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(b) la création de la Croatie en tant qu'État catholique
indépendant et, en dernier si pas le moindre,
(c) la création éventuelle d'un Royaume catholique dans les
Balkans.
Pour atteindre ces objectifs, une chose était nécessaire: la
désintégration partielle ou totale de la Yougoslavie. Affirmer que la
Yougoslavie n'a succombé que grâce aux machinations du
Vatican, ce serait falsifier l'histoire. D'un autre côté, minimiser
son rôle serait une distorsion historique grossière. Des facteurs
étrangers à la religion jouaient entre ses mains. Ceux-ci
pourraient se résumer comme suit: les animosités des Croates et
des Serbes dans le domaine domestique, les ambitions politiques
de l'Italie fasciste et l'Allemagne nazie dans l'international. Le
séparatisme croate devint un facteur de plus en plus important à
mesure que les tensions internes et externes augmentaient. Son
identification avec le catholicisme en faisait presque un outil
aveugle de la Hiérarchie Catholique, et donc du Vatican, qui
n'hésitait pas à l'utiliser non seulement pour ses intérêts locaux,
mais aussi pour ses plans balkaniques plus vastes de domination
politico-religieuse.
Portraits typiques des leaders oustachis. Des hommes comme
ceux-là étaient les cerveaux derrière les innombrables actes de