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Un tel comportement est devenu une tradition. Il a duré et a
progressé pendant plus de mille ans. Le sommet de son
intolérance a finalement été incarné par l'Inquisition. Ce dernier,
dans l'Inquisition espagnole, qui a terrorisé l'ensemble de l'Europe
pendant plus de cinq siècles. Ses prétentions d'être la seule
détentrice de la vérité, la source de son intolérance historique,
n'ont jamais été révoquées par elle. Elle l'a maintenu avec une
résolution et une férocité toujours croissantes jusqu'à nos jours.
Toutes ses actions passées témoignent de la constance d'une telle
intolérance immuable. Depuis le IVe siècle, sa conduite n'a été
modelée sur rien d'autre.
L'immuabilité de sa détermination à forcer tout et tout le monde à
accepter sa croyance, est aggravée par son autre conviction qu'il
est de son devoir de sauver les âmes de TOUS LES CHRÉTIENS.
Une accusation qui a culminé avec l'autre croyance, l'extension
d'un tel salut catholique à toute l'humanité. Ce n'est pas un
caprice théologique sporadique d'individus trop zélés. L'Église en a
fait une politique et un objectif officiels depuis les premiers temps.
Le pape Innocent donna des instructions précises à tous les
inquisiteurs pour faire appliquer ces règlements dans toute
l'Europe. Finalement, il a été fait Loi Statut. Le clergé régulier s'est
montré réticent, de sorte que les papes se sont tournés vers la
section la plus fanatique, la plus intolérante et la plus bornée de
la structure de l'Église, les divers ordres monastiques.
Les deux qui ont excellé dans leur tâche infâme étaient les
dominicains et les franciscains. Armés d'un pouvoir pratiquement
illimité des Papes, ces Inquisiteurs envahirent toute l'Europe
comme des frelons théologiques, établissant des tribunaux