L'ARBRE DE LA CONNAISSANCE

DU BIEN ET DU MAL

Par Jean leDuc

Juillet 2023

UNE RÉALITÉ HISTORIQUE INCONNUE

 

LE MONDE SPIRITUEL DE ÉDEN

 

LA PRÉDESTINATION DANS L'ALLIANCE ÉDÉNIQUE

 

LE CENTRE DE L'EXISTENCE

 

LA CRÉATION DE LA FEMME

Le mystère du sommeil de l'homme:

Infériorité de la conscience charnelle:

La tentation du serpent:

 

LA RÉBELLION ET LA DESTRUCTION

 

L'ÉVANGILE PRIMITIF DU BON BERGER

 

CONCLUSION DU SUJET


 

 

UNE RÉALITÉ HISTORIQUE INCONNUE

Aucun symbolisme n'est plus connu dans le monde entier, que celui de l'arbre de la connaissance du bien et du mal. Il a inspiré de nombreux artistes, peintres, sculpteurs, musiciens, cinéastes, et poètes; et a été le sujet de discussions de philosophes, de théologiens, de professeurs, et d'historiens. Néanmoins, malgré sa popularité, il demeure complètement énigmatique, car aucun n'a pu en saisir la signification réelle. Tous en maintiennent une connaissance superficielle. Nous touchons donc ici à une réalité historique inconnue.

On se retrouve ainsi dans le Jardin d'Éden de l'Esprit des vivants, c'est à dire dans l'enclos de la grâce ou enceinte de sa Sainte Présence. En d'autres mots, la race adamique initiale était entourée de la gloire de l'Esprit des vivants, et brillait de sa splendeur de merveilles en merveilles. Clairement nous sommes loin de la notion populaire qui voit les premiers hommes comme de simples laboureurs, et encore moins comme des hommes de cavernes, ou encore comme des singes pouilleux en évolution qui donnèrent naissance à nos scientifiques et politiciens modernes. Puisque l'homme a été créé à l'image parfaite de l'Esprit des vivants, le Créateur et Roi de l'univers, il est évident que son intelligence surpassait de loin tout ce qu'on puisse nous imaginer, et que toutes les facultés de l'homme étaient d'une suprême excellence. Ce qui veut dire que depuis la rébellion en Éden, l'homme est en regression et non en évolution, et dont le but est d'atteindre le bas fond d'une corruption et dépravation inémaginable.

 

Nous réalisons donc que le récit biblique du Jardin d'Éden est très symbolique, et que l'auteur de la Genèse a volontairement utilisé des allégories et des expressions figuratives qui, à cause d'un contexte culturel différent éloigné de plusieurs millénaires, sont difficiles à comprendre par les gens modernes. Même que le grand historien Juif, Joseph Flavius, qui vers l'an 100 de notre ère écrivit son «Histoire et Guerres des Juifs», affirme qu'à partir de Genèse 2:4, Moïse commença à s'exprimer d'une manière figurative. Notre document le prouvera amplement tout au long de son texte, dans lequel nous expliquons les évènements de la chute de l'homme dans le Jardin d'Éden.

 

LE MONDE SPIRITUEL DE ÉDEN

Ce qui est considéré comme le deuxième récit de la création à partir de Genèse 2:4, est un texte ouvert à un symbolisme puissant qui laisse place à quantité d’interprétations. Là est l'utilité d'employer l'étymologie, et d'être guidé par l'Esprit de Christ dans le contexte des Saintes-Écritures, afin de comprendre l'encadrement historique et culturel des enseignements qui se trouvent dans le texte. C'est ce qui se nomme le monde ou disposition d'une compréhension de l'essence spirituel des termes employés dans un contexte donné. Saisir les significations figuratives qu'il présente ne se fait pas par l'intellect seulement, mais surtout par la révélation que l'Esprit de Christ nous en accorde par sa Réflexion Vivifiante qui nous habite. Il ne s'agit donc pas ici d'une connaissance académique, mais d'une appréhension spirituelle qui nous donne une perception lucide de la profondeur du symbolisme utilisé.

Le monde spirituel du Jardin d’Éden est peuplé d'une race humaine primitive d'immortels dont le nombre est incalculable, et présenté dans un style parfait, et donc impossible à comprendre par un être imparfait, à moins d'en recevoir la révélation par l'Esprit des vivants.

 

Origines ou générations:

Le premier problème qui se présente, est celui de deux termes différents utilisés dans la traduction, à savoir les mots origines générations.

- Telles sont les origines des cieux et de la terre, quand ils furent créés, lorsque l'Éternel Dieu fit la terre et les cieux  (Genèse 2:4; Bible Ostervald 2008).

- Telles sont les générations des cieux et de la terre, quand ils furent créés, au moment que L’ADMIRABLE ESPRIT DES VIVANTS façonna la terre et les immensités infinies. (Genèse 2:4; Bible de Machaira 2020).

L'élément important que nous voyons dans ce passage, est que l'ordre de l'expression «des cieux et de la terre» est inversé pour dire «de la terre et des cieux». Or il y a une raison pourquoi il en est ainsi. C'est qu'à partir de ce point précis, nous passons de l'interprétation littérale à une interprétation figurative ou sens spirituel.

Or il y a aussi un autre fait à remarquer dans ce passage, à savoir la mention du mot «origines» dans l'un, et du mot «générations» dans l'autre. Dans les traductions française classiques ou traditionnelles de la Bible, on trouve plutôt le mot «origine»; mais le terme original est précisément celui de «génération», comme il est retrouvé dans la célèbre Bible anglaise de la King-James. Pourquoi les savants qui ont travaillés à la réalisation de la King-James ont-ils choisi d'utiliser le terme «génération» plutôt que son synonyme «origine» est fort curieux. Ils étaient loin d'être des ignorants, car ils étaient tous des professionnels en linguistique et plusieurs d'entre eux parlaient de nombreuses langues. Ils savaient donc parfaitement ce qu'ils faisaient, en plus nous savons qu'ils ont été dirigés par la main de Dieu dans la traduction de cette Bible renommée dans toutes les nations de la terre. Certes que le mot «génération» peut vouloir dire «origine», mais il n'est pas utilisé de cette façon dans ce contexte. Il est plutôt utilisé pour décrire «une descendance, une postérité, une population, une race», ce qui nous indique que Genèse 2:4 nous parle «des peuples des cieux et de la terre». Si tel est le cas, et tout semble nous indiquer que ce l'est, comment expliquer cette notion énigmatique. Que la race humaine, au début des temps, était répandue dans tous les confins de l'univers est presque inconcevable à l'esprit de l'homme constipé intellectuellement, et à la science contemporaine captieuse. Elle est même inacceptable par les théologiens et les exégètes, les pasteurs et les instructeurs des Saintes-Écritures, la notion est même ridiculisée par eux; car ils ne peuvent en concevoir la possibilité et encore moins la réalité. Qu'il y avait des mondes habités d'êtres intelligents dans les sphères de l'immensité, et non seulement sur notre Terre, est un sujet qui est généralement considéré comme étant de la science-fiction.

Mais, et il y a un «mais», le Texte Sacré nous réserve des surprises, comme c'est souvent le cas, afin d'ouvrir notre esprit à ses instructions qui ne plaisent pas toujours à l'homme borné par son bagage intellectuel et religieux, mais aussi par son orgueil et sa défiance. Pour entrer dans les mystères de Dieu et les merveilles de sa Création, il faut commencé par s'humilier et admettre que nous ne connaissons absolument rien sans qu'Il nous en donne la révélation selon le bon plaisir de sa Volonté Souveraine et pour la gloire de son Nom.

 

LA PRÉDESTINATION DANS L'ALLIANCE ÉDÉNIQUE

L'état d'existence sublime en Éden, nous indique le principe d'une alliance primitive du décret divin de la prédestination en transition. L'élection et la réprobation ne furent manifesté qu'à la chute par la loi d'interdiction. Ceci confirma le décret de rédemption, et mit en motion la promesse du Messie à venir (Genèse 3:15).

 

 Cela implique par nécessité une Alliance Éternelle avec Christ et ses élus en une union parfaite de sa nature humaine et divine, dans l'échange de ses caractéristiques ou attributs. En d'autres mots, cette alliance implique la préexistence des  élus en Christ.

Le mot clé de notre sujet est «Alliance» et nous allons regarder toutes ses significations et implications, afin que nous puissions en obtenir, par la grâce de l'Esprit des vivants, une meilleure compréhension. La première apparition de ce terme dans la Bible, est avec l'arc-en-ciel que Dieu donna comme signe à Noé, et non aux homosexsuels, qu'il ne détruira plus la terre et le monde de dépravés, par les eaux d'un déluge universel (Genèse 9:9-17). La promesse est qu'il n'y aura plus de déluge global, cela ne signifie aucunement qu'il n'y aurait plus de déluge local. De tels phénomènes désastreux se sont produits tout au long de l'histoire, et encore de nos jours. Contrairement à la notion populaire, ils ne sont pas des accidents de la nature, mais des jugements de Dieu qui s'abattent sur les hommes de la terre. Toutes les forces de la nature, inondations, feux de forêts, tremblements de terre, éruptions volcaniques, tornades, ouragans, pluies torrentielles, canicules, sécheresses, tempêtes de neige ou de sable, froids extrêmes, chutes d'astéroïdes, éruptions solaires, etc., sont sous le contrôle de Dieu pour l'accomplissement de ses dessins. En d'autres mots, elles sont des messagers de la colère de Dieu, en signe d'avertissements aux hommes de rectifier leurs voies. Mais les hommes n'écoutent pas, et les désastres se multiplient en s'intensifiant. Le dernier sera la destruction de la terre et de l'univers dans un feu dévorant venant de Dieu (2 Pierre 3:7,10,12: Apocalypse 20:9).

Le mot Hébreu pour alliance est beriyth et signifie un pacte, un engagement, et se rapporte à différents contextes:

1) Pacte, alliance, engagement.

a) Entre hommes, et porte la notion d'un contrat ou d'une assurance dans le sens d'un dépôt.

1) Traité, alliance, ligue, concordat.

2) Constitution, ordonnance, commandement (monarque à sujets), accord de la loi et le citoyen.

3) Accord, entente, coalition, collusion.

4) Amitié, affection, fraternité, union, famille.

5) Alliance (de mariage), assemblage, combinaison, mélange, réunion.

b) Alliance entre Dieu et l'homme: Alliance Éternelle, Alliance de la loi, Alliance du sang de Christ, Alliance de la grâce.

1) Pacte, alliance, ordonnance divine avec signes et gages.

2) Phrases, compositions, structures.

a) Faire alliance, signer un pacte, un contrat.

b) Garder une alliance.

c) Violer un pacte.

 

La signification primaire du mot alliance se trouve dans l'Alliance Éternelle de l'Esprit des vivants. Celle-ci est connue seulement des élus véritables, inutile de la chercher dans les concepts théologiques et philosophiques du christianisme, elle ne s'y trouve pas. La notion y est complètement étrange et inconnue. Elle est donnée seulement, en cette fin des temps, par la révélation directe de l'Esprit des vivants à ses élus, seuls désignés pour la recevoir. Si vous en parliez avec des chrétiens traditionnels ou des évangéliques, ils ne comprendraient rien de ce que vous parleriez, et diraient que vous êtes fous. La raison est que l'Alliance Éternelle se base sur la préexistence des élus en Christ avant la fondation du monde ou création de toutes choses. Que nous existions d'avance en Christ de toute éternité, est un blasphème théologique et philosophique inacceptable parmi les dits savants du christianisme. Leur raisonnement sinueux ne peut en saisir la vérité, la notion est une insulte à leur intelligence dérisoire et restreinte, étant séquestrée dans leurs raisonnements fallacieux, charnels et mondains.

L'Alliance Éternelle consiste à l'ensemble de toute la multitude infinie et éternelle des êtres vivants qui existent comme UN SEUL ÊTRE DIVIN, ou différentes consciences d'existences en l'Esprit des vivants. En d'autres mots, les élus sont des émanations et non des créations, c'est à dire qu'ils ont toujours existé et existeront toujours, à l'inverse des réprouvés qui ont été créés pour une existence temporaire et une condamnation éternelle. Les élus sont ainsi des expressions vivantes et conscientes de leurs existences particulières, d'une perfection sublime et glorieuse, intégrée dans l'une et l'autre, en une seule existence, dont la Réflexion essentielle de la perception de se son Expression unique se nomme JÉSUS, le Nom qui est au-dessus de tous noms (Philippiens 2: 9-11).

Nous pouvons définir, dans notre contexte, une émanation: Émission ou manifestation qui provient d'une source, comme un rayon de lumière provient d'une seule source lumineuse. Il s'agit d'une puissance d'énergie perpétuelle et éternelle de l'Esprit des vivants qui est essentielle à la nature ou essence de son existence, à savoir son renoncement à Lui-même à l'intérieur de Lui-même, pour se retrouver Lui-même dans son renoncement réciproque de Lui-même, dans la pleine satisfaction de voir l'image de Lui-même dans l'essence de son existence, qui manifeste sa Volonté, sa Pensée, et sa Parole dans une seule Expression de sa Réflexion de Lui-même, qui nous accorde sa révélation de Lui-même comme étant JE SUIS, l'Autosuffisant et l'Indépendant dont dépend l'existence de toutes choses (Jean 1: 1-3). Lorsque les émanations découlent de leur source d'énergie qui provient de son ensemble des élus, elles se nomment des anges ou caractéristiques et attributs de l'Esprit des vivants, dans les manifestations particulières de son essence, qui agissent comme messagers de sa puissance et de sa gloire, étant les serviteurs des élus qui dégagent l'odeur ou parfum de son allégresse dans une réjouissance sans fin. Nous en avons l'exemple avec l'ange Gabriel qui signifie littéralement messager de la force de Dieu, et avec l'ange Michaël qui signifie messager de la présence de Dieu. De même avec l'ange de l'Éternel ou ange de l'Admirable, qui signifie le messager Éternel ou messager Admirable. Ainsi puisque les caractéristiques de Dieu sont infinies, les anges sont infinis, ils sont des myriades de myriades. Ils peuvent même se manifester sous des formes humaines et marcher parmi les hommes pour accomplir un but spécifique, déterminé par l'Esprit des vivants. Certains des élus ont même hébergé des anges sans le savoir (Hébreux 13: 2).

Or le mot alliance signifie aussi  l'affinité et l'amitié apparente de l'association des élus véritables en ce monde, dans l'assistance qu'ils portent l'un envers l'autre, dans une communion de partages émancipés, et dans une liaison de la grâce divine, qui manifeste la Sainte Présence de Christ. Malheureusement très peu d'élus respectent cette alliance, due à la nature humaine déchue, égocentrique et rebelle, qui recherche ses propres intérêts.

 

L'Alliance est donc basée sur le renoncement dans l'humilité de la Réflexion de Christ en nous, dans son Expression de la grâce envers les élus seuls. La grâce provient uniquement dans le décret d'élection du principe de la double prédestination, qui fut déterminée avant la fondation du monde pour la réalisation de l'intention suprême, d'une nouvelle création parfaite et éternelle, par le principe du renoncement de Christ dans son sacrifice sur la croix.

 

LE CENTRE DE L'EXISTENCE

Le fait que l’arbre de la vie et l’arbre de la science du bien et du mal sont au milieu du jardin, nous indique qu’ils sont le même arbre, et qu'ils sont le centre de l’existence. C’est à dire qu’ils sont des caractéristiques spirituels de l'Esprit des vivants qui dévoilent la grâce de son salut sur le bois maudit, dans les souffrances atroces de son renoncement. En d'autres mots, ces deux arbres représentent symboliquement les deux aspects du décret de rédemption, à savoir la vie et la mort.

 

Ceci est encore plus évident du fait que dans le Hébreu, le mot arbre ou «ÊTS» qui provient de la racine «ATSÂH» signifie «rendre fermer, assurer, garantir». L’essence du terme nous indique que ces assurances, la vie, ainsi que la mort, sont des aspects conditionnels au sacrifice de la croix qui se rapportent au Messie, Christ, et qui préservent de manière inconditionnelle  la qualité de l’existence de l'homme dans laquelle Dieu l’avait placé (Genèse 2:15). En d'autres mots, la grâce du salut est inconditionnelle pour les élus, tout en étant conditionnelle au sacrifice de la croix.

 

Maintenant pour les mots «connaissance du bien et du mal», le mot connaissance est da`ath en Hébreu et signifie discerner et percevoir. Il provient de yada qui signifie considérer et admirer. Le mot bien ou towb signifie agréable, dans le sens d'etre agréable à Dieu, et porte la notion de salutaire, favorable, et grace. Nous en venons au mot mal ou ra qui signifie souffrance et douleur, et porte la notion d'être accablé, agressé, et persécuté.

 

Le tout de ce que nous venons de voir, nous indique que l'arbre de la connaissance du bien et du mal, signifie «l'assurance de percevoir la grâce du salut dans la souffrance de celui qui est persécuté». Il s'agit donc d'un passage prophétique qui se rapporte évidemment à la promesse du Messie à venir (Genèse 3:15). L'arbre de la connaissance du bien et du mal est ainsi une représentation anticipatoire du sacrifice de Christ sur la croix, et son fruit est la grâce du salut.

 

La loi d'interdiction indique que l'homme était interdit de prendre cette grâce, de l'usurper, pour en faire une oeuvre de la chair et s'en attribuer la gloire. L'usurpation de cette grâce en détruirai l'émancipation et annulerait le salut promis. Nous faisons donc face à la première lueur du salut par les oeuvres qui est contraire au salut par la grâce, et ces deux aspects se retrouvent dans l'arbre de la connaissance du bien et du mal. L'un est la vie, l'autre est la mort. L'un est la grâce, l'autre la disgrace. L'un est la justification par la foi, l'autre est la justification par le choix.

 

Nous voyons ainsi que ces arbres sont figurativement des garanties qui assurent l’exécution du commandement de Dieu, soit pour la jouissance et la protection de l’homme; soit pour sa condamnation et sa perdition éternelle.

 

LA CRÉATION DE LA FEMME

Notre sujet concerne la création de la femme de la côte de l'homme (Gen. 2:21), comme nous voyons dans les traductions classiques ou traditionnelles de la Bible. Pourquoi la femme, vous direz, parce que la femme dans ce contexte n'est pas la femme ou femelle de l'espèce humaine comme on se l'imagine généralement. Il importe de remarquer aussi que le mot Adam ne signifie pas le mâle de l'espèce humaine, ce terme signifie littéralement «les êtres humains» ou l'homme, et Genèse 5:2 nous dit clairement que ce terme désigne tous les mâles et femelles de la race humaine. Simplement dit, un mâle est un homme et une femelle est aussi un homme, c'est à dire que les deux sont des êtres humains. Quoique cela peut vous sembler banale, il est très important de vous en rappeler, autrement vous ne comprendrez jamais rien du sujet dont on parle.

Maintenant nous savons que le mot «Adam» est un pluriel qui signifie «l'humanité mâle et femelle» et qu'il implique par cela une multitude, mais il signifie aussi celui qui est «rouge», c'est-à-dire «le sanguin» ou «celui qui se trouve dans le sang», qui est caractérisé par la vivacité. Cela correspond exactement à ce que Dieu dit que l'âme est dans le sang (Gen. 9:4,5). En d'autres mots nous sommes conscients de notre existence charnelle par le sang qui coule dans nos veines. Le sang contient les éléments essentiels à la vie en ce monde, tous sont d'accord pour reconnaître cela. Nous obtenons aussi par ce fait, que les premiers hommes étaient de peau rouge ou rosâtre. Ce n'est qu'avec la rébellion que la pollution entra dans le sang pour former une nouvelle race, la race des réprouvés de peau noire qui fut bannie de la terre pour sa violence et son opposition à Dieu dans son usurpation de la promesse du Messie.

 

Or le mot «sanguin» porte aussi la notion d'être «productif» et cela se voit en ce que le mot «Adam» provient du mot «adamah» qui généralement est traduit par le mot «terre», mais dont la signification exacte est «celui qui produit»; le producteur étant Dieu, l'homme est ainsi «le productif»: «remplissez la terre, et maîtrisez-la.» (Gen. 1:28); «YEHOVAH Dieu prit donc le productif et le plaça dans le Jardin d'Éden, pour le posséder et pour le préserver.» (Gen. 2:15). Ainsi les paroles «Or, l'Éternel Dieu avait formé l'homme de la poudre de la terre...» se traduisent littéralement par: «Et YEHOVAH Dieu forma l'humanité de la projection de son producteur...», et cette projection est celle d'Élohim que nous savons être un terme pluriel qui représente la multitude d'une communauté spirituelle à l'image de laquelle l'humanité fut créée. Il n'y a donc pas de contradiction entre ce passage du deuxième récit de la création de l'homme avec le premier, les deux sont en parfait accord pour dire la même chose. Bref, le mot «Adam» représente la race adamique initiale du début des temps dont le nombre était comme les étoiles dans les cieux. L'homme (mâle et femelle) avait été créé à l'image de Dieu et puisque Dieu est infini, il est évident que son image l'était aussi au début des temps avant que le péché pénètre dans la race humaine. Spécifions que l'image de Dieu a été perdue lors de la Chute, mais qu'elle est retrouvée en Christ seul, le Nouvel Homme.

 

Le mystère du sommeil de l'homme: (GEN. 2:21)

Il s'agit ici beaucoup plus qu'un sommeil normal ou une petite sieste que l'on prend pour se reposer, mais d'un état de grande stupeur ou d'émerveillement prodigieux face à un évènement surprenant qui nous laisse dans un état de stupéfaction qui nous fige sur place. En d'autres mots, dans ce contexte, il s'agit de l'éveil de la conscience à un état d'existence que les êtres humains ignoraient complètement, à savoir la réalisation de leur existence charnelle de créature qui était le contraire de l'existence divine qu'ils connaissaient depuis leur création. Encore faut-il comprendre que le péché n'avait pas encore pénétré dans la race humaine à ce point. Tout ce qu'ils connaissaient de l'existence était celle de Dieu même avec qui ils vivaient en parfaite communion. Tellement qu'ils n'avaient aucune notion qu'ils étaient de simples créatures et non le Créateur. Cette distinction n'avait pas encore pénétré leur conscience qui était à ce moment d'un état pur et glorieux. On peut donc comprendre leur stupéfaction devant cette nouvelle réalisation d'une existence charnelle fragile et limitée qui demandait leur dépendance totale à l'Esprit des vivants pour subvenir à tous leurs besoins. Jamais ils ne s'étaient imaginés qu'ils devaient plier le genou devant leur Créateur. Ce fut pour plusieurs d'eux un affront indigne de leur position primaire qu'ils ne purent tolérer, ce qui engendra la rébellion dans la race. Mais ne nous devançons pas, nous y reviendrons, il suffit de dire pour le moment que toutes ces choses avaient été prédestinées d'avance.

 

Avec la femme nous entrons dans des complexités inouïes. Qu'en est-il vraiment de la femme qui fut formée de la côte d'Adam, si celui-ci est déjà une multitude de mâles et femelles? Dans le deuxième récit de la création, il semble donc y avoir une contradiction avec le premier récit en ce que nous avons l'impression que la femme est créée après l'homme, lorsque le premier indique qu'ils sont créés ensemble. Toutefois soyez assuré qu'il n'y a aucune contradiction. Le premier récit utilise le mot «naqebah» (littéralement la fendue) qui signifie «une femelle, une femme». Tandis que le deuxième récit utilise un autre mot, celui de «ishshah» qui provient de «iysh-enowsh» et dont la signification est «une conception ou formation faible, délicate, fragile, inférieure, passionnée, vulnérable», et dont le mot composé signifie littéralement «l'existence ma faiblesse». Cette formation de l'homme à partir de «sa côte», c'est-à-dire de «son penchant ou inclination» envers l'essence de sa nature normale de créature, se rapporte à son état interne «d'affection, d'ambition, d'attachement, d'émotion, d'excitation, de tentation». En d'autres mots, il ne s'agit pas de la création de la femme, car celle-ci existait déjà, mais d'un éveil de conscience à sa nature humaine de créature charnelle et limitée qui devait dépendre de son Créateur pour toutes choses.

 

La multitude de l'humanité composée de mâles et de femelles, fut amenée par l'Esprit de Dieu à la réalisation de son existence charnelle de créature avec toutes ses faiblesses, et cela fut le facteur déterminant qui occasionna la Chute dans le Jardin d'Éden ou Enclos de la Grâce de la présence de Dieu d'où ils furent rejetés. Par l'éveil de la conscience Dieu avait engendré la loi d'interdiction. Cette prise de conscience déclencha en l'homme sa capacité de choisir par lui-même qui était dormante en lui, avant cette réalisation de son état de créature charnelle. Il avait ainsi le pouvoir de répondre à ses propres besoins, mais qu'il devait y renoncer en se soumettant à Dieu qui remplirait cette fonction à sa place. Ce réveil fit que l'humanité entière devint indépendante de Dieu, lorsqu'auparavant elle en était complètement dépendante. Comme nous l'avons déjà mentionné, lors de sa création l'homme était parfait, il possédait une nature divine par laquelle il était pleinement conscient de Dieu et de Lui seulement, et c'est tout ce qui importait pour lui. Il n'était pas encore conscient de sa nature humaine, cette notion était dormante en lui, cette réalisation n'était pas nécessaire immédiatement pour accomplir son devoir de serviteur de Dieu. Mais Dieu avait prédéterminé un moment spécifique pour le réveiller à cette conscience de son existence dans la chair, afin de provoquer la Chute par un commandement de ne pas prendre du fruit de l'arbre de la connaissance du bien et du mal, et pour réaliser son décret de rédemption envers ses élus qu'il a prédestiné au salut en Christ avant la fondation du monde. En d'autres mots, par l'éveil de sa conscience, l'nomme chercha à justifier ses agissements pour devenir semblable à Dieu, ce qui engendra la rébellion, et qui occasionna une scision dans la race: les rebelles à la promesse du Messie, et ses fidèles qui furent persécutés atrocement; réalisant pleinement le décret de la double prédestination.

 

Infériorité de la conscience charnelle:

La formation de la femme du côté de l'homme est la conception dans l'esprit de l'homme du réveil à sa nature humaine fragile, de son existence charnelle précaire et inférieure à sa nature divine qu'il perdit lors de la Chute. En fait, comme nous savons, le mot «ishshah» traduit à tort par «femme» signifie «l'existence ma faiblesse», il provient du mot «iysh» qui signifie «le vivant, le puissant» ou «puissance de la vie» et qui malheureusement est souvent traduit par «homme», ce qui déforme la vérité et apporte la confusion. Nous voyons cela dans Gen. 2:23-25 où pour la première fois ces deux termes sont utilisés ensemble: «Alors Adam dit: À cette fois celle-ci est l'os de mes os, et la chair de ma chair. On la nommera hommesse, car elle a été prise de l'homme. C'est pourquoi l'homme laissera son père et sa mère, et il se joindra à sa femme, et ils seront une [même] chair. Or, Adam et sa femme étaient tous deux nus, et ils n'en avaient point de honte.» En regardant les mêmes passages dans une traduction étymologique, nous comprendrons mieux le sujet en question: «Et Adam dit: Celle-ci est enfin la substance de ma puissance, et l'enchantement de ma chair. On la nommera l’Existence, [mon Épouse] (ISHA), car elle a été prise du Vivant, [son Époux] (ISH). C'est pourquoi le Vivant laissera son père (son origine) et sa mère (sa source), et se joindra à son existence [charnelle], et ils seront une seule chair. Or l'humanité dans son existence charnelle étaient doublement rusé, et ils ne s’en relâchaient point.» Cette traduction met l'emphase sur la description de l'Époux et l'Épouse qui dans un sens spirituel représente l'alliance de la puissance de la vie à la conscience de son existence charnelle. On ne peut avoir plus clair pour définir la nature humaine de l'homme, c'est-à-dire de la multitude de l'humanité composée de mâles et de femelles.

Il importe maintenant d'expliquer pourquoi Dieu, après avoir dit «Il n'est pas bon que l'homme soit seul; je lui ferai une aide semblable à lui.» (Gen. 2:18), procède immédiatement après à former des animaux et des oiseaux et les fit venir vers Adam pour que celui-ci leur donne un nom (Gen. 2:19,20); plutôt que d'accomplir immédiatement sa promesse de lui faire une aide semblable à lui? C'est comme si Dieu lui présentait différentes options pour répondre à son besoin, mais si tel est le cas et c'est en plein cela que le texte indique, pourquoi des animaux et des oiseaux? Dieu savait très bien que ceux-ci ne pouvaient correspondre en aucune façon au besoin de l'homme car ils sont complètement d'une différente espèce. Il ne peut y avoir de mélanges entre deux espèces différentes, Dieu n'est pas Darwin pour arriver à une telle notion aberrante. Puisque nous savons que le texte du deuxième récit de la création de l'homme doit être interprété figurativement selon des règles étymologiques, on ne peut arriver à une autre conclusion qu'il y a quelque chose d'autre impliquée sous le sens des mots dans ces passages. Comme nous avons vu plus haut dans ce document, le mot «aide» dans ce contexte se rapporte à la conscience-adjointe ou alliance de la conscience avec la puissance de la vie, c'est-à-dire la conscience de l'existence charnelle devant laquelle les hommes furent stupéfaits. Ici il s'agit du fait que Dieu met en l'homme la soif de se connaître. Nous voyons ainsi que la race adamique initiale était à la recherche de son identité dans ce monde étrange et merveilleux dans lequel elle avait été créée. Nous avons l'indication dans ces passages qui mentionnent les animaux, que Dieu réveille graduellement la conscience de l'homme aux différentes caractéristiques qui sont accessibles à son existence en tant que créature charnelle, représentés sous les traits d'animaux et d'oiseaux, comme: la force du lion, l'agilité du chat, l'humilité de la colombe, la ruse du serpent, etc.. Il s'agit donc d'un réveil graduel pour ouvrir la conscience de l'homme à réaliser son besoin de reconnaître sa nature auxiliaire qui lui est associée comme soutien matériel ou physique. L'homme réalisa qu'il avait la force du bœuf mais qu'il n'était pas le bœuf; qu'il avait la férocité du lion, mais qu'il n'était pas le lion; qu'il avait l'agilité du chat, mais qu'il n'était pas le chat, etc.. Il ne put trouver dans ce domaine aucune conscience d'existence qui lui correspondait, il réalisa qu'il était complètement à part du reste de la création. C'est la raison pour laquelle Dieu fit tomber sur l'homme un profond sommeil pour le réveiller à lui-même, afin qu'il connaisse le pourquoi de son existence et qu'il puisse glorifier son Créateur. Mais nous savons aussi que tout cela était dans le plan de Dieu pour la réalisation du décret de rédemption de ceux qu'il avait choisi d'avance d'entre la race humaine, pour qu'ils puissent hériter la gloire éternelle en Christ dont le sacrifice sur la croix avait été prédestiné depuis avant la fondation du monde.

On voit par le fait qu'Adam donne des noms aux animaux et aux oiseaux, qu'il reconnait les caractéristiques principales qui forment l'essence de leur existence. Le développement de sa conscience charnelle est graduel, c'est un apprentissage qu'il doit traverser mais qu'il ne réalise pas pleinement. Dans cette réalisation, il atteignait des niveaux de conscience que l'on pourrait nommés en Hébreux des «chérubins», c'est-à-dire «des facultés de voyance ou de perception» qui ouvraient la voie à l'homme sur la connaissance de toute l'essence qui compose l'univers entier, et au-delà du voile même de la chair dans les révélations de la gloire de Dieu. Ces facultés demeuraient entre son âme et son esprit, ou entre la conscience de sa nature spirituelle et sa nature humaine. Nous voyons ainsi qu'il y a deux volontés en l'homme, une qui est charnelle et l'autre divine ou spirituelle (Jn. 1:13). Depuis la Chute cette porte est fermée, elle est devenue comme un voile entre ses deux natures, tout comme le voile dans le temple qui séparait le lieu saint du lieu très saint dans le tabernacle. Mais sous la grâce Dieu ouvre cette porte à ses élus afin qu'ils pénètrent dans la perception de sa gloire. Dans son stage d'apprentissage, l'homme était porté comme par prédisposition naturelle à désirer fortement une telle réalisation à son plein potentiel, mais il ne le pouvait, il manquait un élément essentiel que Dieu va pourvoir. Il lui fit réaliser le besoin de dormir, car celui-ci était absent avant cela, l'homme n'en avait aucun besoin dans son état de perfection, ce fut le début du sommeil et des rêves chez l'homme. Dieu fit tomber sur lui un sommeil profond, une léthargie ou état inconscient prolongé de mort apparente qui lui fit cesser toutes activités consciencieuses. De cet état Dieu fit surgir de l'homme la pleine réalisation de sa nature humaine, de son existence charnelle. Il semblerait qu'un état de mort apparente fut assez pour le convaincre de sa fragilité de créature charnelle et de l'infériorité de sa nature humaine, et il sut se reconnaître en elle: «Celle-ci est enfin la substance de ma puissance, et l'enchantement de ma chair. On la nommera l’Existence, [mon Épouse] (ISHA), car elle a été prise du Vivant, [son Époux] (ISH).» (Gen. 2:23-25).

 

La tentation du serpent:

Dans quelques-uns des passages célèbres de l'apôtre Paul, il est dit: «Car Adam a été formé le premier, et Ève ensuite. Et ce n'est pas Adam qui a été séduit; c'est la femme qui, séduite, occasionna la transgression.» (1 Tim. 2:13,14). Or le mot «femme» ou «gune» dans le Grec que nous voyons dans ces passages n'a aucun rapport avec la femelle de notre espèce. Ce mot provient de «ginomai» et signifie «arriver, apparaître, présenter, produire, réaliser». Nous savons aussi que le mot «Ève» ne se rapporte aucunement à une personne de ce nom, car il signifie précisément «vie» et il représente «la vie de l'être humain en ce monde». Puisque nous savons que le mot «Adam» signifie «l'humanité», la multitude de mâles et de femelles qui la composent, et l'apôtre Paul était pleinement conscient de toutes ces choses, ce qu'il cherche à nous enseigner se transpire ainsi: «Car l'être humain a été formé en premier, et la vie ensuite. Et ce n'est pas l'être humain qui a été séduit; c'est sa réalisation [de la vie] qui, séduite, occasionna la transgression.» Avec une telle traduction, selon le Grec original, tout devient clair pour nous indiquer que la tentation vient du cœur de l'homme. Une des pires traduction jamais vue concernant la femme est celle de 1 Timothée 2:15 qui se trouve dans la Bible frelatée de Louis Segond: «Elle sera néanmoins sauvée en devenant mère, si elle persévère avec modestie dans la foi, dans la charité, et dans la sainteté.». Selon ce torchon du diable, une femme peut être sauvée seulement en devenant mère. Mais le Grec original ne parle pas de la femme en générale mais de Ève, c'est à dire de la vie de l'homme qui sera sauvée dans le Germe, c'est à dire par le Messie promit dans Genèse 3:15, comme il est véritablement dit par l'apôtre Paul «Toutefois elle fut délivrée en sa procréation du GERME, persévérant avec modestie dans la foi, la charité et la sainteté.» (Bible Machaira 2020). Seule l’incarnation du Messie promis pouvait délivrer la vie de l’homme des conséquence de sa rébellion dans le Jardin d’Éden. La Bible Segond a clairement déformée le texte original pour enseigner subtilement un salut par les œuvres. Segond n'aimait surement pas les femmes en mettant une telle injonction conditionnelle seulement pour elles. Dans le contexte du Jardin d'Éden, la tentation provient sur l'homme pour exercer sa foi et sa fidélité au commandement donné: «Et l'Éternel Dieu commanda à l'homme, en disant: Tu peux manger librement de tout arbre du jardin. Mais, quant à l'arbre de la connaissance du bien et du mal, tu n'en mangeras point; car au jour où tu en mangeras, certainement tu mourras de dépérissement.» (Gen. 2:16,17). Ce fut le premier commandement, la première loi donner à l'homme qui portait une interdiction ainsi qu'une condamnation. La loi porte toujours l'homme à réagir naturellement, elle excite son esprit et le provoque dans un sens opposé. L'homme doit maîtriser cette provocation, mais vu la vulnérabilité et l'infériorité de sa nature humaine, il ne peut que faillir dans ce domaine, car la loi est suprême et divine mais la réaction de l'être humain est naturellement charnelle. Nous pouvons donc décrire la tentation comme une démangeaison ou irritation qui excite la fragilité de la nature humaine et la provoque à une réaction opposée au commandement, ce qui avait été déterminé de Dieu de toute éternité pour la réalisation du décret de rédemption.

Les êtres humains ont toujours cherché à esquiver leur responsabilité pour le péché en cherchant à mettre le blâme sur le dos d'un autre. Il n'y a rien de nouveau ici, il en est ainsi depuis le début des temps (Gen. 3:12,13). La nature humaine déchue est la cause de cette déviation malheureuse. Or la Bible dit que nous sommes responsables pour les tentations qui nous surviennent, il ne s'agit donc pas qu'un autre le soit à notre place: «Aucune tentation ne vous est survenue, qui n'ait été une tentation humaine (1 Cor. 10:13); «Chacun est tenté quand il est attiré et amorcé par sa propre convoitise. Et après que la convoitise a conçu, elle enfante le péché; et le péché étant consommé, engendre la mort.» (Jac. 1:14,15).

 

Dans le récit de la tentation le blâme est porté sur le serpent, et cela est encore l'attitude de nos jours. Le serpent n'est peut-être pas la créature la plus attrayante et la plus désirable d'avoir autour de nous, car parfois très dangereuse, mais quelle est cette phobie de toujours s'en prendre à lui au niveau spirituel comme s'il était la cause de nos péchés? Depuis quand est-ce qu'une créature minable détient t'elle un tel pouvoir sur l'homme? Depuis des millénaires on regarde le serpent dans le Jardin d'Éden comme une créature qui détient, ou plutôt qui détenait, la faculté de raisonner et de parler, et pour certains même de se tenir droit et de marcher comme l'homme. Dieu a donné de telles facultés à l'homme seulement, la Bible est claire sur cela, aucune autre créature ne détient ni n'a jamais détenue de telles capacités.

 

Mais l'homme est ingénieux dans ses raisonnement fallacieux, il reconnait que le serpent n'est qu'une créature, et pour ne pas admettre ses torts ils s'inventent toutes sortes d'excuses et d'histoire insensées, dont la principale est dans ce contexte, que le serpent a été possédé par l'esprit de Satan pour tenter l'homme. Or Satan ne peut posséder le serpent puisque la Bible dit que le serpent lui-même est Satan et le diable. Nous sommes loin ici d'une créature ou d'un animal normal que l'on nomme le serpent, et cela est évident. Donc en quoi consiste le serpent dans le contexte de la tentation et de la Chute, puisque nous savons que la tentation ne vient pas de l'extérieur de l'homme mais de l'intérieur? Évidemment nous pouvons être tenté par des choses extérieures, mais la puissance de la tentation est en nous mêmes, elle provient des désirs de notre volonté charnelle qui agissent sur la fragilité et la vulnérabilité de notre nature humaine.

 

Dans Gen. 3:1, le mot «serpent» en Hébreu est «nachash», il signifie dans son sens primaire «enchantement, apprendre par expérience, observer diligemment», et porte les nuances de «raisonner, être brillant, l'intelligence»; ou comme le dit si éloquemment Bergson: «L'une des directions divergentes et complémentaires de l'élan vital originel, c'est-à-dire de la conscience lancée à travers la matière». Nous avons donc la révélation que le serpent est nul autre que la faculté de raisonnement en l'homme, l'esprit charnel de sa nature humaine, son intelligence, sa faculté d'analyser le réel, de percevoir les relations entre les êtres, les rapports entre les objets, présents ou non, de comprendre les faits. Cette faculté est fragile et vulnérable en ce qu'elle est soumise aux limitations de la créature, elle est inférieure au raisonnement et à la pensée de Dieu qui est sans limite. Il ne s'agit donc pas d'un serpent littéral qui marchait et qui avait la faculté de raisonner et de parler.

 

Le serpent est identifié à Satan et au diable et cela n'a pas manqué de stimuler l'imagination d'un grand nombre qui veulent absolument et à tout prix se décharger du fardeau de la culpabilité qu'ils portent pour leurs péchés. Ils s'obstinent à ne pas en vouloir la responsabilité et en transfert le blâme sur un prétendu ange déchu issu de la mythologie qui fut intégré subtilement à l'histoire du serpent dans le Jardin d'Éden. Ils réussissent ce tour de passe-passe depuis des siècles en tirant ici et là des versets hors de contexte pour prouver leur prétexte, et la masse qui est crédule a mordue à l'hameçon.

 

Dérivant d'un verbe hébreu «satân», signifie «adversaire, ennemi, s'opposer, résister, concurrent, rival», le terme «satan» désigne d'abord un adversaire, et, plus particulièrement, celui qui exerce devant un tribunal la fonction d'accusateur. Au niveau spirituel il s'agit de la conscience qui nous accuse à cause de la loi qui est écrite dans le cœur de tous les hommes (Rom. 2:14,15), et aussi de l'esprit ou raisonnement charnel qui est hostile contre Dieu (Rom. 8:7). Le mot «Satan» ne sert jamais pour désigner un être surnaturel, adversaire des hommes et de Dieu sur lequel on porte le blâme. Ce mot se rapporte à un grand nombre d'applications à travers le texte des Écritures, mais jamais il se rapporte à la fausse notion d'une chute des anges fictives dans laquelle un certain Lucifer fut rejeté du ciel et devint l'ange déchue imaginaire du nom de Satan. Tandis que le mot «diable» ou «diabolos», rejoint souvent les désignations qui se rapportent au mot Satan car ces deux mots sont des synonymes. Diabolos est un mot composé qui vient de «dia» dont la signification principale est «un travers»; et «ballo» qui signifie «jeter ou laisser tomber une chose sans se préoccuper de l'endroit de la chute; éparpiller, jeter, déborder, insérer, jeter sur ou à travers dans le sens de «contredire, séduire, envoyer, diffamer, calomnier, accuser, dénoncer.» Étymologiquement ce mot désigne essentiellement la «contrariété humaine» ou «adversité de la nature humaine»; en d'autres mots il s'agit de l'opposition de la nature humaine à la lumière de la vérité. Aussi que Jésus a été tenté par le diable ne signifie aucunement que celui-ci était un ange déchu. La tentation de Jésus provenait de sa nature humaine, qui contraire à la nôtre était pure et sans péché. Il se présenta lui-même l'opposition qu'il rejeta, car personne d'autre ne pouvait le tenter que lui-même. Il fallait qu'il soit tenté en toutes choses comme nous le sommes afin que nous obtenions la victoire par lui. La tentation ne pouvait rien sur lui, il l'a vaincu car il est Dieu et infaillible, et nous en a délivré par sa puissance. Si Satan n'existe pas comme ange déchu, il existe toutefois dans la conscience de l'homme, non pas comme un être spirituel distincte ou une personne maléfique invisible, mais comme la faculté de son raisonnement qui s'oppose à l'Esprit de Dieu.

 

Le serpent rusé dans Gen. 3:1 est nul autre que le raisonnement rusé de la nature humaine. Nous voyons qu'il s'adresse à la femme, et nous savons qu'il ne s'agit pas de la femelle de notre espèce mais de la conscience de l'existence charnelle de l'homme, ou de «la réalisation de sa vie dans la chair», car le terme utilisé ici est «ishshah» lorsque le terme pour la femelle est «naqebah». Ceci indique clairement que c'est l'être humain qui est tenté par son raisonnement fallacieux sur la Parole de Dieu, et cela implique toute la race humaine et inclue tous les mâles et toutes les femelles. La tentation est simple, on voit dans le contexte de ce chapitre que l'être humain se met à raisonner le commandement de Dieu «Mais, quant à l'arbre de la connaissance du bien et du mal, tu n'en mangeras point; car au jour où tu en mangeras, certainement tu mourras de dépérissement.» (Gen. 2:17), ce qu'il n'avait jamais fait auparavant avant que Dieu le rendre conscient de sa nature humaine (Gen. 2:21-23). Or raisonner signifie: «Formuler des arguments pour convaincre quelqu'un ou pour élucider, prouver ou contester quelque chose. Se convaincre ou tenter de se convaincre de faire un choix raisonnable». Dans le cas de la tentation, on voit que le raisonnement de la nature humaine manifeste la limitation de la créature, ce qui pousse l'être humain à mettre en doute la sincérité de Dieu face à son commandement: «Quoi! Dieu aurait dit...» Le grain du doute venait d'être semé et l'ambition prit ses racines. L'être humain persista dans son raisonnement fallacieux, cherchant obstinément à le justifier, et prit le choix d'être responsable de ses actions. En d'autres mots il déclara son indépendance de Dieu en se faisant maître de son destin. Il s'agissait donc de prendre un choix pour soi-même plutôt que de s'en remettre à Dieu. Ce fut le fruit défendu qui porta des conséquences désastreuses pour toute l'humanité de ce temps et pour tous les temps, car le poison du doute et de l'ambition avait teinté son sang et son âme fut déchue de la grâce, c'est à dire il fut chassé du Jardin d'Éden. On voit ainsi que le péché originel est l'indépendance et que son désir est la source de toutes les déviations dans la nature humaine qui depuis ce moment est complètement déchue. Le seul moyen d'en être délivré est de redevenir complètement dépendant de Dieu, et cela est impossible à l'être humain à cause du choix qu'il a prit et qui a contaminé sa nature humaine une fois pour toutes. Il fallait que Dieu vienne lui-même dans une nature humaine semblable à la nôtre, mais sans contamination afin de verser son sang pur et libre de toutes pollutions. Dans un sens on peut dire qu'il s'agit d'une transfusion de sang spirituelle, car il faut à l'être humain un nouveau sang et un nouveau cœur, ainsi qu'un esprit nouveau pour être sauvé (Éz. 36:26).

 

Dieu donc fit une promesse de salut à l'être humain pour redresser son raisonnement fallacieux: «Et je mettrai de l'hostilité entre toi et la femme, entre ta semence et son GERME: celui-ci écrasera ton agitation, et toi tu contrarieras ses pas.» (Gen. 3:15). Le «Germe» mentionné est le Messie, le Seigneur Jésus. Ce passage est ce qu’on appelle le «protévangile» ou «évangile primitif» dans lequel on voit que l'autorité et la puissance du raisonnement de la nature humaine déchue sera écrasé, vaincu et rendu inactif, mais que cela ne sera pas sans répercussions de sa part. Ainsi, quoique le péché est vaincu en Christ et que nous sommes libéré de sa culpabilité et de sa condamnation, nous en subissons encore des conséquences dans notre corps: «nous soupirons en nous-mêmes, en attendant l'adoption, la rédemption de notre corps... Car nous sommes sauvés par anticipation [de la gloire à venir].» (Rom. 8:23,24); «Mais Dieu lui donne un corps comme il veut... Le corps est semé corruptible, il ressuscite incorruptible; Il est semé méprisable, il ressuscite glorieux; il est semé infirme, il ressuscite plein de force; Il est semé corps naturel, il ressuscite corps spirituel; il y a un corps naturel, et il y a un corps spirituel, Suivant qu'il est écrit: Le premier genre d'homme, Adam, a été fait une âme vivante; mais le dernier Adam est un Esprit vivifiant.» (1 Cor. 15:38, 42-45). Cette promesse du Germe que Dieu fit à l'être humain, ne signifie en aucune façon qu'ils vont tous être sauvé, mais que l'être humain sera sauvé dans les élus et que ceux-ci seuls formeront une nouvelle race céleste et éternelle.

 

Les moqueurs diront: «Qu'en est-il donc du passage sur la condamnation du serpent, un raisonnement peut-il marcher sur son ventre et manger la poussière?» Regardons ce passage attentivement: «Alors YEHOVAH Dieu dit au serpent: Puisque tu as fait cela, tu seras maudit entre toutes les bêtes et entre tous les animaux des champs; tu marcheras sur ton ventre, et tu mangeras la poussière tous les jours de ta vie.» (Gen. 3:14). Premièrement, le mot «bêtes» est «bahemah», il signifie «être silencieux» et porte les nuances d'être «calme, discret, réservé, retenu, sage». Son explication se rapporte directement au mot qui le suit ou «animaux» ou «chay» qui signifie littéralement «êtres vivants». Maintenant le mot «marcheras» ou «yalak» signifie «venir, avancé, partir, procédé»; celui de «ventre» ou «gachown» vient de «giyach» et signifie «aller au devant, apparaître, être manifesté»; celui de «manger» ou «akal» signifie «dévorer, consumer, nourrir»; et finalement celui de «poussière» ou «aphar» signifie «ordure, imperfection, jeter, rejet». Si nous mettons tout ensemble nous obtenons: «Alors YEHOVAH Dieu dit au raisonnement [de l'être humain]: Puisque tu as fait cela, tu seras maudit entre tous les sages d'entre les êtres vivants en croissance [de leur existence]; ta progression paraîtra ainsi: tu te nourriras de tes imperfections tous les jours de ta vie.» Il ne s'agit donc pas d'un serpent qui rampe, mais d'un raisonnement tordu ou sinueux qui s'approvisionne constamment de ses imperfections, c'est à dire de ses erreurs, car la condamnation de Dieu est sur le raisonnement de notre nature humaine déchue qui ne peut faire autrement que de se fourvoyer dans ses ambitions.

 

Touchons quelques autres passages rapidement sans en donner tous les détails:

Gen. 3:17: «... tu en mangeras les fruits avec peine tous les jours de ta vie.»

Gen. 3:17: «... tu réaliseras ses avantages avec peine tous les jours de ta vie.»

Gen. 3:18: «Et il te produira des épines et des chardons; et tu mangeras l'herbe des champs.»

Gen. 3:18: «Et il te produira des irritations et des épreuves; et tu te ruineras en réfléchissant grandement.»

Gen. 3:24: «Il chassa donc l'homme; et il plaça à l'orient du jardin d'Éden les Voyants et la lame d'épée flamboyante, pour garder le chemin de l'arbre de vie.»

Gen. 3:24: «Il chassa donc l'être humain; et il plaça au devant de l'Enclos [de sa Grâce] des perceptions (perceptifs, des chérubins), et une désolation qui renverse l’être pour la conversion, dans le but de préserver l’assurance de la vie.»

 

LA RÉBELLION ET LA DESTRUCTION

Le déclin de la conscience charnelle produisit le dépérissement dans son existence, c'est à dire la mort. Désormais tous naissent dans le dépérissement de la mort, et tous sont réservés pour la perdition éternelle.

 

Comme nous avons dit dans le «Mystère du Sommeil» que nous étions pour revenir sur ce sujet. Ressouvenons-nous de l'idée centrale pour nous remettre dans le contexte du déclin de la conscience charnelle, par rapport au sommeil que Dieu fit tomber sur toute la race adamique initiale. Il s'agit ici beaucoup plus qu'un sommeil normal ou une petite sieste que l'on prend pour se reposer, mais d'un état de grande stupeur ou d'émerveillement prodigieux face à un évènement surprenant qui nous laisse dans un état de stupéfaction qui nous fige sur place. En d'autres mots, dans ce contexte, il s'agit de l'éveil de la conscience à un état d'existence que les êtres humains ignoraient complètement, à savoir la réalisation de leur existence charnelle de créature qui était le contraire de l'existence divine qu'ils connaissaient depuis leur création. Encore faut-il comprendre que le péché n'avait pas encore pénétrer dans la race humaine à ce point. Tout ce qu'ils connaissaient de l'existence était celle de Dieu même avec qui ils vivaient en parfaite communion. Tellement qu'ils n'avaient aucune notion qu'ils étaient de simples créatures et non le Créateur. Cette distinction n'avait pas encore pénétré leur conscience qui était à ce moment d'un état pur et glorieux. On peut donc comprendre leur stupéfaction devant cette nouvelle réalisation d'une existence charnelle fragile et limitée qui demandait leur dépendance totale à l'Esprit des vivants pour subvenir à tous leurs besoins. Jamais ils ne s'étaient imaginés qu'ils devaient plier le genou devant leur Créateur. Ce fut pour plusieurs d'eux un affront indigne de leur position primaire qu'ils ne purent tolérer, ce qui engendra la rébellion dans la race. Il avaient goûté au pouvoir, et ils en voulaient plus. La fierté et l'ambition prirent le contrôle sur leur raisonnement, et ils se déclarèrent maitres de leur destin.

 

Nous entrons maintenant dans le conflit entre la faction des oppresseurs qui désiraient usurper la puissance de Dieu dans sa communion avec les hommes, et renverser la décision de Dieu par rapport à leur position inférieure qu'ils ne pouvaient tolérer; et celle de ceux qui étaient opprimés à cause de leur justice en demeurant fidèle à la promesse d'un Messie à venir (Gen. 3:15) pour les délivrer de la rébellion.

Les chapitres de la Genèse qui traitent du deuxième récit de la création de l'homme (chapitres 2,3,4), sont comme des images superposées qui composent un même sujet. Celui sur le récit de Caïn et Abel représente les mêmes évènements que le chapitre précédent mais vu d'un différent angle. Le conflit entre ces deux frères est celui entre les ténèbres et la lumière, entre l'éveil de la nature humaine à la conscience de son existence charnelle et l'opposition au commandement de Dieu à sa loi d'interdiction contre l'indépendance par laquelle les hommes se faisaient eux-mêmes Dieu (Gen. 3:4,5). En d'autres mots, il s'agit de la justification par les oeuvres en opposition contre la justification par la foi dans la promesse du Messie.

Qu'il y ait existé réellement deux êtres humains au début des temps nommé Caïn et Abel est fort douteux, ce n'est pas le but dans ce chapitre de la Genèse de nous présenter deux personnes, mais de nous expliquer les évènements de la Chute dans le jardin d'Éden. Ce récit est simplement une allégorie qui explique le sujet antérieur en style imagé, un mode d'expression consistant à représenter une idée abstraite, une notion morale par une image ou un récit où souvent (mais non obligatoirement) les éléments représentants correspondent trait pour trait aux éléments de l'idée représentée.

L'histoire de la naissance de Caïn et Abel est nulle autre que l'histoire de la division de l'humanité en deux branches similaires mais distinctes l'une de l'autre, au moment de l'Éveil de la conscience-adjointe de l'existence charnelle. Celle de Caïn représente la branque de ceux qui avaient la perception de l'existence charnelle qui élevait la fierté de l'homme. Celle d'Abel représente ceux qui avaient la perception spirituelle de l'existence divine centrée sur de la gloire de Dieu, et qui dévoilait sa Souveraineté absolue sur toutes choses. Ainsi débuta le conflit entre la Souveraineté de Dieu et la souveraineté de l'homme qui existe encore de nos jours.

Regardons la signification des deux passages qui débutent le récit: «Or, Adam connut Ève, sa femme, et elle conçut et enfanta Caïn, et elle dit: J'ai acquis un homme par l'Éternel. Elle enfanta encore Abel son frère; et Abel fut berger, et Caïn laboureur.» (Gen. 4:1,2). Nous reconnaissons ici quelques mots qui sont les mêmes que nous avons vu auparavant dans les chapitres antérieurs, comme Adam «humanité, être humain», femme «existence, réalisation de la conscience», et celui de «Ève» qui apparaît ici pour la première fois et dont la signification est «vie». Il est question ici de «connaître» et de «concevoir», mais de connaître quoi et de concevoir quoi exactement ? Le mot «connaître» ou «yada» signifie «percevoir, considérer» et se rapporte directement aux passages du chapitre antérieur de Gen. 3:5,6: «Dieu sait qu'au jour où vous en mangerez, vos yeux s'ouvriront, et vous serez comme des dieux, connaissant le bien et le mal. Et la femme vit que le fruit de l'arbre était bon à manger, et qu'il était agréable à la vue, et que l'arbre était désirable pour devenir intelligent...», ou selon une traduction étymologique: «Dieu sait qu'au jour où vous en utiliserez, vos yeux s'ouvriront, et vous serez comme des dieux, connaissant le bien et le mal. Et sa réalisation considéra que l’avantage de cette assurance était favorable à la réception de son existence, et qu'elle était convenable à sa perception, et que cette assurance était désirable pour devenir intelligent...» En d'autres mots, le raisonnement serpentin de l'être humain réalisa qu'il pouvait devenir comme un dieu, un être puissant et souverain, s'il prenait le choix ou la décision de répondre à ses propres besoins, devenant ainsi maître de son destin. Cela fut considéré et la notion fut réalisée, ou selon les mots du texte: «Adam connut Ève, sa femme (sa vie, l'existence de sa faiblesse), et elle conçut et enfanta l'usurpation, et son contraire l'émancipation.». Le mot «conçu» ou «harah» signifie «s'arranger, inventer, trouver un moyen pour faire», et cela indique clairement que l'être humain avait planifié astucieusement l'action qu'il se proposa de devenir «comme un dieu». Tandis que le mot «enfanta» ou «yalad» signifie simplement «manifester, mettre en évidence, réaliser», nous montrant que l'être humain n'a pas seulement considéré son action mais qu'il l'a mis en motion et la réalisa pleinement.

L'élément qui fut réalisé ou enfanté porte le nom de Caïn, terme qui signifie «usurper, oppresser» ou selon la définition du terme: «Comportement de quelqu'un qui s'attribue une chose à laquelle il ne peut prétendre.» Les nuances de ce mot sont assez révélatrices: «s'approprier, acquérir, assimiler, conquête, saisir». Elle se retrouvent toutes dans un contexte de «tyrannie, asservissement, assujettissement, servitude ou esclavage, cruauté, férocité». Selon tous ces termes, il est évident que le plan de l'être humain était d'usurper la puissance de la grâce de Dieu, de la saisir par violence, et de l'imposer à sa façon de voir les choses. Nous pouvons facilement nous imaginer qu'une telle attitude a occasionné pour la première fois des conflits et des ruptures dans la race humaine qui fut divisée en deux camps: celui des voyants qui avaient la perception de la gloire de Dieu que l'on nomme la dynastie d'Abel, c'est-à-dire «les Chérubins» qui avaient reçus la grâce de sa majesté divine; et celui du camp des entravés qui dans leur frustration n'avaient que la perception charnelle de l'existence que l'on nomme la dynastie de Caïn, c'est-à-dire «les Nephilims» ou «disgraciés». Il s'agit ici de la réalisation du décret d'élection du peuple d'élus et de celui de l'exclusion du décret de réprobation du peuple d'exclus, les deux camps. Les Chérubins et les Nephilims, étant en conflits l'un avec l'autre. Ceci se résume dans les paroles «Et Cain tua son frère Abel». Or l'enseignement principal du contexte est que «Caïn tua son frère Abel» doit être regardé d'une différente façon, même si les résultats arrivent à la même chose. Il est écrit que la femme a «acquis un homme par l'Éternel», mais l'original dit «J'ai acquis un homme qui est Dieu.» et cela est appuyé par le grand exégète Matthew Henri, ainsi que par l'équipe des traducteurs de la King-James anglaise qui ont inclus cette lecture dans la marge de plusieurs éditions de cette Bible. En d'autres mots la nature humaine de la race adamique initiale se réclama la divinité. Or le mot «homme» ici est «iysh» terme qui signifie «le vivant, le puissant», ce qui indique que l'existence humaine s'est emparée d'une puissance divine, elle s'en est appropriée et l'a assimilée à sa vie (Ève); en d'autres mots l'être humain s'est déclaré Dieu, et ce faisant il a détruit sa relation avec Dieu (le meurtre d'Abel), c'est pourquoi Dieu lui retira son Esprit (Gen. 6:3) ou pour utiliser les paroles du texte: «il chassa l'homme du jardin d'Éden». Il est aussi écrit que Dieu plaça des Chérubins à la porte pour garder le chemin de la vie (Gen. 3:24), ce qui nous indique que le camp des Voyants désignés sous le nom «Abel» demeura fidèle à la révélation de la gloire divine, et rejeta les propositions des Nephilims ou disgraciés désignés sous le nom «Caïn», pour qui les gloires de la chair avaient plus d'importance afin de dominer sur leurs pareils, de les assujettir avec force et violence.

 

L'ÉVANGILE PRIMITIF DU BON BERGER

Dans la phase d'engendrement de cette usurpation de la puissance de la grace de Dieu, lorsque l'être humain la considérait, et puisqu'il est une créature de Dieu et que Dieu a toujours le dernier mot, son existence ne pouvait faire autre qu'engendrer une opposition à cette usurpation. Ainsi en même temps elle mit en évidence son contraire, c'est-à-dire «son frère» Abel, c'est à dire l'émancipation (la délivrance ou liberté). Ce qui est fort intéressant est que le mot «Abel» ou «Hebel» vient de l'expression «Abba Père» ou «mon Père» ou «Souverain Suprême» qui est utilisé par le Seigneur Jésus: «Et il disait: Abba! Père! toutes choses te sont possibles...» (Mc. 14:36). Or «Abel» ou «Hebel» signifie aussi «le souffle, l'esprit, le respire de Dieu», mais il signifie en plus «devenir vain, dépourvu de réalité, qui est sans effet, inefficace, inutile». En d'autres mots, le Souffle de Dieu, son Esprit, s'opposa dans l'être humain à une telle usurpation, ce qui engendra un conflit majeur dans la conscience de l'être humain; et comme l'apôtre Paul dit: «le raisonnement charnel est hostile contre Dieu» (Rom. 8:7); «Car la chair a des désirs contraires à l'Esprit, et l'Esprit en a de contraires à la chair, et ces deux choses sont opposées l'une à l'autre; de telle sorte que vous ne faites point les choses que vous voudriez.» (Gal. 5:17). Le meurtre d'Abel par son frère Caïn consiste donc en ce que l'être humain était déterminé de «manger le fruit défendu» et déclara son indépendance de Dieu, la communion avec son Esprit était considérée insignifiante et inutile, et Dieu devint dépourvu de réalité pour l'être humain qui se déclara maître de son destin. La même chose se produit de nos jours en cette fin des temps, d'où l'importance de ce document comme avertissement aux élus. Il n'y a aucun doute que la race humaine tomba dans une décadence profonde et qu'il y eut des hostilités et des divisions, car certains demeuraient fidèles à la promesse du rachat de leurs péchés par le Messie promit (Gen. 3:15). Toutefois nous savons que la race humaine s'est tellement corrompue qu'il fallut que Dieu la détruise au complet, sauf huit survivants qu'il avait choisi. Ce choix de Dieu d'en sauver seulement quelques-uns impliquaient par nécessité de laisser le reste périr dans sa corruption sous les eaux du déluge. En d'autres mots, l'histoire du déluge de Noé est en même temps la révélation du principe de la double prédestination. La leçon ici est qu'il n'y a pas de choix sans exclusion. Comprenons que toutes ces choses ne se produisirent pas en un seul moment, comme plusieurs ont tendance à s'imaginer, mais qu'elles impliquent tout le développement de l'histoire à partir de Gen. 1:28 jusqu'à Gen. 6:1-22 dont la durée fut d'une période au-dessus de mille six cent années.

Nous savons d'après le récit que «Abel fût berger, et Caïn laboureur». Il nous est dit: «Or, au bout de quelque temps, Caïn offrit des fruits de la terre une oblation à YEHOVAH; Et Abel offrit, lui aussi, des premiers-nés de son troupeau, et de leurs graisses. Et YEHOVAH eut égard à Abel, et à son oblation; Mais il n'eut point égard à Caïn, ni à son oblation; et Caïn fût fort irrité, et son visage fut abattu.» (Gen. 4:2-5). Que Abel fût berger est l'indication que l'Esprit de Dieu agissait comme Berger dans la conscience de la race humaine pour diriger les êtres vivants à renoncer à leur projet d'usurper sa puissance et de dérober sa gloire. Ainsi disait le Seigneur Jésus: «JE SUIS le Bon Berger; le Bon Berger donne sa vie pour ses brebis.» (Jn. 10:11). Cette prise de conscience à la reconsidération en l'être humain était juste (Mat. 23:35; Héb. 11:4; 12:24), et plusieurs suivirent dans cette voie et la proclamèrent. Tandis que la conscience de la nature humaine de son existence charnelle recherchait la servitude de la chair, car le mot «Caïn» signifie aussi «servitude», et la grande majorité suivait cette voie. Ainsi disait l'Ecclésiaste: «Ce qui a été, c'est ce qui sera; ce qui s'est fait, c'est ce qui se fera, et il n'y a rien de nouveau sous le soleil.» (Ec. 1:9). La race humaine était donc divisée en deux groupes, un fidèle à la justice et l'autre à l'injustice, en d'autres mots, les élus et les réprouvés, comme il est stipulé dans la doctrine de la double-prédestination qui décrit l'élection et l'exclusion.

Or Abel offrit des «premiers nés» ou «bakowrah», terme qui signifie «droit d'aînesse», et leurs «graisses» ou «cheleb», terme qui signifie «abondance, enrichissement». Le mot «offrit» dans ce texte est «bow» et signifie «amener, venir ou revenir, porter»; et celui de «égard» ou «sha`ah» signifie «respecté, admiré, exalté» et contient plusieurs autres nuances. Le sacrifice d'Abel consistait donc en ce que Dieu appela les êtres humains «à revenir au droit d'aînesse et à son enrichissement» qu'ils avaient en lui, et cela fut exalté par Dieu. Mais Caïn offrit des «fruits de la terre» ou «pariy», terme qui signifie «fructueux, avantageux, lucratif, salutaire»; et l'expression «n'eut point égard» qui aussi provient de «sha`ah», portent les nuances de «accabler, affliger, attrister». En d'autres mots la servitude à la nature humaine, plutôt qu'à Dieu, fut proposé comme un moyen salutaire pour rendre les êtres humains fructueux, et ceci accabla Dieu et l'attrista fortement. Ce dernier terme est l'indication de la durée du développement de l'histoire de la Chute, car il se rapporte directement à Gen. 6:6: «Et L’ADMIRABLE se remit en mémoire d'avoir maintenu les êtres humains sur la terre, et il en fut affligé dans son cœur. (Bible Machaira 2020)». Or tout ce qui se produit au niveau spirituel a des répercussions au niveau matériel, et cela est évident dans la décadence de la race humaine à cette période de l'histoire: «Et YEHOVAH vit que la malice de l'homme était grande sur la terre, et que toute l'imagination des pensées de son cœur n'était que mauvaise en tout temps.» (Gen. 6:5).

Que «Caïn fût fort irrité, et son visage fut abattu...» est très significatif, en ce que le terme «irrité» ou «charah» signifie «furieux, enflammé, enragé, brûlé», ce mot est relié à «charar» qui signifie «carbonisé, charbonneux», c'est-à-dire que Caïn ou la faction ou le camp des Nephilims en opposition au camp des Chérubins, devint carbonisé, une race de noirs. Nous ne pouvons arriver à aucune autre conclusion, les mots l'indiquent clairement, Caïn fut transformé par la puissance de Dieu comme signe de recognition et d'avertissement au reste des hommes, il porta la malédiction de Dieu sur lui tout comme il se produisit avec Cham et Canaan, fils de Noé, après le Déluge. Ce fut une marque que Dieu mit sur Caïn pour (la faction des oppresseurs) sa traîtrise (Gen. 4:15), afin que les hommes le reconnaissent et ne lui fasse pas violence, car Dieu se réservait son châtiment, une représailles pire que les hommes auraient pu lui faire et même s'imaginer. Donc malheur à ceux qui auraient tenté mettre la main sur Caïn, car ils subiraient un châtiment sept fois pire et on ne plaisante pas avec Dieu, il fait toujours ce qu'il dit. Ce fut le début des races parmi les hommes, car avec le temps les carbonisés se mélangèrent avec les ivoirins, les blancs, formant ainsi une nouvelle souche, les métis. En fait, il y a de fortes raisons de penser que la femme de Noé était une carbonisée ou du moins une métissée car les noms de ses trois fils révèlent trois races différentes: Sem ou brun; Cham ou noir; Japhet ou blanc. À cette période de l'histoire, les lignes de démarcations dans la race humaine étaient claires et précises, ce n'était pas comme de nos jours ou toutes les races sont mélangées ensemble parmi les nations de la terre, comme si cela serait normal. Notre civilisation moderne ne sera pas épargnée du châtiment de Dieu pour ses affronts et ses turpitudes envers notre Souverain-Suprême. Nous en traversons un exemple de nos jours avec le fléau du coronavirus qui s'est abattu sur toutes les nations de la terre, et les choses vont même empirer jusqu'à la dissolution finale.

Reprenons ce qui vient d'être dit en élaborant sur les termes figuratifs, afin de trouver réellement ce qui s'est transpirer à cette période de l'histoire de la Chute. L'esclavage de la chair fit que les êtres humains qui supportaient cette notion, subirent le châtiment de Dieu et leur «visage» ou «paniym», terme qui signifie «présence», fut «abattu» ou «naphal», terme qui signifie «rejeté, réprouvé, disgracié», et transformé par la puissance de Dieu en des êtres carbonisés, d'après la condition de leur cœur ténébreux. Le mot «naphal» est relié à celui de «naphiyl» qui est traduit par «géants» dans Gen. 6:4 mais dont la signification est «disgraciés». Il est écrit que Caïn fut chassé de la terre et devint un voyageur menant une vie errante comme un fugitif, une personne bannie de son peuple, de son pays, de son monde: «Voici, tu m'as chassé aujourd'hui de dessus cette terre, et je serai caché de devant ta face, et je serai vagabond et fugitif sur la terre...» (Gen. 4:14). En d'autres mots, ceux qui supportaient l'esclavage de la chair, les Nephilims, la race des carbonisés ou fils du serpent, furent rejetés de la grâce et chassé de la terre comme des voyageurs errants. Ici le mot «terre» est «adamah», terme qui signifie «produire, généré, profitable», ce qui nous indique que la race des carbonisés fut interdite de tout ce qui est profitable en notre monde, bannie de sa face et exilée vers un autre monde.

Le passage suivant nous indique où ils ont habité: «Alors Caïn sortit de devant la face de l'Éternel, et habita au pays de Nod, vers l'Orient d'Éden.» (Gen. 4:16). Premièrement, «sortir de devant la face de l'Éternel» signifie littéralement «renoncer à la présence de Dieu», ce sont des paroles très fortes qui indiquent comment profonde la rébellion était dans le cœur de la race des carbonisés, et ils furent tous bannis de notre monde pour se rendre dans le monde de Nod. Le refus de reconsidérer est un trait distinctif psrmi les noirs, même encore de nos jours. Ce qui est intéressant ici est que le mot «Nod» signifie «errant» et que ce terme était utilisé anciennement pour désigner les astres errants ou planètes, et l'est encore parmi les grecs, car «errant» en Grec signifie «planète». Ceci amène une notion très étrange ou plutôt très énigmatique, car elle indique que toute la race des carbonisés, fils du serpent, fut chassée de notre monde à cette période pour habiter sur un astre errant ou planète avec interdiction de revenir sur la terre. Cette planète est identifiée comme celle qui se trouvait en orbite entre Mars et Jupiter, et qui fut détruite dans une explosion catastrophique au temps du Déluge. On se croirait en plein dans un récit de science-fiction, mais n'oublions pas que les êtres humains au début furent donner de Dieu la domination sur toute la création (Gen. 1:26; 2:19,20) et qu'ils administraient parfaitement toutes les lois qui la régissent. Les hommes n'étaient pas des ignorants au commencement, ils étaient loin d'être des simples laboureurs comme se l'imaginent naïvement les gens modernes. Ils avaient la connaissance profonde de tout ce qui existe dans l'univers, car ils avaient été créés à l'image de Dieu et ils étaient parfaits avant la Chute, leur connaissance ne connaissait aucune borne, c'est pour cela d'ailleurs qu'ils chutèrent dans le péché, car ils se croyaient comme des dieux.

Dans leur nouvelle demeure, les fils du serpent, c'est-à-dire du raisonnement charnel, construisirent une réplique de la civilisation édénique dans le but de se venger contre Dieu et contre ceux qui lui étaient demeurer fidèle. Ils formèrent une alliance et planifièrent une stratégie afin de monter un assaut contre la terre. Après un certain temps, ils revinrent en grand nombre, infiltrèrent le monde des fidèles et prirent des femmes entre eux afin d'enfanter leur progéniture, pensant ainsi forcer la main de Dieu à les sauver. Ils instituèrent des mariages mixtes afin de corrompre la race des Sethites (Gen. 4:25) et engendrer une nouvelle race par laquelle ils forceraient Dieu à les inclure dans la promesse. Or les mariages mixtes entre les enfants de Dieu et ceux du dehors furent toujours interdit, autant pour la race d'avant le Déluge que pour Israël (Ex. 34:16; Deut. 7:3,4), que pour les chrétiens (1 Cor. 7:39). Si Dieu accordait la grâce du salut à leurs enfants, donc il serait obligé de la leur accorder aussi. Leur astuce faillit misérablement et ils se mirent à détruire les fidèles en les polluants avec toutes sortes de corruptions dans le but d'empêcher la promesse du Messie à venir de se réaliser. Mais Dieu avait suscité une nouvelle compensation de la lignée de Seth, en substituant la faiblesse par la force dans certaines personnes qu'il avait choisies, des gens honorables et fidèles qui ne reculèrent point devant les assauts de l'ennemi, et ils devinrent des puissants instructeurs et administrateurs des lois de Dieu (Gen. 5:1-32). Mais la majorité de la génération des Sethites tombèrent dans la décadence. À la mort du dernier de ces administrateurs, Méthushélah (Gen. 5:26,27), Dieu détruisit la terre avec tous ses habitants par un déluge global, sauf la famille de Noé. Pour assurer l'éradication totale du mal, la planète des fils du serpent fut détruite ainsi que toutes ses colonies dans les mondes habitables.

 

Plusieurs se demandent pourquoi il n'y a pas d'âge mentionné dans la lignée de Caïn (Gen. 4:17-26), comme nous retrouvons dans la lignée de Seth: «Tout le temps que Seth vécut, fut donc de neuf cent douze ans; puis il mourut.» (Gen. 5:8) ? La réponse, si vous ne l'avez pas encore discernée, est que Caïn n'a jamais existé comme une personne distincte et individuelle. Son nom, comme nous l'avons amplement démontré, est un style figuratif qui représente les évènements négatifs qui transpirèrent dans la race humaine au début des temps. Dans la Bible, le nom «Caïn» utilisé dans un sens personnel signifie toujours la race rebelle, les fils du malin par rapport aux fils de Dieu. Tous les noms des gens de sa lignée sont du même style. Ainsi Hénoc (v.17) signifie une initiation, une instruction; Irad (v.18) la séquestration; Mehujaël (v.18) affligé de Dieu; Methushaël (v.18) l'homme divinisé ou déifié; Lémec (v.18) le renversement de l'être ou de l'existence; Ada (v.19) le plaisir; Tsilla (v.19) la protection; Jabal (v.20) être fastueux, ce fut l'origine de ceux qui demeurent dans des sanctuaires et près des rachetés pour les corrompre; Jubal (v.21) une source, elle fut l'origine de tous ceux qui manipulent le retentissement de la sensualité; Tubal-Caïn (v.22) le producteur, ceux qui affinaient tous les complots et les enchantements qui se transpirent; Naama (v.22) la séduction.

 

Il est vrai que les noms de ceux de la lignée de Seth (Gen. 5:1-32) portent aussi leurs définitions qui peuvent nous éclairer davantage, mais le fait que les âges sont mentionnés indique que chaque nom représente une génération qui porte les caractéristiques de la signification du nom donné, Noé qui était de la génération du «repos» de l'assurance de la promesse en est la preuve.

Mentionnons brièvement un fait qui intrigue plusieurs personnes. Il s'agit des géants et des dinosaures. Les deux s'expliquent dans un même souffle. Le gigantisme était l'état normal des choses au début des temps, autant chez les plantes, les animaux, et les humains. Newton a montré que la force de gravitation ou le mouvement de rotation des astres, est le phénomène d'attraction universelle, suivant lequel deux corps quelconques s'attirent les uns les autres en raison directe de leur masse et en raison inverse du carré de leur distance. En d'autres mots, la gravitation d'un astre en rapport avec l'attraction d'un autre, détermine la masse, le poids, le temps et la taille des éléments à sa surface. La destruction subite de la planète des fils du serpent, la race des carbonisés, aurait produit une régression progressive dans l'organisme de l'homme et de la nature, pour en arriver à ce que nous sommes de nos jours. La stature gigantesque de l'homme et sa longévité de vie furent ainsi réduites graduellement mais non uniformément. Un passage curieux dans la version française du livre d'Énoch nous indique la continuité du gigantisme après le Déluge: «Cet enfant qui vous est né (Noé) survivra seul à ce grand cataclysme avec ses trois fils. Quand tout le genre humain sera détruit, lui seul sera sauvé. Et ses descendants enfanteront sur la terre des géants, non pas de l'Esprit, mais de la chair.» (Énoch 105:15,16). Non pas que nous reconnaissons le livre d'Énoch comme inspiré, mais il détient des parallèles intéressant sur la race des géants. Comment pouvons-nous expliqué autrement le fait qu'il y avait encore des géants après le déluge, lorsque tous les peuples de la terre furent détruits en étant submergés sous les eaux ? Ce qui veut dire que Noé et ses fils étaient des géants. Le mystère du gigantisme n'est pas complètement élucidé, mais si nous considérons son échec à travers l'histoire, nous apprenons cette leçon vitale: à savoir qu'il suffit simplement que des gens de très peu de foi en Christ pour renverser les forteresses de nos géants modernes (Mat. 17:20; 2 Cor. 10:3-6). C'est à ceci que le Seigneur Jésus-Christ nous appelle; sondez donc votre cœur pour voir si vous êtes des nôtres, car «celui donc qui voudrait être ami du monde, se rend ennemi de Dieu.» (Jc. 4:4). Nous avons ainsi amplement d'évidences que l'Évangile primitif du clan d'Abel fut proclamé par Noé du temps de la construction de l'Arche et après le Déluge du temps de la construction de la Tour de Babel.

À cette période les animaux et les humains se nourrissaient de plantes et de fruits, ce fut qu'après le Déluge qu'ils commencèrent à consommer de la viande, car la nature avait subi une transformation radicale et les êtres vivants avaient besoin plus de force et de vigueur pour survivre. Ce qui veut dire qu'avant le Déluge les dinosaures étaient végétariens, et non carnivores comme la science moderne les représente faussement. L'homme lui-même étant d'une stature gigantesque, les dinosaures étaient pour lui comme des animaux domestiques, car avant le Déluge la crainte de l'homme n'existait pas dans le règne animal (Gen. 9:2-4).

Nous arrivons donc au point de la division qui engendra deux factions dans la race qui sont représentées figurativement sous les noms de Caïn et Abel. Ce conflit que l'on retrouve dans le chapitre 4 de la Genèse est une reprise de ce qui est mentionné antérieurement dans le chapitre 3 mais avec plus de détails.

 

CONCLUSION DU SUJET

Notre exposé est terminé, notre conscience repose en paix. Nous avons vu les différentes phases de la conscience de l'existence à plusieurs périodes de l'histoire de la race humaine à ses débuts. Or nous devons mentionner une dernière chose. Selon l'Ecclésiaste l'histoire se répète (Ecc. 1:9-11), et nous en avons les évidences de nos jours. Nous avons surpassé de loin la corruption de l'ancien monde, notre civilisation dite moderne est entièrement dépravée. Si Dieu a détruit l'ancien monde, soyez assurés qu'il détruira le nôtre aussi. Nous en avons de nombreux avertissements dans le Nouveau Testament, particulièrement dans 2 Pierre 3:5-12. Le temps est à la porte, nous sommes à une fraction de seconde avant minuit. Ce n'est pas le temps de badiner avec les choses du monde, mais de nous préoccuper des merveilles de la grâce de Christ qui nous appelle à une nouvelle conscience d'existence sans fin. Laissez les problèmes du monde au monde à lequel ils appartiennent, et suivez Christ. Vous n'êtes pas des enfants de ténèbres pour ne pas comprendre ce que nous vous disons, mais des enfants de la lumière de la vérité qui habite en vous par la Sainte-Présence de Christ.

 

Rédigé par Moïse sous la direction de l'Esprit de Dieu, le récit du Jardin d'Éden est nul autre que l'histoire de l'assurance du salut en Jésus-Christ, présenté sous les aspects d'une riche symbolique qui émerveille nos cœurs et nos âmes. Ayant obtenu cette révélation glorieuse, Moïse avait parlé du Seigneur Jésus bien avant que celui-ci s'incarne en ce monde: «Philippe trouva Nathanaël et lui dit: Celui de qui Moïse a écrit dans la loi, et que les prophètes ont annoncé, nous l'avons trouvé; c'est Jésus, le fils de Joseph, de Nazareth.» (Jean 1:45); «Car si vous croyiez Moïse, vous me croiriez aussi; car il a écrit de moi.» (Jean 5:46); «Car Moïse a dit à nos pères: Le Seigneur votre Dieu vous suscitera, d'entre vos frères, un prophète comme moi; écoutez-le dans tout ce qu'il vous dira.» (Actes 3:22). Cette révélation est ce qui bouleversa l'apôtre Paul sur le chemin de Damas, lorsqu'il fut donné de réaliser que JÉSUS est JE SUIS, la Source, son Engendrement, et sa Sainte Présence.

 

A Christ seul soit la Gloire