ANNEXE XI.

SUR LA PROPHÉTIE, EST. 3 XL.

(Voir vol. i. livre II. ch. xi. p. 260, Note 2.)

Selon les évangiles synoptiques, la parution en public et la prédication de Jean fut l’accomplissement de la prédiction qui ouvre la deuxième partie des prophéties d’Isaïe, appelé par les rabbins, « le livre des consolations. » Après une brève Préface générale (Ésaïe xl. 1, 2), les mots apparaissent qui sont cités par Saint Matthieu et Saint Marc (Ésaïe xl. 3) et plus en détail par St. Luke (Ésaïe xl. 3-5). Un début plus approprié « le livre des consolations » pouvait difficilement être conçu.

La citation d’Ésaïe xl. 3 s’effectue selon la LXX., la seule différence étant le changement de « voies de notre Dieu » dans « Ses voies. » Les divergences entre la LXX. et notre texte hébreu d’Ésaïe xl. 4, 5 sont un peu plus nombreux, mais également sans importance - la principale différence de l’hébreu original se trouvant à cet égard, que, au lieu de rendre « toute chair doit il voir ensemble », nous avons dans la LXX. et le Nouveau Testament, « toute chair verra le salut de Dieu. » Comme on peut difficilement penser que la LXX. lire {hébreu} à {hébreu}, nous devons considérer leur rendu comme Targumic. Enfin, bien que selon les accents dans la Bible hébraïque nous devrions lire, "la voix de celui qui crie : dans le désert, préparer,' & c., pourtant, tant que la LXX., le Targum et la rendre synoptists, ' la voix de celui qui crie dans le désert : préparer,' leur témoignage doit être considéré comme étant supérieur résultant de l’autorisation des accents, qui sont tellement date ultérieure.

Mais la question principale est, si c’est xl. 3, & c., se réfère aux temps messianiques ou non. Les interprètes modernes considèrent comme s’appliquant au retour des exilés de Babylone. Ce n’est pas l’endroit pour entrer dans une discussion critique du passage ; mais on peut le remarquer que l’insertion du mot « Salut » en v.5 de la LXX. semble laisser entendre qu’ils avaient jugé qu’il était messianique. C’est, en tout cas certain que le Synopists a donc compris le rendu de la LXX. Mais ce n’est pas tout. La citation d’Ésaïe xl. était considérée par les évangélistes comme réalisés, quand Jean le Baptiste, a annoncé le Royaume de Dieu à venir. Nous avons la preuve positive que, sur la supposition de la justesse de l’annonce faite par John, ils ont seulement la vue de leurs contemporains dans l’application c’est lx. 3, & c., à la prédication de Jean-Baptiste. La preuve ici semble être incontestable, pour le Targum rend la fermeture des v. 9 (« opinion vers les villes de Juda, voici votre Dieu ! ») par les mots : « dis aux villes de la maison de Juda, le Royaume de votre Dieu doit se manifester. »

En effet, selon le Targum, « la bonne nouvelle » est pas amené par Zion ni par Jérusalem, mais à Zion et à Jérusalem.