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De nombreux alliés ont joué dans la main du Vatican en
contribuant à la minimisation des atrocités croates. Les plus
coupables étaient les officiers et les officiels catholiques
américains, sans parler du département d'État, qui travaillait déjà
avec le pape Pie XII, en préparation de la guerre froide imminente.
Le processus de «minimisation» des atrocités croates,
curieusement, avait commencé bien avant la fin de la guerre. En
effet, peu de temps après les atrocités ont été signalées aux Alliés.
L'auteur actuel, triste à raconter, avait été l'un des premiers
coupables. En diffusant aux partisans de l'Europe occupée depuis
une station secrète en Angleterre, il rencontra un homme qui
s'était échappé de l'Europe occupée pour signaler ce qui se passait
en Yougoslavie, ou plutôt dans la partie de la Yougoslavie qui
n'avait pas été occupée par Hitler, à savoir en Croatie. Il s'appelait
M. Sekulich, Serbe et membre de l'Église orthodoxe de Serbie. Le
Dr Sekulich avait réussi à se rendre en Grèce occupée, grâce à
l'aide de l'Église orthodoxe de Serbie qui l'avait recommandé aux
membres de l'Église orthodoxe grecque. De là, il est allé en
Turquie et de Turquie en Égypte. Les Alliés, selon lui, l'avaient
alors aidé à naviguer en Angleterre. Il avait été un partisan ferme
de Mirkovich qui avait été accusé d'avoir collaboré avec les nazis.
Les Britanniques ont cru l'accusation et sont ensuite devenus
partiellement responsables de l'exécution de Mirkovich par Tito.
L'accusation, il a été rapporté plus tard, avait été faite, entre
autres, par Randolph Churchill, le fils de Winston Churchill.