historique a servi de fondement à toutes les autres traductions françaises de la Bible. Rendons hommage à "ce père" de la Bible française: ce jeune homme humble et travailleur put accomplir l'œuvre que Dieu avait placée sur sa route avant de mourir empoisonné à Rome à l'âge de 32 ans.
Comment est née l'idée de traduire la Sainte Bible en français
En juillet 1532, deux vaudois qui rentraient de mission informèrent leur communauté que les réformateurs de suisse professaient la même doctrine évangélique qu'eux. La communauté vaudoise fut donc vivement intéressée par écouter leur prédication. Elle convia Guillaume Farel et son ami Saunier à venir prêcher devant une grande assemblée réunie en synode à Chanforans le 12 septembre 1532. Se retrouvèrent là des vaudois de toutes origines, nobles, seigneurs et paysans, de Bourgogne, de Lorraine, de Calabre ou de Bohême. GUILLAUME FAREL (1489-1565) était un gentilhomme dauphinois cultivé, courageux et impulsif, disciple de Lefèvre d’Étaples et membre du groupe de Meaux, qui avait traduit en latin avec Levèfre d'Etaples une Bible, publiée en 1528. Farel avait été professeur de grammaire et de philosophie au collège parisien du Cardinal-Lemoine mais avait rompu avec la tradition catholique dès 1521. La violence de son langage et son impétuosité lui valaient partout des ennemis. Farel fut chassé de Bâle en partie à cause d’un conflit avec Érasme, puis du pays de Montbéliard, où il diffusa la Réforme et publia en 1524 "Le Sommaire", première oeuvre dogmatique protestante en langue française. Après la dispute de Berne en 1528, les autorités bernoises le chargèrent de réformer toute la Suisse romande, œuvre qu’il réalisa surtout à Genève avec l’aide de Calvin et à Neuchâtel avec celle de Viret, non sans difficultés en raison de sa raideur et des résistances tenaces qu’il rencontrait.
La prédication de Farel chez les vaudois fut reçue très favorablement et une déclaration commune très nettement évangélique fut adoptée. A cette occasion, les barbes vaudois montrèrent à Farel les précieux exemplaires manuscrits de l'Ancien et du Nouveau Testaments qu'ils possédaient, avec une copie de la Vestus Italia traduite vers l’an 157 sur les Manuscrits Originaux de l’Église d’Antioche. Ils étaient écrits en langue vernaculaire (langage du peuple). Farel trouvait dommage qu'ils n'en possèdent que de rares copies. Elles ne pouvaient servir qu'à peu de gens. Farel savait qu'en France des travaux de traductions bibliques avaient déjà été entrepris: lui-même et ses amis Gérard, Roussel, Michel d'Arande, Simon Robert et Vadasta y avaient travaillé en 1525. Roussel avait déjà traduit le Pentateuque. Mais les travaux étaient restés sans lendemain.
C'est donc à Farel et aux
vaudois que l'on doit l'idée de rétablir un texte biblique en français,
qui fût basé sur les textes originaux et qui serait imprimé pour une
plus grande diffusion tant en pays vaudois qu'en France, pays où la
parole de Dieu était très peu présente dans le grand public. En octobre
1532, les vaudois Martin Gonin, pasteur d'Angrogne, et Guido se mirent
en relation avec l'imprimeur genevois Pierre de Wingle. En mars 1533,
celui-ci obtint l'autorisation du conseil de la Ville d'imprimer une
Bible française.
Comment Pierre-Robert Olivétan se mit au travail à la fin de l'année 1533
Farel n'avait pas envie d'imprimer une simple traduction de la Bible latine de Lefèvre d'Etaples: ce texte était basé sur la version latine de la Vulgate mais cependant avait été corrigé en suivant les textes grecs du Nouveau Testament. Farel préférait qu'une nouvelle traduction soit réalisée directement à partir des textes originaux hébreux et grecs. Il lui fallut une année pour convaincre son ami Pierre-Robert Olivétan, né vers 1506 sous le nom de Louis Olivier, de se lancer dans ce travail considérable. Farel avait connu Olivétan vers 1529 à travers une lettre de présentation que lui avait adressée Boniface Wolfhard. Voici ce qu'il était écrit de lui:
En effet, Olivétan était peu doué pour la prédication en chaire. En revanche, c'était un homme très savant en hébreu et en grec qu'il avait étudié de 1528 à 1531 à Strasbourg. En 1531, il alla à Neuchâtel où le conseil de la ville l'engagea comme maître d'école. L'insistance de Farel fut sans relâche pendant les premiers mois de 1533. Olivétan ne se sentait pas capable de traduire la Bible, par modestie surtout. Puis, il comprit que cette insistance était un véritable appel de Dieu. Il accepta donc de traduire la Bible. Il s'installa aux Vallées, dans les Alpes, chez les vaudois. Olivetan avait à sa disposition de nombreux anciens manuscrits de Lefèvre d’Étaples, dont un de la Vestus Italia ou Version en Vieux Latin, traduite en 157 ap JC sur les manuscrits de l'église d'Antioche. Il dit expressément s’être servi de versions latines autres que la Vulgate. S’il ne précise pas d’avantage, c’est uniquement par prudence évangélique. Il consulta aussi la Bible Allemande de Martin Luther, la Teplice Bohémienne, et la Version Romanche des Vaudois. Pour le texte Hébreu de l’Ancien Testament, il disposait des trois premières éditions imprimées du Texte Massorétique (1488, 1491, 1494), dont la troisième fut utilisée par Luther. Pour le Grec du Nouveau Testament, il avait accès aux quatre premières éditions du texte d’Érasme de Rotterdam (1516, 1519, 1522, 1527) qui devint connu comme le Texte Reçu. Olivétan travailla avec des dictionnaires de l'époque, le "Dictionarium hebraicum" de S. Munster, publié à Bâle en 1525 et le "Thesaurus linguae sanctae" de S. Pagnini, publié à Lyon en 1529. Il termina le travail le 12 février 1535: c'est à cette date qu'il rédigea la belle préface qui accompagne la première édition de sa Bible. (Sur l'illustration : la page de garde de la Bible d'Olivétan de 1535, in-folio de 24,5x34 cm, au total la Bible comporte 416 feuillets).
La première Bible française traduite sur les textes originaux est imprimée en 1535. L'imprimeur Wingle édite la Bible d'Olivétan à Serrières, près de Neuchâtel où le traducteur se rend en mars 1535 pour vérifier les épreuves d'imprimerie. Ce fait donna à la Bible d'Olivetan d'être appelé parfois la Bible de Serrières. En juillet, il retourne aux Vallées. De 1536 à 1538, nous savons qu'Olivétan réside à Genève où il redevient maître d'école et précepteur des enfants de Chautemps, un conseiller municipal.
Le première page de la Bible d'Olivétan, Genèse chapitre 1. On note que la numérotation des versets n'existait pas encore, chaque étoile dans le texte renvoie à une note dans la marge.
Olivétan part ensuite pour l'Italie en 1538 et nous perdons sa trace. La nouvelle de sa mort, survenue mystérieusement en août, peut-être à Rome, arrive en France en janvier 1539. Ses amis et son cousin Calvin, alors âgé de 25 ans, furent effondrés: ce "Fidèle serviteur de l'Église chrétienne, de bonne et heureuse mémoire" selon les mots de Calvin, venait de rejoindre le Seigneur, à l'âge de 32 ans seulement, pour se reposer de son œuvre. Par après Calvin fit une révision du travail d'Olivetan dans sa Bible de l'Épée de 1540. La piété d'Olivétan est contenue dans sa belle préface à la Sainte Bible. Voici quelques passages de la préface qu'Olivétan écrivit pour la Bible de 1535. Il clame son amour pour la "pauvre" église de France:
Quelques réflexions sur la valeur de cette traduction
Une traduction n'est jamais anodine. Bernard Roussel a montré que Olivétan a travaillé sur une bible rabbinique. Olivétan joua sur 3 registres pour faire passer certaines de ses préoccupations théologiques: d'une part, il a fait des mentions marginales. L'apparat critique de la Bible de 1535 est l'un des plus riches de l'époque. Certaines notes en effet indiquent expressément certaines idées réformées comme l'injonction de ne pas participer aux cérémonies de l'Église Romaine. Le deuxième registre est fourni par l'index de l'ouvrage qui précise le sens doctrinale de certaines expressions. Par exemple, Olivétan précise que "libre-arbitre" n'est pas une expression biblique, mais il oublie de préciser que "serf-arbitre" (qu'il utilise) n'est pas biblique elle non plus. Enfin, sur un troisième registre, celle de la traduction, Olivétan a fait des choix. Quand un mot hébreu avait plusieurs traductions possibles, le choix qu'il fait est doctrinal, pour se démarquer de la tradition catholique: ainsi, Olivétan choisit de remplacer le mot «évêque» par le mot «surveillans», "apôtres" par «ambassadeurs», "calice" par "coupe" ou encore le mot "prêtre" par le mot "sacrificateur" ou "ministre". De nos jours encore, toutes les versions protestantes ont gardé le mot "sacrificateur". Or, nous pouvons comparer avec les anglais qui traduisirent la Bible King James 80 ans plus tard : ils ont préféré garder le mot "prêtre".
Pour conclure cette petite analyse critique du travail d'Olivétan, voici ce que dit B. Roussel: " Cette traduction contribue à peser sur le groupe vaudois pour les faire adhérer à la réforme suisse". En dehors de ces considérations doctrinales, la traduction d'Olivétan n'était pas parfaite. Ce concept doit être regardé dans le contexte de la flexibilité de la langue et du fait qu'elle est en évolution constante. Lui-même le savait bien. Mais il avait travaillé dans des conditions difficiles et avec une rapidité incroyable parce que l'enjeu était de taille: la Réforme était commencée depuis 5 ans à Neuchâtel et il n'y avait toujours pas de Bible en français !
De 1535 à 1538, Olivétan apporta de nombreuses corrections, surtout pour le Nouveau Testament. Les spécialistes du XIXe siècle ont jugé que sa traduction de l'Ancien Testament était un chef d'œuvre, car il maîtrisait bien mieux l'hébreu que le grec. (sur l'illustration : le début du livre des Nombres dans la Bible d'Olivétan. On remarquera que la fin du livre du Lévitique finit avec une typographie élégante en cul-de-lampe. Les caractères sont encore gothiques, hérités de la tradition manuscrite médiévale.) Une édition révisée du Nouveau Testament fut publié en 1538 par Olivétan mais la mort le prit la même année. Qui allait réussir à améliorer son œuvre ?
Son cousin Calvin trouvait que la traduction d'Olivétan était "rude et aucunement éloignée de la façon commune et reçue". Il publia en 1540 une nouvelle Bible d'Olivétan qui devint connue comme la Bible de l'Épée, après en avoir dirigé les travaux de révision. Mais il émit un vœu:
Malheureusement, il ne se trouva personne pour entreprendre ce profond travail de révision. Mais 100 ans plus tard, le grand pasteur protestant Claude commença ce travail avec un grand savant catholique Richard Simon, mais heureusement la révocation de l'Édit de Nantes interrompit les travaux, car Richard Simon était un ennemi du Texte Reçu et le résultat de ces travaux aurait été une Bible d'Olivetan frelatée. Louis XIV venait de proscrire le protestantisme de France et les huguenots commencèrent à fuir la persécution des dragonnades. Ce fut vers cette période que plusieurs huguenots s'établirent en Nouvelle France (le Québec) amenant avec eux leur Bible précieuse.
L'influence que la Bible d'Olivétan exerça sur les autres traductions
Dès la parution de 1535, la Bible d'Olivétan était tellement réussie pour l'époque qu'elle provoqua un petit raz-de-marée ! En 1562, la Bible de Genève était publiée en anglais par des exilés britanniques qui avait utilisé comme modèle la Bible d'Olivétan. Le hollandais Hackius se basa aussi sur Olivétan pour réviser la Bible de Hollande. En 1588, Théodore de Bèze révise une nouvelle fois le texte d'Olivétan : c'est cette version qui devient alors ce que l'on appelle "la Bible de Genève". La Bible de Genève est ensuite imprimée à la Rochelle en 1606, à Saumur en 1614, à Sedan en 1633, à Amsterdam en 1635. En 1644 la Bible de Genève est revue par Diodati avec des annotations abondantes. En 1652 a lieu la première impression parisienne de la Bible de Genève. 17 ans plus tard, est publiée la plus belle Bible du XVIIe siècle : il s'agit de la monumentale Bible de Genève de 1669 publiée chez les célèbres imprimeurs Elzévier par les pasteurs français Samuel et Louis Des Marest. Cette Bible comporte toutes les notes théologiques franco-flamandes des éditions antérieures. Enfin, 30 ans plus tard, à la demande des Eglises Wallonnes francophones, David Martin, un pasteur Calviniste, se livre à son tour à une révision de la Grande Bible de Genève. Il publie le Nouveau Testament en 1696, puis l'intégralité de la Bible en 1707, à Amsterdam. Après décision du Synode de Leuwarden, la Bible de David Martin devient dès 1710 la version officielle des églises protestantes de langue française. En 1744, Pierre Roques, pasteur à Bâle, publie une édition de la Bible Martin, avec quelques retouches de langage. Pendant près de 250 ans, toutes les éditions protestantes de la Bible en français ont été basées sur le travail d'Olivétan, de son cousin Calvin, et de Théodore de Bèze. C'est seulement en 1724 que le pasteur Arminien, J.F. Ostervald, entreprit la tâche de remettre en français courant la Bible de Genève. Heureusement sa foi Arminienne et ses tentatives de rapprochements avec le Catholicisme n'ont pas teinté son travail sur une Bible qui était et qui est encore complètement Calviniste. Son travail fut publié en 1744. Et voici comment la Boucle est bouclée ! Avec la Bible des Réformateurs, disponible encore aujourd'hui pour le lecteur attentif du XXIe siècle dans ses versions de Genève, Martin, Ostervald, Épée, la Bible française a gardé le même esprit de piété, de ferveur et d'honnêteté qui, de Pierre-Robert Olivétan, à Ostervald, en passant par Calvin, Théodore de Bèze, a animé les fidèles serviteurs de Dieu au service de la Parole de Jésus-Christ.
ChristoBible prend la défense de la Bible de l'Épée sans négliger les autres versions de la Bible des Réformateurs, car vous pouvez vous la procurer facilement sur l'Internet en format électronique (non disponible pour le moment en format livre) et ainsi lire la Parole de Dieu en français avec une assurance de rigueur et d'intégrité.
.vous pervertissez les paroles du Dieu vivant, de l'Éternel des armées, notre Dieu. Jérémie 23:36
Avez-vous une SAINTE BIBLE ? En guise de première démonstration, veuillez ouvrir votre Bible pour vérifier ces 4 versets.
Chronologie des Bibles
françaises
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Bibles Texte Reçu = Texte Majoritaire = Texte Protestant |
Bibles Texte Critique = Texte Minoritaire = Texte Catholique |
Dates Contemporaines |
XVI° siècle |
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1521 Traduction de la Bible (en allemand) par Luther. (Nouveau Testament traduit sur les manuscrits gréco-byzantins, dit "Texte majoritaire" ou "Texte reçu") |
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1535 Bible d'Olivétan, Neuchâtel, basé sur les textes hébreux et grec.(Nouveau Testament traduit sur les manuscrits gréco-byzantins, dit "Texte majoritaire" ou "Texte reçu"). |
1530 Bible de Lefèvre d'Etaples, Anvers (la version catholique la plus utilisée, basée sur la Vulgate latine). |
1532 Livre de Pantagruel de Rabelais. |
1540 - 1546 Bible à l'Epée, Genève.(Nouveau Testament traduit sur les manuscrits gréco-byzantins, dit "Texte majoritaire" ou "Texte reçu"); Premier révision calvinienne. Voir la révision de la Bible de l'Épée, édition TULIPE, 2005, Bible officielle de ChristoBible |
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1551 Fin de la révision sous la direction de Calvin du texte traduit par Olivétan. 1553 Bible de Robert Estienne, avec numérotation des versets.(Nouveau Testament traduit sur les manuscrits gréco-byzantins, dit "Texte majoritaire" ou "Texte reçu") 1555 Bible de Castellion. |
1550 Première Bible de Louvain. |
1550 Défense et illustration de la Langue Française de Joachim du Bellay. |
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1566 Bible de René Benoist. |
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1588 Révision du texte d'Olivétan par Théodore de Bèze. |
1578 Bible des Théologiens de Louvain, chez Plantin. |
1580 Les Essais de Montaigne |
Bibles |
Bibles |
Dates Contemporaines |
XVII° siècle |
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La Bible de la Révision Genevoise de 1588 est imprimée tout au long du siècle. La Bible Reina Valera, version espagnole publiée à Amsterdam en 1602. Connue aussi comme Bible de l'Ours. |
1608 Bible Latin-Français des docteurs de Louvain, Paris. |
1610 Assassinat d'Henri IV. |
Bible de Genève, imprimée à la Rochelle en 1606, à Saumur en 1614, à Sedan en 1633, à Amsterdam en 1635. (Texte Reçu) |
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1644 Bible de Genève revue par Diodati avec annotation abondante, Genève. (Texte Reçu) 1652 Premier impression parisienne de la Bible de Genève. (Texte Reçu) 1669 Bible monumentale de Genève de Des Marest avec toutes les notes franco-flamandes. (Texte Reçu) |
1643 Bible de Jacques Corbin. 1656-1693 Port-Royal, dont Isaac Lemaistre de Sacy et Blaise Pascal, publie l'Ancien Testament avec les notes des pères apostoliques. De Sacy suit beaucoup la Vulgate . |
1661 Règne personnel de Louis XIV. 1685 Révocation de l'Edit de Nantes qui prive les protestants de la liberté de culte. Début des dragonnades et des persécutions. |
1687 Bible de Genève publiée à Londres.(Texte Reçu) 1699 Bible de Genève publiée à Amsterdam. (Texte Reçu) |
1696 Bible de Port Royal, avec de courtes notes, en 6 Vol. |
1689 Racine fait jouer Esther et Athalie |
Bibles |
Bibles |
Dates Contemporaines |
XVIII° siècle |
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1707 David Martin publie la Sainte Bible à Amsterdam. (Texte Reçu) |
1701 Bible de Port Royal. |
1715 Mort de Louis XIV. |
1724 La Bible de David Martin est publié avec les arguments et réflexions de JF Ostervald, théologien prédicateur né en 1663.(Texte Reçu) |
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1723 Majorité de Louis XV. |
1726 Révision officielle du NT de la Bible de Genève.(Texte Reçu) 1741 Bible de Charles le Cène, Amsterdam 1744 Bible de Jean Frédéric Ostervald, Neuchâtel. (Texte Reçu) 1793 Traduction anglaise de la Bible Ostervald. |
1739 Bible de Nicolas le Gros, dite Bible de Cologne. 1745-1751 Bible de Beauvilliers de Saint-Aignan, 15 Vol, Bruxelles. 1789-1803 Bible de Sacy, avec illustrations. |
1787 Louis XVI publie l'édit de Tolérance vis-à-vis des protestants. 1789 La Révolution Française rend leurs droits civiques aux protestants. |
Bibles |
Bibles |
Dates Contemporaines |
XIX° siècle |
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La Bible de Jean Frédéric Ostervald, est révisée en 1805, 1822 et 1835.(Texte Reçu) |
Bibles Catholiques prétendument Protestantes 1873 Louis Segond publie l'Ancien Testament. 1880 L. Segond publie le Nouveau Testament. (Nouveau Testament traduit sur les codexs Sinaiticus, Vaticanus, "Texte minoritaire", corrompu ! ) 1885 Bible de Darby. (Nouveau Testament traduit sur les codexs Sinaiticus, Vaticanus, "Texte minoritaire", corrompu ! ) |
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1872, version dite de Lausanne. |
1894-1904 L'abbé Crampon publie la première traduction catholique établie sur les textes hébreu et grec. (Texte corrompu). |
1899 Le Rabbinat français offre une traduction de l'Ancien Testament sous la direction de Zadok Kahn. |
Bibles |
Bibles |
Dates Contemporaines |
XX° siècle |
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Bibles Catholiques prétendument Protestantes 1910 Révision de la Bible Segond.(Nouveau Testament traduit sur les codexs Sinaiticus, Vaticanus, "Texte minoritaire", corrompu ! ) 1910 Bible Synodale réalisée à la demande des Églises Réformées de France. Perversion du texte de la Bible Ostervald pour le rendre conforme aux lectures du Texte Critique ou Texte Minoritaire corrompu. |
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1949 Bible du Centenaire, réalisée pour le centenaire de la Société Biblique de Paris.(Nouveau Testament traduit sur les codexs Sinaiticus, Vaticanus, "Texte minoritaire", corrompu ! ) 1950 Bible du Cardinal Liénard.(Nouveau Testament traduit sur les codexs Sinaiticus, Vaticanus, "Texte minoritaire", corrompu ! ) 1952 Bible des moines de Maredsous, révisée par les moines de Hautecombe en 1968, (Nouveau Testament traduit sur les codexs Sinaiticus, Vaticanus, "Texte minoritaire", corrompu ! ) 1956 Bible de Jérusalem, de l'école biblique catholique de Jérusalem.(Nouveau Testament traduit sur les codexs Sinaiticus, Vaticanus, "Texte minoritaire", corrompu ! ) |
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1971-1982 Bible en français courant (Nouveau Testament traduit sur les codexs Sinaiticus, Vaticanus, "Texte minoritaire", corrompu ! ) |
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1972-1975 |
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- 1996 Révision de la Bible d'Ostervald. (Texte reçu). Édition basée sur le texte de Ch. L. Frossard de 1886. - Nécessite une nouvelle révision. - 2005 Révision de la Bible de l'Épée (Bible informatique) - (Texte Massorétique Hébreu et Texte Reçu Grec) - 2006 Réimpression du NT de la Bible de Genève 1669. (Bible informatique) - 2006 Bible King James Française (Bible informatique) NOTE Une nouvelle édition de la Bible Segond traduite sur le Texte Reçu est en voie de préparation. Le Nouveau Testament de la Nouvelle Segond 21 est terminé, mais aucune analyse compétente du texte n'a encore été faite. Laisse à voir si elle est une perversion du Texte Reçu ou si elle lui demeure fidèle. |
Bibles Catholiques prétendument Protestantes 1978 Bible à la Colombe, nouvelle segond révisée, (Nouveau Testament traduit sur les codexs Sinaiticus, Vaticanus) Légèrement corrigée sur le Texte Reçu.
2000 Nouvelle version en
français courant, dite "Bible du semeur" : traduction dangereuse ! 2002 NBS, nouvelle Bible Segond, par l'alliance biblique universelle (Nouveau Testament traduit sur les codexs Sinaiticus, Vaticanus, "Texte minoritaire", corrompu ! ) |
1977 Chouraqui, exégète juif, traduit la Bible en langue littérale. |
Plusieurs questions se posent !
Y a-t-il beaucoup d'autres différences entre les versions bibliques françaises ? Oui, elles se comptent par dizaines. Le deuxième volet de ce dossier récapitule une bonne partie des recherches comparées dans les principales versions disponibles.
Pourquoi les Bibles modernes sont-elles si différentes des Bibles anciennes ? Tout simplement parce que les textes grecs utilisés ont été altérés au XIX° siècle par des hommes sans piété véritable, ayant même pratiqué l'occultisme. Dans le troisième article nous aurons une vue d'ensemble qui nous montre comment ces "chirurgiens du texte Grec" ont réussi de manière obscure à faire passer cette supercherie dans le monde protestant.
Quels sont les bons manuscrits? Le quatrième volet contient deux cours articles destinés à montrer comment Dieu a préservé sa parole, et dans quel esprit nous devons aborder ce sujet si vital pour l'avenir de la Bible. Le cinquième volet développera davantage la formation du Texte Reçu par les manuscrits et les versions anciennes. Fort heureusement nous savons dans quels textes la Parole divine est préservée. Les manuscrits altérés voire même corrompus seront identifiés, évidences à l'appui.
Faut-il avoir peur de la critique textuelle? Le sixième article nous montrera quel rôle a joué la critique textuelle dans l'amputation visible des textes dans les Bibles modernes et comment aborder la critique textuelle de façon à respecter l'origine de la Bible.
Est-ce si dangereux que cela, toutes ces altérations de la Sainte Bible ? Aucun chrétien n'ignore les paroles du serpent ancien dans le jardin d'Eden: "Quoi ! Dieu aurait dit: Vous ne mangerez pas de tous les arbres du jardin !", mettant ainsi en doute la parole de Dieu et falsifiant aussi son message. Les puissances des ténèbres ne peuvent pas faire disparaître la bible mais elles utilisent des hommes pour la modifier. Et puisqu'il existe un précèdent, pourquoi ne pas continuer? Les futures "nouvelles Bibles", une fois débarrassées de quelques précisions et de quelques textes qui fâchent, pourraient ensuite servir au culte de l'antichrist mentionné dans la prophétie biblique. Ceux qui ne sont pas attentifs croiront rendre un culte à Dieu. Dans certains passages de la Nouvelle Bible Bayard, le vocabulaire choisi s'aligne déjà sur les idées philosophiques du "Nouvel-age". On enlève le mot ENFER et le mot REPENTANCE, le mot CHARITÉ est remplacé par le mot AMOUR, le mot CHRIST est retiré du prénom JÉSUS, ailleurs on remplace JÉSUS par SEIGNEUR: bref, on prépare le vocabulaire qui servira aux doctrines apostates, ces changements on l'air anodins pour un lecteur non-averti mais ils sont loin d'être innocents.
Que faire pour défendre l'intégrité de la Sainte Bible ? D'abord étudier ce dossier complètement et scrupuleusement. Ensuite faire passer le message, enseigner ces choses parmi les membres des Églises de Christ qui se trouvent dans les maisons. Abandonner les traductions altérées et utiliser une traduction fidèle. Nous n'avons pas besoin de "nouvelles Bibles" basées sur le Texte Néologique de la Critique Textuelle, nous avons besoin d'obéir à la Parole de Dieu qui est ancienne. Dans le dernier volet de ce dossier, vous trouverez des infos pour vous procurer des Bibles complètes. Que le Seigneur Jésus-Christ nous conduise sur le bon chemin, qui est étroit mais qui est sûr !
Les Instruments de l'Amputation
Les "chirurgiens" du texte grec de la Bible: Deux hommes sans piété scripturaire, et impliqués dans l'occultisme, Westcott et Hort. L'équipe des traducteurs de la TOB, traduction oecuménique de la Bible, déclare dans la préface de leur première édition de 1972, que l'un des meilleurs textes grecs de la Bible est celui de Nestle-Aland, édition critique basée sur les révisions du XIXe siècle effectuées par Tischendorf, Westcott et Hort, et Weiss.
Voici qui étaient deux de ces spécialistes !
Brooke Foss Westcott (1825-1901) et Fenton John Anthony Hort (1828-1892) étaient deux universitaires anglais qui produisirent le texte grec corrompu sur lequel sont basées les versions modernes. On doit à leur influence dominante sur le Comité de révision de 1871-1881 la plupart des corruptions qui touchent les traductions modernes.
Voici le constat établi par le révérend D. A. White, qui écrit ce qui suit (en page 41 de son livre Defending the King James Bible):
Celui qui étudie l'histoire des traducteurs de la Bible doit connaître la biographie de ces deux hommes. Ces renseignements sont fort bien documentés dans Final Authority de William Grady, et dans New Age Bible Versions de Riplinger.
Voici quelques éléments qu'il faut connaître à leur sujet:
Deuxième type "d'opération" par Les "docteurs" de la critique textuelle
La Bible nous a prévenu que l'une des techniques du malin est de remettre en question la Parole de Dieu: il aime nous faire douter, nous faire interpréter les paroles de Dieu pour s'y glisser par le scepticisme et la désobéissance. La critique textuelle est une science littéraire qui tente d'analyser tous les manuscrits bibliques en notre possession pour les classer, les commenter et en définir la valeur. La critique externe essaie de dresser la chronologie et les liens qui unissent ou séparent les vieux manuscrits. La critique interne est une deuxième approche qui interprète le contenu des manuscrits. Voici ce qu'écrivent les traducteurs de la TOB:
C'est la critique textuelle du XX° siècle qui a mis à l'honneur les Codex Vaticanus et Sinaiticus en les déclarant les plus neutres, les plus fidèles qui soient. Pourtant le CODEX Vaticanus est apparu mystérieusement (les traducteurs de la TOB disent: de provenance inconnue !!!!), soi-disant trouvé par hasard au XIX° siècle dans les caves du Vatican. Le CODEX Sinaiticus aurait été découvert par Tischendorf dans les rebuts du monastère de Sainte-Catherine, sur le mont Sinaï, au XIX° siècle.
Au XX° siècle, sous l'influence des travaux de Westcott et Hort dont nous venons de voir les exploits, ces codex corrompus, ont pris la place qu'occupait le Texte Reçu, utilisé autrefois dans l'impression des Bibles anciennes. Dès l'invention de l'imprimerie, les Bibles publiées reposaient sur le texte biblique grec dit "Syrien" ou "Byzantin", rassemblé vers l'an 300 à Antioche. C'est ce Texte Reçu qui fut utilisé par les Vaudois et par la Réforme Protestante de 1535 à 1910 pour publier des Bibles fidèles.
Les Bibles protestantes: La Traduction d'Olivétan (1535), la Bible de l'Épée et la Bible de Genève qui sont nul autre que la Bible d'Olivetan révisée par Calvin (1540-1560), et plusieurs autres Pasteurs et Professeurs de l'Eglise de Genève dont Théodore de Bèze (1588), la Bible Martin et la Bible de Jean-Frédéric Ostervald (révision de la Bible de Genève publiée en 1744) reposent toutes sur le Texte Reçu et permettent aujourd'hui de constater les changements, omissions et altérations que les Bibles modernes ont introduites en se basant sur les codex Vaticanus et Sinaïticus.
L'infiltration dans le travail sur la Bible
Lorsque Jésus prononça les paroles suivantes il ne s'adressait pas à des païens pervertis mais à des hommes religieux, certains étaient les docteurs en théologie de son époque.
"Le père dont vous êtes issus, c'est le diable, et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il a été meurtrier dès le commencement, et il n'a point persisté dans la vérité, parce qu'il n'y a pas de vérité en lui. Lorsqu'il dit le mensonge, il parle de son propre fonds; car il est menteur, et le père du mensonge." Jean 8:44
La route des puissances ténébreuses est barrée par un livre: la Sainte Bible, Parole de Dieu pour les hommes. Lorsqu'on ouvre ce livre, un mur de mots se dresse, gravés dans la pierre des siècles. Dans ce livre, il est écrit: Tu adoreras le Seigneur ton Dieu et lui seulement… Luc 4 :8
Souvenons-nous du contexte de ce passage lors de la tentation au désert: Lorsque le Seigneur répondit ces quelques paroles divines à Satan, celui-ci était, lui aussi, en train de citer la Parole de Dieu mais à des fins de corruption. Les puissances du mal s'intéressent donc véritablement à la Bible, mais c'est afin d'affaiblir la Parole de Dieu. Elles procèdent par petites retouches en enlevant quelques mots par ici et quelques mots par là, en remplaçant quelques mots par d'autres. Nous ne parlons pas ici de problèmes de traduction mais de déformation, d'omission, et de trahison. Une foi que le principe est accepté, le processus pourra s'étendre. Nous sommes maintenant à l'époque où la corruption veut aller beaucoup plus loin. Jésus nous a mis en garde:
présentés les premières techniques d'altération, et les premiers agents de l'ère moderne qui ont opéré en étant probablement eux-mêmes dupés par le "père du mensonge", nous aborderons succinctement dans le volet suivant la préservation du Texte sacré ainsi qu'un début d'argumentation sur la question des manuscrits.
La Transmission des Textes Saints Manuscrits et versions F. Buhler
Tout lecteur français de la Bible sait que nous ne possédons pas les textes originaux du Nouveau Testament rédigés au premier siècle par Paul, Pierre, Jean et d'autres collaborateurs des apôtres. Les originaux ont disparu, abîmés, inutilisables ou usés par une lecture répétitive. Très tôt on a fait des copies et des versions qui ont également disparu. Certaines d'entre elles subsistent cependant, en plus ou moins bon état, mais dispersées dans le monde, essentiellement européen. Parmi ces textes nous avons des manuscrits en grec majuscule (manuscrits onciaux) et d'autres, plus nombreux, en grec minuscule.
Dans diverses bibliothèques européennes il existe plus de 5000 manuscrits en diverses langues datant, pour la plupart, des 10 premiers siècles de notre ère. À ces manuscrits il faut ajouter ceux de l'Ancien Testament découverts dans les grottes de Kumran et qui datent des deux derniers siècles avant J.-C. Tous les manuscrits n'ont pas le même texte. Il y a de nombreuses variantes, lesquelles cependant, n'en changent guère le sens. Des savants les ont classés par famille en textes minoritaires et en textes majoritaires (alexandrins, byzantins, etc.). En les étudiant les uns par rapport aux autres ils sont arrivés à un certain consensus. Erasme de Rotterdam (1469.1536), et d'autres avec lui, ont établi ou utilisé, un texte appelé le Texte Reçu ("Textus Receptus"). D'autres encore, plus proches de nous, ont rejeté le Texte Reçu et ont établi un deuxième texte qui sert de base à toutes les traductions récentes de la Bible. C'est le texte Nestlé-Aland. Il dérive surtout des textes minoritaires comme les manuscrits Aleph (Sinaïticus), le texte B (Vaticanus), le texte A (Alexandrinus) etc. La plupart de ces manuscrits ont été rédigés avant le 4e siècle et, du fait de leur antiquité, sont considérés par certains critiques textuels comme étant plus fidèles que les autres. Il n'est cependant pas sûr du tout que les textes les plus anciens soient les meilleurs. Nous possédons des versions moins anciennes, mais plus fiables que les sus nommées.
Des érudits, comme Érasme de Rotterdam, ont beaucoup travaillé pour parvenir à un texte grec convenable. C'est son texte, le Texte Reçu, qui a été à l'origine des premières traductions de la Bible en français, comme celle d'Olivetan et beaucoup d'autres après elles. Ces traductions françaises ont été utilisées par nos ancêtres spirituels. Dieu a également utilisé ces traductions basées sur le Texte Reçu pour développer son oeuvre dans les pays de langue anglaise, tant par les réveils religieux que dans le développement des missions. La version du roi Jacques (la "King James Version" KJV de 1611) est encore aujourd'hui une des traductions favorites pour beaucoup dans les pays anglophones.
Les versions récentes, catholiques ou protestantes, ont été faites selon le texte Nestlé -Aland à l'exception de la version Ostervald, 1996, dont le Nouveau Testament est du pasteur Ch. Frossard (1869), traduit d'après le Texte Reçu. (NOTE: Il nous faut inclure aussi la Bible de l'Épée, la Bible de Genève, et la Bible Martin, tous dont le Nouveau Testament provient du Texte Reçu). Depuis peu cependant, certains spécialistes sont revenus au Texte Reçu. Des frères canadiens ont comparé une quinzaine de versions différentes et sont parvenus à la conclusion que la version Ostervald de 1996, tenait compte d'un certain nombre de variantes qui leur paraissaient plus en harmonie avec l'ensemble du texte biblique, contrairement aux versions protestantes et catholiques des XIXe et XXe siècles. Malheureusement l'édition 1996 de la Bible Ostervald manque de fidélité au Texte Reçu dans certains passages du Nouveau Testament, particulièrement dans Luc 2:22. Il nous faudrait revenir en arrière car les anciennes éditions de l'Ostervald, comme celle de 1885, sont beaucoup plus fidèle et plus précise.
La plupart des anciens
traducteurs de la Bible préconisaient l'équivalence formelle (littérale),
alors que les traducteurs récents adoptent généralement l'équivalence
dynamique ou fonctionnelle. La question que l'on doit se poser n'est donc
plus:
Qui a changé la Bible? Ch.Grandmaire Pasteur de l'Eglise Biblique Baptiste de Marseille En abandonnant la publication de La Sainte Bible version Ostervald qui est fidèle au Texte Reçu, des éditeurs ont pris la responsabilité de quitter le chemin de la Bible traditionnelle du protestantisme évangélique. La Bible Ostervald est la représentation juste de ce que nos frères ont utilisé à travers les âges. Ce qui alerte vivement nos consciences, c'est que les versions modernes sont criblées d'omissions, plusieurs centaines de mots et d'expressions manquent en défaveur de notre Seigneur et de Sa Parole éternelle. Tout ceci parce qu'à la fin du 19e siècle Messieurs Westcott et Hort ont fait des travaux qui ont eu pour conséquence la modification du texte Grec du Nouveau Testament. Prétendre que la préservation providentielle des Ecritures s'accomplit dans les versions modernes, revient à dire que Dieu a suspendu sa promesse pendant près de 19 siècles. Cela signifierait que les églises syriaques du 2ème siècle, les vaudois et les réformateurs du 16ème siècle entre autres, n'ont pas bénéficié aussi bien que le monde moderne de la préservation des Saintes Ecritures. Que faire alors des promesses suivantes? : "Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront pas" (Matthieu 24:35). "l'Ecriture ne peut être anéantie" (Jean 10:35) "Jusqu'à ce que le ciel et la terre aient passé, il ne passera pas de la Loi un seul iota ou un seul trait de lettre, que tout ne soit accompli." (Matthieu 5:18). Le Seigneur aurait-il attendu le 19e siècle pour manifester enfin sa vraie Parole? Est-il dépendant des "progrès" de la "critique textuelle"?
Grâce à Dieu, le 20e
siècle n'a pas pu effacer les quatre siècles d'histoire de la Bible des
protestants et des évangéliques de langue française. "Je n'ajouterai qu'un mot d'explication relativement à la fixation du texte. On m'a plus d'une fois reproché en Angleterre mon criticisme défectueux sur ce point-là, ce qui, si je ne me trompe pas, signifie au fond que j'ai le tort de ne pas adhérer en plein à la théorie et à la pratique critiques de MM. Westcott et Hort... L'exégèse m'a convaincu trop souvent des erreurs du Sinaïticus et du Vaticanus, isolés ou même réunis, pour que je puisse me livrer à ces manuscrits les yeux bandés… Il m'est d'ailleurs impossible de croire qu'un homme tel que Chrysostome ait pu, en adoptant en plein et sans scrupule le texte syrien ou byzantin, donner aveuglément la préférence à une œuvre de compilation toute récente et dont l'autorité n'aurait eu dans les documents antérieurs aucun point d'appui."
Après cette introduction sur la transmission des Textes Saints, et sur les origines du problème des Bibles modernes, nous allons voir la question des manuscrits plus en détail.
La Vérité sur la Transmission du Texte Biblique
Après cet exposé assez complet sur les manuscrits et les versions, nous allons maintenant faire le point sur la critique textuelle. L'excellent article de Jean-Marc Berthoud fait la synthèse de toutes les tendances intellectuelles des hommes qui ont animé les traductions de la Bible au cours des siècles.
Note : cet article fait la synthèse de toutes les tendances intellectuelles des hommes qui ont animé les traductions de la Bible au cours des siècles. Il y a des détracteurs de la Bible, d'autres qui la considèrent comme une parole de Dieu parmi tant d'autres, d'autres qui l'estiment et la défendent comme Parole unique de Dieu. Les indications données dans cet article permettront d'y voir plus clair dans le fouillis des travaux sur la bible depuis 300 ans.
FAUT-IL AVOIR PEUR
La critique textuelle est une question qui est bien trop souvent passée sous silence dans les milieux évangéliques et réformés confessants. D'une manière générale, la critique textuelle (ce que le jargon exégétique allemand appelle la «basse critique» pour la distinguer de la prétendue «haute critique» qui oeuvre, depuis belle lurette, à la déconstruction du texte de la Bible) est assez bien reçue dans les milieux qui restent attachés à l'inspiration, à l'infaillibilité et à l'autorité de la Bible.
En gros, la haute critique
avec sa recherche de sources, ses hypothèses sur la datation des livres
bibliques, sur les diverses théologies des évangélistes, de Paul, de Jean,
de Pierre, ses spéculations sur la forme des textes, etc., est encore
considérée avec une assez grande méfiance. Le lecteur qui, frappé par de telles indications, voudrait en savoir davantage, reste sur sa faim. Pourquoi, peut-il se demander, un manuscrit «ancien» en majuscules grecques (IVe siècle) serait-il nécessairement «meilleur» qu'un manuscrit «nouveau» écrit en minuscules (IXe siècle). Une Bible des Témoins de Jéhovah du début de XXe siècle serait-elle nécessairement «meilleure» qu'une Bible à la Colombe de la fin de ce siècle ? Le critère du temps serait-il absolu ? Sur la base de quels critères de telles remarques sont-elles faites ?
La première méthode d'établissement du texte du Nouveau Testament a, dans sa phase moderne, pris un essor à partir de la publication du Nouveau Testament grec par Erasme en 1516 à Bâle et, presque simultanément en Espagne, par une équipe de biblistes sous la direction du Cardinal Ximenes. Les deux textes, établis à partir de manuscrits grecs du Nouveau Testament, provenaient de ce que nous appelons aujourd'hui la tradition «Byzantine». La seconde, qu 'on appelle couramment «éclectique», a pris son envol principal à partir de la découverte par Tischendorf, en 1859, d'un texte très ancien du Nouveau Testament dans un monastère orthodoxe au pied du Mont Sinaï. Cette découverte fut confortée par la mise en lumière, à la même époque, d'un manuscrit de type semblable "le Vaticanus" lui aussi issu de la tradition «alexandrine» des manuscrits du Nouveau Testament. Cette dernière tient depuis lors le haut du pavé dans les milieux académiques; tandis que la première y est aujourd'hui presque totalement méconnue, même dans les milieux réformés et évangéliques qui se veulent fidèles à l'inspiration et à l'autorité de la Bible: "On peut même dire que la critique textuelle moderne du Nouveau Testament est fondée sur une conviction fondamentale que le vrai texte du Nouveau Testament ne se trouve en tout cas pas dans la majorité des manuscrits. [ &] Ce rejet du texte traditionnel, c 'est-à-dire du texte préservé et transmis par les Eglises, n'est pas le sujet de discussions orales ni de débats écrits, c'est un fait accompli. [ &] Une investigation critique des raisons pour un tel rejet du texte byzantin rencontre rapidement la difficulté que ce rejet est accepté au XXe siècle comme un fait mais n'est aucunement défendu, n'étant pas une proposition susceptible d'être discutée." J. van Bruggen dans son ouvrage, The Ancient Text of the New Testament (Premier Publishing: Winnipeg, 1988 [1978]), 11,13,14.
Ceci nous amène à un deuxième point. Il est erroné de faire une opposition dialectique entre le camp «scientifique» - celui des partisans de la méthode éclectique - au camp des «fondamentalistes», les adhérents dogmatiques du texte reçu, ecclésiastique ou traditionnel du Nouveau Testament. Mais la difficulté est que cette opposition scientifique-fondamentaliste est tout simplement fausse. En réalité, il a existé (et il existe toujours) deux écoles de critique textuelle du Nouveau Testament, toutes deux ayant des prétentions strictement «scientifiques», mais dont les principes méthodologiques sont fondamentalement différents.
La suite de nos remarques sera essentiellement consacrée à une brève tentative de combler ce silence sur la méthodologie.
i) Ceux qui sont pour la «nouvelle critique textuelle» nous parlent, d'abord, de la tradition scientifique de l'étude du Nouveau Testament, accusée de pratiquer une espèce de «terrorisme intellectuel» par sa prétention à aboutir à des conclusions intellectuellement contraignantes. Il s'agit ici de la méthode dite éclectique. Car nous avons affaire à un assemblage de divers textes établis en théorie sans a priori doctrinal et provenant d'une variété de manuscrits mis sur pied d'égalité et dont la lecture correcte serait choisie par les critiques selon certaines règles dans le dessein de tenter de reconstituer le texte original (considéré comme perdu) du Nouveau Testament. Les grandes figures de cette tradition qui, sur le plan textuel met le Nouveau Testament sur le même plan que n'importe quel autre livre humain, sont Lachmann, Tischendorf, Tregelles, Wescott, Hort, Nestle, Aland, Metzger, etc.
Pour cette tradition, il ne saurait, en aucun cas, être question d'affirmer que le Saint-Esprit aurait pu objectivement oeuvrer dans l'histoire en vue de la préservation du texte du Nouveau Testament et le protéger ainsi des défaillances humaines des copistes et de la malveillance des ennemis de la foi. Cette méthode, aujourd 'hui partout dominante, se rapporte manifestement à la tradition de l 'esprit des Lumières du XVIIIe siècle, celle d 'une modernité aux tendances résolument naturalistes, réductionnistes et scientistes.
ii) L'autre tradition,
affublée du titre de «fondamentalisme rationaliste», a elle aussi des
prétentions à être parfaitement scientifique. Seulement, elle affirme, sur
la base des enseignements de la Bible, que le texte du Nouveau Testament,
par son inspiration divine et son infaillibilité, possède un caractère qui
lui est propre. Ce fait nécessite, pour son étude, l'utilisation d'une
méthode appropriée au statut épistémologique exceptionnel de ce livre dont
Dieu serait à la fois l'Auteur et le Conservateur.
Et Hills ajoute,
"Il est triste de constater
que les savants modernes qui ont des convictions bibliques n'ont manifesté
que peu d'intérêt pour l'idée d'une critique textuelle du Nouveau
Testament systématiquement chrétienne. Pour plus d'un siècle, la plupart
se sont contentés de suivre dans ce domaine les méthodes naturalistes de
Tischendorf, Tregelles, et de Westcott et Hort [avec comme conséquence
que] les principes et les méthodes de la critique textuelle naturaliste du
Nouveau Testament se sont répandus dans tous les domaines de la pensée
chrétienne produisant à la longue une véritable famine spirituelle."
Les travaux de Hills ne sont
que l'aboutissement au XXe siècle d'une tradition plus ancienne
d'étude des textes manuscrits du Nouveau Testament à la fois
rigoureusement scientifique et méthodologiquement fondée sur des
présupposés chrétiens. Cette tradition était dite ecclésiastique, car elle
avait comme base les textes reçus comme faisant autorité dans l'Eglise
grecque d'Orient. On peut également citer J. Owen («Integrity and Puritiy of the Hebrew and Greek Text» in John Owen, Works, XVI, «The Church and the Bible», (Edimbourg: The Banner of Truth Trust, 1976 [1658]), 281-421.)
Disons, en passant, que pour
avoir la Bible française, traduite en fonction du texte Ecclésiastique (ou
Byzantin) du Nouveau Testament, il nous faut avoir recours à la version
Ostervald imprimée par Bearing Precious Seed dans l'Ohio ou à la version
David Martin imprimée par l'Association Biblique Internationale au Texas.
Cette anomalie n'existe ni pour l'anglais (la version King James), ni pour
l'allemand (la Bible de Luther), ni même pour l'espagnol (la Bible
Reina-Valera), toutes couramment disponibles en versions modernisées. Cette tradition textuelle «ecclésiastique» fut reprise au XIXe siècle, particulièrement en Angleterre, puis au XXe des savants américains en prirent la relève. Parmi les figures éminentes de cette école peu connue de critique textuelle du Nouveau Testament, citons les noms suivants : Au XIXe siècle :
Puis au XXe, nous trouvons :
Le texte traditionnel grec du Nouveau Testament est aujourd'hui à nouveau disponible en librairie dans l'édition établie par les soins de Zane Hodges et de A. Forstad, Z. Hodges et A. Forstad, The Greek New Testament According to the Majority Text (Nashville, Ten.: Nelson).
La position textuelle traditionnelle ou ecclésiastique défendue par cette école peut se targuer d'avoir pour base de sa démarche, non seulement une analyse scrupuleusement scientifique des textes, mais également des positions confessionnelles réformées classiques. C'est ainsi que dans La confession de foi de Westminster, traitant de L'Ecriture Sainte, nous lisons: "L 'Ancien Testament - en hébreu (langue maternelle de l'ancien peuple de Dieu) et le Nouveau Testament en grec (langue la plus répandue parmi les Nations à l'époque de sa rédaction), directement inspirés par Dieu et gardés purs, au long des siècles, par sa providence et ses soins particuliers, sont authentiques." Les Textes de Westminster (Aix-en-Provence: Kerygma, 1988), 5. (I.8)
Et dans la dernière des Déclarations confessionnelles réformées, le Consensus helvétique de 1675 nous pouvons lire au Canon I :
«Dieu, dont la bonté et la
grandeur sont infinis, a non seulement fait rédiger par écrit par Moïse,
par les prophètes et par les apôtres, la Parole qui est la puissance à
tout croyant, mais il a encore, jusqu'à cette heure, veillé
continuellement avec une affection paternelle sur ce Livre pour empêcher
qu'il ne fut pas corrompu par les ruses de Satan, ou par quelque artifice
des hommes. L'Eglise reconnaît donc avec beaucoup de raison que c'est à
une grâce et une faveur de Dieu toute particulière, qu'elle est redevable
de ce qu'elle a et de ce quelle aura jusqu'à la fin du monde. La parole
des prophètes renferme les Saintes Lettres, dont un seul point et un seul
iota ne passera point, non pas même quand les cieux et la terre
passeront.»
i) Les problèmes textuels que nous posent un certain nombre (moins de 20%) des manuscrits ne concernent pas du tout le texte Massorétique de l'Ancien Testament, car les scribes de la Synagogue exerçaient une discipline sévère sur le travail de copie des manuscrits de la Tanak.
ii) L 'immense majorité (de 80 à 90% des manuscrits du Nouveau Testament actuellement disponibles, les minuscules de la tradition ecclésiastique de l'Eglise grecque d'Orient) sont pour l'essentiel unanimes. Wilbur Pickering écrit : «L'argument tiré de la probabilité statistique revient ici avec une force irréfutable. Non seulement les manuscrits connus nous présentent un texte qui jouit d'une majorité allant de 80-90%, mais les 10-20% des manuscrits restants ne représentent pas un texte concurrent unique. Les manuscrits minoritaires sont autant (sinon plus) en désaccord les uns avec les autres qu'ils le sont avec le texte majoritaire. [ &] Pour prendre un cas spécifique, dans I Timothée 3:16 "Et de l'aveu de tous, le mystère de la piété est grand: Dieu a été manifesté en chair, justifié par l'Esprit, vu des Anges, prêché parmi les Gentils, cru dans le monde, et élevé dans la gloire." 1 Timothée 3:16 (version Ostervald) plus de 300 manuscrits grecs lisent «Dieu» tandis que seulement 11 ont une autre lecture. Sur ces 11, deux ont une lecture particulière, deux ont une troisième lecture et les sept autres sont d 'accord pour lire «qui». Ainsi nous devons juger entre 97% et 2%, entre «Dieu» et «qui». Il est difficile d'imaginer une quelconque série de circonstances dans l'histoire de la transmission des manuscrits qui aurait pu produire un renversement aussi cataclysmique des probabilités nécessaire à l 'imposition de «qui» comme lecture correcte.» W. Pickering, op. cit., 118-119.
iii) La méthode
éclectique de recherche d'établissement du texte du Nouveau Testament se
trouve aujourd 'hui dans une impasse. Plus personne dans ces milieux ne
considère que, par les méthodes à présent presque universellement admises
dans les milieux académiques, il puisse encore être possible d'espérer
découvrir un texte véritablement authentique du Nouveau Testament. C'est
cet état d'incertitude méthodologique que décrit le professeur Jakob van
Bruggen en évoquant la situation impossible dans laquelle se trouvent les
éditeurs du texte du Nouveau Testament
«Cela signifie à nouveau que
l'accord s'est fait autour d'un texte de type consensuel qui est fondé sur
un principe d'incertitude. Cette fois on n'a pas établi le texte du
Nouveau Testament sur une moyenne tirée à partir de trois éditons
différentes du texte, comme cela avait été le cas pour les plus anciennes
versions du Nestle, mais on a maintenant établi une moyenne entre les
opinions de cinq critiques du texte. Aland, Black, Martini, Metzger et
Wikgren qui ont ensemble travaillé à fixer le texte du Nouveau Testament
grec par voie majoritaire. Il ressort clairement du Commentaire Textuel
écrit par Metzger pour ce texte que de nombreuses lectures ont été
uniquement choisies par le comité à la majorité des voix. Qu'ils ne soient
pas parvenus à l'établissement unanime d'un texte déterminé n'est en soi
guère surprenant. Car à présent il n'existe aucune certitude quant à
l'histoire de la tradition textuelle. [ &] L'accord ainsi publiquement
fixé concernant l'édition du texte à utiliser ne fait que masquer
l'incertitude qui a régné pendant tout le processus d'établissement du
texte .
iv) L 'ancienneté d'un
manuscrit ne garantit pas nécessairement sa qualité ni son authenticité.
Comme nous l'avons déjà indiqué les manuscrits majuscules, le Vaticanus
et le Sinaiticus du IVe siècle ne sont pas, par le seul
fait de leur ancienneté, nécessairement de bons textes du Nouveau
Testament.
v) Par contre, la
nouvelle critique textuelle pose très explicitement (et très justement) la
question suivante : Est-il possible d'exclure la foi de la recherche
scientifique ?
An Introduction to the
Textual Criticism of the New Testament, (Londres: Hodder and Stoughton,
1893) et les deux premiers chapitres du livre de Th. P. Letis, The
Ecclesiastical Text. Text Criticism, Biblical Authority and the Popular
Mind, op. cit., 1-58.) Tout au contraire, la tradition véritablement scientifique de l'étude des manuscrits du Nouveau Testament tient compte de la nature surnaturelle de l'objet de ses recherches. On a vu comment la tradition textuelle de l'Eglise ancienne, ressuscitée lors de la Réformation du XVIe siècle, et reprise par les Burgon, Scrivener, Hills, Pickering et Hodges des XIXe et XXe siècles, respecte, dans son étude scientifique du texte sacré, la manière surnaturelle merveilleuse par laquelle le Dieu Souverain a préservé, et préservera encore, contre les assauts d 'une fausse science qui ne sait mettre Dieu dans ses pensées.
Terminons par une question. A quoi pourrait donc servir la doctrine de l'inspiration, l'infaillibilité et l'inerrance divines de la Bible si le texte qui se trouve entre nos mains ne se trouvait pas être entièrement digne de notre foi?
Contrairement aux doutes que
pourraient susciter en nous une science incrédule qui cherche à se passer
de Dieu, même quand elle étudie son Saint Livre, on peut paisiblement
affirmer que ce Livre est bel et bien pleinement digne de foi. Fin de l'Article
" Je me réjouis dans la voie de tes témoignages, comme si j'avais toutes les richesses du monde. Je méditerai tes ordonnances, et je regarderai à tes sentiers." Psaume 119:14-15 Infos sur des Bibles fidèles
Nous vous avisons qu'il devient de plus en plus difficile de se procurer une Bible Ostervald 1996 du au petit nombre d'impressions, et qu'elle est en danger de disparaître du marché.
Voici où vous pouvez vous procurer une traduction de la Bible qui soit sûre et fidèle. La Sainte Bible Version Ostervald, du pasteur Jean-Frédéric Ostervald, qui a publié sa traduction en 1744. Basée sur le Textus Receptus, la Bible que nous utilisons est la révision de 1880, elle a été très légèrement révisée en 1996. On dispose de sa version informatique en téléchargement gratuit sur: http://7logos.free.fr/envois/telecharge.html
Pour en commander : écrire par email ou par courrier au
Pasteur Baughman
Ne pas envoyer d'argent à la commande
Conclusion de ce dossier
Vous voilà en possession d'un grand nombre d'informations à diffuser autour de vous, si vous vous sentez appelé à témoigner en faveur de l'intégrité de la Sainte Parole de Dieu. En considérant le voile immense d'obscurité qui est en train d'être jeté sur le monde par les forces des ténèbres, il faut se souvenir que le voile d'obscurité a été déchiré une fois pour toutes par le Seigneur Jésus-Christ, au moment où il a expiré sur la croix, à notre place. Rien, ni personne ne pourra altérer la puissance de la Parole de Dieu. Quelque soit les entreprises des ténèbres, la Parole de Dieu agira aujourd'hui avec la même efficacité qu'elle l'a fait par le passé. Restons donc confiants dans le Seigneur, continuant à nous informer, à enseigner, à nous sanctifier et à nous consacrer aux œuvres que le Seigneur a préparées pour chacun d'entre nous. Pour plus d'information sur ce sujet, voir le livre de Jean leDuc: La Bible Authentique: Quelle Version? |