Liste des
vingt lieux indexés sur la carte ci-dessus :
1 - Forteresse
asmonéenne, reconstruite par Hérode le Grand, lieu possible de
l'exécution du prophète Jean-Baptiste (Mt 14 ; Mc 6 ; Lc 3).
2 - Lieu de naissance
de Jésus-Christ (Lc 2).
3 - Ministère de
Jésus-Christ : dernières prédications, mort et résurrection (Mt
25-27 ; Mc 14-15 ; Lc 21-23 ; Jn 18-19).
4 - Ville de Lazare,
Marthe et Marie (Lc 10 ; Jn 11) et de Simon le lépreux (Mt 26 ; Mc
14).
5 - Apparition de
Jésus-Christ aux deux disciples après la résurrection (Lc 24).
6 - Guérison d'un
aveugle (Mt 20 ; Mc 10 ; Lc 19) et rencontre de Zachée (Lc 19).
7 - Séjour de Jésus
avant de mourir à Jérusalem (Jn 11:54).
8 - Ville de Joseph le
sanhédrite.
9 - Rencontre de la
samaritaine (Jn 4).
10 - L'ancienne
capitale du royaume du Nord.
11 - Résidence
officielle du procurateur romain.
12 - Résurrection du
fils de la veuve (Lc 7).
13 - Ville d'enfance de
Jésus (Lc 2).
14 - Le premier miracle
de Jésus aux Noces (Jn 2).
15 - La tempête
apaisée (Mt 8, Mc 4, Lc 8), pêches miraculeuses (Lc 5, Jn 21),
prédication dans une barque (Mc 4), marche sur les eaux (Mt 14, Mc
6).
16 - Ville des Apôtres
Pierre, André, Jacques, Jean et Philippe (Mt 4, Mc 1, Lc 5, Jn 1).
17 - Commencement du
ministère de Jésus-Christ, prédications et miracles (Mc 1, 2, 5,
etc.)
18 - Démons chassés
dans les pourceaux (Mt 8, Mc 5, Lc 8).
19 - Prière de la
femme cananéenne (Mt 15, Mc 7).
20 - Pierre reconnaît
en Jésus-Christ le Fils de Dieu (Mt 16, Mc 8, Lc 9).
Le
climat social au temps de Jésus
Le
culte impérial
Les
provinces orientales avaient l'habitude d'adorer leurs dirigeants de
leur vivant, comme l'Egypte adorait le pharaon descendant du dieu
soleil. Lorsque Rome conquis ces peuples, ces traditions furent vite
détournées afin que les peuples commencent à adorer les illustres
chefs romains : Sylla, Marc-Antoine, Jules César… César Auguste
fit de cette adoration le culte de l'empereur, par lequel tous les
pays soumis montraient leur allégeance au pouvoir de Rome et à son
Empereur.
Le
peuple juif est le seul de l’Empire à être étranger au culte
impérial. Pour les juifs, mieux valait-il mourir que de participer
à un culte rendu à quiconque autre que Dieu lui-même. Le
compromis qui avait alors été trouvé consistait pour les juifs à
offrir quotidiennement un sacrifice à Dieu pour l’Empereur.
Les
choses se compliquèrent à chaque fois lorsque les romains,
totalement ignorants du culte juif, tentent de toucher au temple :
pour y prendre de l'or et même pour tenter d'y entrer une statue de
Jupiter à l'effigie de Caligula. Ces profanations répétées à
plusieurs reprise du temple augmentent le climat de révolte chez
les juifs.
Les
mouvements
prophétiques
L'idée
du rétablissement de leur royaume n'a pas quitté l'esprit des
juifs depuis le retour de la déportation. Elle s'est renforcé à
partir du 2e siècle avant J.-C. avec l'idée de la venue
d'un messie annonciateur. Cette attente s'appuyait sur les écrits
prophétiques rédigés à la fin de l'exil, notamment les écrits
d'Esaïe et, surtout, ceux de Daniel.
Les
juifs n'ont alors pas une notion précise de qui sera l'"oint
de Dieu" ("meschiya" en hébreux, "christos"
en grec) et de son rôle. La majorité pense qu'il sera un homme
comme les autres, mais béni de Dieu, ce qui le rendrait
tout-puissant pour délivrer son peuple. Les autres pensent que la
venue du Messie sera précédée de signes effrayants, peut-être même
du retour d'Elie.
Les
courants de pensée sont variés à ce sujet, mais le fond reste à
chaque fois le même : la libération du peuple élu ; et
l'impatience est vive parmi les juifs. Depuis le milieu du 1er
siècle avant J.-C., la contrariété est de plus en plus insistante
: les docteurs de la foi estiment en effet la date du salut aux années
30 après J.-C.
Théodore Herlz
Cette
hâte engendrera, en marge des grands courants de la pensée juive
précédemment cités, des mouvements prophétiques populaires de
plus en plus nombreux jusqu'à la deuxième moitié du 1er
siècle, entretenant une agitation permanente à l’égard de
l’autorité romaine. Pour ces mouvements, la venue du Messie doit
être aidée par une lutte contre l'occupant, ce qui légitimera les
pillages des "collaborateurs" et autres brigandages.
Spécifions que selon la philosophie du mouvement Sioniste*, fondé en
1897 par Théodore Herlz, le retour à la terre d'Israël est considéré
comme le Messie, et que dans cette même philosophie Israël n'est
plus considéré comme étant le peuple de Dieu mais le peuple Dieu.
Vraiment, et de plusieurs façons, le Messie des Juifs est l'Antichrist
des Chrétiens.
*Voir:
Définitions du Sionisme et
Six Pointed Star, the Mark
of the Beast
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