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Tabernacle de Moïse

155 Ko : Le tabernacle de Moïse


Tabernacle vient du mot latin désignant une tente (d'après la traduction latine de la Vulgate). Il désigne le lieu saint portatif que le peuple hébreu réalisa dans le désert, après la sortie d'Egypte, sous la conduite de Moïse, pour y célébrer le culte de Dieu. On parle aussi de Tente de la Rencontre, Tente de la Réunion, ou Demeure ("Mishkan", en hébreu).

Les détails concernant sa réalisation sont consignés dans Exode 26. Moïse fit appel à la générosité du peuple qui fournit libéralement toutes les matières premières nécessaires. Les meilleurs artisans furent employés sous la conduite de l'Esprit de Dieu.

Moïse a beaucoup insisté sur le fait que le modèle de Tabernacle que Dieu lui a donné dans les moindres détails (Exode 25:8) est une représentation des choses célestes : ces détails lui furent communiqués par Dieu pendant les 40 jours et nuits de son jeûne sur la montagne du Sinaï.

L'ensemble de la Tente était constitué de dix tentures de lin bleu-violet, pourpre et rouge cramoisi, ornées de figures d'anges brodés (chérubins), agrafées sur une ossature de bois et recouvertes de tissus de poils de chèvre et de peaux de béliers teintes en rouge. La pourpre, issue des sécrétions de mollusques marins, était probablement d'origine phénicienne : elle était d'une grande valeur et caractérisait le pouvoir et la royauté. Le lin était un tissu luxueux en provenance d'Egypte. Le cramoisi était une teinte obtenue en écrasant les cochenilles, petits insectes vivant dans les chênes.

La structure en bois d'acacia était constituée de traillis plus faciles à transporter que des planches massives ; le tout recouvert d'or. Les dimensions de l'édifice étaient de 14 m de long par 5 m de large (30 coudées X 10 coudées).

L'intérieur était séparé en deux par un voile, le parokhet, qui était brodé de grandes créatures ailées et teint de couleur violet/pourpre et rouge/pourpre.

  • La première pièce était appelé (n°1 sur l'illustration) "le lieu Saint" : il contenait l'autel des parfums en bois d'acacia recouvert d'or pur. Il avait aux quatre coins des cornes et mesurait environ 40 cm de côté et 80 cm de haut. Au nord se trouvait la table pour les pains de proposition et au sud un chandelier à sept branches, le menorah, revêtant la forme d'un arbre. Dans ce lieu, seul les prêtres avaient le droit d'entrer. Une peine de mort était prononcée pour quiconque d'autre y pénétrait. Le prêtre qui entrait dans la tente avait des clochettes accrochées au bas de son vêtement et une corde attachée au pied dont une extrémité restait dehors. Si, au bout d'un moment, on n'entendait plus les clochettes et si le prêtre ne répondait plus, on pouvait ainsi ramener le corps hors de la Tente sans avoir à y entrer soi-même !

  • La chambre du fond était "le saint des saints". Là se trouvait l'arche de l'alliance dont le couvercle ("propitiatoire"en latin ou "Kapporeth" en hébreu), fait d'or pur, avait un chérubin d'or à chaque extrémité; c'est sur le propitiatoire que Dieu rencontra Moïse pour lui parler à de nombreuses reprises et c'est aussi là qu'était faite l'aspersion du sang expiatoire des sacrifices, que le souverain-sacrificateur effectuait une fois par an, pour le pardon du peuple.

Le tabernacle était entouré d'une cour, le parvis, de 46 m sur 23 m, dont la porte se trouvait à l'est. Cette cour était ceinte (n°4) par des rideaux de lin. Au centre de la cour, (n°3) l'autel des holocaustes était fait en bois d'acacia et en cuivre, il servait à brûler la chair des animaux égorgés en sacrifice. (n°2) Une cuve de bronze contenait de l'eau pour les ablutions des prêtres.

Les prêtres et les Lévites étaient seuls responsables du montage et du démontage des éléments du tabernacle et de son transport. Nul autre ne pouvait y toucher sous peine de mort.

De même l'arche de l'alliance ou du Témoignage devait être transportée sur des brancards à bout de bras d'homme : le roi David la fit transportée sur un chariot de boeufs et l'arche faillit tomber : un israëlite la retint mais Dieu le fit aussitôt mourir car il avait enfreint la Loi, n'étant pas lévite. Dieu reprocha ainsi à David sa désobéissance d'avoir fait porter l'arche par des animaux. Car l'Arche était l'objet le plus précieux du peuple hébreu : elle contenait les tables de pierre où Dieu avait écrit les commandements de la Loi. L'arche était faite d'acacia doré dedans et dehors à l'or fin et son coffre mesurait 1,2 m de haut par des côtés de 70 cm. Sur ses flancs, des anneaux d'or permettaient d'y fixer les tringles de transport.

Pour les chrétiens d'aujourd'hui, les nombreux éléments qui constituent le tabernacle revêtent une haute symbolique spirituelle : le livre de David Alexander "l'évangile de Moïse" dresse un portrait édifiant des vérités spirituelles contenues dans le Tabernacle, en rapport avec les vérités de l'Evangile de Jésus-Christ.

  • Le Tabernacle. Plan, représentation de l'ensemble et de chaque détail. Le Souverain sacrificateur. Les sacrifices.

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 Plan du Tabernacle


 

 

LE TABERNACLE. Lire Exode 25 à 30 et 38.

Le tabernacle que Moïse et les fils d'Israël ont construit au désert sur l'ordre de l'Éternel, était la demeure de Dieu au milieu de son peuple.

Aucun détail d'exécution ne devait être laissé à la propre imagination de l'homme. Il fallait que tout soit fait selon la pensée de Dieu, que tout corresponde à la sainteté et à la majesté de sa Personne. Pour cette raison, quand Moïse allait construire le tabernacle, il fut averti divinement en ces termes: "Prends garde... à faire toutes choses selon le modèle qui t'a été montré sur la montagne". Héb. 8:5, (citation reprise d'Exode 25:40).

Ceci avait une grande importance, car le tabernacle devait être une figure exacte des choses qui sont dans les cieux, c'est à dire qu'il devait être une représentation prophétique du Seigneur Jésus-Christ, l'image de Dieu manifesté dans la chair. C'est pourquoi l'étude de ces images est une source de bénédiction pour nous, croyants, gens de la maison de Dieu.

 

Ce tabernacle terrestre était formé de trois parties: le parvis, le lieu saint et le lieu très-saint. Aucune image ne représente plus l'unité de Dieu en Jésus-Christ.  Figurativement ces trois parties représentent le corps, l'âme, et l'esprit, c'est à dire de Dieu manifesté dans la chair.  En elles nous voyons la parfaite unité de la seule et unique Personne en Dieu.

 

Le parvis était une vaste cour de 100 coudées de long et de 50 coudées de large. À l'intérieur, près de la porte, était l'autel de l'holocauste, puis à l'arrière plan se situaient les lieux saints.

 

Dans la description des objets que nous donne l'Écriture, le Saint-Esprit commence d'abord par l'arche, trône de Dieu, occupant le lieu très-saint; puis ensuite de ceux du lieu saint, pour terminer à l'autel de l'holocauste.

 

Nous voyons là, le chemin parcouru par notre adorable Sauveur, Fils de Dieu descendu de la gloire suprême et s'abaissant jusqu'à la mort, la mort de la croix, dont l'autel d'airain est une figure. C'est à la croix que nous voyons Dieu dans toute sa justice inexorable contre le péché et les péchés que nous commettons, mais aussi un Dieu sauveur plein de grâce et d'amour, justifiant par le sang de la croix, quiconque croit en Jésus-Christ pour le salut de son âme.

 

L'Écriture parle ensuite du parvis, en détail. Nous avons déjà vu sa dimension; regardons de plus près. La clôture qui en formait l'enceinte était faite de tentures de fin coton retors, hautes de 5 coudées, suspendues par des crochets d'argent à des baguettes d'argent, lesquelles étaient fixées à des piliers reposant chacun sur une base d'airain. Il y avait 20 piliers pour le côté sud, 20 pour le nord, 10 à l'occident et 10 au levant.

À l'orient, se trouvait une porte, formée d'un rideau de 5 coudées de haut et large de 20 coudées. Ce rideau était fait de bleu, de pourpre, d'écarlate et de fin coton retors, an ouvrage de brodeur. Gomme pour les tentures, il était fixé par des crochets d'argent et baguettes d'argent, à 4 piliers reposant sur leur base d'airain.

 

Les 60 piliers portaient en outre, chacun un chapiteau d'argent. Quelles instructions peut-on tirer de tous ces détails?

 

L'orient fait penser à la belle prophétie de Zacharie en Luc 1:78-79:

"l'Orient d'en haut nous a visités, afin de luire à ceux qui sont assis dans les ténèbres et dans l'ombre de la mort, pour conduire nos pieds dans le chemin de la paix". Puis en Matthieu 4:16, citation d'Ésaïe 9:2:

"Le peuple assis dans les ténèbres a vu une grande lumière; et sur ceux qui sont assis dans la région et dans l'ombre de la mort, la lumière s'est levée".

 

Oui, notre âme était dans les ténèbres, dans une mort morale; mais "le Dieu qui a dit que du sein des ténèbres la lumière resplendit... a relui dans nos cœurs pour faire luire la connaissance de la gloire de Dieu dans la face de Christ". 2 Cor. 4:6.

Dieu veut que tous les hommes soient sauvés, c'est pourquoi la porte du parvis était large. Jésus a dit: "Venez à moi, vous tous qui vous fatiguez et qui êtes chargés, et moi, je vous donnerai du repos". Matt. 11:28. Et aussi: "Moi, je suis la porte: et quelqu'un entre par moi, il sera sauvé". Jean 10:9.

 

Considérons bien cette porte, formée par le magnifique rideau brodé, porté par 4 piliers. Quatre évangiles attestent les gloires de cette Personne adorable qui nous ouvre l'accès à toutes les bénédictions divines.

Jean le déclare Fils éternel de Dieu, c'est le bleu: son origine céleste. Luc le présente comme Fils de l'homme, c'est la pourpre: sa domination universelle. En Matthieu, c'est sa gloire messianique: l'écarlate, chap. 27:28 et 2 Sam. 1:24. L'écarlate peut aussi nous faire penser au sang de Christ. Marc le présente comme Serviteur: le fin coton retors nous parle de sa pureté essentielle, comme aussi de sa vie sainte et pure en tant que serviteur. Lors de la transfiguration, "ses vêtements devinrent brillants et d'une extrême blancheur, comme de la neige, tels qu'il n'y a point de foulon qui puisse ainsi blanchir". Marc 9:3.

 

Toutes ces gloires magnifiques furent réunies et enfermées dans cette divine personne venue du ciel pour s'abaisser au niveau de l'homme, lequel est typifié par le nombre de la faiblesse humaine, les 5 coudées. Sa divinité se manifestait toutefois par ses actes de puissance miraculeuse.

Comme nous l'avons déjà vu, les 4 piliers de la porte étaient semblables à tous les autres. Ils avaient une base d'airain, une baguette et un chapiteau d'argent. Christ est venu ici-bas, revêtant notre nature, pour s'occuper de nos péchés avec le Dieu saint et juste, et obtenir pour nous, par son sang, une rédemption éternelle, d'où l'airain et l'argent.

 

O profondeur de l'amour insondable!

Gloire au Fils du Très-Haut,

Gloire à toi, saint Agneau!

Possède notre cœur, il est ton salaire:

Tu l'acquis, Dieu sauveur, sur le mont Calvaire.


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 Parvis du Tabernacle


Entrée du Parvis

 

Celui qui répond à l'appel irrésistible du Sauveur, entre figurativement par la porte. Introduit ainsi dans le parvis, que voit-il alors? L'autel d'airain. Il apprend qu'une sainte victime, innocente, sans souillure, a été consumée là pour lui.

 

L'autel d'airain

 

Considérons cet autel. Il était fait de bois de sittim et plaqué d'airain (sorte de bronze). Le sittim (ou acacia) croit dans des lieux secs, arides. Christ a dit à une pécheresse: "le salut vient des Juifs" Jean 4:22. Il était, Lui, la racine sortant d'une terre aride dont parle Ésaïe 53:2. Et par la bouche de David, il dit: "mon âme a soif de toi, ma chair languit après toi, dans une terre aride et altérée, sans eau". Ps. 63:1.

 

Les planches de l'autel avaient 5 coudées de long et 3 coudées de haut. Trois est le nombre divin de la révélation de Dieu: "en lui (Jésus), toute la plénitude s'est plu à habiter, et par Lui, à réconcilier toutes choses avec elle-même, ayant fait la paix par le sang de sa croix". Col. 1:19-20.

 

C'est Dieu, l'Esprit Éternel révélé comme Père à Moïse et aux Israélites, qui est devenue homme, s'abaissant volontairement jusqu'à la mort, et à la mort de la croix; oui, pour des êtres souillés, haïssables. Amour impossible à comprendre, sujet éternel d'adoration, mystère que des anges désirent de regarder de près. Quant au nombre cinq, nous renvoyons à ce qui a été dit précédemment.

 

Cet autel était creux, formé simplement de quatre planches reposant sur une grille d'airain en ouvrage de treillis. Il y avait aux quatre extrémités de cette grille, un anneau d'airain pour y introduire des barres de bois de sittim plaquées d'airain. L'autel était donc porté par la grille. Celle-ci allait jusqu'au milieu, à l'intérieur; c'est là, au centre, que la victime était consumée.

 

L'airain, ce métal très dur, nous parle de la justice inflexible de Dieu contre le péché. Lorsque comme Fils bien-aimé a pris sur lui nos iniquités, plus nombreuses que les cheveux de sa tête, il fut abandonné. Il a connu les ardeurs de la colère divine; son cœur était alors comme de la cire, fondu au-dedans de ses entrailles. C'est ce que nous rappelle la grille. Du sein des souffrances indicibles, de l'abîme, des lieux ténébreux où toutes les vagues et les flots du courroux divin le submergeaient, il a crié: "Mon Dieu, mon Dieu, à ceci tu m'as désigné, retardant ma délivrance des paroles de mon gémissement." Ps. 22:1. Le ciel fut d'airain. Le Dieu saint l'a traité, Lui qui n'avait fait que le bien, comme le mérite un criminel; et c'est nous qui devions subir ce jugement. Devant cet insondable amour, notre âme se prosterne et adore.

 

L'autel était carré et avait quatre cornes à ses coins, lesquelles étaient tirées de lui. La corne est le symbole de la puissance. S'il peut paraître à l'œil profane de l'homme, que Christ a été crucifié en faiblesse, c'est bien dans la puissance de son amour qu'il s'est laissé clouer à la croix.

 

Au Ps. 118:27, nous lisons: "Liez avec des cordes le sacrifice aux cornes de l'autel". Nous ne voyons pas dans les ordonnances du Lévitique, qu'il faille lier la victime. Elle était égorgée avant d'être placée sur le feu; elle ne cherchait donc pas à s'échapper. Il semble que l'Esprit veut faire ressortir par ce verset, les souffrances physiques en même temps que morales de l'incomparable et sainte victime, laquelle se livrait volontairement pour nos offenses. Ce ne sont pas les clous qui ont retenu son corps sur le bois de la croix, mais la puissance de son amour. La scène de Golgotha possède des mystères d'amour et des profondeurs que nous ne pouvons sonder. Dieu seul les connaît et en apprécie les résultats infinis. C'est pourquoi il peut justifier de manière absolue celui qui croit en Jésus.

 

Par ces considérations, nous avons effleuré ce que nous enseigne l'autel d'airain.

 

Le pécheur venu à la croix est désormais sauvé, sanctifié; il est lié par l'œuvre de la rédemption à tous ceux qui ont passé par le même chemin. Ceci nous amène à parler de l'enceinte du parvis. Les piliers de la clôture étaient placés sur une base d'airain. Le croyant se trouve par l'œuvre de la croix, sur un terrain où le jugement a déjà passé. Le chapiteau d'argent fait penser au casque du salut dont il est coiffé pour résister à l'adversaire. Éph. 6:17.

Tous les piliers étaient distants de 5 coudées, mais reliés par les baguettes d'argent soutenant les tentures de fin coton retors. Ces piliers et les belles tentures blanches se voyaient de l'extérieur. Ainsi, le monde peut reconnaître isolément les témoins de Christ, par leur vie sainte et pure, la justice pratique, fruit de la vie divine qui les anime. "Qu'en tout temps tes vêtements soient blancs" Eccl. 9:8. Voilà ce qui est requis des rachetés.

Mais nous contractons souvent la souillure en traversant le désert de ce monde. À cet égard, Dieu nous a donné une ressource purifiante et sanctifiante, c'est-à-dire sa Parole. Elle est préfigurée par l'eau de la cuve d'airain où les sacrificateurs devaient venir s'y laver souvent afin d'être propres pour le service du sanctuaire. De même, nous aussi, devons avoir recours à la Parole pour juger tout ce qui est incompatible avec la sainteté divine.

 

La cuve d'airain

 

La Parole est assimilée à un miroir: Jacques 1:23. Et dans Prov. 27:19: "Comme dans l'eau le visage répond au visage, ainsi le cœur de l'homme répond à l'homme." Elle manifeste donc ce que nous sommes par nature, et les défauts de notre conduite.

 

La cuve d'airain était faite avec les miroirs des femmes qui s'attroupaient à l'entrée de la tente d'assignation: Ex. 38:8. Ces miroirs étaient d'airain poli, objets d'ornement incitant à la vanité et à la coquetterie. Après l'affaire du veau d'or, l'Éternel avait dit "Vous êtes un peuple de cou roide;... ôte tes ornements de dessus toi, et je saurai ce que je te ferai. Et les fils d'Israël se dépouillèrent de leurs ornements à la montagne de Horeb". Ex. 33:5, 6.

Pour former une cuve avec les miroirs, ceux-ci devaient passer par le feu et être fondus. Une remarque: la cuve n'avait pas de bois de sittim. Tout ce qui est de l'homme naturel a pris fin dans le jugement à la croix.

 

Maintenant, passons plus avant, car Dieu désire nous amener toujours plus près de lui. Nous voici donc en face du tabernacle proprement dit.


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 Le Tabernacle


Le Tabernacle

 

Cinq piliers de bois de sittim, plaqués d'or, reposant sur 5 bases d'airain, sont devant nos yeux. Afin d'entrer en bonne intelligence dans le sanctuaire, Dieu nous révèle d'abord que la question du péché est réglée pour toujours. Le Seigneur l'avait déjà annoncé à ses disciples le jour de sa résurrection, en leur disant: "il fallait que toutes les choses qui sont écrites de moi dans la loi de Moïse, et dans les prophètes, et dans les psaumes, fussent accomplies... Il est ainsi écrit; et ainsi il fallait que le Christ souffrît, et qu'il ressuscitât d'entre les morts le troisième jour, et que la repentance et la rémission des péchés fussent prêchées en son nom à toutes les nations, en commençant par Jérusalem." Luc 24:44-47.

 

Il était donc nécessaire qu'une victime pure, sans tache, se présentât devant le Dieu saint, comme substitut pour expier nos péchés. À cet effet, la loi de Moïse, les prophètes, les psaumes, la mort, la résurrection de Christ, tout se trouve être accompli. Désormais, la rémission des péchés peut être proclamée à toutes les nations des 5 continents, devant lesquels se dresse comme 5 piliers inébranlables, cette merveilleuse oeuvre de grâce en salut à quiconque croit.

 

Il fallait l'annoncer d'abord à Jérusalem, la ville meurtrière. Bel exemple de la grâce illimitée et de la valeur insondable du sacrifice de Christ.

 

 

<- Lieu très saint

<- Voile

 

<- Lieu saint

 Le Tabernacle sans les couvertures

 

 

Le tabernacle était formé de 48 ais de bois de sittim, plaqués d'or. 20 ais au sud, 20 au nord et 6 à l'occident. Ici, un ais supplémentaire était placé à chacun des deux angles, d'où un total de 8 ais pour l'assemblage du fond. Ces 2 ais à chaque angle, étaient joints par le bas, et parfaitement unis ensemble par le haut dans un anneau.

 

Chacun des 48 ais, haut de 10 coudées et large de 1 coudée et demie, était fixé par 2 tenons sur 2 bases d'argent. Assimilés à ces ais, les croyants debout par la foi, jouissent par le Saint-Esprit, du rachat de leur âme, et attendent la rédemption de leur corps. C'est ce que nous pouvons penser de ces 2 tenons et des 2 bases d'argent, En outre, l'or nous parle de la justice divine dont nous sommes revêtus. (2 Cor. 5:21, Ésaïe 61:10).

 

Cinq traverses, également de bois de sittim, plaquées d'or, étaient fixées aux ais. Quatre se voyaient de l'extérieur, mais celle du centre se trouvait au milieu des ais, courant d'un bout à l'autre, ceci pour chacun des trois côtés du tabernacle. La barre du centre est une belle image de Christ habitant dans chaque croyant par le Saint-Esprit. "Ainsi nous qui sommes plusieurs, sommes un seul corps en Christ" Rom. 12:5. Nous voilà donc bien unis en Lui et formant l'habitation de Dieu sur la terre.

 

Ces précieuses vérités sont propres à fortifier tout l'ensemble du corps et à réjouir nos âmes malgré la ruine du christianisme.

 

Comme les 2 ais du fond, par leur relief et par leur emplacement aux angles, contribuaient à l'affermissement du corps du tabernacle, ainsi Dieu s'est servi de 2 apôtres, Paul et Pierre, pour fortifier notre foi en nous révélant tout ce qui concerne le corps de Christ et l'édifice merveilleux qu'Il construit.

Lorsque Pierre déclare au Seigneur dans les passages de Matt. 16:15-18 (Bible de l'Épée): "Il leur dit: Et vous, qui dites-vous; que JE SUIS? Simon Pierre, prenant la parole, dit: Tu es le CHRIST, le Fils du Dieu vivant. Et Jésus lui répondit: tu es heureux, Simon, fils de Jona; car ce n'est pas la chair et le sang qui t'ont révélé cela, mais mon Père qui est dans les cieux. Et moi, je te dis aussi à toi qui es Pierre, que sur le rocher de cette révélation j'établirai mon Appel à Renaître, et les portes de la dissimulation ne résisteront point contre elle." L'Appel à Renaître ou l'Église est l'élément qui érige le Tabernacle du Seigneur qui est le Corps de Christ, car l'Appel est l'Évangile de la Souveraineté de Dieu, la puissance de la grâce de la Royauté de Christ.

 

Dans sa première épître, Pierre nous présente le Seigneur comme étant "une pierre vivante, rejetée par les hommes, mais choisie et précieuse auprès de Dieu" chap. 2 v. 4, et il continue au v. 5, en disant "vous-mêmes aussi, comme des pierres vivantes, êtes édifiés une maison spirituelle, une sainte sacrificature, pour offrir des sacrifices spirituels, agréables à Dieu par Jésus-Christ".

 

Mais c'est à l'apôtre Paul, jadis le grand persécuteur des saints, que Dieu a voulu révéler tout son conseil éternel à l'égard de Christ et de son assemblée. À la fin de son ministère public, il a pu dire: "je suis net du sang de tous; car je n'ai mis aucune réserve à vous annoncer tout le conseil de Dieu." Actes 20:26, 27.

 

Il écrivait aux Colossiens: "j'accomplis dans ma chair ce qui reste encore à souffrir des afflictions du Christ pour son corps qui est l'assemblée, de laquelle moi je suis devenu serviteur selon l'administration de Dieu qui m'a été donnée envers vous, pour compléter la parole de Dieu, savoir le mystère qui avait été caché dès les siècles et dès les générations". Col. 1:24-26.

 

Comblés ainsi, édifiés sur le roc, jouissant d'une sécurité éternelle, nous adorons et le Père en le Fils et le Fils en le Père car les deux sont indivisible en la seule Personne en Dieu à savoir Jésus-Christ.

 

Aussi longtemps que son Appel à Renaître est proclamé ici-bas, le Seigneur la pourvoira de prédicteurs, d'évangélistes, de pasteurs, de docteurs. Ces 4 ministères visibles s'exercent dans l'amour divin, imagé par les anneaux d'or fixés aux ais, et contribuent à unir ensemble, comme les traverses, tous les éléments de l'édifice, comme tous les élus forment un même Corps.

 

Par-dessus cette habitation, il y avait 4 couvertures, sujet que nous aborderons ultérieurement.

 

Nous sommes restés devant cette belle demeure. Les 5 piliers que nous avons déjà considérés, supportent un rideau ayant les mêmes couleurs que celui de la porte. Les gloires morales et officielles de la personne de Christ nous sont à nouveau présentées ici par ce rideau. Pour les explications des couleurs, il y a lieu de revenir aux instructions détaillées données dans la description de la porte.

 

Mais Dieu désire que nous avancions toujours mieux dans la connaissance de Celui qui remplit son cœur et qui fait la splendeur de son sanctuaire.

Entrons avec une sainte et profonde vénération. O merveille! Tout est d'or et gloires divines, tout brille à la lumière du chandelier d'or pur. Nous voici dans la pleine clarté de la face de Dieu en Christ.

 

 

 

Parties du Tabernacle

Lieu très saint ->

Voile ->

 

Lieu saint ->

 

 

 

 

Disposition des objets

<- arche

<- autel d'or

 

<- chandelier (à gauche)

<- table (à droite)

 

 

Vue éclatée, montrant la disposition des objets

 

À notre droite, une table plaquée d'or pur avec deux couronnements d'or, est dressée. Douze pains de fleur de farine, couverts d'encens pur, y sont placés sous le regard de Dieu: c'est un pain de mémorial. Lév. 24:5-9. Il nous rappelle l'humanité parfaite (la fine fleur de farine) de Celui qui a été broyé par l'épreuve de la souffrance, et dont la soumission et l'obéissance montaient comme un encens pur devant le Père dont il était l'enveloppe visible. Dans cette personne adorable, Dieu voit Israël dans son unité et plus encore: l'Assemblée des élus selon ses conseils éternels. Nous pouvons donc nourrir nos âmes de Christ en communion avec le Père, ayant été constitués une famille sacerdotale pour offrir des sacrifices de louanges, comme l'a désiré son cœur.

 

La Table

 

Devant nos yeux, au fond du lieu saint, se trouve l'autel des parfums, ou autel d'or. Il est de bois de sittim, plaqué d'or pur; il a aussi un couronnement d'or. Voici encore une admirable figure de Christ: Dieu et homme à la fois (or et bois). Par Lui nous avons libre accès jusqu'à Dieu, en vertu de ses mérites. Il est notre médiateur et souverain sacrificateur, présentant nos saintes offrandes au Père, selon les perfections de sa personne et de son oeuvre.

 

L'autel d'or ou des parfums

 

Les dimensions de cet autel sont à remarquer: une coudée de longueur et une coudée de largeur, Puis le nombre 2 est mis en relief: 2 coudées de hauteur, 2 anneaux d'or sur ses 2 côtés, à ses 2 coins. Le nombre 1 est celui de l'unité; il est répété 2 fois. Le nombre 2 est celui du témoignage, il est répété 4 fois, d'où la somme de 8, soit 8 fois le nombre 1 de l'unité. Ce nombre 8 parle de la résurrection ou d'un ordre nouveau. Ainsi l'Esprit de Dieu exalte hautement la gloire unique et particulière de Christ comme sacrificateur établi selon la puissance d'une vie impérissable. "Car ce témoignage lui est rendu:Tu es sacrificateur pour l'éternité, selon l'ordre de Melchisédec". Héb. 7:17. "Celui-ci, parce qu'il demeure éternellement, a la sacrificature qui ne se transmet pas". Héb. 7:24.

 

Cet autel d'or avait des cornes tirées de lui. Comme déjà dit, la corne est un symbole de la force. C'est dans la puissance de l'amour que notre bien-aimé Sauveur, le saint Fils de Dieu, est descendu dans la mort. "J'ai le pouvoir de laisser ma vie, et j'ai le pouvoir de la reprendre" Jean 10:18. C'est donc aussi dans la puissance de cette vie de résurrection, qu'il parait devant Dieu pour nous.

 

Ces cornes étaient plaquées d'or pur. Dieu ne voyait que l'or, ce qui appartenait à sa propre nature. Ainsi, nous sommes heureux de pouvoir nous approcher de Dieu par Jésus, celui que la justice de Dieu a couronné.

 

Sur cet autel, Aaron faisait fumer l'encens des drogues odoriférantes, répandu sur des charbons ardents pris de l'autel d'airain. Ex. 30:7-8. Ces détails font comprendre que les souffrances intenses et les perfections infinies de l'œuvre de Christ à la croix, pour la gloire de Dieu, sont un encens continuel devant lui. Par la grâce de Dieu, le croyant fait partie de la famille sacerdotale pour faire fumer l'encens, c'est-à-dire pour exalter les gloires variées de Christ, comme un parfum d'agréable odeur.

 

Derrière l'autel d'or, nous voyons 4 piliers recouverts d'or, fixés chacun sur une base d'argent. Celui que les 4 évangiles nous ont montré dans l'abaissement, est maintenant glorifié dans le ciel, l'œuvre de la rédemption étant accomplie. L'Écriture ne nous donne pas la dimension de ces piliers; elle est en Dieu. Nous savons seulement que Dieu l'a haut élevé et lui a donné un nom au-dessus de tout nom (Phil. 2:9), et comme sacrificateur: élevé plus haut que les cieux (Héb. 7:26).

 

Jusqu'ici, nous avons vu que tout est d'or et gloires divines, et que tout brille à la lumière du chandelier. Revenons donc en arrière pour le mieux connaître.

 

Le chandelier (ou porte lampes)

 

Le chandelier, ou plus proprement le lampadaire, est entièrement fait d'or battu. L'or parle de la nature divine. Christ est Dieu. Ésaïe dit: "et nous, nous l'avons estimé battu, frappé de Dieu, et affligé" chap. 53:4. "Il plut à l'Éternel de le meurtrir; il l'a soumis à la souffrance", v. 10. Chaque coup de marteau ne faisait que faire jaillir sa perfection et sa nature divine.

 

Trois branches étaient tirées de lui d'un côté, et trois de l'autre côté. Trois est le nombre de la plénitude divine. Deux est le nombre du témoignage. Nous voyons donc 3 branches à chacun des 2 côtés, soit le témoignage de sa plénitude divine: Père, Fils et Saint-Esprit.

 

Sur chaque branche, il y a 3 coupes en forme de fleur d'amandier, donc 9 coupes d'un côté et 9 de l'autre, soit 2 fois 3 x 3. Nous trouvons également sur ce chandelier 3 x 3 pommes ou fruits: une plénitude de plénitude. Cela dépasse notre compréhension et le langage humain.

 

Les coupes devaient contenir de l'huile d'olive pure, broyée, pour alimenter ses 7 lampes. Ex. 27:20. L'huile est une image du Saint-Esprit, et de la joie qu'il produit. En Jésus, toute la plénitude de l'Esprit a habité et la lumière divine a été parfaitement manifestée sur la terre. Sept est le symbole de la perfection, ou d'une chose complète. Jésus, cette personne divine a dit: "Moi, je suis la lumière du monde; celui qui me suit ne marchera point dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie." Jean 8:12. Mais "les hommes ont mieux aimé les ténèbres que la lumière, car leurs oeuvres étaient mauvaises". Jean 3:19. Elle fut rejetée. Cependant, le propos de Dieu demeure intact. Cette lumière inondera la terre de tout son éclat lors du millénium. "Et la lumière de la lune sera comme la lumière du soleil, et la lumière du soleil sera septuple, comme la lumière de sept jours". Ésa. 30:26.

"Et ceux que l'Éternel a délivrés... viendront à Sion avec des chants de triomphe; et une joie éternelle sera sur leur tête", Ésaïe 51:11. Tout sera joie et lumière. Alors s'accomplira cette parole: "ton Dieu, t'a oint d'une huile de joie au-dessus de tes compagnons". Ps. 45:7. C'est pourquoi la tige médiane, appelée le chandelier, a 4 coupes, soit un de plus que les branches tirées d'elle. Les branches nous font aussi penser à tous les rachetés de Christ avec lesquels il partagera sa gloire. Alors, il jouira du fruit du travail de son âme et son amour divin en sera satisfait.

 

Le chandelier avait l'aspect d'un arbre avec des fleurs, probablement des fleurs d'amandier comme les calices en rappelaient la forme. Par la parole de 1'Eternel à Jérémie le prophète, nous comprenons ce que signifie l'amandier. Dieu lui demande: "Que vois-tu, Jérémie?... -- Je vois un bâton d'amandier... -- Tu as bien vu, car je veille sur ma parole pour l'exécuter". Jér. 1:11-12. En note: arbre qui veille. Ainsi, ce que sa bouche a dit, sa main l'accomplira.

 

Il fallait allumer les lampes du chandelier pour éclairer vis-à-vis de lui. Ex. 25:37. Elles éclairaient donc la table avec les pains de proposition, appelés aussi un pain de mémorial. Lév. 24:7. Ces lampes devaient luire continuellement. Ex. 27:20. Ainsi, Dieu voit son propos établi en son bien-aimé concernant Israël et l'Assemblée, sa demeure glorieuse, selon qu'il est dit: "Voici, l'habitation de Dieu est avec les hommes". Apoc. 21:3.

 

L'Éternel termine par la description du chandelier, comme pour en faire ressortir la valeur: "On le fera, avec tous ces ustensiles, d'un talent d'or pur". Ex. 25:39. Un est le nombre premier que l'on trouve en mathématique, dans tous les nombres, qu'ils soient grands ou petits. Qu'on multiplie les nombres à l'infini, le nombre un y est contenu autant de fois. Ceci nous parle de cette personne adorable, unique, qui est Dieu, le Dieu infiniment grand, qui remplit toutes choses et que nous ne pouvons sonder. C'est de cette personne adorable que l'Écriture nous entretient de la première à la dernière page.

 

Les 4 piliers, derrière l'autel d'or et dont nous avons déjà parlé, supportent un voile ayant les mêmes couleurs que les rideaux des deux entrées précédentes, mais il y a des chérubins brodés en plus. Nous savons que les chérubins avaient été placés à l'orient du jardin d'Éden pour en défendre l'entrée. Pourquoi y a-t-il des figures de chérubins sur ce voile qui sépare le lieu saint du lieu très-saint? Il semble qu'ils sont placés là pour garder intact le lieu où se trouve le trône de Dieu. Figurativement le voile représente l'âme, la conscience de l'existence charnelle, les chérubins représentent donc la perception qui va au-delà du voile de la conscience et qui pénètre dans la Présence de la gloire de Dieu.  Aaron n'y pouvait entrer qu'une fois l'an et non sans le sang de propitiation. Maintenant, par la grâce infinie de Dieu, tout croyant est sacrificateur et peut pénétrer dans ce lieu très-saint jusqu'au trône de Dieu, à toute heure, ayant même la faveur d'y être invité par sa Parole. Héb. 10:19-22; 4:16. Approchons-nous donc, car Dieu veut nous avoir tout près de son cœur; il désire nous parler de son Fils bien-aimé, celui en qui il a trouvé tout son plaisir.

 

 

Le Voile. Derrière le voile, le lieu très saint avec l'Arche.

 

Nous arrivons devant son trône; c'est l'arche, couverte du propitiatoire surmonté de deux chérubins, un de chaque côté. L'arche est de bois de sittim plaquée d'or pur au-dedans et au-dehors. C'est encore une image de Christ, venu ici-bas, sur une terre aride, en figure comme un homme; sous cette enveloppe humaine, il était Dieu manifesté en chair. Maintenant élevé dans le ciel par la justice divine, il est couronné de gloire et d'honneur. C'est pourquoi l'arche a un couronnement d'or tout autour.

 

L'arche

 

Au-dedans d'elle sont les deux tables de la loi, appelées le témoignage. Ex. 25:21. Christ est le seul homme qui ait pu dire: "C'est mes délices, ô mon Dieu, de faire ce qui est ton bon plaisir, et ta loi est au-dedans de mes entrailles". Ps. 40:8. "Il a rendu la loi grande et honorable". Ésa. 42:21. En lui tous les droits de Dieu et ses attributs ont été soigneusement gardés et glorifiés.

 

Sur l'arche repose le propitiatoire d'or pur. Il protège et enferme les deux tables de la loi écrites par Dieu lui-même. Ex. 34:1. De ce propitiatoire sont tirés deux chérubins d'or battu, placés un à chaque bout, leurs faces sont l'une vis-à-vis de l'autre et tournées vers le propitiatoire qu'ils couvrent de leurs ailes.

 

Par ces images, nous sommes placés devant le trône de Dieu; les chérubins, agents judiciaires de sa sainteté, proclament la solennité de ce lieu. Ils contemplent le sang de la sainte victime frappée par le glaive divin à notre place. Leurs bras sont désarmés, car la justice divine est satisfaite. Oui, "La justice et le jugement sont les bases de ton trône". Ps. 89:14. Ces chérubins placés de chaque côté, sont comme l'ornement de ce trône où siège Celui qui a fait tous les frais pour nous amener là en pleine liberté, sans porter atteinte à ses attributs de sainteté. Ce trône est donc maintenant pour tout croyant, un trône de grâce.

 

Devant le trône de la grâce

Nous t'adorons, ô notre Dieu,

Ayant, pour jouir de ta face,

Par Jésus, accès au saint lieu.

 

L'épître aux Hébreux, chap. 9 v. 4, rappelle ce qu'il y avait encore dans l'arche; la cruche d'or qui renfermait la manne, et la verge d'Aaron qui avait bourgeonné. Les deux premières choses parlent de l'humanité glorifiée de Christ. Ainsi, l'humiliation et l'obéissance de Christ ne seront jamais oubliées. La cruche d'or et la manne sont conservées dans l'arche. Si nous avons joui de lui comme de la manne dans le désert, nous le connaîtrons encore dans ce caractère dans la gloire: telle est la récompense promise au vainqueur de Pergame. Apoc. 2:17.

 

Le contenu de l'arche

 

La verge d'Aaron qui avait bourgeonné est l'image de la sacrificature de Christ fondée sur sa résurrection, car en une nuit elle a produit des fleurs et des fruits. La sacrificature du vrai Aaron est la ressource des siens dans la traversée du désert, comme l'était pour Israël la sacrificature d'Aaron. Ces choses-ci n'étaient plus dans l'arche sous le règne de Salomon, mais seulement les tables de la loi. 1 Rois 8:9. Mais ce détail est en dehors du sujet qui nous occupe.

 

Parlons maintenant des couvertures de cette sainte demeure. La première, vue depuis l'intérieur, appelée également tabernacle, est composée de 10 tapis, faits de fin coton retors, de bleu, de pourpre, d'écarlate, et avec des chérubins d'ouvrage d'art. La mesure de chaque tapis est de 28 coudées en longueur et de 4 coudées en largeur. Cinq tapis sont joints ensemble pour former un assemblage, et cinq autres tapis sont aussi joints ensemble pour former un deuxième assemblage. À l'extrémité de chaque assemblage, il y a 50 ganses de bleu; puis 50 agrafes d'or relient ces deux assemblages pour former un tout, car l'Éternel a dit "ce sera un seul tabernacle". Ex. 26:6.

 

 

Pourquoi cette couverture est-elle appelée un tabernacle? Il semble que Dieu veut transporter nos pensées en avant, vers ce temps où son propos éternel sera établi, où l'assemblée glorifiée, unie à son chef glorieux, élevée dans le ciel, sera l'habitation même de Dieu. Aujourd'hui, elle est une habitation de Dieu par l'Esprit. Éph. 2:22. Mais alors, cette parole s'accomplira "Voici, l'habitation de Dieu est avec les hommes, et il habitera (tabernaclera) avec eux". Apoc. 21:3. Elle sera donc le lieu de son habitation au milieu des hommes. Rappelons qu'il l'a acquise par le sang de son propre Fils. Act. 20:28. Elle est rendue si pure par l'efficacité infinie du sang de Christ, que Dieu peut en faire sa demeure.

 

C'est peut-être pourquoi le fin coton retors vient en tête de toutes les autres couleurs décrites dans la couverture qui nous occupe. Dans les rideaux et le voile, le fin coton est cité à la fin. Vient ensuite le bleu, la gloire céleste de Christ; puis la pourpre, sa gloire impériale, sa domination universelle, car toutes choses lui ont été livrées par son Père. Luc 10:22. Il lui a assujetti toutes choses sous ses pieds... "il n'a rien laissé qui ne lui soit assujetti" Héb. 2:8.

 

L'écarlate nous parle de sa royauté sur Israël. Si les hommes en ont revêtu le roi des Juifs par dérision, (Matt. 27:28), Dieu revendiquera pourtant la gloire de son Fils, comme il le dit au Ps. 2:6: "Et moi, j'ai oint mon roi sur Sion, la montagne de ma sainteté". On peut voir aussi dans cette couleur, le sang par lequel toute la création a été rachetée.

 

Les chérubins sont ici le symbole de la justice et du jugement qui caractériseront le règne de Christ. "Il exercera le jugement sur les peuples avec droiture... il jugera le monde avec justice". Ps. 96:10, 13. Et grâce infinie, nous lui serons associés dans son jugement. 1 Cor. 6:2. Le Seigneur a dit au Père, la nuit qu'il fut livré "la gloire que tu m'as donnée, moi, je la leur ai donnée, afin qu'ils soient un, comme nous, nous sommes un; moi en eux, et toi en moi; afin qu'ils soient consommés en un, et que le monde connaisse que toi tu m'as envoyé, et que tu les as aimés comme tu m'as aimé". Jean 17:22, 23. Cette unité sera vue en gloire, lorsque Christ viendra établir son règne sur la terre. Alors il sera glorifié dans ses saints et admiré dans tous ceux qui auront cru. 2 Thes. 1:10.

 

Les ganses de bleu et les agrafes d'or pour unir ces deux assemblages, nous montrent cette unité en gloire. Les nombres 4, 28 (4 x 7), et 10, nous montrent que la gloire de Dieu sera manifestée sur la terre, par Christ, d'une manière parfaite selon la sainteté et les exigences de sa nature.

Dans l'épître aux Éphésiens chap. 1:10, l'apôtre Paul parle de l'administration de la plénitude des temps, au v. 21, du siècle à venir, et de l'assemblée qui est le corps de Christ, la plénitude de celui qui remplit tout en tous. À la fin du chap. 2:22, elle est une habitation de Dieu par l'Esprit. Au chap. 3:9, il parle du mystère caché dès les siècles en Dieu, puis termine par la louange, v. 21 "à lui (Dieu) gloire dans l'assemblée dans le christ Jésus, pour toutes les générations du siècle des siècles! Amen." L'apôtre porte ses regards vers ce siècle unique, sans pareil, lorsque Christ apparaîtra de nouveau dans toute sa gloire pour prendre ses élus avec lui dans son royaume éternel. C'est pourquoi l'apôtre explose en louanges, il semble s'unir par avance à ces générations futures. N'avons-nous pas les motifs de joindre notre amen à celui de Paul? Tout ceci est en rapport avec l'enseignement que donne la magnifique couverture aux couleurs variées.

 

Passons à la deuxième couverture. Celle-ci est en poil de chèvre et s'appelle une tente. Elle est composée de 11 tapis mesurant chacun 30 coudées de longueur et 4 coudées de largeur. Cinq tapis sont joints à part et six tapis aussi joints à part. Le onzième est replié sur le devant de la tente; ainsi la mesure de recouvrement revient à celle de l'ensemble de 10 tapis. À l'extrémité de chaque assemblage il y a 50 ganses; puis 50 agrafes d'airain relient ces 2 assemblages en une seule couverture.

 

erchons à comprendre par la Parole ce que signifie cette tente. Nous avons déjà vu que l'airain parle de la justice inflexible de Dieu contre le péché. Mais que veut dire le poil de chèvre? Sous l'ancienne alliance, lorsqu'un chef avait péché, il devait présenter de cette espèce, un mâle sans défaut, et poser sa main sur la tête de ce bouc, et l'égorger devant l'Éternel. "C'est un sacrifice pour le péché". Lév. 4:23, 24. Encore, le jour des propitiations, il fallait amener deux boucs devant l'Éternel, l'un afin d'être égorgé pour le péché du peuple, et le second pour être azazel. Sur la tête de celui-ci, Aaron posait ses deux mains et confessait toutes les iniquités des fils d'Israël, toutes leurs transgressions, selon leurs péchés, puis le bouc était conduit au désert. Lév. 16:7-22. Ceci est une belle image de Christ, livré pour nos fautes et ressuscité pour notre justification. Rom. 4:25. "Lui est la propitiation pour nos péchés, et non pas seulement pour les nôtres, mais aussi pour le monde entier". 1 Jean 2:2. Lui était l'homme parfait, sans défaut et sans tache. Il a répondu à toutes les exigences de la loi divine. Il l'a rendue grande et honorable. La loi ne demandait pas à l'homme de donner sa vie pour son prochain, Jésus l'a fait. C'est peut-être ce que veut nous dire le tapis supplémentaire de cette tente.

 

Les tapis ont 30 coudées de long, soit 10 x 3. Trois est le nombre de la plénitude divine, 10 celui de la responsabilité de l'homme vis-à-vis de Dieu. Puis nous avons le nombre 4, celui-ci étant relatif aux circonstances terrestres.

 

En Colossiens chap. 1:19, 20, nous lisons "en lui (En Christ), toute la plénitude s'est plu à habiter, et, par lui, à réconcilier toutes choses avec elle-même, ayant fait la paix par le sang de sa croix, par lui, soit les choses qui sont sur la terre, soit les choses qui sont dans les cieux." Le plaisir de la volonté de Dieu est de réunir en un toutes choses dans le Christ, les choses qui sont dans les cieux et les choses qui sont sur la terre. Éph. 1:9, 10. C'est ce que nous pouvons comprendre dans la réunion de Ces deux assemblages, la question du péché étant réglée.

 

La troisième couverture est faite de peaux de béliers teintes en rouge. Par cette image, Dieu veut nous parler de ce qu'a été pour son cœur, la vie de son bien-aimé Fils: une entière consécration pour sa gloire, et cela jusque dans la mort. Lors de la consécration d'Aaron et de ses fils, un bélier était égorgé et offert en holocauste, et un second comme bélier de consécration. Ex. 29:18, 22.

 

 

La quatrième couverture est de peaux de taissons (de blaireaux); elle n'a point d'apparence, mais elle couvre et protège contre les intempéries, toutes les merveilles que nous avons considérées. Tel a été le Christ ici-bas dans son abaissement au milieu des hommes. Ésaïe dit: "il n'y a point d'apparence en lui pour nous le faire désirer. Il est méprisé et délaissé des hommes" (Ésaïe 53:2). Et pourtant toutes les gloires infinies de Dieu étaient enfermées dans son adorable personne.

 


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Le Grand Sacrificateur


Le Souverain Sacrificateur

 

Considérons maintenant les vêtements d'Aaron, le souverain sacrificateur. "Tu feras de saints vêtements à Aaron..., pour gloire et pour ornement". Ex. 28:2. Ces quelques mots déjà, font vibrer nos cœurs, car ils nous parlent des gloires de Christ, notre divin Aaron. "Ce sont ici les vêtements...: un pectoral, et un éphod, et une robe, et une tunique brodée, une tiare, et une ceinture". Ex. 28:4.

 

"Ils feront l'éphod, d'or, de bleu, et de pourpre, d'écarlate, et de fin coton retors, en ouvrage d'art, Il aura à ses deux bouts, deux épaulières pour l'assembler". v. 6, 7. L'éphod était placé par-dessus la magnifique robe bleue. Il était formé de deux pièces de tissus reliées aux niveaux de l'épaule et de la ceinture par les épaulières.

 

La signification des couleurs qui composaient l'éphod a déjà été abordée en parlant des rideaux et du tabernacle. Mais ici, il y a l'or en plus, soit ce qui est de nature divine. Cet homme qui a marché ici-bas, s'associant aux peines des humains, pleurant avec ceux qui pleurent, ayant connu la faim, la soif, la fatigue, ayant eu le cœur blessé, brisé par l'opprobre de ceux qu'il avait comblé de bienfaits, cet homme c'était Dieu, le Dieu d'amour manifesté en chair. Tout en voilant sa gloire dans ce tabernacle humain que l'Esprit saint avait formé, elle se manifestait pourtant à maintes reprises. Voyons-le sur la mer de Galilée, au milieu de la tempête; fatigué, il dort sur un oreiller. Marc 4:38. Précieuse manifestation de son humanité. Mais quand les disciples en détresse le réveillent, il apparaît dans toute la grandeur et la majesté de sa divinité: Il impose silence au vent et à la mer, et ils lui obéissent. Quand les receveurs des didrachmes viennent à Pierre et disent: "Votre maître ne paye-t-il pas les didrachmes?" Pierre répond: Oui. Matt. 17:25. Mais Jésus, Lui le pauvre, n'avait pas d'argent. Cependant, comme créateur de l'univers, il possède la terre et tout ce qu'elle contient, le monde et ceux qui l'habitent. Ps. 24:1.

 

Puis son intelligence est sans borne. Ps. 147:5. Il sait qu'il y a dans la mer un poisson qui a un statère dans la bouche. Il envoie Pierre à la mer pour qu'il jette son hameçon; le premier poisson qui sera pris, dirigé certainement par la puissance providentielle du Seigneur, est celui qui avait le statère. "Prends-le, et donne-le-leur pour moi et pour toi" Matt. 17:27. Dans sa parfaite humanité, il s'associe à son faible disciple et paye le tribut.

Tout au long des évangiles, nous voyons jaillir l'éclat de sa divinité. C'est pourquoi des lames d'or étaient brochées parmi le bleu, la pourpre, l'écarlate et le fin coton retors. Encore une fois, chose digne de remarque les lames d'or ne sont pas mentionnées dans les rideaux et la belle couverture du tabernacle. Est-ce parce que Christ nous est présenté ici dans l'éphod, comme notre grand souverain sacrificateur? Afin de pouvoir remplir parfaitement cette fonction, Il dût préalablement passer à l'école de la souffrance, participer à toutes les peines de ses créatures. Passant par le creuset de l'épreuve, il pouvait être confondu avec les humains; aussi, l'Esprit-Saint nous rappelle son essence divine par les lames d'or. En outre, à travers son chemin de souffrance, il a manifesté son caractère céleste et sa pureté intrinsèque. Puis, parmi le bleu et le fin coton retors, il y avait ce que l'œil profane ne pouvait distinguer, savoir ce qui lui revient à juste titre: la domination universelle et l'héritage de toutes choses, ayant accompli l'œuvre de la rédemption par son sang, ces deux choses symbolisées par la pourpre et l'écarlate.

 

C'est donc cette Personne unique, à la fois Dieu et homme, qui nous représente devant Dieu, car il est l'enveloppe visible du Dieu invisible. Quelle grâce insondable le Père nous a faite en donnant son Fils unique pour être notre médiateur. Notre cause ne pourrait être placée en de meilleures mains. À lui, par Jésus-Christ, gloire, honneur, adoration de tous nos cœurs!

 

Sur l'éphod était placé le pectoral, confectionné aussi de ces cinq précieuses matières, Il avait un empan de longueur et un de largeur. Il était carré, double; aux deux coins supérieurs était fixé un anneau d'or. Des chaînettes d'or pur, en ouvrage de torsade, placées dans ces anneaux, reliaient le pectoral à deux chatons d'or fixés sur chaque épaule d'Aaron. Dans ces chatons, une pierre d'onyx y était enchâssée. Et sur cette pierre, 6 noms des fils d'Israël y étaient gravés, et sur la seconde pierre, les 6 noms restants, selon leur naissance.

 

Aux coins inférieurs du pectoral, se trouvaient deux anneaux d'or, mais ici, contre l'éphod, en dedans. Cela fait supposer qu'ils étaient cachés. Un cordon de bleu les reliait à un anneau fixé sur les deux épaulières de l'éphod, juste à sa jointure au-dessus de la ceinture de l'éphod.

Douze pierres précieuses enchâssées dans des chatons d'or, dans leurs montures, garnissaient le pectoral. Chacune d'elle portait un nom, gravé en gravure de cachet: celui d'une tribu d'Israël.

 

Tous ces détails ont une signification et sont d'une valeur extrême pour le cœur des rachetés. Acquis au prix des souffrances et du sang précieux de Christ, ils sont portés sur son cœur et sur ses puissantes épaules, présentés dans toutes les gloires de sa personne, et cela devant le Père continuellement. S'il était question autrefois d'Israël, nous sommes devenus, nous croyants de la présente économie, l'Israël de Dieu. Galates 6:16. Une position plus intime nous a été donnée par la souveraine grâce de Dieu. "Car de lui, et par lui, et pour lui, sont tout choses. A lui soit la gloire éternellement: Amen." Rom. 11:36.

 

Comme déjà dit, sur chaque épaule d'Aaron reposait une pierre d'onyx enchâssée dans un chaton d'or. La pierre d'onyx des anciens, avait la couleur de l'ongle, d'où vient son nom. Cela nous rappelle la couleur de notre chair. Voici une gloire personnelle de l'abaissement de Celui qui, étant Dieu, s'est anéanti lui-même. "La Parole devint chair, et habita au milieu de nous (et nous vîmes sa gloire, une gloire comme d'un fils unique de la part du Père) pleine de grâce et de vérité". Jean 1:14.

 

Pour représenter l'homme devant Dieu, et Dieu devant l'homme, il fallait une personne divine et en même temps homme. "C'est pourquoi il dut, en toutes choses, être rendu semblable à ses frères, afin qu'il fût un miséricordieux et fidèle souverain sacrificateur dans les choses qui concernent Dieu." Héb. 2:17. "Car nous n'avons pas un souverain sacrificateur qui ne puisse sympathiser à nos infirmités, mais nous en avons un qui a été tenté en toutes choses comme nous, à part le péché." Héb. 4:15. C'est donc là une gloire personnelle qui nous permet de nous approcher avec confiance du trône de la grâce, car les noms des plus petits comme des plus grands du peuple de Dieu, sont gravés sur ces deux pierres d'onyx.

Comme nous l'avons vu, le pectoral était garni de 12 pierres précieuses: 4 rangées de 3 pierres. Chacune d'elle avait une couleur particulière qui nous parle des gloires variées de Celui qui a souffert ici-bas, lesquelles brillent dans tout leur éclat à la lumière du sanctuaire. Sur chaque pierre un nom y est gravé en gravure de cachet. C'est le nom du croyant, acheté à grand prix. Il est là comme faisant corps avec cette gloire qui brille d'un vif éclat aux yeux de Dieu. "Ils étaient à toi, et tu me les as donnés" a dit Jésus à son Père. Il nous voit à travers les perfections ineffables de son Fils bien-aimé. Et quand Christ sera manifesté, il sera glorifié dans ses saints et admiré dans tous ceux qui auront cru. (2 Thes. 1:10).

 

Comme ces pierres étaient enchâssées dans des chatons d'or et ne pouvaient tomber du pectoral, ainsi il est impossible que les rachetés, incrustés dans le cœur divin de Jésus, puissent être séparés de Lui. Nous possédons une sécurité sans pareille.

 

Les anneaux d'or, symbole de son amour éternel, puis les chaînettes d'or en ouvrage de torsade, nous montrent la fermeté de notre position, ces chaînettes reliant le pectoral au siège de sa puissance divine, l'épaule.

 

Nous lisons que le pectoral était double. On peut voir là, le double caractère de son office sacerdotal. Jésus est notre grand souverain sacrificateur, mais aussi notre avocat auprès du Père.

 

Les 2 anneaux inférieurs, placés contre l'éphod, en dedans, et reliés juste au-dessus de la ceinture par un cordon de bleu, aux 2 anneaux de l'épaulière, nous font penser au service caché du Seigneur, comme avocat. Celui qui s'est ceint d'un linge pour laver les pieds de ses disciples la nuit qu'il fut livré, opère encore aujourd'hui, depuis le ciel, ce service d'amour entre l'âme qui a contracté la souillure et Lui-même, afin d'amener cette âme à se juger et ainsi à s'en purifier. Ceci a lieu entre la personne en faute et Lui seul. Alors la joie de la communion peut être retrouvée. Car "si nous confessons nos péchés, il (Dieu) est fidèle et juste pour nous pardonner nos péchés et nous purifier de toute iniquité". 1 Jean 1:9. Il s'agit ici du pardon gouvernemental et non du pardon initial, car celui-ci nous a été acquis une fois pour toutes à la croix, puisqu'il a rendu parfaits à perpétuité ceux qui sont sanctifiés. Héb. 10:14.

 

Par-dessus le pectoral, il fallait mettre les urim et les thummim, qui signifient lumières et perfections. Et Aaron portera le jugement des fils d'Israël sur son cœur, devant l'Éternel, continuellement. Quel bonheur de savoir que le Seigneur nous porte sur son cœur devant Dieu, continuellement. Oui, jour et nuit. Ainsi, notre âme peut goûter un parfait repos. À lui la gloire et l'hommage éternellement!

 

Sous l'éphod, il y avait la robe entièrement de bleu. Son ouverture pour la tête avait une bordure en ouvrage de tisserand, comme l'ouverture d'une cotte de mailles; "elle ne se déchirera pas".

 

Aux bords inférieurs de la robe, tout autour, étaient suspendues des grenades de bleu, de pourpre et d'écarlate. Et entre chaque grenade, une clochette; autant de grenades que de clochettes.

 

Cette robe entièrement de bleu nous présente Christ dans le ciel, loin de tout regard humain. Il est entré là, dans les lieux saints, retournant dans sa gloire comme Père, avec toutes les pierres précieuses, portant chacune le nom gravé de tous ceux que le Père, l'Esprit Éternel lui avait donnés avant son incarnation comme Fils de Dieu. Dieu les voit toute la beauté et les gloires de son Fils bien-aimé et à travers les urim et les thummim (lumières et perfections). Dix jours après son élévation dans le ciel, "il se fit tout à coup du ciel un son, comme d'un souffle violent et impétueux, et il remplit toute la maison où ils (les disciples) étaient assis... Et ils furent tous remplis de l'Esprit Saint, et commencèrent à parler d'autres langues" Actes 2:2-4, et à annoncer en différentes langues, les choses magnifiques de Dieu, v. 11.

 

Jésus ayant été exalté par la droite de Dieu, et ayant reçu de la part du Père l'Esprit Saint promis, il l'a répandu sur les témoins de sa résurrection et de son élévation. Ceux-ci annoncèrent la bonne nouvelle du salut par grâce; voilà donc le son des clochettes. Puis, en ce jour-là, trois mille âmes furent sauvées; c'est le fruit que produisit le témoignage de l'Esprit, imagé par les grenades. Depuis la gloire, le Seigneur continue de faire entendre sa voix et opère encore des fruits à la louange de sa grâce.

 

Sous la robe entièrement de bleu, il y avait la belle tunique de fin coton, faite en ouvrage de tisserand. Elle nous rappelle la tunique que Jésus a portée sur la terre. Jean 19:23. La tunique était sans couture, tissée tout d'une pièce depuis le haut jusqu'en bas. Elle nous parle des perfections de Jésus, durant toute sa marche et dans tout son service, Au Psaume 139:14, 15, nous lisons: "Je te célébrerai de ce que j'ai été fait d'une étrange et admirable manière. Tes oeuvres sont merveilleuses, et mon âme le sait très bien. Mes os ne t'ont point été cachés lorsque j'ai été fait dans le secret, façonné comme une broderie dans les lieux bas de la terre". La divinité et l'humanité de Christ ont été tissées ensemble dans une parfaite unité, le Père est uni à la chair et se révèle comme Fils. Ce mystère est grand, mais il a été accompli pour notre salut éternel. Nous l'adorons à genoux.

 

Sur le devant de la tiare que portait Aaron, était une lame d'or pur, gravée en gravure de cachet: Sainteté à l'Éternel, et posée sur un cordon de bleu.

Cette lame d'or pur gravée, nous parle de la sainteté essentielle du Seigneur Jésus. Ainsi, nos saintes offrandes parviennent devant le Dieu de majesté, purifiées selon la perfection de la personne et de l'œuvre de notre grand souverain sacrificateur. "Elle sera sur son front continuellement, pour être agréée devant l'Éternel".

 

Christ comme Souverain Sacrificateur

 

Il y a donc dans le ciel, un homme glorifié qui nous représente devant Dieu, "un tel souverain sacrificateur nous convenait, saint, innocent, sans souillure, séparé des pécheurs, et élevé plus haut que les cieux". Héb. 7:26. "Étant toujours vivant pour intercéder pour nous", v. 25. O merveille de la grâce de Dieu qui a tout pourvu pour que nous arrivions sains et saufs, là où nos noms sont écrits. Alors, avec une abondance de joie, nous le louerons éternellement. Nous pouvons bien associer nos cœurs à celui de Jude: "au seul Dieu, notre Sauveur, par notre Seigneur Jésus Christ, gloire, majesté, force et pouvoir, dès avant tout siècle, et maintenant, et pour tous les siècles! Amen."


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Le Tabernacle en marche


ORDRE DE MARCHE D'ISRAËL DANS LE DÉSERT

 

AVANT

Juda

Issachar

Zabulon

6 chariots conduit par Ithamar

(2 chariots conduits par les Guershonites transportaient les couvertures du Tabernacle et les rideaux du parvis)

(4 chariots conduits par les Mérarites transportaient les ais, les bases, les piliers du Tabernacle et ceux du parvis)

Ruben

Siméon

Gad

L'Arche (porté par les Kéhathites)

Le chandelier (porté par les Kéhathites)

L'Autel d'or (porté par les Kéhathites)

Les ustensiles (portés par les Kéhathites)

La Table (porté par les Kéhathites)

L'Autel d'airain (porté par les Kéhathites)

 

Éphraïm

Benjamin

Manassé

 

ARRIÈRE

 

Dan

Aser

Nephtali

 

Les marches d'Israël a travers le désert dépendaient entièrement du Seigneur: à l'instant même où la Nuée se mouvait et s'éloignait du Tabernacle, les trompettes d'argent sonnaient avec éclat (Nom. 10: 4-5). Aussitôt le Camp tout entier se mettait en mouvement, et Juda marchait en avant, avec les deux tribus d'Issacar et de Zabulon, du côté où la Nuée s'avançait. Quand elle avait, en quelque sorte, marqué la direction de la traite, elle s'arrêtait sans doute jusqu'à ce que tout le Camp fût dans son ordre de marche. Cependant Aaron et ses fils entraient dans le Tabernacle; Aaron dépendait le Voile couverture, qui séparait le lieu Saint du lieu Très-Saint, et il en couvrait l'Arche du témoignage; puis, sur ce Voile, il mettait une couverture de peaux de taissons, et ensuite, comme couverture extérieure, un drap de couleur bleue. Après cela, les fils d'Aaron couvraient tous les saints vaisseaux, savoir: le Chandelier d'or, l'Autel d'or, la Table d'or des pains de proposition, et tous les plus petits ustensiles du service, ainsi que l'Autel d'airain, avec leurs couvertures particulières dont nous parlerons ci-après. Cela fait, les Guershonites s'approchaient avec leurs deux chariots, et y plaçaient les quatre couvertures du Tabernacle, ainsi que la tapisserie qui formait la porte du lieu Saint, et les courtines du Parvis. En même temps, les Merarites amenaient leurs quatre chariots et y mettaient les ais et les piliers couverts d'or, ainsi que les bases d'argent du Tabernacle, de même que les piliers, bases, et les pieux du Parvis; les bases d'airain et les pieux qui appartenaient aux cinq piliers d'or, auxquels on suspendait la tapisserie de la porte du Tabernacle. Quand les chariots étaient chargés, Ithamar, le quatrième fils d'Aaron, en prenait la direction; ils se mettaient en marche, accompagnés par les Guershonites, et venaient immédiatement après les tribus qui formaient l'avant-garde . Alors les trompettes sonnaient, pour la seconde fois, avec un retentissement bruyant, et les tribus, placées au Sud, Ruben, Siméon et Gad, s'ébranlaient Cependant, les Kehathites s'étaient rangés auprès de l'Arche et de tous les autres vases sacrés, tout prêts à les charger sur leurs épaules et à les porter partout où la Nuée les conduirait. Après quoi, les tribus de l'Occident, Éphraïm, Benjamin et Manassé, se plaçaient dans leur ordre immédiatement après l'Autel des holocaustes; et Dan, avec les deux tribus d'Aser et de Nephthali, venant du Sud, fermait la marche. Ainsi l'Éternel allait devant eux, ET LE DIEU D'ISRAËL ÉTAIT LEUR ARRIÈRE-GARDE. Tel était l'ordre de la marche; et quand tous étaient prêts à suivre le Seigneur quelque part qu'il voulût les conduire, alors Moïse faisait entendre la prière: "Lève-toi, Éternel! et que tes ennemis soient dispersés, et que ceux qui te haïssent s'enfuient devant toi!" (Nombres 10, 35). Ainsi avaient lieu tous les mouvements du Camp dans le désert.


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Les sacrifices


L'Agneau de Dieu

Les sacrifices nous sont détaillés dans les chapitres 1 à 7 du livre du Lévitique. Dans les chapitres 8 à 10 nous voyons ce que devait être le sacrificateur. Le Lévitique est un livre fermé pour celui qui n'en possède pas la "clé" divine. Celle-ci est Christ, que nous y trouvons sous tous les aspects de son sacrifice et de sa sacrificature. Le croyant possède un seul sacrifice, offert "une fois pour toutes", pleinement suffisant (Hébreux 10:10). Mais pour le décrire sous ses différents côtés, l'Esprit de Dieu nous en donne des images variées et complémentaires.

 

L'holocauste

Lévitique 1:1-17. L'holocauste est nommé le premier parce qu'il représente la part de Dieu dans l'œuvre de Christ. Elle est exprimée dans le Nouveau Testament par des passages comme Jean 10:17; Éphésiens 5:2; Philippiens 2:8. Chers amis chrétiens, quand nous pensons à la croix, au lieu d'y voir d'abord notre salut, considérons la satisfaction que Dieu a trouvée dans la personne et dans l'œuvre de son saint Fils. -- Trois sortes de victimes pouvaient être présentées. Dans la manière de les offrir apparaissent quelques différences. Seules par exemple les offrandes de bétail étaient coupées en morceaux qu'on arrangeait sur l'autel. Mais dans chacun des cas il s'agissait d'une "odeur agréable à l'Éternel". Tel a été l'effet du feu du jugement qui passa sur la Victime sainte à la croix: faire ressortir dans ses moindres détails l'excellence de l'offrande "sans défaut" (Hébreux 9:14).

 

L'offrande de gâteau

Lévitique 2:1-16. Si l'holocauste évoque la bonne odeur de Christ dans sa mort, l'offrande de gâteau correspond aux perfections de sa vie comme homme sur la terre. Ce sacrifice ne comporte en effet ni victime ni sang, mais seulement de la farine et de l'huile, de l'encens, du sel. L'humanité du Seigneur: le grain de blé finement broyé, -- né et baptisé du Saint Esprit: pétri et oint d'huile, -- éprouvé par la souffrance de manière visible ou cachée: l'ardeur de la poêle, de la plaque ou du four, a été pour le Père un parfum du plus haut prix. Le croyant présente à Dieu cette vie parfaite de Jésus et en fait sa propre nourriture. Considérons cet homme merveilleux dans les évangiles. Sa dépendance, sa patience, sa confiance, sa douceur, sa sagesse, sa bonté, son dévouement qui n'ont pas varié au travers de toutes ses souffrances, voilà quelques-uns des sujets admirables qui correspondent à l'offrande de gâteau saupoudrée d'encens. C'était "une chose très sainte" (versets 3, 10). Le levain, image du péché, n'y entrait pas, ni le miel, symbole des affections humaines. Par contre le sel de la séparation pour Dieu, qui préserve de la corruption, a marqué la vie de Jésus, et ne devrait jamais manquer dans la nôtre (Marc 9:51; Colossiens 4:6).

 

Le sacrifice de prospérité ou sacrifice de paix

Lévitique 3:1-17. C'est toujours la même oeuvre de Christ que présente le sacrifice de prospérités. Mais elle est considérée cette fois sous l'aspect de la communion, de la joie et de la paix qu'elle procure. Jésus n'est pas venu seulement glorifier le Père dans sa vie (l'offrande de gâteau), dans sa mort (l'holocauste), et expier nos péchés (les sacrifices du chapitre 4). Il est aussi venu nous placer dans des relations nouvelles de communion avec Dieu. Notre cher Sauveur ne s'est pas contenté de nous délivrer du jugement éternel. Il a voulu nous rendre heureux et cela dès maintenant. Comme dans les autres sacrifices, la graisse était réservée à l'Éternel et on la faisait fumer sur l'autel. Elle est l'emblème de l'énergie intérieure, de la volonté qui gouverne le cœur. En Jésus cette énergie était entièrement pour Dieu. Sa volonté était de faire exclusivement ce qui plaisait à son Père (Jean 6:38; 8:29). Un tel sacrifice ne pouvait qu'être un parfum infiniment agréable pour Dieu (versets 5, 16). Quel privilège pour nous qui connaissons Jésus que d'avoir avec le Père un même "pain" (versets 11, 16), d'être invités à sa table pour partager sa joie et ses pensées au sujet de son Fils bien-aimé! "Notre communion -- dit l'apôtre Jean -- est avec le Père conforme même à son Fils JÉSUS-CHRIST" (1 Jean 1:3).

 

Le sacrifice pour le péché

Lévitique 4:1-12. Le sacrifice pour le péché clôt la liste des saintes offrandes. La première place revenait à l'holocauste: côté de Dieu dans l'œuvre de Christ; la dernière aux besoins du pécheur. Mais il va de soi que nous faisons le chemin inverse. Avant de connaître la paix et la joie du sacrifice de prospérités, avant de comprendre ce que Jésus a été pour Dieu dans sa vie et dans sa mort, nous commençons par avoir affaire à Celui qui a souffert et qui est mort sur la croix pour expier nos péchés. Le sang était porté dans la tente comme pour donner à Dieu une preuve de l'œuvre achevée et au pécheur un gage de son acceptation. La graisse fumait sur l'autel, signe de la satisfaction trouvée par Dieu dans l'obéissance de la victime. Enfin, tandis que la chair de l'holocauste devait fumer sur l'autel, que celle du sacrifice de prospérités était mangée par celui qui le présentait, le corps des animaux offerts pour le péché était brûlé hors du camp. À cause de nos péchés qu'il portait, Jésus a souffert "hors de la porte", loin de la présence du Dieu saint. Et le verbe "brûler", différent de "faire fumer" employé pour les graisses et les parfums, traduit l'ardeur du jugement qui a consumé notre parfait Sacrifice (Hébreux 13:11).

 

Lévitique 4:13-26. Bien des personnes ne s'estiment pas coupables de leurs fautes inconscientes; elles partent du principe que Dieu ne peut pas leur reprocher leur ignorance et tiendra compte de leur "bonne volonté". Funeste illusion! Si Dieu doit prévoir un sacrifice pour les péchés commis par erreur, c'est la preuve que le pécheur même ignorant est coupable devant Lui. D'ailleurs nos lois ont la même rigueur; nul n'est censé les ignorer. Une infraction au code, même involontaire, me fait encourir une contravention. Aux yeux du Dieu saint, le péché commis demeure; il n'est aucunement excusé par mon indifférence. Mais j'apprends que, pour tout péché, s'il y a condamnation, il y a aussi sacrifice. Il n'a pas fallu moins que l'infini de l'œuvre de la croix pour effacer l'infini de l'offense faite à Dieu par mes péchés, volontaires ou non, ceux dont je me souviens et ceux que j'ai oubliés depuis longtemps. -- En posant sa main sur la tête de la victime, celui qui la présentait faisait passer son péché sur elle. Il reconnaissait qu'il était coupable et aurait dû mourir, mais que l'animal offert le remplaçait pour porter ce péché et mourir à sa place. C'est ce qu'a fait pour nous Jésus, notre parfait Substitut.

 

Lévitique 4:27-35. Pour son péché, un sacrificateur oint devait offrir un taureau (verset 3), le chef un bouc (versets 22, 23), quelqu'un du peuple seulement une chèvre ou un agneau (versets 28, 32). Ceux qui doivent donner l'exemple ont une responsabilité plus grande, exprimée par l'importance de l'animal offert. Mais devant Dieu tous ont péché et n'atteignent pas à Sa gloire (Romains 3:22, 23). Qu'ils se trouvent en haut ou en bas de l'échelle sociale, honorés ou méprisés par leurs semblables, qu'ils soient de grands coupables ou qualifiés d'honnêtes gens, tous les hommes font partie d'une seule classe: celle des pécheurs perdus. Toutefois, dans son insondable miséricorde, Dieu a maintenant créé une catégorie nouvelle: celle des pécheurs pardonnés. Il a renfermé tous les hommes dans la désobéissance, afin de faire miséricorde à tous (Romains 11:32). -- Soulignons l'expression des versets 23 et 28: "si on lui a fait connaître son péché qu'il a commis". Allusion au service délicat appelé "le lavage des pieds" qui consiste à aider un autre croyant à découvrir et à juger ses fautes. -- "Et il lui sera pardonné", conclut chacun de ces paragraphes. Divine réponse que Dieu peut faire au pécheur repentant, en vertu de l'œuvre de son Fils bien-aimé!

 

Lévitique 5:1-13. Les versets 1 à 4 fournissent quelques exemples des fautes qui devaient être expiées par un sacrifice. Il s'agit d'actes dont nous n'aurions peut-être pas discerné la gravité si la Parole, divine pierre de touche de la conscience, ne les avait pas condamnés: manquer de rendre son témoignage, avoir un contact passager avec ce qui est impur, proférer des paroles légères. On peut être coupable en gardant le silence (verset 1) ou au contraire en parlant trop (verset 4). Dans tous ces cas la confession s'imposait (verset 5) puis le recours au sacrifice (verset 6). Tel est encore le chemin que 1 Jean 1:9 dicte au croyant qui a manqué, avec cette différence que le sacrifice n'a pas à être offert une seconde fois. Le sang de Jésus Christ est déjà devant Dieu pour nous, en sorte que la confession suffit; Dieu est alors "fidèle et juste pour nous pardonner nos péchés et nous purifier de toute iniquité". -- Les versets 7 à 13 tiennent compte de différences entre les ressources de ceux qui apportaient leur offrande. L'un offrait un agneau, l'autre deux tourterelles et le troisième seulement une poignée de farine. Nous ne sommes pas tous capables d'apprécier au même degré l'œuvre de Jésus. Ce qui compte, c'est la valeur parfaite qu'elle a pour Dieu.

 

Lévitique 5:14-26. L'Israélite le plus scrupuleux pouvait toujours craindre d'avoir oublié un péché commis par erreur. Et à peine avait-il apporté un coûteux sacrifice qu'une nouvelle infidélité pouvait en exiger un autre. Hélas! malgré les certitudes de la Parole de Dieu, de nombreux chrétiens vivent encore dans la même crainte. Ils font dépendre leur salut d'efforts sincères pour apaiser Dieu, par des aumônes, des pénitences, sans jamais être sûrs que ce soit suffisant. Combien c'est méconnaître la plénitude de la grâce divine! Et quel bonheur nous possédons si nous sommes délivrés de cette crainte par l'assurance que Jésus a tout fait pour nous. -- Notre passage distingue les péchés contre Dieu (versets 15, 17) des péchés contre le prochain (versets 21, 22). Souvent nous nous inquiétons moins des premiers que des seconds. Ce devrait être le contraire. Du reste, pour ce qui concerne le tort fait à autrui, il fallait non seulement le réparer, mais encore apporter un sacrifice à l'Éternel (verset 25; voir Psaume 51:4). Inversement, il ne suffisait pas de se mettre en règle avec Dieu. Le jour où le coupable repentant offrait son sacrifice pour le délit, il devait aussi mettre sa situation en ordre devant les hommes (verset 24 fin). C'est ce que comprit Zachée au jour décisif où Jésus entra dans sa maison (Luc 19:8).  Pour nous, il est souvent impossible de réparer les tords que nous avons commis, mais Christ à tout réparé pour nous, reposons donc sur son oeuvre accomplie et laissons-le agir dans nôtre vie avec la confiance certaine qu'il en est le Maître absolu.

 

Les 4 grands sacrifices

Lévitique 6:1-23. On a remarqué la correspondance entre les quatre grands sacrifices et l'aspect sous lequel chacun des quatre évangiles présente l'œuvre de Christ. Dans Jean, Jésus est le saint holocauste, celui que le Père aime parce qu'il a laissé sa vie de lui-même (chapitre 10:17-18). Luc nous fait admirer la vie de l'Homme parfait dont parle l'offrande de gâteau. Marc place devant nous le Serviteur de Dieu représenté par le sacrifice de consécration ou de prospérités. Enfin Matthieu, plus que les autres, le désigne comme celui "qui sauvera son peuple de leurs péchés" (chapitre 1:21). -- Les chapitres 6 et 7 reprennent ces quatre classes de sacrifices pour en donner la loi, autrement dit la manière dont le sacrificateur devait les offrir. L'holocauste devait être continuel (verset 6), l'offrande de gâteau était "un statut perpétuel" (verset 11). Nous avons évoqué les craintes de l'israélite qui n'était jamais sûr d'être rendu parfait par les mêmes sacrifices offerts continuellement. Mais le même chapitre 10 des Hébreux nous montre le sacrificateur qui lui non plus n'avait jamais fini, "se tenant debout chaque jour... et offrant souvent les mêmes sacrifices...". Puis il présente Jésus qui, ayant offert un seul sacrifice, s'est assis à la droite de Dieu "à perpétuité" (Hébreux 10:1, 11, 12).

 

Les péchés et le péché

Lévitique 7:1-21. L'épître aux Romains nous enseigne que Dieu a eu à s'occuper de deux questions: celle des péchés, jusqu'au chapitre 5:11, puis celle du péché jusqu'au chapitre 8. Il a dû condamner l'arbre aussi bien que les fruits, le péché dans notre nature au même titre que les actes produits par lui. En exigeant un sacrifice pour le délit (l'acte commis) et un autre pour le péché (source de cet acte), Dieu nous apprend que l'œuvre de Christ répond à ces deux besoins du pécheur. -- La loi du sacrifice de prospérités illustre les conditions nécessaires pour que soit réalisée la communion chrétienne. Il s'agissait d'un sacrifice d'actions de grâces (verset 12; 1 Corinthiens 10:16) à caractère volontaire et joyeux (verset 16; 2 Corinthiens 8:4), exempt de tout contact avec la souillure (verset 21). Tandis que les sacrifices pour le péché étaient offerts parce qu'on n'était pas pur, seuls les Israélites qui étaient purs (verset 19) avaient part au sacrifice de prospérités. Quiconque touchait la chair du sacrifice pour le péché devenait saint (chapitre 6:20), alors qu'inversement toute impureté souillait le sacrifice de prospérités. Nous veillons à la propreté de nos aliments. Prenons plus de soin encore pour qu'aucune souillure de notre esprit ne vienne interrompre la communion dont ce sacrifice est l'image.

 

La communion

Lévitique 7:22-38. Figure de la communion du racheté avec Dieu et avec ses frères, le sacrifice de prospérités était le seul dont chacun recevait sa part. Dieu avait la sienne, à savoir la graisse et le sang qui rappellent ses droits à notre dévouement et à notre vie. Aaron et ses fils se voyaient attribuer la poitrine tournoyée et l'épaule élevée (verset 34), image des affections et des forces du racheté qui appartiennent à Christ et aux siens. Enfin l'adorateur lui-même y trouvait son aliment. Et remarquons que la nourriture des sacrificateurs dépendait des sacrifices de prospérités. L'énergie spirituelle que le croyant pourra employer au service du Seigneur découle de la communion qu'il aura réalisée avec Lui. Les deux épîtres aux Corinthiens en sont la confirmation. La première traite de la communion, la seconde a pour sujet le ministère. Notre service ne sera utile et béni que dans la mesure où nous serons nourris du parfait Sacrifice de prospérités et où nous aurons, à Son exemple, livré nous-mêmes nos corps en sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu... (Romains 12:1). C'est le secret pour discerner selon le même chapitre "quelle est la volonté de Dieu, bonne et agréable et parfaite" (verset 2) et l'accomplir ensuite joyeusement (versets 3 à 8).

 

Le Sacrificateur

Lévitique 8:1-21. Si le pécheur a besoin d'un sacrifice, le croyant, lui, a besoin d'un sacrificateur pour exercer le service dont il est chargé. Or c'est en Christ que nous avons l'un et l'autre. Il est celui qui s'est offert lui-même, parfaite victime, pour nous mettre en relation avec Dieu, et il est maintenant aussi celui qui remplit les fonctions de souverain sacrificateur pour nous garder dans cette relation.  Christ fut oint comme notre Sacrificateur au baptême de Jean et son ministère consistait à s'offrir en sacrifice pour les péchés de son peuple élu seulement.  Nous avons trouvé dans le chapitre 29 de l'Exode les instructions données par l'Éternel à Moïse pour la consécration d'Aaron et de ses fils. Dans Nombres 8:7 nous voyons que pour entrer dans la sacrificature il fallait recevoir «l'aspersion de l'eau de purification», nous indiquant précisément le mode du baptême d'eau.  L'aspersion ou l'effusion de l'eau, et non l'immersion étaient les modes désignées sous la loi, et le Seigneur Jésus a accompli toute la loi à notre place.  Le moment vient où cette cérémonie peut avoir lieu. Toute l'assemblée d'Israël est convoquée à l'entrée de la tente d'assignation pour y assister, et contemple Aaron revêtu de ses vêtements de gloire et de beauté. Combien plus grande est la vision que l'épître aux Hébreux, appelée "l'épître des cieux ouverts", offre aux regards de notre foi. Elle nous invite à "considérer l'apôtre et le souverain sacrificateur de notre confession, Jésus", revêtu des attributs glorieux de sa sacrificature (Hébreux 3:1).

 

Lévitique 8:22-36. En retrouvant ensemble dans ce chapitre Aaron avec ses fils, notre pensée s'élève vers Celui qui n'a pas honte de nous associer à lui, de nous appeler ses frères. Que Dieu nous garde en ce qui nous concerne d'avoir honte devant le monde de notre relation avec Jésus! (2 Timothée 2:12, 13). -- Il est souvent question dans ces chapitres d'offrandes tournoyées. Faire tourner un objet sur lui-même permet de bien le montrer sous toutes ses faces. Nous sommes invités à présenter ainsi à Dieu tous les aspects de l'excellent sacrifice que nous apportons devant lui, en lui parlant de Jésus dans ses gloires variées, et de son oeuvre sous ses différents caractères. -- La poitrine du bélier de consécration, part spéciale de Moïse, était, elle aussi, tournoyée. Nous pouvons y admirer sous leurs multiples côtés les affections de Christ qui étaient la source et la puissance de sa consécration à Dieu. "J'aime le Père, -- disait Jésus --, et selon que le Père m'a commandé, ainsi je fais" (Jean 14:31). La même cause dans notre vie produira le même effet. L'amour seul suscitera une vraie consécration, autrement dit le sentiment profond que le Seigneur Jésus a tous les droits sur notre cœur, qu'Il est digne d'un entier dévouement.

 

Lévitique 9:1-24. L'épître aux Hébreux nous présente le Souverain Sacrificateur qui nous convenait, "saint, innocent, sans souillure, séparé des pécheurs..." (Hébreux 7:26). Quel contraste avec Aaron, le "sacrificateur pris d'entre les hommes", mentionné dans la même épître comme obligé d'offrir des sacrifices pour le péché non seulement pour le peuple, mais aussi "pour lui-même" (Hébreux 5:1 à 3). C'est ce que nous le voyons faire ici. Avant de pouvoir s'occuper des fautes du peuple, Aaron est contraint de régler devant Dieu la question de ses propres péchés. C'est un principe général dont le Seigneur rappelle l'importance dans son "discours sur la montagne". Pour pouvoir enlever le fétu qui est dans l'œil de notre frère, il faut avoir ôté d'abord la poutre qui est dans notre oeil (Matthieu 7:3 à 5). -- La fin du chapitre nous montre comment, la propitiation étant faite, la question du péché étant réglée, la bénédiction peut venir sur le peuple par le moyen de celui qui en a été l'artisan, la gloire de Dieu peut se manifester et la joie est libre de s'exprimer. Telles sont aussi aujourd'hui pour le peuple de Dieu les bienheureuses conséquences de la croix de Christ. Que Dieu nous apprenne à les admirer et à y répondre de la même manière!

 

Lévitique 10:1-20. Il nous a été rappelé au chapitre 9 qu'il pouvait arriver aux sacrificateurs "pris d'entre les hommes" de pécher. Nous n'avons pas eu à aller loin pour le vérifier tristement. Chaque fois que Dieu place l'homme dans une relation nouvelle, celui-ci démontre qu'il n'est pas capable d'y faire face. Jusqu'ici chaque détail avait été exécuté "comme l'Éternel l'avait commandé" (expression répétée quatorze fois dans les chapitres 8 et 9). Mais à présent Nadab et Abihu, fils aînés d'Aaron, font "ce qu'Il ne leur avait pas commandé" (verset 1). À peine consacrés, ils présentent devant l'Éternel un feu ne venant pas de l'autel. Le solennel châtiment qui s'ensuit nous rappelle combien il est grave de substituer notre volonté aux instructions de la Parole de Dieu (comparer en 2 Samuel 6:3... l'épisode de l'arche placée sur un chariot neuf, suivi de la mort d'Uzza). Pas plus les pensées de la chair que ce qui excite ses sentiments ne sont tolérés pour rendre culte à Dieu. Mépriser ouvertement les vérités que l'on connaît amène le transgresseur sous le gouvernement de Dieu. En revanche, comme le montre la fin du chapitre, le Seigneur est plein d'indulgence envers les ignorants et les errants, ainsi que pour ceux qui se courbent sous sa discipline.


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