L’APOCALYPSE D’ABRAHAM

PREMIÈRE PARTIE

La légende (chapitres I.-VIII.)

Titre 1

Le livre de l’Apocalypse d’Abraham, fils de Térah, fils de Nahor, fils de Sérug, fils de Roog (Reu 2), fils d’Arphaxad, fils de Sem, fils de Noé, fils de Lamech, fils de Mathusalem, fils d’Hénoch, fils de Jared (Arad).

La conversion d’Abraham de l’idolâtrie

(Chapitres I à VIII).

I. Le jour où j’ai fait le plan pour les dieux de mon père Térach et les dieux de Nahor, son frèrealors que je cherchais qui est le Dieu Puissant en vérité — Moi, Abraham, au temps où il m’est tombé sur mon sort, quand j’ai accompli les services [les sacrifices 5] de mon père Térach à ses dieux de bois et de pierre, d’or et d’argent, d’airain et de fer ;1 Entré dans leur temple pour le service, je trouvai le dieu dont le nom (était) Merumath 2 taillé dans la pierre, tombé en avant aux pieds du dieu de fer Nahon ; 3 Et il arriva, quand je l’ai vu, mon cœur s’est égaré, et 4 j’ai pensé en moi-même que je ne pourrais pas le ramener à sa place, moi, Abraham, seul, 5 parce qu’il était lourd, étant d’une grosse pierre, et je suis sorti et je l’ai fait connaître à mon père. Et il entra avec moi, et quand nous l’avons tous deux fait avancer (le dieu), de sorte que nous pourrions le ramener 7 à sa place, sa tête est tombée de lui 8 pendant que je le tenais encore par la tête. Et il arriva8, quand mon père vit que la tête de Merumath 9 était tombée loin de lui, il me dit : « Abraham ! » Et j’ai dit : « Me voici. » Et il me dit : « Apporte-moi de la maison une hache d’entre les petites,10. » Et je la lui apportai. 11 Et il tailla une autre Merumath dans une autre pierre, sans tête, et il plaça dessus la tête qui avait été jetée de Merumath, et il brisa le reste de Merumath.11

II. Il fit cinq autres dieux, et me les donna, 12 il m’ordonna de les vendre dehors, dans la rue de la ville. Et j’ai sellé les13 ânes de mon père, et je les ai placés dessus, et je suis allé à l’auberge pour les vendre. et voilà ! les marchands de Fandana1 en Syrie voyageaient avec des chameaux pour aller en Égypte2, pour faire du commerce. 3 Et je parlai avec eux. Et l’un de leurs chameaux poussa un gémissement, et l’âne prit peur et s’élança et renversa les dieux ; et trois d’entre eux ont été brisés, et deux ont été conservés. Et il arriva, quand les Syriens virent que j’avais des dieux, ils me dirent : « Pourquoi ne nous as-tu pas dit [que tu avais des dieux ? » Alors nous les aurions achetés] 4 avant que l’âne entende le bruit du chameau, et ils ne se seraient pas perdus. Donne-nous, en tout cas, les dieux qui restent, et nous te donnerons le juste prix 5 pour les dieux brisés, ainsi que pour les dieux qui ont été préservés. 5 Car je me demandais dans mon cœur comment je pourrais apporter à mon père le prix d’achat ; 6 Et les trois brisés, je les jetai dans l’eau du fleuve Gur, qui était à cet endroit, et ils s’enfoncèrent dans les profondeurs, 7 et il n’y en eut plus.

III. Comme je continuais encore mon chemin, mon cœur était perplexe au-dedans de moi, et mon esprit était distrait. Et je dis en mon cœur : « Quelle est cette mauvaise action que mon père fait ? N’est-il pas plutôt le dieu de ses dieux, puisqu’ils viennent à l’existence par ses ciseaux, ses tours et sa sagesse, et n’est-il pas plutôt convenable qu’ils adorent mon père, puisqu’ils sont son œuvre ? Quelle est cette illusion de mon père dans ses œuvres ? 8 Voici, Merumath est tombé et n’a pu se relever dans son propre temple, et je n’ai pas pu, par moi-même, l’émouvoir jusqu’à ce que mon père vienne, et que nous l’ayons déplacé tous les deux ; et comme nous étions ainsi trop faibles, sa tête est tombée loin de lui, et il (c’est-à-dire mon père) l’a posée sur une autre pierre d’un autre dieu,1 qu’il avait fait sans tête. Et les cinq autres dieux furent brisés en morceaux de l’âne, qui ne pouvaient ni se secourir eux-mêmes1 , 2 ni blesser l’âne, parce que 3 il les avait brisés en morceaux ; et leurs fragments brisés ne sont pas sortis de la rivière. 4 Et je dis en mon cœur : « S’il en est ainsi, comment Merumath, le dieu de mon père, ayant la tête d’une autre pierre, 5et étant lui-même fait d’une autre pierre, 5 peut-il sauver un homme, ou entendre la prière d’un homme et le récompenser ? » 6

IV. Et tandis que je méditais ainsi, j’arrivai à la maison de mon père ; et après avoir abreuvé l’âne et lui avoir préparé du foin, j’apportai l’argent et le remis entre les mains de mon père Térach. Quand il l’eut vu, il fut dans l’allégresse, 7 et il dit : « Béni soit-il, Abraham, de mes dieux, 8 parce que tu as apporté le prix des dieux, afin que mon œuvre n’ait pas été vaine. » Et je lui répondis et lui dis : « Écoute, ô mon père, Térach ! Heureux les dieux 9 d’entre toi, car tu es leur dieu, depuis 9 que tu les as faits ; car leur bénédiction est ruine, et leur puissance10 11 est vaine ; 11 Ceux qui ne se sont pas secourus eux-mêmes, 12 comment donc te secourront-ils ou me béniront-ils13 ? J’ai été bon pour toi dans cette affaire, 14 parce qu’en me (servant) de mon intelligence, je t’ai apporté l’argent pour les dieux brisés. Et quand il a entendu mes2 mots, il s’est mis furieusement en colère contre moi, parce que j’avais prononcé des paroles dures contre ses dieux.

V. Cependant, ayant réfléchi à la colère de mon père, je sortis ; 3 mon père s’écria en disant : « Abraham ! » Et j’ai dit : « Me voici. » Et il dit : « Prends et ramasse les éclats du bois dont j’ai fait des dieux de bois de pin avant que tu ne sois sérieux ; et préparez-moi la nourriture du repas de midi. 5 Et il arriva, quand j’ai ramassé les éclats de bois, j’ai trouvé sous eux un petit dieu qui était couché parmi les broussailles à ma gauche, et sur son front était écrit : Dieu Barisat.6 Et 7 Je n’ai pas informé mon père que j’avais trouvé le dieu en bois Barisat sous les copeaux. Et il arriva, quand j’eus mis les échardes dans le feu, afin de préparer à manger pour mon père — en sortant pour lui poser une question sur la nourriture, je plaçai Barisat devant le feu allumé,8 en lui disant d’un ton menaçant : « Fais bien attention, Barisat, 9 [que] le feu ne s’éteigne pas jusqu’à ce que je sois venu ; Mais s’il meurt, souffle dessus pour qu’il brûle de nouveau. Et je suis sorti et j’ai accompli mon but. 10 Et en revenant, je trouvai Barisat tombé à la renverse, et 15 ses pieds entourés de feu et horriblement brûlés. 12 J’éclatai de rire, et je me dis en moi-même : « En vérité, ô Barisat, tu peux allumer le feu et faire cuire à manger ! » Et il arriva, tandis que je parlais (ainsi) dans mon rire qu’il (c’est-à-dire Barisat) fut peu à peu brûlé par le feu et réduit16 17 en cendres. Et j’ai apporté la nourriture à mon père, et il a bien mangé. Et je lui donnai du vin et du lait, 18 et il fut dans l’allégresse et bénit son dieu Merumath. Et je lui dis : « Ô père Térah, ne bénis pas ton dieu Merumath, et ne le loue pas, mais loue plutôt ton dieu Barisat parce que, t’aimant davantage, il s’est jeté dans le feu pour cuire ta nourriture ! » Et il me dit : « Et où est-il maintenant ? » 19 [Et je dis :] Il est réduit en cendres dans la violence du feu et réduit en poussière. Et il dit : « Grande est la puissance de Barisat ! J’en ferai un autre aujourd’hui, et demain il préparera 20 de mes plats.

VI. Quand moi, Abraham, j’entendis de telles paroles de la part de mon père, je ris dans mon esprit et soupirai dans la douleur et dans la colère de mon âme, et je dis : 21 « Comment donc ce qui est fait par lui peut-il — Des statues fabriquées — Être l’aide de mon père ? Ou bien le corps sera-t-il alors soumis à son âme, et l’âme à l’esprit, et l’esprit à la folie et à l’ignorance ! 22 Et je dis : 21 « Il convient d’endurer une fois le mal. Je dirigerai donc mon esprit vers ce qui est pur et j’ouvrirai mes pensées devant lui. [Et] 23 Je répondis et dis : « Ô père Térach, quel que soit celui d’entre eux que tu loues comme un dieu, tu es insensé dans ton esprit. Voici, les dieux de ton frère Ora, qui se tiennent dans le temple saint, sont plus dignes d’honneur que [ceux des] 24 25 tiens. Car voici, Zuchée, le dieu de ton frère Oron, 26 est plus digne d’honneur que ton dieu Merumath, parce qu’il est fait d’or qui est très estimé par les gens, et quand il vieillira en âge, il sera remodelé ; mais si ton dieu Merumath est changé ou brisé, il ne se renouvellera pas, parce qu’il est une pierre ; ce qui est aussi le cas du dieu Joavon27 28 5 [qui se tient avec Zuchée sur les autres dieux — combien est-il plus digne d’honneur que le dieu Barisat, qui est fait de bois, tandis qu’il est forgé d’argent ! Combien l’adaptation de l’homme l’a-t-il rendu précieux pour l’apparence extérieure ! Mais ton dieu Barisat, alors qu’il était encore, avant d’avoir été préparé, déraciné ( ?) 30 Sur la terre, il a été grand et merveilleux par la gloire des branches et de la floraison, 31 Tu as taillé avec la hache, et c’est par ton art qu’il a été fait Dieu. Et voilà ! sa graisse est déjà flétrie et a péri, il est tombé de la hauteur jusqu’à terre, il est passé d’un grand état à la petitesse, et l’apparence de son visage a disparu, et il] Barisat lui-même est brûlé par le feu et réduit en cendres et n’est plus ; et tu dis : « Aujourd’hui j’en ferai un autre qui 32 demain préparera ma nourriture ! » 33 34 « Il a péri dans la destruction totale ! » 33

VII. 11 « Voici, le feu est plus digne d’honneur que toutes les choses formées, parce que même ce qui n’est pas soumis lui est soumis, et que les choses facilement périssables sont moquées par ses flammes.1 2 Mais l’eau est encore plus digne d’honneur, 2 parce qu’elle triomphe du feu et 3 rassasie la terre. 3 Mais même elle, je ne l’appelle pas Dieu, parce que 4 elle est soumise à la terre sous laquelle l’eau s’incline. 4 Mais moi, j’appelle la terre bien plus digne d’honneur, parce qu’elle domine la nature (et la plénitude) 5 de l’eau. Mais même elle (c’est-à-dire la terre), je ne l’appelle pas dieu, [parce qu’]elle 6 aussi est desséchée par le soleil, et 6 elle est attribuée à l’homme pour être cultivée.[Je dis que le soleil est plus digne d’honneur que la terre], parce qu’il illumine par ses rayons le monde entier 9et les différentes atmosphères.9 [Mais]6 même cela, je ne l'appelle pas dieu, car la nuit 10 et à cause des nuages, sa course est obscurcie.10 Je n’appelle pas non plus la lune ou les étoiles dieu, parce qu’elles obscurcissent aussi en leur saison la lumière de la nuit. 12 [Mais]11  écoute [ceci], 11 Térach, mon père. car 131 te fera connaître 13 le Dieu qui a tout fait, et non pas ceux-là que nous considérons comme des dieux. Qui est-Il donc ? ou qu’est-ce qu’Il est ?

11י Ainsi S ; pour cela A K ont tes dieux honorés d’or, d’argent, de pierre et de bois, parce qu’il brûle pointe tes dieux ; oui, tes dieux sont brûlés dans la soumission au feu, tandis que les pré se moquaient d’eux, dévorant tes dieux.

22־ A Kread : Mais cela (c’est-à-dire le feu) je ne l’appelle pas dieu, parce qu’il a été soumis à l’eau, tandis que l’eau est plus digne d’honneur qu’elle (c’est-à-dire le feu).

3_3 A K, rend les fruits de la terre doux.

44־ A K, l’eau s’incline sur la terre.

101°־ A K, elle est obscurcie par l’obscurité.

1313 Lit. J’enquêterai (ou j’examinerai) devant toi concernant. La question qui s’ensuit : Qui est-Il donc ? etc., donne l’objet de l’enquête,

Qui a rendu pourpre les cieux et fait le soleil doré,

Et la lune brillante, et avec elle les étoiles ;

Et a asséché la terre au milieu d’une multitude d’eaux,

Et t'a placé dans 1 .... 2 [et m'a éprouvé dans la confusion de mes pensées]2

« Mais que Dieu se révèle à nous par Lui-même ! »

VIII. Et il arriva que, tandis que je parlais 3 ainsi à mon père Térach, dans la cour de ma 4 maison, 5 la voix d’un Puissant 6 descendit du ciel dans une nuée ardente, 7 disant et criant : « Abraham, Abraham ! » Et j’ai dit : « Me voici. » Et il dit : 8 « Tu cherches dans le fond de ton cœur le Dieu des dieux et le Créateur ; 8 9 Je sui Lui : 9 Sors de ton père Térah, et sors de la maison 10, afin que toi aussi tu ne sois pas tué dans les péchés de la maison de ton père. Et je suis sorti. Et il arriva, quand je sortis, qu’avant que je réussisse à sortir devant la porte de la cour, il se fit entendre un bruit de 11 tonnerre12 et brûla 13 lui et13 sa maison, 13 et tout ce qui se trouvait dans sa maison, jusqu’à terre, quarante coudées.14

1313־ A (K R) omettre.

DEUXIÈME PARTIE

L’Apocalypse (chapitres IX-XXXII).

Abraham reçoit un ordre divin d’offrir un sacrifice après quarante jours en tant que Préparation à une révélation divine

(Chapitre IX ; cf. Gen. xv.).

IX. Alors une voix me parvint en deux fois : « Abraham, Abraham ! » Et j’ai dit : « Me voici ! » Et Il dit : « Voici, 1 c’est 11, ne crains pas, car je suis devant les mondes, 3 et un Dieu puissant qui a créé 4 la lumière du monde.4 Je suis un bouclier sur toi, 2 et je suis ton secours. Va, prends-moi une jeune génisse de trois ans, une chèvre de trois ans, un bélier de trois ans, une tourterelle et un pigeonet apporte-moi un pur sacrifice. Et dans ce sacrifice, je te présenterai les siècles (à venir), et je te ferai connaître ce qui est réservé, et tu verras de grandes choses que tu n’as pas vues (jusqu’à présent) ;Parce que tu as aimé me chercher, et que je t’ai désigné mon ami.1 Mais abstienne-toi 35-36 de toute forme de nourriture qui sort du feu, et de boire du vin, et de (t’)oindre d’huile, pendant quarante jours," 37-38 et puis tu exposes pour moi le sacrifice que je t’ai prescrit, dans le lieu que je te montrerai, sur une haute montagne^. et là je te montrerai le siècles qui ont été créés et affermis, 39 faits et renouvelés, 39 par ma Parole, 40 et 41 je te ferai connaître ce qui arrivera en eux sur ceux qui ont fait le mal et qui ont (pratiqué) la justice dans la génération des hommes.

11־ K, je suis avec toi. 2 Cf. Gen. xv. 1. Aéroport

3 Ou âges { » éons « ).

44־ A, la première lumière ; K, au commencement le ciel et la terre, puis le premier luminaire de la lumière et du monde (cf. Gen. I. if.). Il s’agit apparemment de la lumière créée (et non incréée). Pour ce dernier, voir la note du chap. xvii.

5 Cf. Gen. xv. 9. Planche à outils

6 La révélation faite à Abraham, qui est décrite dans Gen. xv. 9 sqq, devint de bonne heure un thème favori pour les spéculations apocalyptiques, et une allusion fut découverte dans le passage ! de la captivité ultérieure d’Israël et de sa soumission aux quatre puissances mondiales opposées du livre de Daniel (voir les Targums I ad loo). Cette expérience apocalyptique d’Abraham est mentionnée dans 4 Esdras iii. 14 (et c’est à lui [Abraham] que tu as révélé secrètement la fin des temps par la nuit). Selon l’Ap . Bar. iv. 4 la Jérusalem céleste fut montrée à Abraham ״ de nuit parmi les parties des victimes.

Abraham, sous la direction de l’ange Jaoel, se rend au mont Horeb, un voyage de quarante jours, pour offrir le sacrifice

(Chapitres X.-XII.).

X. Et il arriva, quand j’entendis la voix de Celui qui me disait de telles paroles, (et) 42 Je regardai çà et là et voilà ! il n’y avait pas de souffle d’homme,1 43 44 et mon esprit fut effrayé, et mon âme s’enfuit loin de moi, et je devenis comme une pierre, et je tombai sur la terre, car 44 je n’avais plus la force de me tenir sur la terre. 45 46 Et comme j’étais encore couché le visage sur la terre, 46 j’entendis la voix du Saint qui disait : « Va, Jaoel, 47 et par mon nom ineffable, élève-moi là-bas, homme, et fortifie-le (afin qu’il se rétablisse) de son tremblement. » Et l’ange qu’il m’avait envoyé vint à la ressemblance d’un homme, et 48 me saisit par la main droite, me mit sur mes pieds, et me dit : 49 « 50 Lève-toi, 50 [Abraham], 51 Ami de Dieu qui t’aime ; Que le tremblement de l’homme ne te saisisse pas ! Car, voilà ! Je t’ai été envoyé pour te fortifier et te bénir au nom de Dieu — qui t’aime, — le Créateur du céleste et du terrestre. N’ayez peur de rien et hâtez-vous vers lui. Je suis appelé Jaoël11 par Celui qui meut ce qui existe avec moi sur la septième,1 l’étendue sur 2 le firmament, 3 une puissance en vertu du Nom ineffable qui habite en moi. Je suis celui qui a été donné pour retenir, selon Son commandement, l’attaque menaçante des êtres vivants des Chérubins les uns contre les autres5, et enseigner à ceux qui Le portent 6 le chant de la septième heure de la nuit de l’homme.7 Je suis destiné à retenir le Léviathan, car c’est à moi que sont soumis l’attaque et la menace de chaque reptile. 8 [Je suis celui qui a reçu le commandement de détacher l’Hadès, de faire périr celui qui regarde les morts.] 1 C’est moi qui ai été chargé de mettre le feu à la maison de ton père avec lui, parce qu’il a manifesté du respect pour les morts (idoles).2 Je suis maintenant envoyé pour te bénir, et c’est pour toi que j’ai préparé le pays 1 que l’Éternel que tu as invoqué, et c’est pour toi que j’ai parcouru la terre. 52 53 54 Lève-toi, Abraham ! Partez sans crainte ; soyez juste, réjouissez-vous et réjouissez-vous ; et je suis avec toi ! Car l’honneur éternel t’a été préparé par l’Éternel. Allez, accomplissez les sacrifices commandés. Car voilà ! J’ai été désigné pour être avec toi et avec la génération préparée (pour jaillir) de toi ; et avec moi, Michel, 55 te bénit à jamais. Prenez courage, partez ! "

1 A, milieu. 2 c’est-à-dire ? « Terminé. »

3 L’ange envoyé à Isaïe pour le conduire à travers les différents « cieux » était « venu du septième ciel » ; cf. Asc. Is. Vi. 13, vii. 27. Planche à outils

4 Cf. Ex. xxiii. 21 (« mon nom est en lui », c’est-à-dire l’ange de Jahvé) ; ici, Jaoël semble jouer le rôle de Michael (voir Introduction, p. xxv).

5 Par « les êtres vivants des Chérubins », on entend le « foin sacré » d’Ézéchiel. i. qui sont expressément identifiés avec les Chérubins [célestes] d’Ézéchiel. x. 20. Ils sont au nombre de quatre (chacun avec quatre faces) et sont les porteurs du trône divin (voir note suivante). Apparemment, ils sont représentés ici comme menaçants et en danger d’être attaqués les uns contre les autres, de sorte qu’une influence restrictive était nécessaire. Selon le Midrash (Exodtts rabba v.), l’envie et la méfiance sont absentes du monde angélique, bien que les anges enviaient à Israël la possession de la Loi ; mais cf. Asc. Is. vii. 9.

6 c’est-à-dire « le saint hayyoth ['créatures vivantes'] qui portent le trône de gloire » (Sifra sur Lév. I. 1).

7 Selon T.B. 3b : « Dieu s’assied [la nuit] et écoute le chant des êtres vivants [hayyoth], comme il est dit (Ps. xlii. 8) : Le jour, le Seigneur commande sa bonté [Il juge et soutient le monde, et s’occupe de l’étude de la Loi], et la nuit, son chant est avec moi. Dans l’arrêt T.B. Hag. 12b, il est dit que les troupes d’anges qui servent au cinquième ciel « prononcent son cantique dans la nuit, et se taisent le jour à cause de la gloire d’Israël ». Dans Pirke de R. Eliezer iv. Michael est représenté comme le chef de la première des quatre bandes d’anges tutélaires qui prononcent des louanges devant le Saint ; cf. aussi Mekilta à Ex. xv. 1 ; et dans le Nouveau Testament Luc II, 13 (le chant angélique de la nuit).

8 Michel est représenté dans la littérature kabbalistique comme l’ange-prince qui est placé au-dessus de l’élément eau (cf. Lueken, Michel, p. 54) ; cette conception est probablement ancienne, car c’est sur elle que repose l’histoire haggadique selon laquelle, lorsque Salomon épousa la fille de Pharaon, Michel enfonça dans le lit de la mer un bâton autour duquel s’accumula de la vase, et sur lequel Rome fut finalement bâtie (Midrash rabba sur Cant. i. 6, au nom de R. Lévi, fin du troisième siècle après J.-C.). Michel est aussi le prince de la neige, qui appartient à l’élément eau (Detit. rabba v. 12). Le Léviathan, en tant que monstre marin par excellence, lui serait soumis, ainsi que tous les reptiles, bien que la tâche de tuer le monstre soit assignée, par la légende juive, à Gabriel ; mais Michel et Gabriel sont souvent confondus à cet égard. [Pour « l’esprit de la mer » qui la retient, cf. 1 Hénoch, lx. 16.] La représentation ici est parallèle en un sens à celle qui dépeint Michel comme l’ennemi et le vainqueur de Satan (cf. Apocalypse xii. et dans la tradition chrétienne ultérieure en tant que vainqueur du dragon (cf. Lu eken, op. cit., pp. 106 sq.). Il convient de noter que, selon le livre kabbalistique Raziel fol. 4a, le nom de Michael est un charme puissant contre les reptiles (cf. Lueken, p. 28).

1 La clause entre crochets est omise par S. L’une des fonctions de Michael (avec Gabriel) est d’ouvrir les portes de l’enfer et de libérer les pécheurs qui s’y trouvent ; voir Yalqut Shim, sur Is. xxvi. 2, et cf. Lueken, op. cit., p. 52. Ce que l’on entend par « détruire » celui qui regarde les morts n’est pas clair. Il pourrait être concevable qu’il s’agisse du devoir d’enterrer les morts. Pour permettre à un cadavre — même pour un ennemi — rester sans sépulture était considéré comme une impiété (cf. Ps. Ixxix. 2 sq. ; Tobie, i. 17, ii. 7; Josèphe, Apion, ii. 29), et il est remarquable que, selon la Vie d’Adam et Ève, xlviii. 4 sq. ; (cf. Charles, Corpus II. 151), Michel et Uriel enterrent les corps d’Adam et d’Abel dans le Paradis. Mais le langage de l’expression ici ne convient guère à cela. En ce qui concerne la proposition suivante, où « mort » = idoles mortes, il se peut peut-être qu’il s’agisse de l’idolâtrie. Dans un texte byzantin, l’histoire de la lutte de Michel avec le diable au sujet du corps de Moïse est donnée un motif quelque peu similaire. Le diable est représenté comme cherchant à faire descendre le cadavre de Moïse aux Israélites afin qu’ils puissent l’adorer — et cela peut dépendre à l’origine d’une source juive qui, de cette manière, protestait contre le culte chrétien des saints et des reliques (cf. Lueken, op. cit., p. 121 sq.). Mais peut-être le regard devrait-il être changé en terrifiant, et il s’agit de la Mort personnifiée ; cf. Add. Note, p. 86 sqq.

XI. Et je me levai et je vis celui qui m’avait saisi par la main droite et m’avait mis sur mes pieds, et l’aspect de son corps 56 était comme du saphir, et l’aspect de son visage comme de la chrysolite, et les cheveux de sa tête comme de la neige, et le turban sur sa tête 57 comme l’apparence de l’arc-en-ciel, et le vêtement de ses vêtements comme la pourpre ; et un sceptre d’or était dans sa main droite. 58 Et il me dit :

« Abraham ! » Et je dis : « Me voici, ton serviteur. » Et il dit : « Que mon regard ne t’effraie pas, ni ma parole, afin que ton âme ne soit pas troublée. 1 Viens avec moi, et je t’accompagnerai jusqu’au sacrifice, visible, mais après le sacrifice, 59 60 61 invisible à jamais. Prenez courage, et venez ! ”

XII. Et nous allâmes, tous les deux ensemble, quarante jours et quarante nuits, 62 et je ne mangeai ni de pain, ni ne but d’eau, parce que ma nourriture 63 était de voir l’ange qui était avec moi, et sa parole — c’était ma boisson. 64 Et nous arrivâmes à la montagne de Dieu, le glorieux Horeb. Et je dis à l’ange : « Chanteur de l’Éternel ! Voilà! Je n’ai pas de sacrifice avec moi,65 et je ne connais pas non plus la place d’un autel sur la montagne : comment puis-je apporter un sacrifice ? « Et il m’a dit : « Regarde autour de toi ! » 66 67 Et je regardai autour de moi,67 et voilà! Il y avait à nos côtés tous les (animaux) sacrificiels prescrits : la jeune génisse, la chèvre, le bélier, la tourterelle et le pigeon. 9 Et l’ange me dit : « Abraham ! » J’ai dit : « Me voici. »

Et il me dit : « Tous ceux-ci abattent, et divisent les animaux en moitiés, l’un contre l’autre, mais les oiseaux ne se séparent pas ; 1 et ('י mais ') donne aux hommes que je te montrerai debout près de toi, car ceux-ci sont l’autel 2 sur la montagne, pour offrir un sacrifice à l’Éternel ; mais la tourterelle et le pigeon me donnent, car je monterai sur les ailes de l’oiseau3 pour te montrer dans le ciel, et sur la terre, et dans la mer, et dans l’abîme, et dans le monde souterrain, et dans le jardin d’Eden, et dans ses fleuves et dans la plénitude du monde entier et de son cercle — tu regarderas en (eux) tous. " 4

Abraham accomplit le sacrifice, sous la direction de l’Ange, et refuse d’être détourné de son but par Azazel

(Chapitres XIII.-XIV.).

XIII. Et je fis tout selon l’ordre de l’ange, et je donnai aux anges qui étaient venus à nous les animaux divisés, mais l’ange5 prit les oiseaux. Et j’ai attendu le sacrifice du soir. Et là, un oiseau impur s’est envolé sur les carcasses, Q et moi l’avons chassé. Et l’oiseau impur me parla, et me dit : « Que fais-tu, Abraham, sur les hauteurs saintes, où personne ne mange ni ne boit, 1 et il n’y a sur eux (aucune) nourriture humaine, mais ces 2 consument tout par le feu, et te brûlent. 3 Abandonne l’homme qui est avec toi, et fuis ; car si tu montes sur les hauteurs, ils te tueront. 3 Et il arriva, quand je vis l’oiseau parler, je dis à l’ange : « Qu’est-ce que c’est, mon seigneur ? » Et il dit : « C’est de l’impiété4, c’est Azazel. » 5 Et il lui dit : « Honte sur toi, Azazel ! Car le sort d’Abraham est dans le ciel, mais le tien est sur la terre. Parce que tu as choisi et aimé cela pour la demeure de ton impureté, c’est pourquoi l’éternel Seigneur puissant t’a fait habitant de la terre, et par toi tout mauvais esprit de mensonge, 7 et par toi la colère et les épreuves pour les générations d’hommes impies ;1 Car Dieu, l’Éternel et le Puissant, n’a pas permis que les corps des justes soient entre tes mains, 2 afin que la vie des justes et la destruction des impurs soient assurées. 3 Écoute, ami, s’en va de moi avec honte. Car il ne t’a pas été donné de jouer au tentateur à l’égard de tous les justes. Éloigne-toi de cet homme ! Tu ne peux pas l’égarer, parce qu’il est ton ennemi, et de ceux qui te suivent et qui aiment ce que tu veux. Car voici, le vêtement qui était autrefois le tien dans le ciel a été mis de côté pour . 5 et la mortalité qui était la sienne t’a été transférée. 6

XIV. L’ange me dit : 7 [ » Abraham ! » Et je dis : « Me voici, ton serviteur. » Et il dit : « Sache désormais que l’Éternel t’a choisi, Celui que tu aimes ; aie bon courage et use de cette autorité, autant que je te l’ordonne, contre celui qui calomnie la vérité ; Ne pourrais-je pas faire honte à celui qui a répandu sur la terre les secrets du ciel et s’est révolté contre le Puissant ?] 72 Dis-lui : 'Sois le charbon ardent de la fournaise de la terre ;73 va, Azazel, dans les parties inaccessibles de la terre ; 74 Car ton héritage est sur ceux qui existent avec toi en naissant avec les étoiles et les nuées, 75 avec les hommes dont tu es le partage, et qui existent par ton être ; 1 et à toi L’inimitié est une justification. C’est pourquoi, par ta perdition, disparais de moi. Et je prononçai les paroles que l’ange m’avait enseignées. Et il dit : « Abraham ! » Et je dis : « Me voici, ton serviteur. »] deux

Et l’ange me dit : « Ne lui réponds pas ; car Dieu lui a donné le pouvoir (litt. volonté) sur ceux qui lui répondent. 3 [Et l’ange me parla une seconde fois et me dit : « Maintenant, quoi qu’il te dise, ne lui réponds pas, afin que sa volonté n’ait pas de libre cours en toi, parce que l’Éternel et le Puissant lui a donné 4du poids et de la volonté ; 4 Ne lui réponds pas. J’ai fait ce qui m’a été ordonné par l’ange ;] 5 Et j’ai eu beau me parler, je ne lui ai répondu rien.6

Abraham et l’Ange montent au ciel sur les ailes des oiseaux (chapitres XV-XVI).

XV. Et il arriva, quand le soleil se coucha, et voilà ! une fumée comme celle d’une fournaise.1 Et les anges qui avaient les parts du sacrifice 8 montèrent du haut de la fournaise fumante. Et l’Ange me prit de la main droite et me plaça sur l’aile droite du pigeon, et se plaça sur l’aile gauche de la tourterelle, qui (les oiseaux) n’avait été ni égorge ni divisée. Et il m’emporta jusqu’aux confins du feu ardent [et nous montâmes comme avec beaucoup de vents vers le ciel qui était fixé à la surface.3 Et je vis dans les airs]4 sur la hauteur où nous montions, une forte lumière, qu’il était impossible de décrire,5 et voilà! dans cette lumière, un feu ardent pour les gens, beaucoup de gens d’apparence masculine6, tous changeant (constamment) d’aspect et de forme, courant et se transformant, adorant et pleurant avec un son de mots que je ne connaissais pas.7

XVI. Et je dis à l’Ange : « Pourquoi 8 m’as-tu fait monter ici maintenant, parce que moi 9 je ne peux pas voir maintenant, car je suis déjà devenu faible, et mon esprit s’en va de moi ? ,'1° Et il me dit : « Reste près de moi ; N’ayez crainte ! Et celui que tu vois vient droit vers nous avec une grande voix de sainteté 11 — c’est l’Éternel qui t’aime ; mais tu ne peux pas le voir Lui-même . Mais que ton esprit ne s’affaiblisse pas [à cause des grands cris], car je suis avec toi, te fortifiant. ^

Abraham, instruit par l’Ange, prononce le Cantique céleste et prie pour l’illumination

 (Chapitre XVII.).

XVII. Et tandis qu’il parlait encore (et) voilà ! Le feu 3 vint contre nous 4tout autour,4 et une voix fut dans le feu comme une voix de plusieurs eaux,5 comme le bruit de la mer dans son tumulte.6 Et l’ange pencha la tête avec moi et se prosterna. 7 Et je voulus me jeter à terre, et le haut lieu sur lequel nous étions debout, [se redressa tantôt,] 8, mais tantôt roula vers le bas. 9

3 La présence divine est révélée par le feu (Ex. iii. 2, Deut. iv. 36, Ps. Ixxviii. 14), et Dieu lui-même est parlé comme d’un « feu dévorant » (Deut. iv. 24, ix. 3). Mais ici, on pense probablement au char de feu qui portait la Présence divine ; cf. Ezéch. i. 4 (« une grande nuée avec un feu qui s’enveloppe »).

44 A omet.

5 Cf. Apocalypse i. 15 (Dan. x. 6). Cette caractéristique fait partie de la coloration surnaturelle si caractéristique de l’Apocalypse — la lumière céleste est d’un éclat éblouissant, la voix divine est comme le tonnerre (cf. 2 Hénoch xxxix. 7 : « comme un grand tonnerre avec une agitation continuelle des nuées ») ; voir Volz, Der Geist Gottes, p. 120 et suiv. 6 Cf. Is. xvii. 12.

7 Une touche fortement juive — l’honneur divin ne peut être rendu qu’à Dieu, et à personne d’autre, même aux plus exaltés des êtres célestes ; cf. Apocalypse xxii. 9. 8 Omits.

9 Cette description est intéressante. Le voyant est monté « comme avec beaucoup de vents » vers le ciel, et se tient « sur la hauteur » (chap. xv.). Il éprouve un fort sentiment de désir de se jeter sur la terre, parce que le haut lieu sur lequel il se tient avec l’ange, tantôt se redressa, tantôt plongea vers le bas (cf. 4 Esdras vi. 29 et 13-16). L’agitation est produite par la Voix Divine. Dans le chap. xxx. le voyant se trouve soudain (pendant que Dieu parle) de nouveau sur la terre.

Et il dit : « Adore seulement, Abraham, et prononce le cantique que je t’ai enseigné ; » parce qu’il n’y avait pas de terre sur laquelle tomber. Et je n’adorais que et je prononçais le cantique qu’il m’avait appris. 2 , Et il dit : " Récite sans cesse."  Et je récitai, et lui 3 aussi lui-même 3 4 avec moi 4 récita le cantique : 5

Éternel, puissant, Saint, El,6

7 Dieu seul — Suprême !

Toi qui es né de toi-même7, incorruptible, sans tache,

Incréé, immaculé, immortel, Auto-complet, auto-illuminant ;

8 Sans père, sans mère, inengendré,8 Exalté, ardent !

Amoureux des hommes,1 bienveillant,76 77 78 généreux,79 jaloux de moi et très compatissant ; 80

Éli, c’est-à-dire, Mon Dieu...

Éternel, puissant et saint Sabaoth,81

très glorieux El, El, El, El, Jaoel ! 82

Tu es Celui que mon âme a aimé !

Protecteur éternel, brillant comme le feu,

Dont la voix est comme le tonnerre,83

Dont le regard est comme l’éclair, qui voit tout,1

Qui reçoit les prières de ceux qui t’honorent !

[Et se détourne des demandes de ceux qui s’embarrassent de l’embarras de leurs provocations,

Qui dissout les confusions du monde 2 qui proviennent des impies et des justes 3 dans l’ère corruptible,4 renouvelant l’ère des justes ! 56

Toi, ô Lumière, tu brilles7 devant la lumière du matin sur tes créatures, [de sorte qu'il fait1 jour sur la terre,] 84 85 86

Et dans tes 86 demeures célestes, il n’y a besoin d’aucune autre lumière que celle de l’indicible splendeur des lumières de ton visage. 87

Accepte ma prière [et sois-en satisfait]88 ainsi que le sacrifice que tu as préparé

Toi par moi qui t’ai cherché !

Accepte-moi favorablement, montre-moi, enseigne-moi, et fais connaître à ton serviteur ce que tu m’as promis. 89

י~ך Cf. les premiers vers de l’hymne médiéval juif, ,Adon ,ôlâm, « Seigneur du monde Il régna seul, alors que la création était encore informe, » et pour « auto-originé » l’expression « sans commencement » {beli reshith) appliquée à Dieu dans le même contexte. Le nom divin Shaddai était traditionnellement expliqué comme = " l’autosuffisant " {she-dai hu lo). Cette idée peut sous-tendre le texte ici.

8 8 Cf. Héb. vii. 3, άπάτωρ αμητωρ άγενεαλόγητυ$, 0f Mel-chizedek (= Heb. bë’ën ,âb bë’ën 'ëm bë’ën yahas). Comme le remarque AVest-cott {ad loc), « Les mots {απάτωρ, αμήτωρ) ont été utilisés

La vision d’Abraham du trône divin

(Chapitre XVIII.).

XVIII. Et 90 tandis que je récitais encore le cantique, la bouche du feu qui était à la surface s’éleva en haut. Et j’entendis une voix comme le rugissement de la mer ; et il ne cessa pas non plus à cause de l’abondance abondante du feu. 2 Et comme le feu s’élevait et montait dans la hauteur, je vis sous le feu un trône de feu3, et, autour de lui, des gens qui voient tout, 4récitant le cantique, et sous le trône quatre êtres vivants de feu qui chantaient, et leur apparence était une, chacun d’eux avec quatre visages.5 6 Telle fut l’apparence de leurs visages, celle d’un lion, d’un homme, d’un bœuf, d’un aigle : 7 quatre têtes [étaient sur leurs corps] 8 [de sorte que les quatre créatures avaient seize faces] ; et chacun avait six ailes ;10 de leurs épaules, (et de leurs flans) 11 et de leurs reins. Et avec les (deux) ailes de leurs épaules, ils couvraient leur visage, et avec les (deux) ailes qui (jaillissaient) de leurs reins, ils couvraient leurs pieds, tandis que les (deux) ailes du milieu ils se déployaient pour voler tout droit. 12 Et quand ils eurent achevé de chanter, ils se regardèrent et se menacèrent les uns les autres. 13 Et il arriva, quand l’ange qui était avec moi, voyant qu’ils se menaçaient l’un l’autre, il me quitta et courut vers eux, et détourna immédiatement le visage de chaque être vivant, et le regarda aussitôt, afin qu’ils ne voient pas leurs visages se menacer l’un l’autre. 1 Et il leur enseigna le cantique de paix qui a son origine [dans l’Éternel].93

Et comme je me tenais seul et que je regardais, je vis derrière les êtres vivants un char avec des roues de feu, chaque roue pleine d’yeux autour de abouti94 et au-dessus des roues était un trône ; 95 que je vis, et celui-ci était couvert de feu, et le feu l’entourait tout autour,96 et voici ! Un feu indescriptible entourait une armée ardente. Et j’entendis sa voix sainte comme la voix d’un homme.97

Dieu révèle à Abraham les puissances du ciel

(Chapitre XIX).

XIX. Et une voix me vint du milieu du feu, disant : « Abraham, Abraham ! » J’ai dit: « Me voici ! » 1 Et Il dit : « Considère les étendues qui sont sous le firmament sur lequel tu es (maintenant) placé, 2 et vois qu’il n’y en a pas d’autre que celui que tu as cherché, ou qui t’a aimé. » 3 Et tandis qu’Il parlait encore (et) voilà ! les étendues s’ouvrirent, et au-dessous de moi 5 les cieux. Et je vis sur le septième firmament sur lequel je me tenais un feu largement étendu, et de la lumière, et de la rosée, et une multitude d’anges, et une puissance de gloire invisible sur les créatures vivantes que je voyais ; mais je n’y ai vu aucun autre être.6

Et je regardai de la montagne 7 où je me tenais [vers le bas] 7 jusqu’au sixième firmament, et je vis là une multitude d’anges, d’esprit (pur), sans corps, qui exécutaient les commandements des anges de feu qui étaient sur le huitième 9 firmament, comme je me tenais suspendu au-dessus d’eux. Et voici, sur ce firmament 1, il n’y avait pas d’autres puissances 1 (d’)une autre forme, mais seulement des anges d’esprit (pur), comme la puissance que j’ai vue sur le septième firmament. 2 Et il ordonna 3 qu’on enlevât le sixième firmament. 3 Et je vis là, sur le cinquième firmament, 4 les puissances des astres qui exécutent les commandements qui leur sont imposés, et les éléments de la terre leur obéissent.5

La promesse d’une graine

(Chapitre XX.).

XX. Et l’Éternel Puissant me dit : « Abraham, Abraham ! » Et j’ai dit : « Me voici. » [Et Il dit :] 6 « Considère d’en haut les étoiles qui sont au-dessous de toi, et compte-les [pour moi],18 et fais-[moi] connaître 8 leur nombre. » Et j’ai dit : « Quand est-ce que je peux ? Car je ne suis qu’un homme [de poussière et de cendre]. 9 Et il me dit : « Comme le nombre des étoiles et leur puissance, je ferai de ta postérité une nation 10 et un peuple qui me sera réservé dans mon héritage avec Azazel. 11

1-1 Donc A ; S, leurs pouvoirs ne l’étaient pas.

2 Dans 2 Hénoch XIX, le voyant décrit ce qu’il a vu au sixième ciel : des légions d’anges plus resplendissants que le soleil, les archanges assis sur le soleil, les étoiles, les saisons, les rivières, la végétation, les êtres vivants et les âmes des hommes, avec six phénix, sept chérubins et sept hayyoth au milieu, tous chantant d’une voix d’une beauté indescriptible ; cf. aussi Asc. Est. viii. 1 et suiv., 6 et suiv., où le sixième ciel est décrit comme rempli d’une foule d’anges proférant des louanges. Dans notre passage, apparemment, les anges de service (anges tutélaires) sont situés dans ce ciel.

3 3־ A K, le sixième -firmament et il s’en est allé : S lit troisième pour sixième. 4 Lit. Surface.

5 Dans T. B. Hag. 12b, le soleil, la lune et les étoiles sont situés dans le second ciel ; dans 2 Hénoch XI. 1-5 « la course du soleil » et les anges « qui servent le soleil » sont situés dans le quatrième ciel.

6 S omits ; K, 4־ pour moi. 7 Cf. Gen. xv. 5. 8 Omits.

9 Cf. Gen. xviii. 27, 4 Esdras iv. 5, 6. La clause entre crochets est attestée par A K, mais omise par S.

10 Cf. Gen. xv. 5 (les manuscrits se lisent pour ta postérité au lieu de ta postérité). S ajoute (après nation) de personnes à tort.

11 L’idée sous-jacente semble être que l’héritage de Dieu, le monde créé, est, dans les conditions du péché, « partagé »

Et j’ai dit : « 0 Éternel, Puissant ! Que ton serviteur parle devant toi, et que ta colère ne s’allume pas contre ton élu ! 1 Voici, avant que tu ne m’aies fait monter, Azazel s’est insurgé contre moi. Comment donc, alors qu’il n’est pas maintenant devant toi, t’es-tu constitué avec lui ?

Une vision du péché et du paradis : le miroir du monde

(Chapitre XXI).

XXI. Et il me dit : « Regarde maintenant sous tes pieds les firmaments 98 99 et comprends100 la création 101 préfigurée 102 dans cette étendue, le créatures qui y existaient, et l’âge 103 préparé selon elle.' Et je vis au-dessous [les surfaces des 104 pieds, et je vis au-dessous] 105 le sixième ciel 106 et ce qu’il y avait dedans,107 108 Et puis la terre et ses fruits, et ce qui s’y mouvait, et ses êtres animés ; 11 et la puissance de ses hommes, et l’impiété de leurs âmes, et leurs actions justes [et les prémices de leurs œuvres]109 et les régions inférieures 110 et la perdition qui s’y trouve, l’abîme111 et ses tourments. J’y ai vu la mer et ses îles, et ses monstres et ses poissons, et Léviathan et sa domination, et son campement, et ses cavernes, et le monde qui s’étendait sur lui, et ses mouvements, et les destructions du monde à cause de lui. 3 J’y vis des ruisseaux, et la montée de leurs eaux, et leurs méandres. Et je vis là le jardin d’Éden et ses fruits, la source 4 du ruisseau qui en sort, et ses arbres et leur floraison, et ceux qui se comportaient avec justice. Et j’y ai vu leur nourriture et leur béatitude. 5 Et je vis là une grande foule — des hommes, des femmes et des enfants [la moitié à droite de l’image] 6 et l’autre moitié à gauche de l’image.7

La chute de l’homme et sa suite

(Chapitres XXII.-XXV).

XXII. Et je dis : « 0 Éternel, Puissant ! Quelle est cette image des créatures ? Et il me dit : « Telle est ma volonté à l’égard de ceux qui existent dans le conseil (divin) du monde, et elle m’a semblé agréable à mes yeux, et ensuite je leur ai donné des commandements par ma Parole. 112 113 114 Et il arriva que ce que j’avais décidé d’être, était déjà prévu d’avance dans ce (tableau), et il se tenait devant moi avant d’être créé, comme tu l’as vu. 115

Et je dis : « Ô Seigneur, puissant et éternel ! Qui sont les gens sur cette photo de ce côté-ci et de l’autre côté de la photo ? Et il me dit : « Ceux qui sont du côté gauche, c’est la multitude des peuples qui existaient autrefois et qui sont destinés après toi, les uns au jugement et à la restauration, les autres à la vengeance et à la destruction à la fin du monde. 2 Mais ceux-ci sont du côté droit de l’image — ce sont les gens qui m’ont été mis à part parmi les peuples avec Azazel. 3 Ce sont ceux-là que j’ai établis pour qu’ils naissent de toi et qu’on les appelle mon peuple.

XXIII. « Regarde encore dans l’image, qui est celui qui a séduit Ève, et quel est le fruit de l’arbre, 4 tu sauras ce qu’il y aura, et comment il en sera à ta postérité 5 6parmi le peuple à la fin des jours du monde, 6 et autant que tu ne peux comprendre, je te le ferai connaître, car tu me plais bien, et je te dirai ce que j’ai dans le cœur.

Et j’ai regardé dans l’image, et mes yeux ont couru vers le côté du jardin d’Eden. Et j’y vis un homme très grand « en hauteur et craintif en largeur, incomparable en aspect, 7 embrassant une femme, qui se rapprochait également de l’aspect et de la forme de l’homme. Et ils étaient 1 debout sous un arbre (du jardin d’)Eden, et le fruit de cet arbre était comme l’apparition d’une grappe de raisin du 3 et derrière l’arbre se tenait comme un serpent, ayant des mains et des pieds comme ceux d’un homme4, et des ailes sur les épaules, six 5 à droite et six 5 à gauche6 et ils tenaient les raisins de l’arbre 7dans leurs mains7, et tous deux le mangeaient que j’avais vu s’embrasser.

Et je dis : « Qui sont ceux qui s’embrassent mutuellement, ou qui est celui qui est entre eux, ou quel est le fruit qu’ils mangent, ô Puissant Éternel ? »

Et Il dit : « Ceci est 8 le monde des hommes8, ceci est Adam, et voici leur désir sur la terre, ceci est Ève ; mais celui qui est entre eux représente l’impiété, leur commencement (sur le chemin) de la perdition, oui, Azazel. 1

Et j’ai dit : « 0 Éternel, Puissant ! Pourquoi as-tu donné à un tel pouvoir de détruire la génération des hommes dans leurs œuvres sur la terre ? ”

Et Il me dit : « Ceux qui veulent (faire) le mal — et combien je détestais (ça) chez ceux qui le font ! — sur eux, je lui ai donné le pouvoir et d’être aimé d’eux. deux

Et je répondis et dis : « 0 Éternel, Puissant ! Pourquoi as-tu voulu faire en sorte que le mal soit désiré dans le cœur des hommes, puisque tu es vraiment irrité contre ce que tu as voulu, contre celui qui fait ce qui est inutile dans ton conseil 3 ? ”

XXIV. Et il me dit : « Irrité contre les nations, 4 à cause de toi et à cause du peuple de ta famille qui (est) séparé après toi, comme tu vois dans l’image le fardeau (de la destinée) qui (est imposé) sur eux 5 — et je te dirai ce qui sera, et combien sera, dans les derniers jours. Regardez maintenant tout ce qui se trouve sur la photo.

Et je regardai et vis là ce qui était devant moi dans la création ; J’ai vu Adam et Ève exister avec lui, et avec eux l’Adversaire rusé, 6 et Caïn qui a agi sans loi par l’Adversaire, et Abel massacré, (et) la destruction qui l’a amené et causé par l’impie. 2 J’y ai vu aussi l’impureté3 et ceux qui la convoitent, et sa souillure, et leur jalousie, et le feu de leur corruption dans les parties les plus basses de la terre. J’y ai vu le vol, et ceux qui se hâtent de le poursuivre, et l’arrangement [de leur châtiment, le jugement de la Grande Assise]. 4 J’y vis 5 hommes nus, le front l’un contre l’autre, et leur honte, et la passion qu’ils avaient l’un contre l’autre, et leur châtiment. J’y ai vu le Désir, et dans sa main la tête de toute espèce d’iniquité [et son mépris et sa dévastation vouée à la perdition].6

XXV. J’y vis la ressemblance de l’idole de la jalousie7, ayant la ressemblance des boiseries que mon père avait coutume de faire, et sa statue 8 était d’airain étincelant ; et devant lui un homme, et il l’adorait ; et devant lui un autel, et sur celui-ci un garçon tué en présence de l’idole.

Mais je lui dis : « Qu’est-ce que cette idole, ou qu’est-ce que l’autel, ou 9 qui sont ceux qui sont sacrifiés, ou qui est le sacrificateur ? Ou qu’est-ce que le Temple que je vois qui est beau dans l’art, et sa beauté (étant semblable) à la gloire qui se trouve sous Ton trône ? ”

Et Il dit : « Écoute, Abraham. Ce que tu vois, le temple, l’autel et la beauté, c’est l’idée que je me fais du sacerdoce de mon nom glorieux, dans lequel habite chaque prière de l’homme, et la résurrection des rois et des prophètes, et tout sacrifice que j’ordonne de m’offrir parmi mon peuple qui doit sortir de ta génération. 2 Mais la statue que tu as vue, c’est ma colère, 3 avec laquelle le peuple 4me met en colère, moi qui doit me chercher loin de toi. Mais l’homme que tu as vu massacrer — c’est-à-dire celui qui incite aux sacrifices meurtriers5, (sic) qui sont pour moi un témoin 6 du jugement dernier, dès le commencement de la création.

 

Pourquoi le péché est permis

(Chapitre XXVI.).

XXVI. Et je dis : « 0 Éternel, Puissant ! Pourquoi as-tu établi 7 qu’il en soit ainsi, et ensuite proclamé la connaissance de cela ? ”

7 Ou ordonné.

Et il m’a dit : « Écoute, Abraham ! comprends ce que je te dis, et réponds-moi comme 8 je t’interroge. Pourquoi ton père Térach n’a-t-il pas écouté ta voix, et [pourquoi] n’a-t-il pas cessé l’idolâtrie diabolique jusqu’à ce qu’il périsse [et] 9 toute sa maison avec lui ? ”

Et j’ai dit : « Ô Éternel, [Puissant] ! 9 C’est tout simplement parce qu’il n’a pas voulu m’écouter; mais moi non plus, je n’ai pas suivi ses œuvres."

Et il [me] dit : 1 « Écoute, Abraham. Comme le conseil2 de ton père est en lui, et comme ton conseil est en toi, ainsi le conseil de ma volonté est en moi, prêt pour les jours à venir, avant que tu aies connaissance de ceux-ci, 3 ou que tu [puisses] voir de tes yeux ce qu’il y a d’avenir en eux. Comment seront ceux de ta postérité, regarde dans le tableau.

Une vision de jugement et de salut

(Chapitre XXVII.).

XXVII. Et je regardai et je vis : voici ! le tableau vacilla et [de lui] 4 sortit, sur son côté gauche, 5 un peuple païen, et ils pillèrent ceux qui étaient à droite, hommes, femmes et enfants : [ils massacrèrent les uns,] ils gardèrent les autres avec eux.6 Voici ! Je les vis courir vers eux par quatre entrées, 7 et ils brûlèrent le temple par le feu, et ils pillèrent les choses saintes qui s’y trouvaient.1

Et j’ai dit : « Ô Éternel ! Voilà! le peuple (qui jaillit) de moi, que Tu as accepté, les hordes des nations pillent, et ils tuent les uns, tandis que d’autres sont retenus comme des étrangers,116 117 118 et ils ont brûlé par le feu le Temple, et les belles choses qui s’y trouvent, ils les dérobent [et les détruisent]. 119 0 Éternel, Puissant ! S’il en est ainsi, pourquoi as-tu maintenant 120 lacéré mon cœur, et pourquoi en serait-il ainsi ? ”

Et il m’a dit : « Écoute, Abraham. Ce que122 7 tu as vu 123 arrivera à cause de ta postérité qui m’a irrité à cause de la statue que tu as vue, et à cause du carnage humain dans le tableau, à cause du zèle dans le Temple ; 124 Et ce que tu as vu, 125 ainsi en sera. 125

Et j’ai dit : « 0 Éternel, Puissant ! Que les œuvres de mal (accomplies) dans l’impiété passent maintenant, mais126 127 (montre-moi)11 plutôt ceux-là qui a accompli les commandements, oui, les œuvres de ses ( ?) 128 justice. Car tu peux faire cela.

Et Il me dit : « Le temps des justes les rencontre d’abord à travers129 130 la sainteté (qui découle) des rois 131 et des chefs justes que j’ai d’abord créés pour que ceux-là règnent parmi eux. 131 Mais de ceux-ci descendent des hommes qui se soucient de leurs intérêts, 132 comme je te l’ai fait savoir et comme tu l’as vu.

Combien de temps· ?

(Chapitres XXVIII-XXIX).

XXVIII. Et je répondis et dis : « Ô Puissant, [Éternel],133 sanctifié par ta puissance ! Sois favorable à ma demande, [car c’est pour cela que tu m’as fait monter ici — et montre-moi]. 134 Comme tu m’as élevé à ta hauteur, fais-moi savoir [ceci] 133, à moi ton bien-aimé, autant que je le demande — ce que j’ai vu leur arrivera-t-il longtemps ? « 135

Et il me montra une multitude de son peuple, et me dit : "C’est à cause d’eux, à travers quatre choses,136 comme tu l’as vu, que je serai irrité par eux, et c’est dans ces 137 pays que s’accomplira mon châtiment pour leurs oeuvres. Mais dans la quatrième sortie,138 139 de cent ans11 et une heure de l’âge — c’est cent ans140 — « il sera dans le malheur parmi les païens [mais une heure dans la miséricorde et la contumace, comme parmi les païens]. » 1

XXIX. Et je dis : « Ô Éternel ! 141 142 143

Et combien de temps dure une heure de l’Age ? 144

Et Il dit : « J’ai ordonné de cet âge impie de régner douze ans 146 parmi les nations et dans ta postérité ; et jusqu’à la fin des temps, il en sera comme tu l’as vu. 1 Et toi, compte, comprends et regarde dans le tableau.

1 Le passage imprimé en italique qui suit ne peut être considéré que comme une interpolation chrétienne (probablement judéo-chrétienne).

Et je [regardai, et] 2 je vis un homme qui sortait du côté gauche des païens ; 3 Et il sortit des hommes, et des femmes et des enfants, du côté des nations, beaucoup d’armées, et l’adoraient A Et tandis que je regardais encore, il sortit du côté droit 5 {beaucoup), et les uns insultèrent cet homme, tandis que d’autres le frappèrent 6 ; d’autres, cependant, l’adoraient. [Et] 2 Je vis comment ceux-ci se prosternaient devant lui, et Azazel courut, et Il l’adora, et, après lui avoir embrassé le visage, il se retourna et se tint derrière lui.7

Et j’ai dit : « 0 Éternel, Puissant ! Qui est l’homme insulté et battu, qui est adoré par les païens avec Azazel ? ”

Et Il répondit : « Écoute, Abraham ! L’homme que tu as vu insulté et battu et de nouveau iv ou expédié — c’est le soulagement1 (accordé) par les païens au peuple qui procède de toi, dans les derniers jours, en cette douzième heure 3 de l’ère de l’impiété. Mais la douzième année 3 de mon dernier âge, 4 j’établirai cet homme de ta génération, que tu as vu (sortir) de mon peuple ; Tous les suivront ceux-ci5, et ceux que j’appelle 6 se joindront à ceux qui changent dans leurs conseils.1 Et ceux que tu as vus sortir du côté gauche du tableau — le sens est : Il y en aura beaucoup parmi les nations qui placeront leurs espoirs en lui ; 9 Et quant à ceux que tu as vus de ta postérité du côté droit, les uns l’insultant et le frappant, les autres l’adorant — beaucoup d’entre eux seront offensés contre lui. 19 Mais il éprouve 11 ceux qui l’ont adoré de ta postérité, à la douzième heure de la Fin, dans le but d’abréger l’ère de l’impiété.deux

« Avant que l’ère des justes commence à croître, mon jugement viendra sur les nations sans loi, par le peuple de ta postérité, 4 qui a été séparé pour moi. En ces jours-là, je ferai venir sur toutes les créatures de la terre dix plaies5, par le malheur et la maladie et le soupir de la douleur de leur âme. C’est ainsi que je ferai venir sur les générations d’hommes qui seront sur elle, à cause de la provocation et de la corruption de ses créatures, 6 par lesquelles elles me provoquent. Et alors il restera des hommes justes de ta postérité,1 dans le nombre que j’ai gardé secret, 2 hâtant 3 vers 4 la gloire de mon nom au lieu préparé d’avance pour eux, que tu as vu dévasté dans l’image ; 5 Et ils vivront et seront affermissés par des sacrifices et des dons de justice et de vérité, 6 à l’ère des justes, et ils se réjouiront continuellement en moi, 7 Et ils feront périr ceux qui les ont détruits, Et ils insulteront ceux qui les ont insultés1,

« Et ceux qui les ont diffamés cracheront au visage, méprisés par moi, tandis qu’ils (les justes) me verront plein de joie, se réjouissant avec mon peuple et recevant ceux qui reviennent à moi 147 148 [en repentance]. 149

Vois, Abraham, ce que tu as vu,

Et [écoute] 149 ce que tu as entendu,

Et 149 ce que tu as appris à connaître.

Va à ton héritage,150

et voilà ! Je suis avec toi pour toujours.

Le châtiment des païens et le rassemblement d’Israël

(Chapitres XXX-XXXI).

XXX. Mais pendant qu’il parlait encore, je me trouvai sur la terre. Et je dis : « Ô Éternel [Puissant], je ne suis plus dans la gloire où j’étais (alors) en haut, et ce que mon âme désirait ardemment comprendre dans mon cœur, je ne le comprends pas. »

Et il me dit : « Ce que tu désires dans ton cœur, je te le dirai, parce que tu as cherché à voir les dix plaies que j’ai préparées pour les nations, et que j’ai préparées d’avance 153 au passage de la douzième heure154 de la terre. Écoute ce que je te dis, c’est ainsi qu’il arrivera :155 lepremier 1 (est) la douleur d’une grande détresse ; 2 la seconde, l’incendie de nombreuses villes ; 3 la troisième, la destruction et la peste des animaux 4 ; la quatrième, la faim du monde entier et de ses habitants 5 , la cinquième par la destruction parmi ses dirigeants6, la destruction par le tremblement de terre7 et l’épée ; la sixième, multiplication de la grêle et de la neige ; Le septième, les bêtes sauvages seront leur sépulcre ; la huitième, la faim et la peste alterneront avec leur destruction ; la neuvième, le châtiment par l’épée et la fuite1 dans la détresse ; la dixième, 2 le tonnerre et les voix 2 et le tremblement de terre destructeur.3

XXXI. « Et alors je sonnerai de la trompette 4 du ciel, et j’enverrai le mien, l’Élu5, ayant en lui toute ma puissance, une mesure 6 ; et celui-ci appellera 7 du milieu des nations mon peuple méprisé,8 et je brûlerai par le feu 9 ceux 10 qui les ont insultés et qui ont régné parmi11 eux en (ce) siècle.

« Et je livrerai ceux qui m’ont couvert de moquerie au mépris de l’âge à venir ; 1 Et je les ai préparés pour être de la nourriture156 157 pour le feu de l’Hadès et pour une fuite incessante dans les airs dans le monde souterrain sous la terre 158 [le corps rempli de vers.159 Car ils verront en eux la justice du Créateur — ceux qui ont choisi de faire ma volonté, et ceux qui ont ouvertement observé mes 160 commandements,161 (et) ils se réjouiront de la chute des hommes qui sont encore restés, qui ont suivi les idoles et leurs meurtres. 162 Car ils pourriront dans le corps du ver maléfique Azazel,163 164 et sont brûlés par le feu de la langue d’Azazel ; Car j’espérais qu’ils viendraient à moi,165 et qu’ils n’auraient pas aimé et loué l’étranger (Dieu),1 et qu’ils n’auraient pas adhéré à celui pour qui ils n’étaient pas destinés,166 167 mais (au contraire) ils ont abandonné le Seigneur puissant."

Conclusion

(Chapitre XXXII.)

XXXII. « Écoutez donc, ô Abraham, et voyez ; voilà! Ta septième génération 168 va avec toi, et ils iront dans un pays étranger, et ils les asserviront, et les maltraiteront 169 comme à une heure de l’ère de l’impiété, 170 mais je jugerai la nation qu’ils serviront.] 171

NOTES SUPPLÉMENTAIRES

I

Je suis celui à qui il a été ordonné de détacher l’Hadès, de faire périr celui qui regarde les morts.

Cette clause obscure, qui se trouve dans le discours de Jaoel au chap. x, est absent de S. Le texte slave se déroule comme suit :

Az esm' povelevy r azreshit i ada, istliti divyalça mertvym.

Dr St. Clair Tisdall suggère la traduction suivante :

Il m’a été ordonné de délier l’Hadès, de me tourner vers la corruption en regardant les morts.

Le Dr Tisdall en explique ainsi le sens : « L’orateur a le pouvoir de 'livrer à la corruption' les corps des morts en les regardant. Le verbe [rendu par 'regarder fixement'] signifie strictement s’émerveiller, admirer.

M. Landsman écrit ce qui suit : « Le verbe diviyati est employé en slavon, signifiant ' être féroce', ' enrager ' ; divyalcas signifie donc « regarder fixement » quelqu’un de telle manière qu’il soit effrayé par le la férocité du regard. Il peut être traduit comme le Dr Tisdall le traduit, mais Ce rendu et cette interprétation s’harmonisent-ils avec le contexte ? " M. Landsman poursuit en suggérant que la deuxième ligne fait référence à la Mort personnifiée ; cf. Ps. xlix. 14 (« La mort sera leur berger ») et Apocalypse xx. 13, 14, où La « mort et l’Hadès » sont « jetés dans l’étang de feu ». Puis rendez —

Je suis celui qui a été, à qui il a été ordonné de détacher l’Hadès, de faire périr (c'est-à-dire la Mort)celui qui terrifie les morts.

Cela donne un sens admirable, et c’est probablement vrai. Jaoël prétend ainsi être chargé d’abolir les terreurs de l’Hadès et de la Mort.

II

Et quand ils [les chérubins] eurent fini de chanter, ils se regardèrent et se menacèrent les uns les autres. Et il arriva que lorsque l’ange qui était avec moi, voyant qu’ils se menaçaient l’un l’autre, il me quitta et courut vers eux, et détourna immédiatement le visage de chaque créature vivante de son visage, afin qu’ils ne voient pas leurs visages se menacer l’un l’autre. Et il leur enseigna le cantique de paix qui a son origine dans l’Éternel (chap. XVIII).

En plus de l’illustration donnée à la note 13 (p. 62) sur ce passage, l’extrait suivant de l’Apocalypse de Moïse (Gedulath Moshe), traduit par le Dr Gaster dans The Journal of the Royal Asiatic Society de juillet 1893, p. 576 ('׳ Hebrew Visions of Hell and Paradise ') peut être cité :

Moïse alla au cinquième ciel, et il y vit des troupes d’anges, moitié de feu et moitié de neige ; et la neige est au-dessus du feu sans l’éteindre, car Dieu fait la paix entre eux [comme il est dit : Il fait la paix dans ses hauts lieux, Job. xxv. 2], et tous louent le Tout-Puissant. Cf. aussi le Midrash Debarim rabba (à Deut. xx. 10), où, en se référant au même passage de Job (xxv. 2), il est dit : Michel [qui préside à l’eau] est tout neige, Gabriel est tout feu, et ils se tiennent l’un à côté de l’autre sans être blessés de part et d’autre (ainsi que le Midrash rabba à Cant. iii. 11) ; cf. aussi 2 Hénoch xxix. deux.

ANNEXE I

La légende de la conversion d’Abram de l’idolâtrie

(Cf. chapitres I-VIII de notre Livre.)

La sortie d’Abram de l’idolâtrie dominante est devenue très tôt le thème de la légende, qui a pris diverses formes et s’est répandue. Ceux-ci sont rassemblés, avec des références complètes, dans Beer’s Leben Abrahams (Leipzig, 1859), chap. I. et IL, et sont bien résumés dans J.E. I. 84-87 (« Abraham dans la littérature apocryphe et rabbinique »).

Les preuves littéraires les plus anciennes semblent être des extraits d’œuvres juives alexandrines citées par Josèphe sous les noms d’Hécatée et de Bérose, des IIIe et IIe siècles av. J.-C., et résumé par lui (Ant. I. 1, 7) : [Abraham] était une personne d’une grande sagacité à la fois pour comprendre toutes choses et persuader ses auditeurs, et pour ne pas se tromper dans ses opinions ; c’est pourquoi il commença à avoir des notions de vertu plus élevées que les autres, et il résolut de renouveler et de changer l’opinion que tous les hommes se trouvaient alors avoir sur Dieu : car il fut le premier qui osa publier cette notion, qu’il n’y avait qu’un seul Dieu, le Créateur de l’univers ; et que, quant aux autres [dieux], s’ils contribuaient quelque chose au bonheur des hommes, chacun d’eux ne l’accordait que selon son ordre, et non par sa propre puissance. C’est ainsi qu’il tirait de l’irrégularité des phénomènes qui étaient visibles sur terre et sur mer, ainsi que de ceux qui arrivent au soleil, à la lune et à tous les corps célestes : « Si ces corps avaient une puissance propre, ils prendraient certainement soin de leurs propres mouvements réguliers ; mais comme ils ne conservent pas une telle régularité, ils font voir clairement que, dans la mesure où ils coopèrent à notre avantage, ils ne le font pas par leurs propres forces, mais comme ils sont subordonnés à celui qui les commande, à qui seul nous pouvons nous rendre compte. devrait à juste titre offrir notre honneur et notre action de grâces. Pour quelles doctrines, lorsque les Chaldéens et d’autres peuples de la Mésopotamie ont soulevé une tumulte contre lui, il jugea à propos de quitter ce pays ; Sur l’ordre et avec l’aide de Dieu, il vint habiter dans le pays de Canaan.

Une autre attestation précoce de la légende se trouve dans le Livre des Jubilés, datant probablement de la fin du IIe siècle av. J.-C. On y rapporte (chap. XI, 16-XII) qu’Abraham, enfant, « commença à comprendre les erreurs de la terre », et, à l’âge de quatorze ans, pour ne pas être empêtré dans l’idolâtrie, il pratiqua l’astrologie par toute la maison de Nahor, se sépara de son père et de sa famille, et pria Dieu de le sauver « des erreurs des enfants des hommes ». Il est devenu l’inventeur d’une méthode améliorée de semis des graines, par laquelle elles ont été préservées contre les déprédations des corbeaux. Il fit alors des efforts pour sevrer son père de l’idolâtrie, mais Térah, bien que reconnaissant que son fils avait raison, eut peur de faire une renonciation publique et dit à Abraham de garder le silence. N’ayant plus de succès avec ses frères, Abraham se leva de nuit et mit le feu à la maison des idoles. Son frère Haran, en essayant de les sauver, périt dans l’incendie et fut enterré à Ur, chez les Chaldéens.

Nous rencontrons ici un élément qui a fourni un motif pour diverses formes de la légende — c’est-à-dire le feu qui brûlait les idoles et leur maison. Ceci est en réalité dérivé du sens étymologique de Ur = « feu » ; ainsi « Ur des Chaldéens » est pris pour signifier « feu des Chaldéens ». Dans notre Livre, le feu descend du ciel et brûle la maison et tout ce qui s’y trouve (y compris Térah), Abraham seul s’échappant. Dans d’autres formes de la légende, Abraham est jeté dans le feu (par Nimrod) et est miraculeusement conservé. Le récit de Philon sur la conversion d’Abraham (de Abrahamo, § 15) est le suivant : 1

1 Traduction de Yonge, vol. II, p. 417.

Les Chaldéens étaient, plus que toutes les nations, adonnés à l’étude de l’astronomie, et attribuaient tous les événements aux mouvements des astres, par lesquels ils s’imaginaient que toutes les choses dans le Le monde était réglé, et c’est pourquoi ils magnifiaient l’essence visible par les puissances que contiennent les nombres et les analogies des nombres, sans tenir compte de l’essence invisible qui n’est appréciable que par l’intellect. Mais tandis qu’ils étaient occupés à étudier l’arrangement qui y existait en ce qui concerne les révolutions périodiques du soleil et de la lune, et des autres planètes et étoiles fixes, et les changements des saisons de l’année, et la sympathie des corps célestes avec les choses de la terre, ils étaient amenés à imaginer que le monde lui-même était Dieu, dans leur philosophie impie comparant la créature au Créateur.

L’homme [Abraham] qui avait été élevé dans cette doctrine, et qui avait étudié pendant longtemps la philosophie des Chaldéens, comme s’il s’était réveillé soudain d’un profond sommeil et avait ouvert l’œil de l’âme, et commençait à percevoir un rayon de lumière pur au lieu de ténèbres profondes, a suivi la lumière et a vu ce qu’il n’avait jamais vu auparavant, un certain gouverneur et directeur du monde se tenant au-dessus de lui (κατ^ΐόα' . . . τον κόσμον ήτα ηνίοχον καί κνβ^ρνητην έφζστωτα), et guidant son propre travail d’une manière salutaire, et en exerçant son soin et son pouvoir en faveur des parties de celle-ci qui sont dignes de la surveillance divine.

La légende est citée ou mentionnée à de nombreux endroits dans la littérature rabbinique. L’extrait suivant de Béréshith Rabba xxxviii. 19 (sur Gen. xi. 28) en est un bon exemple :

Et Haran mourut en présence de son père Térah. R. Hiyya bar R. Idi de Joppé a dit : « Térach était un fabricant et un vendeur d’idoles. Une fois, il sortit quelque part, et il fit vendre Abraham à sa place. Un homme vint (et) voulut acheter (une idole), et il (Abraham) lui dit : ' Quel âge as-tu ? ׳ Et il dit : « Cinquante ou soixante ans. » [Abraham] lui dit : « Malheur à l’homme qui a soixante ans, et qui adorera (une image) âgée d’un jour ! Et (l’acheteur) a eu honte et s’en est allé. Une autre fois, une femme vint, portant à la main un plat de farine fine. « Te voici, dit-elle. ' Offrez-le (comme une oblation) devant eux (c'est-à-dire devant les dieux).' [Abraham se leva, prit une massue à la main, brisa toutes les images, et mit la massue dans la main de la plus grande d’entre elles. Quand son père revint, il lui dit : « Qui leur a fait cela ? Il [Abraham] lui dit : "Pourquoi te cacherais-je ? Une femme arriva avec un plat de farine fine. Et elle me dit : « Te voici, offre-le (en oblation) devant eux. » Je (l’)ai offert devant eux. Puis l’un a dit : « Je mangerai d’abord », et un autre a dit : « Je mangerai d’abord. » Celui qui était le plus grand parmi eux s’est levé, a pris une massue et les a brisés. Et [Térah] lui dit : « Pourquoi me trompes-tu ? Comment devraient-ils comprendre (quoi que ce soit) ? ' [Abraham] lui dit : 'Que tes oreilles n’entendent pas ce que dit ta bouche ! « [Térah] l’a pris et l’a livré à Nemrod. Celui-ci lui dit : « Nous adorerons le feu ? Abraham lui dit : « Mais nous devrions plutôt adorer l’eau. » Nimrod lui dit : « Nous adorerons l’eau. » [Abraham] lui dit : « S’il en est ainsi, nous devons adorer la nuée qui porte l’eau. » Nimrod lui dit : « Nous adorerons la nuée. » Il lui répondit : « S’il en est ainsi, il faut adorer le vent ; il disperse le nuage. [Nimrod] lui dit : ['Nous adorerons] le vent.' Il répondit : « Nous devons adorer l’homme, qui endure, (défie) le vent. » Il répondit : « Vous échangez des paroles avec moi ; Je n’adore que le feu, (et) voici, je te jetterai au milieu d’elle ; puis, que le Dieu que tu adores vienne et t’en délivre. Haran se tenait là, dans le doute. Il dit : « En tout cas, si Abraham est victorieux, je dirai que je suis de l’avis d’Abraham ; mais si Nemrod est victorieux, je dirai que je suis de l’avis de Nemrod. Quand Abraham fut descendu dans la fournaise ardente et qu’il fut délivré, ils lui dirent : « De quel côté es-tu ? Il leur dit : « À Abraham. » Ils le saisirent et le jetèrent dans le feu. Et ses entrailles furent brûlées, et il arriva qu’il mourut en présence de son père. C’est le sens du verset, et Haran mourut en présence de Térach, son père. '

Une autre version de la même légende (cf. Tanna debe Eliyaha ii. 25, et voir J.E. i. 86) se poursuit comme Suit:

Térach était un fabricant d’idoles et les vendait. Un jour qu’Abraham était laissé en charge de la boutique, un vieil homme vint acheter une idole. Abraham lui en tendit un sur le dessus, et il paya le prix demandé. « Quel âge as-tu ? » demanda Abraham. « Soixante-dix ans », a-t-il répondu. « Insensé, dit Abraham ; « Comment peux-tu adorer un Dieu tellement plus jeune que toi ? Tu es né il y a soixante-dix ans, et ce dieu a été créé hier. L’acheteur a jeté l’idole et a été remboursé. Les autres fils de Térach se plaignirent à leur père qu’Abraham ne savait pas vendre les idoles, et il fut convenu qu’il agirait comme prêtre auprès de ce dernier. Un jour, une femme apporta une offrande de repas pour les idoles, et comme elles ne voulaient pas manger, il s’écria : la bouche n’a pas de bouche, mais ne parle pas, les yeux n’ont pas de vue, les oreilles n’entendent pas, les mains ne manipulent pas. Que leurs créateurs soient comme eux, et tous ceux qui se confient en eux (Ps. cxv. 5-8) ; et il les brisa en morceaux, et les brûla. Abraham fut alors amené devant Nemrod, qui lui dit : « Ne sais-tu pas que je suis dieu et chef du monde ? Pourquoi as-tu détruit mes images ? Abraham répondit : « Si tu es le dieu et le chef du monde, pourquoi ne fais-tu pas lever le soleil à l’occident et le coucher coucher à l’orient ? Si tu es dieu et chef du monde, dis-moi tout ce que j’ai maintenant à cœur, et ce que je ferai à l’avenir ? Nemrod fut stupéfait, et Abraham continua : « Tu es le fils de Cush, un homme mortel. Tu n’as pu sauver ton père de la mort, ni t’y échapper toi-même.

Une autre forme de la légende, après avoir raconté la nature merveilleuse de la naissance d’Abraham, l’alarme de Nimrod à la suite du rapport des astrologues et des magiciens à ce sujet, et sa tentative de soudoyer Térach pour qu’elle abandonne l’enfant, qui, sous la garde d’une nourrice, fut caché par son père dans une grotte, où il resta quelques années, produit (cf. Midrash hagadol sur la Genèse, éd. Schechter p. 189 et suiv.) :

Quand Abraham est sorti De la grotte, son esprit s’enquérait de la création du monde, et il était résolus sur tous les luminaires du monde, pour se prosterner devant eux et les servir, afin qu’il sache lequel d’entre eux était Dieu. Il vit la lune, dont la lumière brillait dans la nuit d’un bout à l’autre du monde, et dont la suite [de étoiles brillantes] était si nombreux. Il dit : « C’est Dieu ! » (et) il adorait elle toute la nuit. Mais quand, à l’aube, il vit le soleil se lever, et à son lever la lune s’obscurcissant et ses forces déclinant, il dit : « La lumière de la lune ne procède que de la lumière du soleil, et le monde n’est soutenu que par le lumière du soleil », et ainsi il adora le soleil toute la journée. Le soir, le soleil se couche, et sa puissance déclina, et la lune, les étoiles et les constellations émergent (une fois de plus). [Abraham] dit : « En vérité, il y a un Seigneur et un Dieu au-dessus d’eux. »

Une forme particulière de la légende se trouve dans les Antiquités bibliques du Pseudo-Philon VI. 5-18.172

Selon ce récit midrashique, Abram et onze autres hommes dont les noms sont donnés, refusèrent de cuire des briques pour la construction de la Tour de Babel. En conséquence, ils furent saisis par le peuple du pays, et amenés devant les princes, et sur leur refus persistant de prendre part à la construction de la Tour, ils furent condamnés à être brûlés. Un répit de sept jours leur est accordé par l’intercession de Jectan, « le premier prince des capitaines », mais à la fin de ce temps, s’ils n’ont pas déjà changé d’avis, ils doivent être livrés pour être exécutés. Jectan, un ami secret, réussit à s’échapper dans les montagnes, et onze des hommes s’échappent, mais Abram refuse de fuir et reste derrière. À la fin des sept jours, le « peuple du pays » exige que les hommes emprisonnés soient produits. Jectan explique que onze d’entre eux « ont brisé la prison et se sont enfuis la nuit », mais Abram est produit, est jeté dans le feu, mais est miraculeusement délivré par Dieu,173 qui provoque un tremblement de terre qui brise la fournaise et disperse le feu, qui « consuma tous ceux qui se tenaient tout autour à la vue de la fournaise ; et tout ce qui fut brûlé ce jour-là, ce furent 83 500. Mais Abram n’a pas été le moins du monde blessé par l’embrasement du feu.

Il est évident, d’après ce qui a été avancé, que la légende a pris différentes formes. Le récit que nous venons de citer est tout à fait indépendant du reste, à l’exception de l’épisode de la fournaise ardente. La forme également donnée dans notre livre est largement indépendante. Nulle part ailleurs nous ne rencontrons les détails sur les idoles-dieux Meritmath et Barisat. La fournaise ardente est également absente, et l’incendie des idoles est effectué par le feu du ciel. En même temps, au chap. vii. de notre Livre dans le discours d’Abraham à Térach sur les prétentions à la divinité du feu, de l’eau, de la terre, du soleil, de la lune et des étoiles, il y a un parallélisme marqué avec les récits rabbiniques. Il est clair que la forme de la légende dans notre livre est due à une manipulation indépendante et libre du matériel légendaire, de nombreuses nouvelles caractéristiques ayant été introduites dans le processus.

La légende se présente également sous diverses formes dans la littérature patristique et mahométane. Pour le premier, cf. Clem. Reconnaissances, i. 32 sq., Augustin, De Civitate xvi. 15 ; et pour ce dernier cf. J.E., i. 87 sq. (« Abraham dans la légende mahométane »). Voir aussi Fabricius, Codex pseudepigraphus Vet. Test. (2e éd., Hambourg, 1722), p. 335-428), Bonwetsch, p. 41-55. Les formes juives ultérieures de la légende (telles qu’elles ont été conservées à la fin de Midrashim) ont été rassemblées et traduites en allemand par Wünsche, Aus Israels Lehrhalleu (1907), i. pp. 14-48 (les textes hébreux originaux sont imprimés principalement dans le Beth ha-Midrash de Jellinek) ; cf. aussi G. Friedlander, Rabbinic Philosophy and Ethics (1912), pp. 47 et suiv.

ANNEXE II 1

1 Voir Bonwetsch, p. 9.

Tous les Paléas commencent l’histoire d’Abraham comme suit :

« Mais Térach engendra Abraham : » et Térach commença à faire la même œuvre qu’il avait vue (se faire) dans le cas de son père Nahor, et se prosterna devant les dieux, et offrit des sacrifices devant eux, des veaux et des génisses, et fit tout ce qui était agréable au diable. Cependant, quand Abraham eut vu cela, et qu’à cause de cela il tomba dans une grande réflexion, il dit en lui-même : « Ces dieux sont du bois, par lequel mon père Térach est trompé, et ces dieux n’ont pas d’âme en eux-mêmes ; et ils n’ont pas d’yeux qu’ils voient, et qui n’ont pas d’oreilles qu’ils n’entendent pas, et qui n’ont pas de mains qu’ils manient, et qui n’ont pas de pieds qui ne vont pas, et qui ont un nez qu’ils ne sentent pas, et il n’y a pas de voix dans leur bouche. Je suis donc d’avis qu’en vérité mon père Térach est trompé. Mais Abraham ayant pensé ainsi...

Ensuite, quelques-uns des manuscrits procèdent :

Cependant Abraham (ou moi) fit un jour le plan des dieux, etc. (comme dans le chap. I) ; mais le reste continue avec le chap. VII : [Ayant pensé ainsi, Abraham] vint vers son père, etc.

ANNEXE III2

2 Voir Bonwetsch, p. 9-11.

Une partie de notre Apocalypse est contenue sous une forme abrégée dans le manuscrit de Kukulevic, qui est décrit par V. Jagic dans ses Contributions à l’histoire de la littérature du peuple croate et serbe (Prilozi k historji knjizevnosti naroda hrvatskoga i srbskoga), Agram 1868.

Le manuscrit date de l’année 1520 et comprend aux pages 37ע feuille des parties de l’Apocalypse d’Abraham, sous une forme très abrégée, disloquée et altérée par rapport à la tradition représentée par les manuscrits russes. Il s’agit apparemment d’une recension slave méridionale indépendante de notre livre. Il se déroule comme suit : 1

Une parole d’Abraham juste, comme Dieu a aimé Abraham. Il naquit ; en soixante ans [c’est-à-dire à l’âge de 60 ans, Il lui avait donné [à Térah') un fils, [même à Térah] qui croyait aux idoles, et fabriquait des idoles, et leur donnait des noms. Abraham alla vendre les idoles. Lorsqu’un certain jour, Abraham s’était couché dans le champ, et vit les étoiles du ciel et tout ce que Dieu [avait fait], il contempla tout dans son cœur, et dit : « 0 grand, émerveillement ! Ces idoles n’ont pas réussi : le ciel et la terre et tout a été fait par Dieu, nous sommes cependant des hommes insensés qui ne croient pas au Créateur du ciel et de la terre, mais nous croyons aux pierres et au bois, et aux choses vaines, mais je vois et comprends que Dieu est grand, lui qui a créé le ciel et la terre et le monde entier.

Un jour, son père sculpta des idoles et dit à Abraham de préparer [leur] nourriture. Et Abraham prit un dieu, le plaça près du feu derrière la marmite, et lui dit : Si tu es un dieu, fais attention à la marmite et à toi-même. Et puis la marmite déborda et brûla la tête du dieu. Et Abraham s’approcha, et le vit, et en rit beaucoup, et dit à son père : « Père, ces idoles ne sont pas bonnes, elles ne peuvent pas se protéger elles-mêmes, comment devraient-elles nous protéger ? » Et son père se mit en colère, et dit : « Des maux nous sont arrivés, mon fils, je ne suis pas offensé. » Alors Abraham se leva, prit les idoles, les chargea sur un âne et les amena dans la rue pour les vendre. Et il vit un grand marais, et dit aux idoles : « Si vous êtes des dieux, prenez garde à l’âne qu'il ne vous noie. » Et l’âne s’enfonça dans le marais et s’enfonça dans la boue. Et Abraham leur dit : « Si vous étiez de bons dieux, vous protégeriez [...] et aussi vous protéger ; Mais puisque vous êtes des dieux mauvais, vous devez souffrir le mal. Et il les prit et les brisa.

Et il retourna vers son père, et lui dit : « Père, je te dis la vérité ; Ces dieux ne sont pas bons, et vous avez tort d’y croire. Alors son père lança un couteau contre lui, et Abraham se tint à l’écart, perplexe dans son esprit. Et il entra dans le pays de Mésopotamie, en Chaldée, sans savoir par quel chemin aller. Alors l’ange Uriel vint à lui, s’étant fait (en apparence) comme un voyageur. Et Abraham dit à l’ange : « Dis-moi, frère, d’où es-tu, et où vas-tu ? » L’ange lui dit : « Je vais au pays de Chaldée. » Et Abraham dit : « Moi aussi, je vais avec toi. » Et l’ange lui dit : « Viens, frère ! » Et Abraham vit un grand (et) très noir aigle assis et hochant la tête vers Abraham ; et Abraham, qui passait par là, fut saisi d’une grande crainte, et ne dit rien.

Et l’ange lui dit : « Ne parle, frère, que de Dieu. » Et l’ange lui apprenait tout le temps à ne parler que des choses divines. Et l’ange lui dit : « Là-bas, l’aigle était vraiment le diable lui-même, et il voulait te faire rebrousser chemin. »

Et dans ce pays, Abraham demeura quinze ans ; C’est là qu’il demeura, et c’est là que son père et son frère Lot vinrent à lui, et c’est là qu’Abraham emmena Sara, sa femme.

Et l’ange vint vers Abraham, et lui dit de s’éloigner de ce pays, et d’aller dans le pays de Chaldée (sic), « car c’est là que le Seigneur t’a ordonné de vivre ». Abraham a agi en conséquence. Le récit se poursuit ensuite sur la base du récit donné dans Gen. xx.

Il est évident qu’il s’agit en grande partie d’un remodelage indépendant de l’ancien matériau. Mais il contient des réminiscences évidentes à la fois des parties légendaires et apocalyptiques de notre livre.

INDEX

[Les références sont aux pages, 11. = " note " ou " notes « .]

Abréviations, xxxii et suiv.

Abraham — proéminence de, dans la littérature ultérieure, xxiv

légende de, ch. i — viii et Appendice I (cf. aussi p. 48 et notes)

comme fabricant d’idoles, 35 n.

brûle l’idole-temple, Ap-pendix I (cf. p. 43)

transe de (Gen. xv), 44 n.

« Ami de Dieu », 45 n.

Abraham, Apocalypse de — Le texte slave, x ff. langue originale et date de, xv ff.

attestation précoce de, xvi et suiv.

Caractère juif et essénien de, xxi

Abraham, Testament de — xix, xxiii, xxxi, 49 n., 52 n., 53 « ·

Abîme, le, 66 n.

Adam, stature de, 69 n.

L’âge (la venue), « semé », 80 n.

Angéologie, xxv f.

Anges = autel matériel, 51 w·

culte de, 57 11.

Constitutions apostoliques citées, xviii

L’ascétisme dans Ap . Abr., xxix

Azazel, xxi, xxiii, xxvi, xxxii, 52 n., 53 n., 54 n., 65 n., 71 n., 78 n., 85

G

sauf indication contraire ;

Barisat, xv, 39 sq. et note, 41

Beliar, 52 n.

Caïn, l’anarchie de, xxiii, cf. 72 n.

Chariot, le divin, xxix f., 63 11■

Chérubins, 87. Voir aussi Hayyoth

Christ, adoration de,78 n .

Développement christologique, xxv, xxxi f.

Littérature clémentine, xxxi

Jour ( = 1000 ans), ך ך η. Mort, sépulture du, 48 n. Rosée (la résurrection), 64 n. « Descendances " (= " genres

»), 74 n., 76 n.

Colombe, la, 51 n.

Dualisme, xxvi, 53 11.

Ébionites, xxi f.

Éliser, nombre de, prédéterminé, 81 n.

Hénoch, tombe dans l’arrière-plan, xxiv

relation de, à Métatron, xxv

Esséniens, xxiv, xxix, 68 n.

Jeûne, 45 11.

Feu, théophanique, 57 n.

comme élément de punition, 84 n.

Nourriture (céleste), 50 11.

Liberté, morale, 74 η. Ami, vois Abraham

Vêtements célestes, 53 n.

Ginzberg, cité, xxi f., et al.

Éléments gnostiques dans Ap. Abr. xix et suiv.

Gnostiques, xvii et suiv., xxii et suiv.

Hadès, 86

Hayyoth (« êtres vivants »), 47 n., 56 n., 62 n., 64 n.

L’enfer, 85 n.

païens, châtiment de, xxviii, 69 n., 80 n.

Cieux, les sept, 47 11., 64 n., 65 n.

« Heure " (= 100 ans), 76 f. et note

Irénée mentionnée, xix, xx

Jaoël (archange), xxiii, xxv, 46 n. Voir aussi Métatron

James, Dr. M. R., cité, xviii

Jalousie, image de, 73 11.

Juifs, renégats, 85 n., 86 n.

Jugement, le, xxvii f.

Kabbale, xx, 72 n.

Kohler, cité, xxiv, xxx

« L’Impie " (Diable), 11 2ך.

Léviathan, 48 n., 6ך n.

Lumière (créée), 44 11.

(incréé), 56 n., 60 72., 64 n.

Lumière et ténèbres (opposition de), xix

Liturgie juive, citée, 58 11., 59 n., 61 n., 63 n., 84 11.

Logos-idée, voir développement christologique

Merumath, xv, 35 11., 41

Messie —

dans la lignée de Seth, xxiii

rassemble Israël, xxviii, (cf. ch. xxxi et notes)

Messie —

doué d’une mesure des attributs divins, 84 11. (cf. aussi 69 n.)

Salut messianique, le, 76 11., 84 n.

Métatron (Michel), xxv, 46 11., 49 11. Voir plus Jaoel, Michael

Michael, 47 11., 48 n., 49 n. Voir plus loin Metatron

Midrash, cité, xxiv sq., 35,

48 n., 52 11., 56 n., 62 n.,

68 n., 70 n., 80 n., 87

Puissant (titre de Dieu), 43 w·55 ׳· » 54 ׳

Mishna cité, 38 n.

Mithra, culte de, 64 11.

Nom, divin, mystère de, xxiii

Noms, signification divine, mystique de, 55 et suiv., notes et notes, 61 11.

Nicéphore, Stichométrie de, xviii f., xxii

Ophannim (« Roues »), 62 n., 63 11., 64 n.

Palée, xii, 94

Le Paradis, le céleste, xxvii, 67 11.

Philon cité, xvii, 50 11., 58 n.

Fléaux, les dix (à la fin de l’âge), 76 n., 80 n., 83 n.

Porfir’ev, I., xiv

Idées prédestinaires dans Ap. Abr., 55 n., 68 n., 81 n., 82 n.

Prédiction, divine, 82 n.

Pypin, A., xiv

« Droite et gauche », xx, 67 et suiv., 69, 72, 74 11.

Doctrine de la résurrection, absence de in Ap. Abr.. xxvii, 81 72.

Sabaoth, 59 n.

Sacrifices humains, 73 n.

Système sacrificiel divin,

73 n. (cf. Si 77.) Sammaël, 54, 70 7?., 71 n. Seth, vers de, xxiii Shaddaï, 59 « .

Péché, original, xxvii, xxxi Cantique (angélique), 46 72., 56 n., 58 n., 87

Sreznevsky, J., xi

« Survivre » (terme technique en apocalyptique), 81-77.

Sylvestre, Codex, x, xi

Talmud, cité : xxvii, 47, 77., 49, 77., 52, 77., 53, 77., 60, 77., 64, 77., 67, 72., 69, 77., 70, 77., 83, 77.

Tartare, voir Un abîme

Temple, incendie du, 75 77.

Trône (de Dieu), vision de, ch. xviii, 62 77., 64 77.

Tikhonravov, xi, xiv

Arbre (du Paradis), = la vigne, 70 77.

Trompette, la, 84 77.

Ur (des Chaldéens), 43 77.

Vin et lait, 40 77.

« Malheurs » (messianique), 81-77.

Parole de Dieu, 45 72., 68 77.

Zohar, mentionné, xx, 49 77. Zoroastrisme, xix

 

1

Cf. Sagesse xiii. io (« une pierre inutile, l’œuvre d’une main ancienne ») ; K lit : et pose sur lui la tête de pierre d’un autre dieu.

2

Cf. Sagesse xiii. 16 (« Sachant qu’elle ne peut s’empêcher elle-même »).

3

= ? bien que (Héb. ,aph ki ; Rabbinique 'aph 'al pi).

4

Selon la Michna , 'Abôdâ zàrâ iii. 3, il était du devoir des Juifs de détruire une idole en la coulant dans les eaux de la mer Morte, d’où elle ne pourrait jamais sortir.

5

55־ Omis par K.

6

Cf. Sagesse xiii. 17 sq. (c’est dans ce contexte qu’il faut comparer tout le chapitre).

7

S omis.

8

Allumé. à mes dieux : lire ? de (par) mon dieu (Bonwetsch).

9

® ' Le texte de S ici corrompu.

10

A, aidez-moi.

11

K, impuissant.

12

Cf. note 2 du chapitre précédent.

13

Pour la pensée, cf. Héb. VII. 7.

14

Allumé. transaction. 2 K, ceci.

3 S omits. 4 S, il.

5 Cf. Is. xliv. 15, Sagesse xiii. 12 sqq.

6 Barisat = probablement bar ,ishtd, « fils du feu ».

7 A K, 4־ il arriva, quand je l’ai trouvé, je l’ai gardé et.

8 Lit. allumage du feu. 9 S omits.

10 Lit. mon conseil : une expression hébraïque, 'âsâ 'ësâ, 'exécuter un plan' (Is. xxx. 1).

15

S, + avant.

12 A, 4־ Et cela s’est passé quand je l’ai vu.

16

A, l’esprit ; K, dans ma tête et a ri.

17

Allumé. Devint.

18

Le vin était quelquefois mêlé non seulement avec de l’eau, mais avec du lait, en Palestine ; cf. Cant. V. 1 ( J’ai bu mon vin avec mon lait) ; cf. aussi Is. IV. 1.

19

SA omettre.

20

Allumé. faire.

21

c.-à-d. pensée (« dit dans mon cœur »). La phrase qui suit (« Il convient une fois d’endurer le mal ») signifie : « Il est bon de souffrir ainsi pour une bonne cause. »

22

Dans cette phrase, le texte de S n’est pas dans l’ordre, et a été corrigé par Tikhonravov conformément à A et K.

23

Omis par S.

24

c.-à-d. Haran (Soo S) ; A a ton père Nahor, K mon frère

25

Nahor. 2 Omis par S.

26

Une autre forme de Haran (so S) ; A et K se lisent comme indiqué dans la note précédente.

27

Donc S : A, Joauv ; K, foav ; R, Jav.

28

Le long passage entre parenthèses qui suit existe ici en A et en K, mais il fait défaut en S. Il s’agit d’une longue comparaison entre les dieux Joauv (Joavon) et Barisat, et est très obscur. Il s’agit probablement d’une interpolation ultérieure.

29

Allumé. cela. 7 ? lire enraciné.

30

8 c’est-à-dire alors qu’il poussait comme un arbre. 9 Lit. et lui.

31

101°־ N’a-t-il pas abandonné cela (une fois pour toutes) en périssant pour

32

destruction totale ? A (K).

33

11 A K insérer au début de ce chapitre : Ayant pensé ainsi, Abraham vint trouver son père en disant : « Père

34

Térah », oubliant qu’Abraham lui parlait déjà. La phrase fait défaut en S.

35

Ou « amant ». Abraham, en tant qu’ami choisi de Dieu (ou « ami de Dieu », cf. 2 Chron. xx. y, est. xli. 8, Ép. Jacques II. 23) peut recevoir une révélation spéciale ; pour la juxtaposition des deux idées, cf. 4 Esdras iii. 14. Planche à billets

36

Ou retenez-vous. Par toute forme d’aliment qui sort du feu, on entend sans aucun doute la viande.

37

Le jeûne comme préparation à la réception d’un — La révélation était très pratiquée par les apocalyptistes. Dans

4 Esdras, quatre jeûnes de sept jours, suivis dans chaque cas d’une révélation divine, sont mentionnés. Ici, il faut le noter, le délai est de quarante jours. Pour les termes employés ici, cf. 4 Esdras ix. 24. L’onction d’huile sur le corps (surtout sur le visage) était une marque de joie utilisée à l’occasion des festins (cf. Eccles, ix. 8, Ps. xxiii. 5, Amos vi. 6), et omise dans le deuil en signe de chagrin (cf. 2 Sam. xiv. 2, Dan. x. 3).

38

Cf. Gen. xxii. 2.

39

5 A omet.

40

La « Parole » de Dieu a ici une signification quasi personnelle ; cf. 4 Esdras vi. 38 (« Et ta Parole, Seigneur, a perfectionné l’œuvre »), 43, etc.

41

et omis par A.

42

Omettre (un hébraïsme ? marque l’apodose).

43

Cf. 4 Esdras vii. 29 (« omnes qui spiramentum habent hominis »).

44

2 K se lit : et il fut effrayé dans son esprit, et son âme périt en lui, et il devint comme un mort, et tomba comme une pierre sur la terre, et.

45

Cf. Ezéch. i. 28 ; Dan. viii. 17, x. 8 et suiv. ; 1 Hénoch XIV. 14, 24 ; 4 Esdras, x. 29 et suiv.

46

44 K omits.

47

Le nom de l’archange Joël (Jaoel) est orthographié différemment dans les différents textes (cf. la version slave du Livre d’Adam, éd. par Jagic, dans Denkschriften des Kaiserlichen Akademie der Wissenschaften in Wien, philol.-histor. Classe, Vol. XLII.) : S, Naoil, Iloil ; A, Aol, K, Jaol, Livre d’Adam, J huile = Joel._Jaoel ( = Héb. Yahoel) est représenté dans notre Apocalypse comme un être possédant le pouvoir du nom ineffable, une fonction attribuée dans les écrits rabbiniques à Métatron, « dont le nom est semblable à celui de Dieu Lui-même » (T.B. Sanh. 38&). Le nom Yahoël (Jaoel) est évidemment un substitut du nom ineffable de Yahvé, dont l’écriture intégrale était interdite. Au chap. xvii. en dessous, Dieu lui-même est appelé Jaoel. Pour Jaoël en tant que chef de chœur céleste, cf. note sur le chap. xvii.

48

A omet. 7 Cf. 4 Esdras x. 30.

49

88־ A omet. 9 S omits.

50

10 A K, si.

51

11 S, Eloel ; A, A 01 ; K, loal.

52

d’Éliézer b. Jacob (Genèse rabba xliv. 16). Michel, selon les rabbins, était le défenseur des patriarches. Strictement c’est Gabriel qui est le prince du feu.

53

c.-à-d. la terre de Palestine. Dans la tradition mahométane, Michel est le bon ange qui apporte la paix et l’abondance.

54

C’est Michel qui, selon la tradition rabbinique, est apparu à diverses reprises à Abraham, par ex. il dit à Abraham que Lot s’était échappé, protégea Sara de la souillure d’Abimélec (Pirké de R. Eliézer xxvi), annonça à Sara qu’elle aurait un fils (Gen. xviii. io), délivra Lot de Sodome (T.B. Baba mesia, 86b), et empêcha Isaac d’être sacrifié en le substituant à un bélier. Dans L’Épreuve, d’Abraham (i.), c’est Michel qui descend et rend visite à Abraham afin de prendre son âme.

55

Ici, Michael est associé à l’orateur, l’archange Jaoel. Cela suggère plutôt que ce dernier remplit réellement le rôle de Métatron (Michel et Métatron sont des compagnons, Zohar i. 149&). Mais Jaoel combine vraiment les fonctions des deux. L’auteur tient à préciser que Jaoel est étroitement associé à Michael.

56

K, + ses pieds (une glose suggérée par Apocalypse i. 15).

57

Cf. Apocalypse xix. 12 (« sur sa tête plusieurs diadèmes »).

58

Cf. Apocalypse i. 16 (« et il avait dans sa main droite sept étoiles »). Il y a ici une ressemblance générale avec la description du Christ exalté dans Apocalypse i. 14-16, mais les détails

D

59

sont différents, sauf que les deux ont la phrase descriptive caractéristique, dérivée de Dan. vii. 9 (« les cheveux de sa tête comme de la laine pure », ici « comme de la neige », cf. Apocalypse i. 14) ; cf. aussi 2 Hénoch i. 5 (la description des deux anges qui visitent Hénoch). La figure décrite est royale (remarquez les vêtements pourpres et le sceptre), et est investie de la gloire divine ; cf. Ezéch. i. 26 et suiv.

60

Ou « troublé » ; cf. 2 Hénoch i. 8, et souvent dans des écrits apocalyptiques.

61

K, 4־ Je serai. L’ange apparaît sous une forme visible pour le moment. Ainsi Michel apparaît à Abraham « comme un

62

très beau guerrier » {Test. Abrah. I.).

63

3 Cf. 1 Rois XIX. 8. 4 S, + et ma boisson.

64

Cf. Jean iv. 31-34. Élie mangea et but avant de commencer son voyage vers Horeb, et « marcha avec la force de cette viande quarante jours et quarante nuits » (1 Rois xix. 8) ; cf. Ex. xxiv. 18. Il y a un parallèle étroit avec notre texte dans Philon, Vie de Moïse, Bk. III, 1, où il est dit de Moïse sur la montagne : « Il négligea toute nourriture et toute boisson pendant quarante jours de suite, évidemment parce qu’il avait une nourriture plus excellente que celle qui lui était inspirée dans les contemplations qui lui étaient inspirées

65

d’en haut, du ciel.

66

6 Cf. Gen. xxii. 7  A, derrière.

67

® ־ A K omettre. 9 Cf. Gen. xv. 9.

68

Cf. Jean viii. 44 (« il [le Diable] est menteur et son père »). Satan — ici Azazel — est par excellence « le calomniateur » (ο δζαβολοί), « celui qui calomnie la vérité ».

69

Les anges déchus (1 Hénoch VII, IX 6 et suiv.), et surtout Azazel (1 Hénoch VII, 1), sont représentés comme ayant apporté la ruine morale sur la terre en enseignant aux hommes l’usage de la magie, de l’astrologie et de la science (y compris l’utilisation des armes guerrières). Un parallèle étroit avec notre texte existe dans 1 Hénoch ix. 6 : '׳ Voyez ce qu’Azazel a fait, comment il a enseigné toute iniquité sur la terre et révélé les choses secrètes de l’Avorld qui ont été accomplies dans les cieux.

70

C’est ainsi que Sammaël, « le grand prince dans le ciel », est accusé par la Torah de s’être rebellé contre Dieu (Pirke de R. Eliezer xiii. : « La Torah se mit à crier à haute voix en disant : Pourquoi, 0 SammaëlJ. maintenant que le monde est créé, est-ce le moment de se révolter contre l’Omniprésent ? Est-ce comme un moment où tu te soulèves en haut (Job xxxix. 18) ? ”). Ainsi, les deux principaux péchés d’Azazel consistent à « répandre les secrets du ciel sur la terre » et à concevoir une rébellion contre le Très-Haut.

71

= probablement LXX. ό ϊσχυρύς (Héb. hâ ,ël} ; Voir chap. VIII, note 1. Kohler suggère Heb. 'abir, « Puissant » (de Jacob), Gen. xlix. 24 (LXX, δ δυνάστης}, Is. xlix. 26 (LXX, ισχύς}.

72

'° Clause entre crochets attestée par A K, omise par S.

73

Azazel est condamné à être en lui-même le feu de l’enfer ; cf. xxxi. (« ׳ brûlé par le feu de la langue d’Azazel »). Ainsi, où qu’il aille, il emporte comme l’enfer avec lui — une conception qui semble être propre à notre Apocalypse dans la littérature apocalyptique primitive (cf. \r01z, p. 291).

74

c.-à-d. dans les parties de la terre qui lui étaient réservées jusqu’au jugement dernier. Dans 1 Hénoch x. 4, Azazel est condamné à être lié et placé à Dudâêl, dans le désert, et là à être emprisonné dans les ténèbres jusqu’au jugement dernier.

75

Cette expression est obscure. Il s’agit apparemment des hommes qui appartiennent ( ? par naissance) à Azazel, dont le sort a été prédéterminé (voir la note suivante).

76

constamment dans la mythologie grecque (par ex. d’Athéna et d’Héphaste) ; et c’est ainsi qu’il passa aux conceptions les plus élevées de la Divinité, comme dans celle de Trismégiste citée par Lactance (iv. 13) : ipse enim pater Deris et origo et principium rerum quoniam parentibus caret απάτωρ atque άμητωρ a Trismégistó verissime nominatur, quod ex nullo sit procreatus."

77

= φιλάνθρωπον : cf. Sagesse i. 6 (« Car la sagesse est un esprit qui aime les hommes » [φιλάνθρωπον πνεύμα]}.

78

= ? χρησπόί. 3 = χαριστικό ?.

79

4 Cf. Deut. v. 9 et suiv. La clause entière (de « l’ami des hommes » à « compatissant ») contient un bref résumé des attributs divins basé sur Ex. xxxiv. 6, 7, passage très utilisé dans la littérature ultérieure (cf. par exemple Sagesse xv. 1), et surtout dans la liturgie ; cf. 4 Esdras vii. 132-viii. 3 et les notes de l’auteur à ce sujet. Ces attributs sont prédicables

80

surtout du Tétragramme {Jahveh}, qui connote plus particulièrement les éléments de miséricorde et de compassion, tandis que ,Elohim dénote la puissance multipliée (le Tout-Puissant), et est associé à l’idée de justice et de loi fixe ; El fait partie de Elohim et dénote simplement le pouvoir.

81

L’utilisation de Sabaoth seul comme désignation de Dieu est inhabituelle, mais non sans exemple ; cf. Ex. rabba iii. 6 [en réponse à la question de Moïse : Quel est Son nom ? Ex. iii. 13] : « Le Saint, béni soit-Il, dit : Cherches-tu à connaître mon nom ? Je suis appelé selon mes œuvres. On m’appelle à plusieurs reprises par les noms El Shaddai, Sabaoth, Elohim, Jahveh. Quand je juge les créatures, on m’appelle Elohim, et quand je fais la guerre aux méchants, on m’appelle Sabaoth, et quand je suspends (le châtiment) des péchés de l’homme, on m’appelle El Shaddai, et quand je compatis à mon monde, on m’appelle Jahveh, parce que Jahveh ne signifie rien d’autre que l’attribut de la compassion, comme il est dit (Ex. xxxiv. 6 sq.) Jahveh, Jahveh un Dieu plein de compassion », etc.

82

Le quadruple El (attesté seulement par S) ressemble à une substitution du Tétragramme ; Jaoël (ici appliqué à Dieu) l’est sans aucun doute. Ailleurs dans ce livre, il s’agit de la désignation de l’archange.

83

Cf. note 3 au début de ce chapitre.

84

le matin primitif » {,ôr rïshôn ou nëhôrâ kadmôniyyâ). La signification de la ligne originale serait que Dieu a d’abord illuminé la terre avec le rayonnement céleste.

85

Render est devenu.

86

S omis.

87

Cf. Apocalypse xxii. 5, xxi. 23, Is. lx. 19 sq. [Le thème est développé dans la liturgie de la synagogue en relation avec la bénédiction sur la lumière qui précède la récitation du Shema : « Béni sois-tu, Seigneur, qui forme la lumière et crée les ténèbres... oui, la lumière éternelle (Héb. dans le trésor de la vie, car il a parlé, et des ténèbres la lumière a été faite.

88

La clause entre crochets est attestée par A K ; S omis.

89

Abraham prie pour que le sacrifice soit accepté, et 11 en conséquence que les secrets de l’avenir puissent être dissipés par la révélation. La prière semble être un ajout personnel ! » au chant de louange de la part d’Abraham. La structure de l’ensemble avec son invocation d’ouverture, composée de clauses décrivant les attributs divins et la transcendance, et suivie d’une prière, est similaire à celle de 4 Esdras viii. 20 si. (cf. en particulier les versets 20-27), qui est aussi poétique dans la forme. Ici, il est à noter que le « chant » proprement dit semble être un développement midrashique des attributs et du caractère divins tels qu’ils sont déduits des divers noms de Dieu {El Shaddai, Elohim, Jahveh, Sabaoth).

90

S omis.

91

Taunts dit : « Je suis le premier, et je vois ce qui est devant lui ; les Gémeaux disent : « Je suis le premier, et je vois ce qui est devant lui » ; et donc chacun dit : « Je suis le premier » (texte corrigé). Il est à noter que dans la littérature mystique hébraïque qui s’intéresse au thème du Char et du Trône Divins (Merhaba), les anges qui gardent le Char sont représentés comme féroces et guerriers en aspect — des flammes jaillissent de leurs yeux, et ils sont armés d’armes ardentes (cf. Jellinek, Beth ha-Midrash iii. 94 sq.). Voir également la note complémentaire II (p. 87).

92

La position relative des êtres célestes autour du trône divin est ainsi décrite dans la Liturgie : « Les êtres vivants du hayyth » chantent : les chérubins glorifient : les séraphins exultent, et les Érélim bénissent. Le visage de chaque hayya, de chaque Ophan et de chaque Chérubin est tourné vers les Séraphins, et ainsi, se confrontant l’un à l’autre, ils prononcent des louanges et disent : Bénie soit la gloire du Seigneur de Sa place » (Service de la Synagogue, Prières de la Fête (Nouvel An), p. 87 (éd. Davis)).

93

;i. Lit. qui est en elle-même [de l’Éternel] : S omet les mots entre crochets.

94

2 Cf. Ezéch. i. 15, 18, x. 9, 12.

95

Cf. Ezéch. I. 26.

96

6 Cf. Ezéch. I. 27.

97

Cf. Ezéch. i. 28 (fin) combiné avec i. 26.

98

avec Azazel (voir plus loin Introduction, p. xxxii), c’est-à-dire Il est en grande partie sous la domination des puissances du mal. C’est l’une des conceptions fondamentales de l’apocalypse. D’autre part, le Peuple élu — qui s’identifient idéalement aux justes — rachètent le monde et, en eux-mêmes, le rendent à nouveau apte à être l’héritage de Dieu. D’un autre point de vue, le

99

la même question est abordée dans 4 Esdras — le problème, pourquoi, si

100

le monde a été créé pour Israël, Israël est-il déshérité ? (cf.

101

Esdras vi. 38-59).

102

1 Cf. Gen. xviii. 32. 2 Lit. Surface. 3 + maintenant.

4 Texte slave, créature. 5 Ou représenté.

103

Alors S ; A K, âges (« æon », « æons »).

104

K, mon. 8 S omits.

105

9 A K, la ressemblance du ciel (ou pour le sixième ciel rendre

106

les six cieux).

107

A, qu’est-ce qu’il y avait avec. 11 = ? « ses esprits » (Bonwetsch).

108

12 La clause entre crochets est attestée par A K ; S omis.

109

13 Cf. Ephésiens iv. 9 (« les parties inférieures de la terre »).

110

14 c’est-à-dire Tartare ; cf. 2 Hénoch, xxviii, 3, xxix. 5. Le

111

« L’abîme » est décrit dans 1 Hénoch XVIII. n-ιό (xxi. 1-6, xc. 25, 26), où c’est la demeure des anges impurs ; cf. Luc viii. 31; Apocalypse ix. 1, xi. 7.

112

Ces derniers (= les païens) sont la part d’Azazel (cf. chap. xxxi.).

113

Texte corrigé (Bonwetsch) ; mss. lu à la lumière.

114

Notez cet usage hypostasique de la Parole développé à partir de passages tels que Ps. xxxii. 6 ; cf. Héb. xi. 3, 2 Pet. iii. 5, 4 Esdras vi. 38. Planche 38.

115

Toute la conception est fortement prédestinée, tout le cours de la création — la montée du mal et la venue des justes — est prédéterminée ; cf. 1 Hénoch xciii, cvi. 19, cvii. i, et la note de Charles sur 1 Hénoch xlvii. 3. Une forte expression de cette idée se trouve dans 4 Esdras iv. 36, 37. Pour l'« image » de notre passage, nous pouvons peut-être comparer le « modèle » (ύποδείγμα) d’Héb. viii. 5 (Ex. xxv. 40, xxvi. 30, Actes vii. 44). Dans la littérature rabbinique, l’élection d’Israël est décrite comme prédestinée avant la création du monde, et cette idée est appliquée à certaines autres choses, telles que le nom du Messie, la Torah et la repentance. Dans de telles relations, ils emploient souvent la figure d’un architecte et des plans. Un passage (Gen. rabba I.) dit : Quand un homme élève un bâtiment, au moment où le bâtiment est érigé, il l’agrandit comme il est érigé, ou bien il l’agrandit en bas, et le contracte en haut : mais le Saint... n’agit pas ainsi, mais « les cieux » {qu’Il a créés} étaient les cieux qui étaient montés dans {Sa] pensée, et « la terre » {qu’Il a créée} était la terre qui avait monté dans Sa pensée. Ce sont cependant les Esséniens qui ont insisté sur une prédestination absolue. Les rabbins, tout en prévoyant une certaine prédestination, mettaient l’accent sur la liberté morale de l’homme : « Tout est prévu, mais le libre arbitre est donné », comme le disait Akiba.

116

qui devait se lever pour soumettre ses fils. Il est important de se rappeler que la quatrième « entrée » correspond ici à l’Empire romain [cf. aussi Pirke de R. Eliezer xxviii.]. Peut-être que « descendance » (S) est la bonne lecture ici, et signifie « génération », une génération étant grossièrement comptée comme équivalente à cent ans : Héb. ? תוצאזית.

117

L’auteur a évidemment à l’esprit les opérations des Romains sous Titus, qui se sont terminées par la destruction du Temple par le feu en 70 apr. J.-C. Pour l’incendie et le pillage du Temple, cf. Josèphe, Guerre, vi. 4, 5 sq. ; cf. aussi 4 Esdras x. 21 sq.

118

Parmi ceux qui n’ont pas été tués dans la guerre romaine, certains ont été réservés pour le triomphe du vainqueur, d’autres pour l’arène.

119

et le reste fut vendu comme esclave ; cf. Josèphe, Guerre, vi.

120

9, 2 f. 3 Omis par S. 4 A, à partir de maintenant.

121

K, en colère. 6 Lit. tellement. 7 7 A omet.

122

8 La captivité et les souffrances d’Israël sont dues à la chute dans

123

idolâtrie.

124

9־δ Donc A K ; mais S omet. 10 A omet mais.

125

11 Quelque chose est sorti du texte ici.

126

12 Ainsi A K ; S, ceci. [La phrase 0 Éternel Puissant

127

. . . Sa ( ?) justice est rendue selon le texte

128

de A K ; le texte de S ici n’est pas dans l’ordre.]

129

Alors K ; A, lui : S omits.

130

Donc S ; A K, le type [set) by.

131

Les « rois » et les « dirigeants justes » dont il est question sont, vraisemblablement, tels que David, Ézéchias et Josias, sous le règne desquels les revendications de la justice ont été reconnues et la souveraineté de Dieu, dans une certaine mesure, réalisée.

132

Litt. « pour eux » (= ? « pour eux-mêmes ») — des dirigeants justes sortent des fils qui sont infidèles à leur héritage (comme Manassé). La phrase est obscure et le sens incertain.

133

S omis.

134

Omis accidentellement dans S (par homoioteleuton, « élevé . . . élevé »).

135

Cf. 4 Esdras iv. 33 et suiv.

136

S K (schody) = descendances (cf. chap. xxvii. note 7 ci-dessus) ; cf. Gen. xv. 13-16 : « quatre descendances » = « quatre générations ».

137

Sc. quatre générations. 10 S, descente (comme ci-dessus).

138

11 c’est-à-dire à la quatrième génération (cf. Gen. xv. 16).

139

12 Au chapitre xxx, l’arrivée des dix plaies sur le monde païen est placée « au passage de la douzième heure » ; Vient ensuite (chap. xxxi) le salut messianique.

140

Apparemment, l’époque actuelle est considérée comme durable

141

douze heures (chaque heure = 1oo ans), c’est-à-dire un jour (cf. Jean XI, g). L’auteur apocalyptique peut peut-être estimer que ce jour commença avec la fondation de la Cité Sainte par David (cf. 4 Esdras x. 46) et culmina avec la destruction du dernier Temple par Titus, calamité qui devait être suivie de la période de malheurs décrite au chap. xxx, ceux-ci mettant fin à l’ère actuelle (ou éon). Or, selon Josèphe (Guerre, VI, 10), la période allant du règne de David à Jérusalem à la destruction du Temple par Titus s’éleva à 1179 ans. Si nous supposons que le voyant écrivait à la fin du premier siècle ou dans les premières années du deuxième siècle après J.-C., la période comprendrait environ 1200 ans. Comme tous les apocalyptistes, il se croit évidemment à l’aube de la nouvelle ère. Peut-être que dans le texte ci-dessus, « et une heure de l’Age » est destiné à se synchroniser avec la quatrième sortie de cent ans. [Dans Pirke de R. Eliezer xxviii. un dicton attribué à R. Elazar ben Azariah dit : (de Gen. xv.) tu peux apprendre que le règne de ces quatre royaumes ne durera qu’un jour, selon le Jour du Seigneur (= 1000 ans).]

142

La clause entre crochets est attestée par A K, mais pas par S. Il peut s’agir d’un ajout au texte. La contumale peut difficilement avoir raison. Peut-être y avait-il une erreur dans le texte grec à partir duquel la version slave a été faite ; ? πμτί mal lu άτιμίχ : lisez alors : « dans la miséricorde et l’honneur ».

143

S omis.

144

Cette question a déjà trouvé une réponse à la fin du chapitre précédent (une heure = 100 ans) ; d’ailleurs, la réponse qui suit ici ne répond pas vraiment à la question. Il y a probablement quelque chose qui ne va pas dans le texte ; « heures » et « années » semblent être confondus. Peut-être la question était-elle à l’origine à peu près la suivante : Combien de temps y a-t-il dans les heures de l’ère ?

145

? Des heures de lecture pendant des années. Nous pouvons comparer 4 Esdras xiv. 11 (« Car l’âge du monde est divisé en douze parties »), et la vision de la nuée et de l’eau dans Ap. Bar. liii. f., où une division semblable apparaît. Si l’on tient les « années », chaque année durera probablement une génération (estimée à 100 ans ?) ; cf. 4 Esdras x. 45 (3000 ans = 30 générations).

146

L’époque actuelle est l’ère de l’impiété, où les forces organisées du mal sont dominantes ; cf. 1 Hénoch xlviii. ך (« le monde de l’iniquité »), 4 Esdras iv. 29 et suiv.

147

Cf. Jubilés, xxiii, 30 et voir note 4, p. 80.

148

? Des païens qui se sont convertis. 3 S omits.

149

4 Cf. Gen. xv. 15 (Tu iras en paix vers ton père) ;

150

A K, mon.

151

S omis. 6 A K, le mien.

152

7 Celles-ci ont également été prédéterminées.

153

8 c’est-à-dire la dernière heure de l’Age actuel.

154

9 C’est la propriété de Dieu d’annoncer d’avance ce qui doit se passer et ensuite de le réaliser ; cf. Justin Martyr, Apologie i. 14 (fin) : Car cela ... c’est l’œuvre de Dieu de déclarer qu’une chose arrivera longtemps avant qu’elle n’existe, et ensuite d’amener l’abolition de cette chose à se produire conformément à la même déclaration. Cf. aussi 4 Esdras ix. 6 (traduction par Gunkel des « temps du Très-Haut ») : leur commencement est en paroles (i. e. Le prophétique

155

mot) et des présages, mais leur fin est en actes et en merveilles.

156

Ceux qui ont méprisé seront méprisés ; cf. Sagesse iv. 18, Dan. xii. 2, Ps. Sol. ii. 32 sq. (״ l’âge à venir « est l’âge des justes). Il est possible que des Juifs renégats soient mentionnés, et sont le sujet de la partie restante de ce chapitre.

157

Cf. Mai. iv. 1 (iii. 19).

158

Ici, deux conceptions semblent se mêler : il y a (1) l’idée du « feu de l’Hadès » (ou de l’Enfer), qui se trouve sous la terre (car « Hadès » = Enfer en ce sens ; cf. Ps. Sol. xv. 11) ; ce feu consume leurs corps ; (2) à cela s’ajoute l’idée d’errer (voler) sans relâche (proprement dans l’air ou dans l’obscurité extérieure) ; cf. 4 Esdras vii. 80. Dans T. B. Shabb. 152b, il est dit que les âmes des méchants n’ont pas de lieu de repos jusqu’au jugement. Ici (au mot terre) se termine S. Le reste du texte (imprimé en petits caractères) se trouve à la fois en A et en K.

159

Dans Judith xvi. 17 « Le feu et les vers » attendent les ennemis païens d’Israël ; cf. Ecclus. vii. 17, 1 Hénoch xlvi. 6 (« Les ténèbres seront leur demeure et les vers leur lit »), Is. IXVI. 24. Il s’agit probablement ici de Juifs renégats.

160

A, thy. 6 Cf. Is. Ixvi. 24, 4 Esdras vii. N° 93.

161

7 Les Juifs renégats dont il est question ici sont décrits comme des idolâtres (cf. Ezéch. xx. 16, Jér. vii. 9) ; et les justes se réjouissent de leur « chute » ; cf. 1 Hénoch Ivi. 8 (« Le séjour des morts dévorera les pécheurs en présence des élus »), xciv. 10

162

(« Ton créateur se réjouira de ta destruction »), xcvii. 2 (« les anges s’en réjouissent »), Is. IXVI. 24. Remarquez que l’idolâtrie et le meurtre sont ici réunis ; cf. Actes xv. 29 (selon une vue du texte).

163

Cf. l’Apocalypse grecque de Baruch iv. (le dragon de l’Hadès, qui dévore les corps des impies). Dans 2 Hénoch xlii. 1 On dit que les gardiens des portes de l’Enfer sont « comme de grands serpents ».

164

Ici, l’Esprit Malin est identifié à l’Enfer ; sa langue

165

Il dévore l’impie, et il est lui-même « le charbon ardent de la fournaise de la terre » (chap. XIV). L’enfer (géhenne) est essentiellement un lieu de feu ; cf. Is. xxx. 33 et Mekilta à Ex. xiv. 21. 10 ? dans le repentir,

166

c.-à-d. probablement Azazel.

167

Cela indique clairement qu’il s’agit de Juifs renégats. Pour une référence similaire, cf. 4 Esdras viii. 25-31. Il semblerait qu’un grand nombre de Juifs soient tombés, après la chute de Jérusalem, dans l’indifférence, voire dans l’apostasie ouverte ; cf. les références rabbiniques au « peuple de la terre » (,am ha-ares).

168

En incluant Abraham, on peut compter ainsi les sept générations : Abraham, Isaac, Jacob, Lévi, Kehath, Amram, Moïse.

169

Cf. Gen. xv. 13.

170

c’est-à-dire ? 100 ans ; cf. Chap. xxviii, fin.

171

Cf. Gen. xv. 14. K conclut par les paroles suivantes : Et ceci aussi dit le Seigneur : As-tu entendu, Abraham, ce que je t’ai annoncé, ce qui arrivera à ton peuple dans les derniers jours ? Et Abraham entendit les paroles du Seigneur, et les reçut dans son cœur.

172

Édité pour la première fois en anglais par le Dr M. R. James, et publié dans cette série.

173

Selon R. Eliezer b. Jacob, c’est Michel qui a délivré Abraham du feu ; mais l’opinion dominante était que c’était Dieu Lui-même ; cf. Béréshith rabba xliv. 16. Planche à billets