La trahison de Nadin
23 [Et quant à mon fils que voici, que j'avais élevé et établi dans le
24 devant la porte du palais [devant Ésarhaddon, roi d’Assyrie, au milieu de ses [courtisans], je pensais : « Il favorisera mon] bien-être, [tout comme j’ai fait le sien. »
25 (Mais) alors mon neveu, que j'ai élevé, a ourdi un complot contre lui.
26 [et je me suis dit] : « [׳Voici ce que] je peux dire (au roi) : « Ceci
27 Ahiqar, le vieux, qui était garde du sceau] ·car votre père, le roi Sennaché[ri]b, [saccage le pays contre vous, car ] c'est un sage [conseiller et scribe],
28 sur les conseils et les avis desquels toute l'Assyrie comptait.
29 [Esarhaddon] entend [mon rapport] ? Il sera très enragé, [et il
30 ordonnez qu'Ahiqar soit tué. » Alors] ·quand ce faux fils de moi' avait conçu [ce
31 mentent contre moi, ...]·[.....]«
coi. III 32.33 [Alors Es]arhaddon, roi d'Assyrie, [s'enflamma de colère], et dit : « Amenez-moi Nabusumiskun, l'un] des officiers de mon père, qui [était] à son état-major. » b
q. Grelot (Documents) insère les paroles (11. 79-223) à ce point. Bien que la séquence originale des colonnes dans le papyrus fragmentaire ne soit pas connue, l'agencement de Grelot est difficilement plausible. À ce point du récit, le jeune homme a déjà été instruit dans la sagesse (11. 911־). L. 17 est simplement la continuation de l'audience avec Esarhaddon qui commence le 1. 15. Voir aussi « Relation du récit et des paroles ».
Colonel Ha. Sur le nom Nadin (également rétabli en 1. 8), voir Introduction, n. 30.
b. Littéralement : « Voici, N., son nom, mon fils, a grandi. » Voir 1. 1, na
c. Littéralement « (entendu le mot donné) », suivant la restauration de Cowley [im e t mit* y]hyb* et prenant le dernier mot comme participe passif de la troisième personne du singulier féminin orthographié avec un aleph final. La restauration et l'idiome exact sont incertains.
d. La restauration de Cowley, basée sur la répétition de l'accusation en 1. 36, est raisonnablement certaine, mais hbl est mieux traduit par participe actif que par parfait.
e. Littéralement « entend des paroles [comme celles-ci que je vais
dis-lui !.”
f. Littéralement « mon fils qui n’était pas mon fils ».
g. La fin du verset 30 et une autre ligne doivent raconter brièvement comment le complot fut exécuté et Ahiqar fut dénoncé pour trahison. Les versions tardives développent considérablement le complot : Nadin falsifie des lettres au nom d'Ahiqar aux rois de Perse et d'Égypte, proposant de leur livrer l'Assyrie s'ils le rencontrent à un rendez-vous spécifié. En même temps, il écrit une lettre à Ahiqar prétendant provenir du roi ordonnant au sage de rassembler ses troupes et de le rencontrer à l'endroit indiqué dans les lettres aux rois étrangers. Le neveu montre alors au roi des copies des lettres adressées à l'Égypte et à la Perse, et l'emmène au rendez-vous pour lui montrer Ahiqar avec toutes ses forces déployées, comme preuve finale de la trahison du vieil homme.
Col. ΙΠ a. La marge droite est entièrement perdue, mais le langage répétitif du récit permet de rétablir avec une probabilité considérable certaines lignes (par exemple 11. 36,44), établissant ainsi la position approximative de la marge.
b. Littéralement « qui a mangé le pain de mon père ».
34
[(Alors) le roi dit (à Nabusumiskun)] : « Cherche [Ahiqar], (et)
35 où que vous le trouviez, ·[tuez-le !] Sinon ce vieux [Ah]iqa[r] — sage
36 scribe ·[et conseiller de toute l'Assyrie] qu'il était — est susceptible de renverser* la
37 pays contre nous. » Lorsque le roi d'Assyrie eut dit cela, il désigna
38 deux autres hommes avec lui pour observer comment ·[(l'exécution) devait être effectuée]. (Ensuite) l'officier [Nab]usumiskun d s'en alla sur un cheval rapide,
39 accompagnés de [ces hommes].
Ahiqar est retrouvé et entend parler de la trahison de Nadin
40 Trois jours s'étaient écoulés lorsque, avec les autres hommes qui l'accompagnaient, je me promenais parmi les vignes.
41 [Dès que] l'officier [Nab]usumiskun m'a vu, il a déchiré son manteau et s'est lamenté :
42 [« Est-ce toi], ô scribe sage et maître de bon conseil, qui [étais autrefois un
4 3 homme juste , ·[et 0]n dont le conseil et les avis étaient utilisés par toute l'Assyrie
44 compter ? ·[Votre fils que vous avez élevé], celui que vous avez installé dans le palais
45 Il t'a dénoncé , il t'a ruiné, il s'est retourné contre toi avec méchanceté .
[Soudain, moi, Ahiqar, j'ai eu peur, et j'ai répondu à [l'officier] Nabusum[iskun,
46 « En vérité, je suis le même Ahiqar qui, il y a longtemps, vous a sauvés de
47 une mort imméritée, ·[quand] le père du roi Esarhaddon [Sennachérib] fut
48 Il était si en colère contre toi qu'il a cherché à te tuer. Je t'ai emmené [directement] dans mon lit. tv
49 J'ai pris soin de toi dans ma propre maison, comme un homme prend soin de son frère. Je t'ai caché de lui, en disant : « L'as-tu tué ? »
50 moment opportun. a Puis, après un long moment, je t'ai présenté au roi Sennachérib et je t'ai lavé des accusations portées contre toi en sa présence,
51 afin qu'il ne t'ait fait aucun mal. En vérité, le roi Sennachérib m'a été reconnaissant de t'avoir laissé la vie plutôt que de te tuer. Maintenant, c'est ton tour
52 pour me traiter comme je t'ai traité. c Ne me tue pas, (mais) emmène-moi dans ta maison
53 Jusqu'à ce que les temps changent ? Le roi Esarhaddon est connu pour être un homme miséricordieux. Il finira par penser à moi et souhaitera mon conseil. Alors vous
54 peut m’amener à lui et il me laissera la vie.
c. Littéralement « Pourquoi devrait-il subvertir ... ? »
d. Littéralement « cet officier [Nab]usumiskun » ; à rétablir également dans 11. 41, 45-46. Sur le nom, voir Introduction, n. 30.
e. Restauration (brk zy rby]t au début de 1. 44.
f. La lecture matérielle du mot traduit par « vous a dénoncé » est incertaine et la proposition a été traduite de diverses manières. Cowley a peut-être raison en lisant y^k, bien qu'il y ait une petite trace d'encre en dessous et à gauche de la deuxième lettre, qui pourrait être le trait gauche d'un b. yr< serait interprété comme Pa c ei, Perf. de la racine yr (une forme dérivée de r c ), littéralement « nuire, blesser quelqu'un ». La lecture de Grelot brk « votre fils » (suivi de [br 1 ] au début de 1. 44) ne peut pas correspondre aux traces.
g. Littéralement plus « [c'est un mauvais] tournant », se lisant wtwb 3 [Ihy 3 hw]. twb 3 est interprété comme un nom (masc. déf.) dérivé de twb, signifiant approximativement « récompense, tournant ». Cf. la forme (mais pas les significations) de l'Aram juif, tübd 3 et du syrien tawbd 3 de la même racine. Les restaurations de Rosenthal (twb 3 [b 3 yi c bd]) et de Cowley (twb 3 [b^i hu׳]) sont trop longues pour l'espace.
h. En rétablissant [ 1 p] avant 3 nh. Une autre lecture est celle de Rosenthal : [/*], ”[Suis-je] 1 [pas] le même Ahiqar ... ?”
i. Aram, qdmn apparaît ici adverbialement sans préposition, dans le même sens que l'Aram juif. mlqdmyn.
j. Littéralement simplement « était en colère contre toi [pour te tuer] » ; [bnqtlk].
Col. IV a. Litt. « jusqu’à un(e) autre fois ».
b. Littéralement « J’ai enlevé tes offenses. »
c. Littéralement : « Et vous, faites-moi comme je vous ai fait » ; cf. Tob 4, 15 ; Mt 7, 12.
d. Ou simplement « pendant un certain temps » ; litt. « jusqu'à d'autres jours ». L'idiome f [J] lÿiïmn 3 hrnn semble avoir un sens différent de lywmn 3 hrnn $gy 3 n dans 11. 49-50.
e. Traduit ad sensum. La signification exacte de kmnd c est incertaine, bien qu'elle semble être dérivée de la racine yd c , « savoir ». Il peut s'agir de l'aram commun, nom manda', « connaissance » dans le sens de « connu, quelque chose de connu », ou il peut être lié à l'aram impérial. mnd'm, mnd'mt 3 (syr. meddem), « n'importe quoi » (Rosenthal : « comme n'importe quoi » = « extraordinairement miséricordieux » ; Cowley : « gentil comme n'importe quel homme » ; de même Ginsberg).
Nabusumiskun accepte et une ruse est élaborée
55 Alors l'officier Nabusumiskun [répondit] : « N'aie pas peur, mon [seigneur]* Ahiqar, père de toute l'Assyrie, sur le conseil duquel le roi Sennachérib et [tous]
56 l'armée assyrienne [avait l'habitude de compter] ! » L'officier Nabusumiskun dit aussitôt à
57 ses compagnons, ces deux hommes qui l'accompagnaient, ·[« Écoutez !
Approche-toi de moi et je te dirai mon plan, et un très bon plan.
58 c'est vrai. » ·Alors ces deux [hommes] lui répondirent : « Dites-nous, officier
59 Nabusumiskun, ce que [v]ous pensez, et nous vous obéirons. » Puis [officier]
60 [Nabusumiskun] leur répondit : « Écoutez-moi : cet [Ahi]qar était un grand homme ? Il était le [gardien du sceau] du [roi] Esarhaddon, et
61 Toute l'armée assyrienne comptait sur ses conseils et ses avis. Loin de là !
62 de nous pour le tuer ? [Il y a un ] eunuque-[esclave] à moi ? ·Qu'il soit tué" 1 entre [ces] deux montagnes à la place de cet Ahiqar. Quand il est
63], le roi enverra d'autres [hommes] après nous pour voir le corps de cet Ahiqar. Alors [ils verront le corps] de [cet] eunuque-esclave qui est mon » Coi. v*
64 (et ce sera la fin de l'affaire) ·jusqu'à ce que finalement [le roi] Esarhaddon
65 [pense à Ahiqar et souhaite son conseil, b et s'afflige] ·à son sujet.
(Alors) les pensées du [roi] Esarhaddo[n] [se tourneront vers moi, et il dira à
66 ses officiers et courtisans], ·je vous donnerais des richesses aussi nombreuses que des grains
67 de sable, si seulement tu pouvais trouver Ahiqar. » « Maintenant, ce plan] ·semblait bon
68 ses deux compagnons. [Ils répondirent à l'officier Nabusumiskun] : « Faites comme
69 tu proposes. [Ne le tuons pas, mais donne- nous ] cet eunuque-[esclave] à la place de [cet] Ahiqar. [Il sera tué entre ces deux montagnes]
Ahiqar est caché et le roi est trompé
70 À cette époque, la nouvelle se répandit dans le pays d' Assyrie qu'Ahiqar, roi
71 [Le secrétaire d'Esarhaddon] avait été mis à mort. Alors [l'officier] Nabus[umiskun
72 Il m'a emmené dans sa maison et m'a caché. Il m'a pris là comme [un homme prend soin de son propre frère. Et il m'a dit ... . « Pain
73,74 et de l'eau] ·seront fournies à mon seigneur. Si... » ·Il m'a donné] beaucoup de nourriture et des provisions abondantes. [Puis l'officier Nabusumiskun]
75 alla vers le roi d'Ésarhaddon [et dit : « J'ai fait ce que tu m'as ordonné
76 moi.] ·Je suis allé et j'ai trouvé [cet] Ahiqar [et je l'ai fait mourir. » Or, quand
77 Le roi Esarhaddon entendit cela. Il interrogea les deux hommes qu'il avait désignés avec Nabusumiskun. Ils dirent : « Il arriva exactement comme cela. »
78 il dit/' Alors, tandis que [le roi] Esarha[ddon.........]
f. D'après la lecture de Ginsberg [mrj'y. Une autre lecture provisoire est celle de Cowley, [rh]yy, « [tu vivras ». L'avant-dernière lettre est interrompue et peut être soit aleph , soit yod.
g. Restauration provisoire [מממי /w]ynv '(p ^r]h[wl.
h. Ou « C’est [Ahi]qar. Il était, etc. »
i. Le nom commun d'Aram, rb, « grand homme, chef », doit être distingué de rby I rby\ « officier », titre de Nabusumiskun, qui est probablement d'origine akkadienne.
j. Littéralement : « Quant à nous, ne le tuons pas. » *nhnh est emphatique.
k. Restauration [ 1 an] au début de la lacune (Rosenthal).
1. L'esclave appartient manifestement à Nabusumiskun. Dans les versions tardives, l'esclave appartient à Ahiqar et est en prison en attendant son exécution pour un crime non spécifié.
m. Le verbe a été omis par le scribe, puis inséré plus tard au-dessus de la ligne.
n. Bien que l'histoire ne soit pas explicite, la nature
La ruse semble impliquer qu’Ahiqar, comme le jeune esclave, était un eunuque.
Col. V a. Plus de la moitié de la col. v a été perdue. Seule une partie du côté droit de chaque ligne est préservée. Sauf lorsque la phraséologie est parallèle aux parties mieux préservées du texte, les mots manquants ne peuvent être restaurés que très grossièrement par conjecture et par comparaison avec les versions tardives. La traduction est basée sur la restauration de Cowley.
b. Cf. 1. 53.
c. Aram. bm[t 'rwr] est peut-être une meilleure restauration que le bm[dynt 'hvrj de Cowley. mdynh est ambigu : « province », plus tard « ville ».
d. Dans le Syr. et d’autres recueils tardifs, Ahiqar est caché par son bienfaiteur dans une minuscule cachette souterraine. Ce détail est connu de l’auteur de Tob (Tob 14:10) ; voir « Relation avec les livres apocryphes ».
(À ce stade, le récit s'interrompt. Selon les versions ultérieures, lorsque le roi d'Égypte apprend la mort d'Ahiqar, il écrit au monarque assyrien pour le mettre au défi d'envoyer un homme sage capable de répondre à une série d'énigmes et de superviser la construction d'un palais entre le ciel et la terre. Nadin déclare que même les dieux eux-mêmes ne pourraient pas relever le défi.
L'Assyrien est à bout de nerfs et se lamente sur la perte de son sage, offrant une riche récompense si seulement Ahiqar pouvait lui être rendu vivant. L'officier, voyant que le moment est venu, fait sortir le vieux scribe de sa cachette pour recevoir les excuses abondantes du roi et sa réintégration à la cour. Après une série d'aventures en Égypte, Ahiqar retourne en Assyrie et demande la permission de discipliner Nadin. Le jeune homme est enchaîné et battu, après quoi Ahiqar lui adresse une longue série de reproches. Le discours terminé, Nadin gonfle et meurt.
Il est impossible de déterminer avec certitude dans quelle mesure cette partie de la version d'Eléphantine était incluse. Elle était sans doute beaucoup plus courte. Les fragments survivants du texte araméen ne contiennent aucune trace de l'épisode égyptien, et il se peut qu'il n'y ait eu à l'origine qu'une assez brève déclaration sur la réhabilitation d'Ahiqar et sur la disgrâce et le châtiment de son fils adoptif.)
Col. VI
79 1 Qu'y a-t-il de plus fort qu'un âne qui braille ? . . . .·
80 2 Le fils qui est instruit et contenu, et au pied duquel la barre* est placée, [ prospérera dans la vie].
81 3 N'épargne pas ton fils de la verge ; autrement, pourrais-tu le sauver [de Prov 23:13f. ; méchanceté] ?* 22Ί5 ; 29:15/
Sir 30:1-13
82 4 Si je te bats, mon fils, 81 3
tu ne mourras pas;
mais si je te laisse tranquille, e
[tu ne vivras pas]. f
83 5 Un coup pour un serviteur, Prov 26:3
une réprimande pour une esclave,
et pour tous tes serviteurs, la discipline !
84 6 Celui qui acquiert un esclave fugitif 8 ou une servante voleuse [......... h et
85 ruines] ·la réputation de son père et de sa progéniture par sa propre réputation corrompue.
Col. VI a. Ou « Qu'y a-t-il de plus fort qu'un âne qui brait dans le... ? » hsyn, « plus fort », peut aussi être traduit par « plus fort ». Aucune restauration convaincante n'a encore été suggérée pour la fin du dicton. Il se peut qu'il s'agisse d'une réponse à l'énigme en un seul mot. Ou il est possible que 1. 80 soit la réponse. Le sens de l'énigme n'est pas clair.
b. Aram. W doit probablement être identifié au mot juif Aram, « *rîhà » ou « orAd », « demi-brique, latte, barre », désignant ici une entrave. Des blocs de bois étaient parfois utilisés pour immobiliser les prisonniers dans l'ancien Proche-Orient.
c. Rétablir \yslh bhywhy] (Grelot). Si cette ligne est la réponse à l'énigme de 1. 79, rien n'a besoin d'être rétabli. Le thème général de la discipline parentale est extrêmement courant dans la sagesse biblique et du Proche-Orient ancien.
d. Arm. 2:14 est une version développée d'Aram, paroles 3 et 4 : « Fils, n'épargne pas la verge envers ton fils... Car si tu le frappes avec une verge une ou deux fois, il devient tranquillement conscient, il ne se repent pas.
« Meurs. Mais si tu l’abandonnes à sa propre volonté, il devient un voleur ; on le mènera au gibet et à la mort ; il sera pour toi un objet d’opprobre et de déchirement de cœur. » Cf. aussi Syr. Ah 2, 22.
e. Littéralement « si je te laisse à ton propre cœur ».
f. Le parallélisme antithétique rend la restauration des derniers mots assez certaine.
g. La dernière lettre du mot araméen est perdue, mais le sens est assuré sur la base du parallèle étroit dans Syr. Ah 2:24 : « Mon fils, ... ne te procure pas un esclave qui s'enfuit, ni une servante qui vole, de peur qu'ils ne détruisent tout ce que tu as acquis. » Cf. Ar. 2:25 et Arm. B, dicton 17 (JR Harris et al., Ahikar, p. 59). Dans le texte araméen, peut-être faudrait-il rétablir le texte pry[dj ou pry[r] .
h. Le texte endommagé semble être p[hd] A[w], suivi d'une lacune s'étendant jusqu'à la fin de la ligne. La lecture de Cowley, p[hdj hw [hn c l Ibyth], n'est pas, comme il le note lui-même, très satisfaisante.
86 7 Le scorpion [trouve] du pain et n'en mange pas ; mais (s'il trouve) quelque chose d'immonde, il est plus content que s'il était (somptueusement) nourri ?
87 8 ........ arrière........j
88 9 Le lion sent l'odeur du cerf dans sa tanière cachée, k et il......
89 et il verse son sang et mange sa chair. Ainsi en est-il de la réunion des hommes. 1 2
90 10 ... le lion m . . . ·L'âne abandonne sa charge et ne la portera pas. Il sera couvert de honte par son semblable et devra porter un fardeau qui n'est pas le sien ; ·il sera chargé de la charge d'un chameau.
11 L'âne monte sur la nympho par désir pour elle. Mais les oiseaux... p
92 12 Il y a deux choses qui sont bonnes, et une troisième qui plaît à Shamash : celui qui boit du vin et le partage, celui qui maîtrise la sagesse [et l'observe] ;
93 et celui qui entend une parole mais ne la dit pas.
Maintenant, c'est précieux pour Shamash.
Mais celui qui boit du vin et n'en partage pas,
94 dont la sagesse fait défaut,
qui a vu3 . . . ?'
13 Du ciel, les peuples sont comblés de grâces; p!ov 8:22-31
La sagesse vient des dieux. Sir 1:9f.; 24:1-7
col. vii 95 En effet, elle est précieuse aux dieux; Sg 7:25.29
son royaume est étern[el]. 1En 42: si.
Elle a été établie par Shamayn ; 3 !Bar 3:29
Oui, le Seigneur Saint l'a exaltée. Jn 1:1-4
96 14 a b Mon fils, ne maudis pas le jour c
jusqu'à ce que tu aies vu la nuit.
Ésope sans morale, pp. 170 et suiv. (n. 181).
ou.rk[6] (Sachau).
p. Deux ou trois mots manquent à la fin, ce qui rend le sens du dicton obscur. Peut-être veut-on dire que, si l'âne s'accouple par désir, les oiseaux s'accouplent pour propager leur espèce.
q. Le dieu solaire ; voir « Importance théologique ».
r. [wynrrA] (Grelot).
s. Ou « [. . .] est vu », m(t]hzh.
t. La littérature mésopotamienne de Shamash contient également de telles listes de divers types de comportements qui plaisent ou déplaisent à Shamash. Le type de parallélisme numérique que l’on trouve dans ce dicton se retrouve fréquemment dans la littérature biblique et du Proche-Orient ancien ; voir W. Roth, « The Nu* merical Sequence x/x + 1 in the Old Testament », VT 12 (1962) 300-31.
u. Ou « par Shamayn » ; voir « Importance théologique ».
Col. VII a. Probablement Baal Shamayn, « le Seigneur du Ciel », l’un des grands dieux des Araméens. Voir « Importance théologique ». Ce dicton est évidemment un hymne à la louange de la sagesse.
b. Grelot, qui est à l'origine de l'énumération des proverbes suivis ici, a mal lu 1. 96 (voir n. c) et l'a combiné avec 1. 97 comme un seul dicton (14).
c. ί r[/wjr ywrrP est correctement lu par Sachau. La lecture révisée de Cowley '/ r[b]r ytf*, « ne bavarde pas trop », bien que largement acceptée, est incorrecte. Une fente verticale dans le papyrus (pas clairement visible sur la photographie publiée à partir de laquelle Cowley a travaillé) déforme l'apparence du dernier mot.
97 14b (Mon fils, ne dis pas tout) « ce qui te vient à l'esprit, car il y a des yeux et des oreilles partout. Mais prends garde à ta bouche, de peur qu'elle ne t'attire la confusion ! 22:27
98 15 Plus que toute autre chose, veille sur ta bouche, et sois réservé envers ce que tu as entendu. Car la parole est un oiseau, et celui qui la lâche est un insensé.
99 16 Choisis les paroles que tu prononceras, et transmets-les à ton frère pour l'aider. Car la trahison de la bouche est plus dangereuse 11 que la trahison du combat .
100 17 N'éteignez pas la parole du roi,
que ce soit un baume pour ton cœur.
18 La parole d'un roi est douce, mais plus acérée et plus tranchante qu'un poignard à double tranchant ?
101 19 Voici une chose difficile à laquelle tu dois faire face: Ne t'opposeras-tu pas au roi? Proverbes 16:14
102 La colère est plus rapide que l'éclair. Prends garde à toi ! Qu'il ne l'allume pas contre tes paroles, de peur que tu ne partes avant ton temps.
103 20 Lorsqu'un ordre royal vous est donné, c'est un feu brûlant. Exécutez-le à 100/«, 106 23
104 de peur qu'il ne s'enflamme contre vous et ne vous brûle les mains. ·Mais plutôt que l'ordre du roi fasse les délices de votre cœur ?
21 Comment les bûches peuvent-elles lutter contre le feu,
viande avec un couteau,
(ou) un homme avec un roi ?
d. Une phrase devrait être rétablie ; elle a manifestement été perdue au cours de la transmission.
e. Les avertissements contre les paroles hâtives sont fréquents dans les écrits de sagesse. Cf. les Instructions égyptiennes d'Onchsheshonqy 7:23s. : « Ne parle pas à la hâte, de peur de choquer. Ne dis pas la première chose qui te passe par la tête. » SRK Gianville. Les Instructions d'*Onchsheshonqy (Catalogue des papyrus démotiques dans le BM 2 ; Londres, 1955).
f. Littéralement « endurcis ton cœur ».
g. L’image du mot comme un oiseau apparaît aussi dans Pr 26:2 ; cf. Eccl 10:20. Cf. aussi Syr. Ah 2:25 : « Mon fils, les paroles d’un menteur sont comme de gros passereaux, et celui qui est dépourvu de sens les mange. » Arm. 2:17 ; Arm. B dicton 19 (JR Harris et al., Ahikar, p. 59) ; le dicton slave 23 (Harris et al., Ahikar, p. 4), dans lequel apparaît une métaphore similaire, peut être un lointain descendant du dicton araméen. Cf. aussi les « mots ailés » du cliché homérique.
h. Littéralement « un homme dépourvu de sens », gbr P l[bb]. Des exhortations similaires à la discrétion apparaissent dans les Conseils de Sagesse akkadiens : « Que ta bouche soit contrôlée et ta parole surveillée ; c'est là la richesse d'un homme - que tes lèvres soient très précieuses... Méfie-toi des paroles inconsidérées, surveille tes lèvres,... Car ce que tu dis dans un instant te suivra plus tard. Mais efforce-toi de retenir tes paroles. » WG Lambert, Babylonian Wisdom Literature (Oxford, 1960) pp. 101 (11. 26s.), 105 (11. 131, 133s.).
i. Restauration de m[3]y.
j. Littéralement « les proverbes de ta bouche ».
k. Littéralement « fort ».
1. Les détails de ce dicton sont évasifs. Plusieurs mots sont ambigus en raison d’une possible confusion entre d et r. Le point semble être que l’homme sage à qui l’on demande conseil devrait réfléchir soigneusement à son avis, de peur de faire un grave mal. Syr. 2:53 est une forme du même dicton : « Mon fils, qu’une parole ne sorte pas de ta bouche, avant d’avoir délibéré en ton cœur ; car c’est une chose mauvaise que de ne pas la faire. »
Esaïe 10:15
Ecclésiaste 6:10b
« Mieux vaut pour un homme trébucher dans son cœur que trébucher par sa langue. » (Cf. aussi Arm. 2:55 ;
Ar. 2:54; Eth. 13). Démocrite (voir « Importance culturelle ») aurait dit : « Il vaut mieux trébucher avec le pied qu’avec la langue » ; Charles, APOT, vol. 2, p. 717.
m. L' aleph de rp'h est écrit au-dessus de la ligne. Pour l'association de la parole et de la guérison, cf. Pr 4, 20-22 ; 12, 18b ; 13, 17.
n. La comparaison de la parole parlée avec une épée ou un couteau est une image récurrente : Ps 52,2 ; 57,4 ; Sg 18,15s. ; Hé 4,12.
o. Aram. (7״ 'Jnpy m[/ij 7 tqwm. Une traduction alternative est « (en vue d'ak[ing) ne tarde pas » (Cowley, Ginsberg) ; cf. Eccl 8:2-4.
p. Restauration de 7 yh[bn]hy (cf. Syr. hbb).
q. Cf. les Instructions égyptiennes de Ptah-Hotep 445 : « S'opposer à un supérieur est une chose pénible, (car) on vit aussi longtemps qu'on est doux... » J. Wilson dans ANET, p. 414a. Le thème de la colère du roi apparaît de diverses manières dans la littérature de sagesse ; cf. Pr 14:35 ; 19:12 ; 20:2 ; Eccl 10:4.
r. Littéralement * *une parole du roi, ' ' [m/Jr mlk (Sachau) ; cf. 11. 100-4.
s. Littéralement « s’il vous est commandé ». Ik a été ajouté au-dessus de la ligne.
t. Littéralement « dépêche-toi, fais-le ! »
u. Aram. 7 thniq, soit actif (Haf c el), « de peur que tu ne l’allumes, de peur qu’il ne s’échauffe » ; ou passif (Huf c al) « de peur qu’il ne s’allume ». Cowley et Grelot divisent le verbe en deux mots : 7 thn iq « ne te couvre pas de sac ». Mais thn n’est pas un mot connu, et le scribe laisse souvent un espace supplémentaire avant la lettre Hi au milieu d’un mot.
v. Aram, tksh doit être modifié en tkwh (Ginsberg) ; cf. Aram juif et syrien kw\ « saisir, roussir ».
w. Aram, bhmd Ibb*. D’autres lisent bhmr lbb\ « la parole du roi est accompagnée de la colère du cœur » (Cowley).
x. Il n’existe pas de parallèles proches à ce dicton dans les versions tardives, mais il est possible que Syr. 2:65, « Mon fils, ne conteste pas avec un homme en son jour… », y renvoie en fin de compte.
105 22 J'ai même goûté la nèfle amère/
et j'ai mangé des endives /
mais il n’y a rien de plus amer que la pauvreté. » 2
106 23 La langue du roi est douce, mais elle brise les côtes d'un dragon. Elle est aussi comme la mort 18, 103 20 qui est invisible. si?28^7 5b
24 Ne vous réjouissez pas d'une multitude de fils, seigneur 16:1
[ni être triste] à cause d'un petit nombre d'entre eux ? 2
107 25 Un roi est-il comme le Miséricordieux ? 2
même sa voix est hautaine.
Qui pourrait lui résister,
mais celui avec qui El est ?
108 26 Un roi est aussi splendide à voir que Shamash ;
et sa majesté est glorieuse
à ceux qui foulent la terre en paix. 02
109 27 Un bon contenant garde une chose® 2 à l'intérieur, monsieur 21:14
mais un brisé le laisse sortir.
110 2 8 Le lion s'approcha pour saluer l'âne : « Que la paix soit avec toi ! » L'âne répondit au lion : . . . . מ
Col. VIII
111 2 9 J'ai porté du sable et transporté du sel, mais il n'y a rien de plus pénible que [de]b[t].
112 30 J'ai porté de la paille et soulevé du son, mais il n'y a rien de plus léger qu'un étranger.®
y. Le fruit amer du néflier ressemble à une petite pomme, bien qu'il soit brun et comestible seulement lorsqu'il commence à pourrir.
z. Le deuxième verbe doit probablement être lu en fonction du contexte et des parallèles ultérieurs. Cela nécessite une correction, car la dernière lettre fragmentaire semble être aleph. L’identification précise de hsyn est incertaine. Le sens habituel de l’Aram juif, hâsà 3 (syr. Aass״re*) est « laitue ». Le contexte exige ici quelque chose d’amer. Notez que dans le Talmud (b.Pes 39a) As* est considéré comme approprié pour être utilisé comme « herbes amères » dans le rituel de la Pâque. « Endive » est basé sur le parallèle Arm. ; voir n. a2.
a2. Le parallèle le plus proche dans les traditions ultérieures d’Ahiqar est Arm. 2:69 : « Mon fils, j’ai mangé de l’endive et j’ai bu du fiel, et ce n’était pas plus amer que la pauvreté… » (cf. aussi Ar. 2:40). Le dicton Arm. continue avec un parallèle avec Éléphantine 29. Notez que les dictons 22, 29 et 30 d’Aram ont tous la même forme.
b2. La parole est conservée dans Arm. 2:34 : « Mon fils, ne te réjouis pas du nombre de tes enfants, et ne t'afflige pas de leur manque. » Cf. aussi le parallèle grec avec la parole 109 (n. f).
c2. Épithète du dieu El ; voir « Importance théologique ».
d2. Voir « Importance théologique ». Ll. 107f. pourrait être compris comme une parole unique et complexe.
e2. Le double sens de mlh (« chose » et « parole ») est la clé de la compréhension du dicton : « un bon pot retient son contenu », c’est-à-dire qu’un homme prudent sait tenir sa langue. Cf. Syr. 2:52s. ; Arm. 2:55s. ; Ar. 2:53s.
f2. La première de plusieurs fables animalières (cf. 35,
36, et probablement aussi 106). Sa conclusion a dû apparaître au sommet d'une colonne perdue. L'un des reproches du Syr. (8:9) semble être relaté : « Mon fils, tu as été pour moi comme le lion qui est venu sur l'âne au matin du jour et lui a dit : "Sois le bienvenu, mon seigneur Kurios". Mais l'âne lui a dit : "Que le même accueil que tu m'as réservé soit la part de celui qui m'a attaché la nuit dernière et qui n'a pas attaché mon licou, de sorte que je n'ai pas vu ton visage". » Dans les parallèles plus courts d'Arm. et de l'OCS, les animaux sont un loup et un âne.
Col. VIII a. Ce dicton est étroitement parallèle à Syr. 2:45 : « Mon fils, j'ai transporté du sel et enlevé du plomb ; et je n'ai rien vu de plus pénible que de voir un homme rembourser une dette (hwbt 3 ) qu'il n'a pas empruntée. » Suivant le Syr. Français hwbt 3 , le dernier mot du texte araméen, est rétabli avec l'aram impérial, équivalent (zpj?[*]. Prov 27:3 et Sir 22:14f. comparent la folie humaine à un lourd fardeau. Voir aussi « Relation avec les livres apocryphes]. » b. Le scribe a écrit par erreur wP deux fois, c. Littéralement « étranger, résident étranger ». Le parallèle le plus proche se trouve dans le Talmud, attribué à tort à Sir : « J'ai pesé toutes choses dans la balance et je n'ai rien trouvé de plus léger que le son ; plus léger que le son est un gendre qui vit dans la maison de son beau-père... » (b.BB 98b). Moins proche du texte d'Éléphantine est la version de Syr. Ah 2:46 : « Mon fils, j'ai porté du fer et enlevé des pierres ; et elles n'ont pas été plus lourdes pour moi qu'un homme qui habite dans la maison de son beau-père. »
113 31 Une épée soulève des eaux calmes entre de bons voisins.
114 32 Si un jeune homme prononce de grandes paroles, elles s'élèveront au-dessus de lui quand ses paroles seront prononcées. Ex 4:10-12
115 parole exalte les dieux. S'il est aimé des dieux, ils lui donneront ja 1 !^! quelque chose qui vaille la peine d'être dit. f u 12:1 lf
116 33 Les étoiles dans le ciel sont si nombreuses que personne ne connaît leurs noms. 8 De même, personne ne connaît l'homme.
117 34 Il n'y a pas de lion dans la mer ; c'est pourquoi le serpent de mer est appelé labbu.
118 35 (Il était une fois) un léopard rencontra une chèvre qui avait froid. Le léopard dit à la chèvre : « Ne veux-tu pas que je te couvre de ma peau ? »
119 Le bouc répondit au léopard : « Pourquoi ferais-je cela, mon seigneur ? Ne me prends pas ma peau ! Car (comme on dit) "Un [léopard] ne se fait pas de peau,
120 Je ne saluerai pas une gazelle, sauf pour sucer son sang. » j
36 (Il était une fois) un ours est venu vers les agneaux et [a dit : « Laissez -moi prendre Just
121 l'un de vous et]* ·je serai content.'' Les agneaux lui répondirent : « Prends
122 celui d'entre nous que tu veux. Nous [ne sommes que des moutons, mais tu es un ours !]' ·Car
il n'est pas au pouvoir des hommes de lever leurs pieds ou de les poser à l'écart de Genèse 41:44
les dieux ....''] Jérémie 10:23
123 (Variante de fin :) « Car il n'est pas en ton pouvoir de lever ton pied ou de le poser. » 1
37 Si quelque chose de bon sort de la bouche des hommes,
(c'est une belle chose).
124 Mais si le mal sort de leur bouche,
alors les dieux feront venir le mal sur eux.
125 38 Si les yeux des dieux sont fixés sur les hommes, un homme qui coupe du bois dans l'obscurité alors qu'il ne peut pas voir est comme un voleur qui entre par effraction dans une maison et est pris.
Colonel IX
126 39 [Ne tirez pas“] votre arc
et tire ta flèche sur l'homme juste,
128 41. 191 93 Ps 11:2, 6;
64:1-4,7
d. Ou' , homme insignifiant.״
e. Ou « plusieurs ».
f. Pour l'idée générale selon laquelle une personne insignifiante peut prononcer des paroles qui dépassent ses limites, cf. les Protestations égyptiennes du paysan éloquent (ANET, pp. 407b-410b). Le dicton araméen est difficile à interpréter. La première clause pourrait aussi être traduite ainsi : « Si un petit homme prononce trop de paroles, elles s'envolent loin de lui » (c'est-à-dire qu'il n'a aucun contrôle sur leurs conséquences ; cf. dicton 15).
g. Cf. Isaïe 40:26; Psaume 147:4.
h. Le mot difficile qp\, qu’on ne trouve pas ailleurs en araméen, doit probablement être identifié à l’akkadien kuppû, « anguille, serpent de mer ».
i. Le mot akkadien labbu (écrit lb* en araméen) signifie « lion » mais est aussi le nom d’un monstre marin mythologique. Il est évident qu’une créature marine ressemblant à un serpent, nommée d’après le monstre légendaire (peut-être la vicieuse murène), a été communément identifiée au mot homonyme « lion ». Ce dicton est donc un jeu de mots bilingue plutôt érudit. Si tel est le cas, c’est le seul dicton de la collection dont l’origine est clairement mésopotamienne.
j. C'est la fable la mieux conservée du texte (cf. aussi 28, 36 et 106[?]), et l'une des plus longues de toutes. Son propos est qu'un geste généreux peut masquer des intentions malveillantes. La chèvre voit à travers l'artifice du léopard et le déjoue par une réponse astucieuse. Comme la phrase de conclusion se réfère à une gazelle et non à une chèvre, il semble qu'il s'agisse d'un proverbe que la chèvre applique à sa propre situation. Des fables similaires sont connues dans la littérature grecque et arabe.
Cf. Syr. Ah 8:4; Arm. 8:9; Ar. 8:4 pour une fable tout à fait différente concernant la peau d'une chèvre ou d'une gazelle.
k. Les mots manquants ne peuvent être rétablis que par conjecture. Peut-être le texte disait-il quelque chose comme hd mnkm wfi'J *itq.
1. Également conjecturale, la traduction suit la restauration de Grelot, *nhnh ['wn w*nt db].
m. Ce dicton, comme le 35, semble se terminer par un court proverbe cité par le protagoniste le plus faible de la fable. Dans ce cas, le proverbe a été conservé en deux versions, l'une à la troisième personne, l'autre à la deuxième personne.
n. Bien que tb ou tb Ihm puissent être rétablis à la fin de I. 123, ce n'est pas nécessaire. La proposition conditionnelle peut être elliptique ; cf. Dn 3:15.
o. Le scribe a d'abord écrit Py/ zy gnb, puis a effacé zy.
p. La phrase est obscure. Il se peut qu'une ligne ait été perdue après 1. 124, de sorte que 1. 125 commence une nouvelle phrase. Mais il est possible de comprendre la phrase telle qu'elle est formulée comme signifiant que les dieux considèrent un acte téméraire comme aussi grave qu'un acte criminel. Par ailleurs, si couper du bois dans l'obscurité se réfère au braconnage du bois, cela signifierait que le malfaiteur furtif sera puni aussi sûrement qu'un voleur pris en flagrant délit.
Col. IX a. Ou « viser ». Le début de la ligne peut être rétabli [Ί tdrk q]itk, (cf. 1. 191), ou peut-être ['/ tngd q]Stk (cf. la restauration de 1. 128). drk et ngd sont synonymes.
de peur que les dieux ne viennent à son secours
et le retourner contre toi. c
127 40 [Écoute], ô mon fils :
récolter n’importe quelle récolte et faire n’importe quel travail ;
alors tu pourras manger à ta faim
et subvenir aux besoins de vos enfants. 0
129 42
Proverbes 12:11; 28:19
Eccl 2:24 ; 3:13, 22 ; 5:!8f.;9:7-10
Monsieur 7:15
128 41 [Si] tu as tiré ton arc et tiré ta flèche sur un homme plus juste 126 39 que toi, c'est un péché contre les dieux. f
129 42 [Écoute], ô mon fils, emprunte du blé et du blé, afin que tu manges à ta faim et que tu pourvoies aux besoins de tes enfants.
130 43 N'emprunte pas à un homme méchant, et si tu empruntes, Prov 6:15־
131 Ne vous donnez pas de répit tant que vous ne l'avez pas remboursé. Un prêt est agréable comme... mais le rembourser est une maison pleine ?
132 44 ........ ça j avec tes oreilles,
car la véracité rend un homme admirable,
mais le mensonge le rend répugnant.
133 45 [Au] début le trône est [confortable]™ pour le menteur ; mais à la fin, ses mensonges le rattraperont, et ils lui cracheront » au visage. 0
134 46 Le menteur devrait avoir la gorge tranchée, comme une vierge du temple* qui [expose] 1
135 son visage ; comme un homme qui fait le mal, contrairement à la volonté des dieux ?
136 47 Ne méprise pas ce qui est ton lot, et ne désire pas quelque grande chose qui t'est refusée .
b. Les verbes « venir » (ysgh) et « retourner » (yhtybnhy) sont au singulier, ce qui est manifestement une erreur de copiste. Il n'est pas possible de traduire le sujet *ihÿ par « dieu » ou « le dieu ». Conformément à l'usage universel en araméen, il doit être lu au pluriel. Etant donné le caractère polythéiste du texte (voir « Importance théologique »), il n'est pas préférable de corriger *Ihy 3 en le mettant au singulier 7Λ'.
c. Le dicton 41 est une variante (un peu plus prosaïque) du dicton 39 ; cf. aussi le parallèle entre 40 et 42. La forme modifiée du dicton dans la tradition ahikar ultérieure dérive du dicton 41 : « Tu as été pour moi, ô mon fils ! comme un homme qui a lancé une flèche vers le ciel. La flèche n’a certainement pas atteint le ciel, mais l’homme a commis un péché » (reproche OCS 2 ; JR Harris et al., Ahikar, p. 21). « Mon fils, tu as été pour moi comme un homme qui a lancé une pierre vers le ciel, et elle n’a pas atteint le ciel, mais il a commis un péché contre Dieu » (Syr. 8:5).
d. Les parallèles avec la sagesse du Proche-Orient ancien sont nombreux. Cf. les Instructions égyptiennes d’Amenemopet 8:16s. : « Labourez les champs, afin que vous puissiez trouver ce dont vous avez besoin, afin que vous puissiez recevoir le pain de votre propre aire de battage » (JA Wilson dans ANET, p. 422b).
e. Restauration de [n]g/, une forme assimilée de ngdt.
f. Le dicton joue sur les mots hi, « flèche », et hf , « péché ». Le dernier mot de l'araméen doit être lu hw (« ça »). Un w épais avec une longue queue a perdu une petite tache d'encre au milieu de la tête, ce qui lui donne un aspect quelque peu similaire à dlr.
g. La variante de l'expression 40 déplace l'accent de la culture de la terre vers l'emprunt de produits.
h. Certains restaurent k[zy hsy]r (Cowley, Grelot), mais cela est assez incertain.
i. Cela peut vous coûter tout ce que vous possédez. Pour une expression similaire, cf. Nb 22:18; 24:13.
j. Le début est perdu. Cowley prudemment
restaure (kl zy tim c tbhnn]hy, « tout ce que tu entends, tu peux l'essayer (par les oreilles). » Ginsberg dit : « Mon [fils n'écoute pas] avec tes oreilles [un homme menteur]. » Les deux sont paléographiquement improbables.
k. Ou peut-être « fidélité » et « apostasie ».
I. Littéralement « sa répulsion, c’est le mensonge de ses lèvres. »
m. Restaurer provisoirement [jtylyr, interprété comme un adjectif lié à Sqt « être à l’aise ».
n. Probablement pluriel impersonnel, c'est-à-dire « on lui crachera au visage ».
o. Puisque le dicton fait référence à un trône, le mot « menteur » (kdb') peut avoir une signification politique, c'est-à-dire un usurpateur ou un vassal rebelle. Le mot est souvent utilisé ainsi dans la terminologie diplomatique du Proche-Orient ancien. Dans les versions tardives de Ah, le parallèle le plus proche est OCS 23 : « Mon fils, un menteur trouve d'abord de la sympathie, mais à la fin il est méprisé et maltraité » (JR Harris et al., Ahikar, p. 4). Cf. aussi Syr. 8:2 ; Arm. 2:17.
p. Littéralement « son cou est coupé ». Comme dans le dicton 45, « menteur » (ici mkdb) peut avoir un sens politique. La menace de décapitation était une malédiction traditionnelle contre les vassaux rebelles dans l’ancien Proche-Orient.
q. Le mot tymnh n'a jamais été expliqué de manière satisfaisante. Il est possible qu'il soit un dérivé nominal de la racine 'mn, « être fidèle, digne de confiance », et qu'il désigne une femme membre d'un ordre religieux (cf. Syr. m e haymnà\ « ministre, eunuque »). Le nom est en apposition avec btwlh, « vierge ».
r. Restauration de [t/w/t] ou [thhwh].
s. Littéralement plus exact : « qui ne vient pas des dieux ». Il semble y avoir une trace peu claire d’une lettre (aleph ?) avant wmn au début de I. 135. Un court mot a peut-être été perdu.
t. [7 tbsr], bien que conjectural, est une restauration possible. Le [7 tm's] de Cowley ne correspond pas à la trace de la dernière lettre.
137 48 [N'amassez pas ] de richesses, » Ézéchiel 28:5
de peur que tu ne pervertisses ton cœur.
Lc 12,13-21 lTim 6,10
138 49 Quiconque ne se glorifie pas du nom de son père ou de sa mère, peut être puni de mort. Proverbes 20:20
ne brille pas sur lui, car c'est un homme mauvais.
Sir 3:1-16
139 50-52 *׳ Ma détresse est de ma faute/ Ps41:9; 55:12-
devant qui serai-je trouvé innocent ?* 9:3 _ 6; !2:6
Mon propre fils a espionné ma maison, }!h?« 6
[que] dirai-je aux étrangers ? 2
140 Il a été un faux témoin contre moi ; qui donc me déclarera innocent ?
« Mon empoisonneur » 2 venait de ma propre maison ;
devant qui puis-je déposer ma plainte ? 2 ״
141 53 Ne dévoilez pas vos [secrets] c2 devant vos [amis], de peur que votre réputation Prov 25:9b-10a auprès d'eux ne soit ruinée/ 2
Col. x
142 54 Ne cherche pas querelle avec quelqu'un de plus élevé que toi .* sir 8:1 Mt 5:25s.
143 55 Avec quelqu'un qui est plus noble et plus fort que toi, [ne... b , car 142 54
144 il prendra] de ta part et [ajoutera] à la sienne.
145 56 ... . ·Il en est de même pour un petit homme qui [conteste] avec [un grand].
u. Aleph a été effacé après hyl. Si hyl est un mot complet et doit être traduit par « richesse » plutôt que par « force », on pourrait rétablir ['/ thÿ?], « n'amassez pas », au début de la ligne comme un jeu de mots sur Ί thig\, « de peur de pervertir », dans la deuxième clause. Une autre restauration possible est [י/ thwy d\hyl, « n'ayez pas peur ».
V. Le dieu-soleil. Voir « Importance théologique » sur les dictons de Shamash.
w. Le texte d'Aram comporte des signes de séparation après « sois trouvé innocent » en I. 139 et « déclare-moi innocent » en I. 140. C'est pourquoi Grelot considère les deux 11 comme trois dictons. Mais il semble plus probable qu'il s'agisse d'un seul dicton sous forme poétique ou quasi poétique. Chacune des quatre phrases des deux 11 a la même forme équilibrée : une confession de la folie ou de l'ignorance du locuteur suivie d'une question rhétorique soulignant l'impossibilité de la justification. Le dicton, qui rappelle par son ton les reproches par lesquels se terminent les versions tardives d'Ah, est parmi ceux qui semblent le plus clairement liés au récit. Cf. aussi 76 et 80.
x. Littéralement « procédait de moi ».
y. La phraséologie de la deuxième clause est semblable à celle de Job 9:2; 25:4.
z. Aram, nkry* doit être traduit ainsi si le mot a le sens que nous attendons d'une comparaison avec le syriaque et d'autres langues apparentées. Mais cela donne un sens étrange dans le contexte. Il est possible que le mot ait ici un sens juridique particulier similaire à « enquêteur » ou « juge ». Notez que le verbe nkr (Af c el) peut signifier « connaître, reconnaître » en aram juif et en aram palestinien chrétien.
a2. Littéralement « [mon] poison », hmr(y]. Une autre traduction est « De ma maison est sortie la colère » (Amr['], Ginsberg ; cf. Cowley et Grelot).
b2. La clause 'm mn *q&h w* c ph est obscure. qSh (Af c el), « durcir, rendre difficile », peut aussi signifier « contester, objecter », dans un sens juridique en Aram juif. Un verbe c ph est connu en Aram, mais pas dans un sens approprié. (Significations telles que « fleurir, s'épanouir, s'étendre, être ramifié épais »)
(Il se produit.) La lexique mentionne aussi un autre c ph (Pe c al) qui signifie « peiner, s'efforcer », et HL Strack (revoyant le Aramâische Papyrus und Ostraka de Sachau dans ZDMG 65 [1911] 833) a suggéré il y a longtemps qu'il s'agit du verbe qui apparaît dans Ah. Cela donnerait une clause intelligible, en prenant les deux verbes (« rendre dur » et « s'efforcer ») ensemble comme signifiant approximativement « mener une lutte vigoureuse ». La difficulté est que le verbe proposé par Strack est si faiblement attesté qu'on peut douter de son existence. Il n'apparaît que comme variante textuelle dans certaines éditions du Targum de Pr 21:25, où d'autres éditions ont une erreur évidente ou un mot complètement différent. Une meilleure solution pourrait être de supposer que le scribe a inversé deux lettres d'un 'p c h original. p c h, « crier, bêler » (araméen et syrien) apparaît également dans le Talmud avec le sens de « faire une protestation bruyante ». Dans ce cas, les deux verbes pourraient être rendus par « insister sur ma plainte » ou, plus littéralement, par « contester et protester ».
c2. Peut-être [sfrJyA.
d2. Littéralement : « de peur que ton nom ne soit diminué devant eux ». De telles admonitions sont courantes dans les écrits de sagesse. Le dicton a été remanié de diverses manières dans les versions tardives : « Ô mon fils ! ne révèle pas ta condition à ton ami, de peur d’être méprisé par lui » (Ar. 2:43). « Fils, ne révèle pas ton secret à ta femme… » (Arm. 2:74).
Coi. X a. Aram. '/ t c bdbns[yn] (cf. Syr. nesyânâ\ « dispute, dissension », Grelot). Les variations sur ce thème abondent dans les textes de sagesse. Ar. 2:38 est similaire : « Ô mon fils ! ne te fais pas un ennemi d'un homme plus fort que toi, car il prendra ta mesure et se vengera de toi. » Cf. aussi le dicton turc 81 (JR Harris et al., Ahilair, pp. 93-94).
b. Cowley rétablit ['/ tipt], « ne contestez pas ». L'avertissement concerne probablement le fait de ne pas s'engager dans des transactions financières avec les puissants (cf. Sir 8, 12a) ou de provoquer son hostilité (Ar. Ah 2, 38). On pourrait aussi comparer la parabole des talents (en particulier Mt 25, 28s. ; Lc 19, 24-26).
146 57 Ne te prive pas de la sagesse, de peur que...
147 58 Ne soyez pas trop insensé, de peur que .... ne s'éteigne ?
148 59 Ne sois pas trop sucré, de peur d'être [avalé] ;
ne sois pas trop amer [de peur d'être recraché].
149 60 Si [tu] veux être élevé], mon fils, [humilie-toi devant Shamash], f
150 qui abaisse [l'exalté] et [élève l'humble].*
151 61 Comment les lèvres d'un homme peuvent-elles maudire
[ce que les dieux n'ont pas maudit\? h
152 62 Il vaut mieux maîtriser [la sagesse] que........]
153 63 ..... ·toi-même. Ne le laisse pas aimer.....
154 64 ...... ·qui peut les guérir sinon celui avec qui El est ?*
155 65 .... mes mains .... ma bouche...... k
156 66 Que Dieu torde la bouche du perfide, et qu'il lui arrache la langue. 1 Proverbes 10:32
157 67 Que les bons yeux ne soient pas obscurcis,
[que les bonnes] oreilles [ne soient pas bouchées,
158 et qu'une bonne bouche aime] ·la vérité
et dis-le. 1 ״
Col. xi
159 68 Un homme de bon caractère* et de bonne humeur b est comme une ville puissante c qui est bâtie sur une colline. d
160 69 [ Si ] un homme n'est pas sous la protection des dieux, alors comment peut-il se protéger de sa méchanceté intérieure ? f
161 70...... ·......? mais quant à celui avec qui El n'est pas, qui voudrait
accepter son serment ? h
c. Les quelques mots qui subsistent de ce dicton sont si ambigus que la traduction est presque impossible. tstkl a été traduit de diverses manières par « sois rusé, regarde, sois stupide ». Mais il est probable que l’orthographe araméenne de cette période faisait encore la distinction entre les racines séparées à l’origine : ski, « sois sage, regarde », et ski, « sois stupide ».
d. Grelot (RB) suggère la restauration w*l yd c k h[Sk nhwrk], « afin que les ténèbres n’éteignent pas ton combat ». Ginsberg lit « de peur que ta vision ne soit obscurcie ».
e. Arm. Ah 2:8 conserve fidèlement le dicton : « Fils, ne sois pas trop doux, pour qu'ils t'engloutissent, ni trop amer, pour qu'ils te recrachent... » Ce dicton est attribué par Shahrastani à Démocrite ; voir « Importance culturelle ».
f. C'est ce que l'on peut lire de manière plausible dans Grelot (Documents). Au lieu de « Shamash », on pourrait aussi lire « le roi » ou « votre maître ».
g. La reconstruction de ce dicton (cf. Arm. Ah 2, 35) est largement conjecturale. Si on le comprend correctement, cf. Ps 18, 27 et Derek 'Eres Zula 9, 11 : « Si tu t'es humilié, le Saint, béni soit-Il, t'élèvera ; si tu t'es élevé devant ton prochain, le Saint, béni soit-Il, t'abaissera. » De même Job 5, 11 ; 22, 29 ; Mt 23, 1 Si ; Lc 1, 52 ; 14, 11 ; 18, 14 ; IPet 5, 5 ; cf. Pr 3, 34.
h. La restauration se fonde sur Nb 23,8a. Autres lectures possibles : « Ce que les lèvres des hommes maudissent, les dieux ne le maudissent pas » (cf. Ginsberg) et « Pourquoi les lèvres des hommes maudissent-elles ? Les dieux ne maudissent pas » (Grelot, Documents).
i. Cf. kbS hkmh, 1. 92.
j. Voir « Importance théologique ».
k. Inintelligible. Ll. 15558־ traitent tous des parties du corps.
1. La bouche d'un homme qui ne tient pas sa parole sera multipliée par le dieu dont il a violé le serment. Pour une discussion détaillée de ce sujet
dicton à la lumière du droit assyrien, voir J. Greenfield, « The Background and Parallel to a Proverb of Ahiqar », Hommages à A. Dupont-Sommer, éd. A. Caquot et M. Philonenko (Paris, 1971) pp.
.59־49
m. Ce dicton fragmentaire, peut-être une note éditoriale, pourrait être décrit comme une bénédiction de scribe. Un scribe compétent doit avoir des yeux perçants, des oreilles aiguisées et une bouche bien entraînée pour donner de sages conseils. Il est possible que le dicton 66 soit une contrepartie négative, une malédiction pour le sage qui égare les autres.
Col. XI a. Aram, mddh est pris comme une forme dérivée de middàh, « mesure, caractère ».
b. Littéralement « un cœur bon (heureux) ».
c. Aram. (Ginsberg, Grelot).
d. Une restauration possible serait zy m?[h/1yA] àîfwr״] 'yty, une conjecture basée sur Mt 5.Ί4 (cf. Peshitta). Ginsberg lit de la même manière. Le sens est qu'un homme doté de fortes ressources intérieures est aussi inébranlable qu'une puissante citadelle, ou qu'il est un exemple exceptionnel pour ceux qui l'entourent.
e. Aram, [hn P y]Stmr, malgré les réserves de Cowley, semble être la lecture correcte.
f. La signification de c l 'wn gwh est incertaine, 'hti, inconnu ailleurs en Aram., pourrait être apparenté à l'hébreu 'àwen, « méchanceté ». gwh peut être pris comme gawwà', « au milieu, dans les parties intérieures », avec un suffixe pronominal. Ainsi littéralement « contre la méchanceté de son moi intérieur ».
g. La première partie du dicton est complètement perdue dans la lacune à la fin du 1. 160. Le début du 1. 161 est inintelligible, bin. « ventre, matrice » (?) ne peut être compris sans contexte.
h. Aram. yRw[mynhy (Grelot, Documents), Haf-®el de ym*', lit. « qui le ferait jurer ». Pour l'association d'El et de la prestation de serment, cf. dicton 66 et « Importance théologique ». Syr. Ah 8:22 peut être vaguement lié.
162 71 ......et l'homme. Et les peuples passent à travers eux, et ne les quittent pas
eux, et leurs cœurs sont ... J
163 72 [ Personne ] ne sait ce qu'il y a dans le cœur d'un autre ; et quand l'homme de bien
164 [voit] le méchant, [qu'il prenne garde !] ·Il ne l'accompagnera pas sur [la route] et ne deviendra pas son patron. (Ainsi) l'homme de bien (agira) envers le [méchant]. k
165 73 La [ronce] envoya un message à la grenade comme suit : **Chère grenade, 4 5 à quoi servent toutes [tes] épines [à celui qui touche] tes
166 [fru]it ? » ·La [grenade] répondit à la ronce : « Vous n'êtes que des épines pour celui qui vous [touche] ! » m
167 74 Il vaut mieux soutenir le juste; 11 Tous ceux qui s'opposent à lui seront renversés. ° 126 39
168 75 [La ville] des méchants sera balayée au jour de la tempête, et ses Prov 11:11;
169 Les portes tomberont en ruine, car le butin des méchants périra. r Amos 1:14
Ézéchiel 13:11
76 Mes yeux que j'ai levés sur toi,
et mon cœur que je t'ai donné avec sagesse,
170 [vous avez méprisé, et] vous avez apporté
mon nom en discrédit/
171 77 Si un méchant saisit le bord de ton vêtement, laisse-le dans sa main. Ex 22:25s.
172 Alors faites appel à Shamash ; il prendra ce qui est à vous et vous le donnera.
Col. XII*
173 78 Établis-moi auprès de toi comme un homme juste ! Psaumes 7:8-10
174 79 Mes ennemis® mourront, mais pas par mon épée ?
175.176 80 Je t'ai laissé à l'abri du cèdre, e et..........·Tu as
abandonné tes amis et as hor[no]ré [mes ennemis { .......]
177 81 Pitié pour l’homme qui ne sait pas ce qu’il [ veut ] !
178 82 Le sage parle, car l'ouverture de la bouche.....
179-86 (inintelligible). 8
l. Littéralement « de la ronce à la grenade ».
m. La fable d'Esope du grenadier, du pommier et de la ronce (L.W. Daly, Aesop Without Morals, p. 182 [# 213]) est probablement apparentée. Cf. aussi la fable mésopotamienne du tamaris et du palmier, dans laquelle le palmier reproche à son rival : « Toi, tamaris, tu es un arbre inutile. Que sont tes branches ? Du bois sans fruit ! » (W.G. Lambert, Babylonian Wisdom Literature, p. 162 et suivantes). On trouve deux fables de ce genre dans l'Ancien Testament : Juges 9, 8-15 et 2R 14, 9.
n. Littéralement « Le juste — un homme à son secours ! »
o. Aram, hwyn est généralement pris comme participe pécal de hwh , « être », mais « pour son aide sont tous ceux qui le rencontrent » est maladroit. Le mot pourrait être mieux lié à l'héb. hwh, « tomber » ; hawwâh, « destruction » ; hâwâh, « désastre ».
p. Aram, faryr] (Ginsberg, Grelot).
q. Aram. Shynn, qui n’est attesté nulle part ailleurs sous cette forme, est probablement un dérivé de ihy, « être vacant. Il est inoccupé ». Plusieurs dérivations de ys c wn sont possibles. Il peut être apparenté à l’hébreu s c h, « être courbé, s’étaler ».
r. Aram, bzyzt [riy<71 fbd]. Cf. aussi Mt 7,24-27.
La situation présupposée par ce dicton est très proche de celle d’Ahiqar et de Nadin (cf. 50-53).
t. Littéralement « soumets (ton cas) ». *dny est probablement l'impératif Af c el de dny (cf. Syr.).
u. Le sens est soit « ce qu’il a (de vous) » ou peut-être « tout ce qu’il a ».
v. Voir « Importance théologique ». On ne sait pas clairement si le « méchant » est un voleur qui prend un vêtement par la force ou un créancier sans scrupules qui prend la frange (peut-être même le manteau entier) en gage.
Col. XII a. La plus grande partie de la partie gauche de la colonne est perdue, de sorte que seuls quelques dictons sont intelligibles.
b. Il s’agit manifestement d’une prière adressée à El pour lui demander justice ou justification. Voir « Signification théologique ». L’insertion d’une prière dans un recueil de sagesse se produit également dans Sir (23:1, 4 ; 36:1-17 ; 51:1-12).
c. Aram. £*ny, une erreur de copiste pour s n'y .
d. Si la parole est complète, la raison de la confiance de l'orateur n'est pas expliquée. Peut-être s'agit-il simplement de la croyance que le malheur s'abat sur les méchants (Proverbes 11:21; 12:7; 14:11; 21:7, 12).
e. Peut-être une référence métaphorique au roi ; cf. Ézéchiel 17:22s. ; 31:2-9 ; Dan 4:7-9, 17-19.
f. Ou « endurci [ton cœur] ». Cette parole peut être comprise comme un reproche d’Ahiqar adressé à Nadin. Ar. 8:25s. (cf. aussi Syr. 8:31) peut remonter en fin de compte à cette parole.
g. On peut distinguer quelques mots isolés. 184 : « . . . le papillon tomba et le soir . . 185 : « . . . noble . . . » 186 : « dans une maison de bronze (ou « d'un serpent ») le papillon tomba ... »
187 89 Mon [âme] ne connaît pas le chemin, c'est pourquoi......
188 90 La faim rend l'amer doux, Prov 27:7
[et] la soif [rend l’aigre appétissant].
189 91 Que l'homme en colère se gave de pain, Prov 31:6s.
[et les courroucés] s'enivrent [de vin] ?
190 92 (inintelligible).
Colonel XIII
191 93 L'un d'eux tendit son arc et tira sa flèche, mais elle ne tira pas........ 126 39, 128 4/
Psaume 7:126-13
192 94 Si ton maître te confie de l'eau à garder [et que tu n'es pas digne de confiance Mt 25, 14-30
193 avec cela, comment peut-il] ·laisser de l'or dans ta main ? a Lc 19:12-27
194 96 . . . et il ne ... . « Approchez-vous de moi ! » Et qu'il ne vous dise pas : « Éloignez-vous de moi ! » b
195 (inintelligible).
196 99 [Un esclave qui a] une barre [מס] aux [pieds] ou [qui est un voleur] ne doit pas être 84 6 acheté.
197-203 (inintelligible)/
204 106 [Un homme dit] un jour à l'âne sauvage : « [Laisse-moi monter] sur toi, et je te
205 pourvoir à vos besoins ! » ·[L'âne sauvage répondit : « Gardez] vos soins et votre fourrage ; je
Je ne veux rien avoir à faire avec votre équitation ! » d
206 107 [Entre la peau et ma sandale, qu'aucun caillou ne pénètre dans mon pied.
207 108 (inintelligible).
10 9 Que le riche ne dise pas : « Je suis glorieux dans ma richesse. » f j er 9:22
Colonel XIV
208 110 [Ne montrez] pas la mer à un Arabe, ni la steppe à un Sidonien, car leurs occupations sont différentes.
209 111 [Celui qui foule]* le vin est celui qui doit le goûter. Et ... il
garde-le. b
210-23 (inintelligible)/
h. La colère peut être modérée par la gourmandise.
Col. XIII a. Le reste du vers, appartenant à un autre dicton, est inintelligible.
b. L’antithèse de « approche-toi » et de « va-t’en » suggère une comparaison possible avec Ar. 2:32 : « Ô mon fils ! ne sois pas de ces serviteurs à qui leurs maîtres disent : « Éloigne-toi de nous ! » mais sois de ceux à qui ils disent : « Approche-toi et approche-toi de nous. » »
c. Seuls des mots et des phrases isolés peuvent être lus. 197 : . . sa [maison] avec lui . . .” 198 : “. . .
à son ma[sier] ... son cas, parce qu'il a agi méchamment envers son [mjaster. » 199 : « son maître... Les oiseaux... » 200 : « ... un homme méchant que... atteint... » 201 : « ... quand [il] vous envoie, de peur que vous ne perdiez sa faveur. » 202 : « ... son visage parce que... » 203 : « ... une connaissance ... avant vous est mise à l'épreuve avant... »
d. Littéralement : « Quant à moi, que je ne voie pas ta chevauchée. » Le problème est celui du fourrage contre la liberté. L'onagre, ou âne sauvage, ( c rd) est une bête proverbialement indomptable ; voir Job 39:5-8. Comparez la fable d'Ésope sur le sanglier, le cheval et le chasseur ; LW Daly, Aesop Without Morals, p. 205 (# 269).
e. yn c l est provisoirement traduit comme venant du verbe c ll , « entrer ». Mais la racine pourrait être n c l. GR Driver (« The Aramaic Papyri from Egypt: Notes on Obscure Passages », JRAS 42 [1932] 89) propose une étymologie ar. qui lui permet de traduire « qu'un caillou ne fasse pas de plaie sur mon pied ». Dans tous les cas, il y a probablement un jeu de mots impliquant n c l (qui peut aussi signifier « chausser ») et ?n, « sandale ».
f. Cf. la dernière parole de la Vie d’Ésope : « Ne vous réjouissez pas d’une grande richesse, et ne vous affligez pas d’une petite richesse. » L.W. Daly, Ésope sans morale, p. 81.
Col. XIV a. Rétablissement conjecturalement [ f 5r]. Si cela est exact, cf. Deut 25:4.
b. La deuxième clause aurait pu être quelque chose comme « mais celui qui ne boit pas de vin est celui qui doit le garder ».
c. 210 : « . . . on m’a dit que . . . était mort. Et j’ai répondu… et il sait (ou « je sais »)
qui vient après lui. » 211 : « . . . il arrachera de ma peau un . . . pleurant . . . de . . . » 213 : « . . . un aveugle . . . » 214 : « . . . vient ... à lui . . . » 215 : « . . . yeux . . . » 216 : « un garçon et un sourd. . 217 :
”... dès le sein maternel il reconnaît un homme noble et non…” 218 : ”. . . n'était pas un homme…” 219 : “. . . est acheté… comme un… et une femme…” 221 : “. . . voleur…” 222 : ”. . . la maison de son voisin a pris feu …” 223 : ”... [de] mes ami[s] et du seigneur de… ”
Le texte de ce dicton est mal ficelé et sa signification est assez obscure. On peut penser que celui qui est sale se nourrit de saleté, ou encore que
« la nourriture de l'un est le poison de l'autre. » La traduction (cf. celle de Ginsberg) suppose une lecture de texte restaurée : f [çr]b' [y/tfkA] Ihm tiP yf*k]l [wlR]yh η*·[Ζ]η׳/$ tb mn [2]y Grelot comprend
n. Si vous ne faites pas votre part du travail, vous vous retrouverez avec une tâche plus lourde. Cf. la fable d'Ésope de la mule qui ne voulait pas aider l'âne à porter son fardeau. L'âne tomba d'une falaise et mourut, et le propriétaire força la mule à porter à la fois la charge de l'âne et la peau de l'animal mort. LW Daly,
Aram. c brw , ou « servez-les » ( c bdw).
j. Le dicton dans son ensemble est inintelligible.
k. Ce dicton, dont une grande partie doit être rétablie de manière conjecturale, est un avertissement plutôt diffus et décousu contre les relations avec des personnes de mauvais caractère.