XVII. Καί ήρεν τήν φωνήν αύτού ό Παύλο; λέγων 7 Et έγω σήμερον άνακρίνομαι 8 τί διδάσκω, ακουσον, ανθύπατε. θεό; ζών 9, θεό; εκδικήσεων 10, θεό; ζηλωτή; 2,θεό; άπροσδεή;12, χρήζων13 τή; τών άνθρώπων σωτηρίας 14 έπεμψέν με, όπως άπδ τής φθορά; και τής άκαθαρσία; άποσπάσω αύτού; καί τάσης ήσονή; καί θανάτου 15, δπως μηκέτι άμαρτάνωσιν 4· διά έπεμύεν d θεάς τον έαυτού παΐδα 5, ;v εγώ ευαγγελίζομαι καί διδάσκω έν έκείνω εχειν τήν ελπίδα τούς ανθρώπους 6 , σς μόνος συνεπάθησεν πλανωμένω κοσμώ 7, tva μηκέτι υπό κρίσιν ώσιν οι άνθρωποι 8 , αλλά πίστιν εχωσιν καί φόδον θεού καί γνώσιν σεμνότητος καί αγάπην άληθείας 9. Ε: ουν εγώ τα ύπδ θεού μοι άποκεκαλυμμένα διδάσκω, τι αδικώ, άνθύπατ0' ; 10 ־ δέ ήγεμών άκου σας έκέλευσεν δεθήναι τον Παύλον καί εις φυλακήν άπαχθήναι 11 , μέχρις αν εύσχολήσας έπιμελέστερον άκούση αυτού 12.
7. lb et le (sauf d) : ...clara voce respondit (dicens)...
8. Ibb : si vis scire... — lec ajoute à la fin de la phrase : et dicam tibi.
9. Cf. Act., xiv, 15 etc... Omis par .4, B, E, G, Ica, lcd. — la : potens. — Ica : servus Dei sum, qui est...
10. Cf. Ps. xcin, 1. — Omis par lcd.— la : ver it at is. — Ibc et lec : verus.
12. Omis par I. — led : omnipotent.
13. Omis par lb et le. — la : provident.
14. fa : ad salutem hominum.— Ibb et lea : a quo homines habent salutem ; Ibc : cujut sunt omnes ; leb : cujut nutu habent hominet salutem; Icc : eu jus salua est in omnibus christianis; lcd : pro salute hominum.
15. Cf. 11 Tim., iv, 18 (et II Clem., xvn, 1). — la remplace κίατ,ζ ήβονή« par ex omni mala voluntate, et ajoute et ex omni tormenio. — Ibc ajoute : ab errore idolatrise, et supprime les cinq derniers mots, comme lcd.— Ica commence par utinam...
XVII. Et Paul éleva la voix, disant : « Puisque aujourd'hui j’ai à rendre raison de mon enseignement, écoute, proconsul. Le Dieu vivant, le Dieu des châtiments, le Dieu jaloux, le Dieu qui se suffit à lui-même, désirant le salut des hommes, m’a envoyé, afin que je les arrache à la perdition et à l’impureté, et à toute volupté et à la mort, afin qu’il ne pèchent plus 3* ; aussi Dieu a-t-il envoyé son propre Fils; c’est celui-ci que j’annonce; j’enseigne aux hommes à mettre en lui leurs espérances; lui seul a eu pitié du monde dans l’erreur, a tin que les hommes ne soient plus sous le coup du jugement, mais qu’ils aient la foi et la crainte de Dieu, et qu’ils connaissent la sainteté, et qu’ils aiment la vérité. Si donc j’enseigne ce qui m’a été révélé par Dieu, en quoi suis-je injuste, proconsul? » Le gouverneur, à ces paroles, ordonna d’enchaîner Paul et de le conduire en prison, en attendant que, ayant plus de loisir, il pût l’entendre plus à fond 1*.
3*. La demande du proconsul donne à Paul l'occasion, qu'il saisit, d'annoncer l'Évangile; il insiste sans doute sur « l'impureté et la volupté » dont la < mort > éternelle est la conséquence; mais il prêche aussi l'incarnation, due à la bonté de Dieu, à sa pitié pour !*humanité, à son désir de l’arracher .au jugement définitif. 11 faut, pour être sauvés, que les hommes croient ce qui est vrai et pratiquent la sainteté Sans rien avoir de saillant, les paroles de Paul sont simples et fortes, sans développement inutile.
1*. En définitive, le gouverneur n’est pas satisfait du discours de Paul, si contraire aux idées païennes, et qui rejette les dieux du poly-théisme; aussi, le fait-il enchaîner. Cependant, il ne voit rien en lui qui soit directement répréhensible, et se propose d’approfondir sa cause et de l’entendre plus à loisir.
XVIII. Ή δέ θέκλα13 νυκτος περιελομένη τά ψέλια14 έδωκεν τώ πυλωρώ 15,καί άνοιγείσης αυτή τής θύρας άπήλθεν16εις τήν φυλακήν* καί δοΰσατώ δεσμόςύλακι κάτοπτρον άργυρούν 17 εισήλθεν προς τον Παύλον 18, χαΐ χαθίσασα παρά τούς πδδας αυτού ήχουσεν τά με« γαλεΐα τού θεού 19. Καί ούδέν έδεδοίχει δ Παύλος 20, άλλα τή τού θεού παρρησία ένεπολιτεύετο 21 * χάχείνης ηδξανεν ή πίστις 22, χαταφ׳.« λούσης τα δετμά αυτού 23·
XVIII. Mais Thècle, pendant la nuit, retirant ses bracelets, les donna au portier; et, la porte lui ayant été ouverte, elle s’en alla vers la prison ; elle fit au geôlier présent d’un miroir d’argent, entra près de Paul, et, s’étant assise à ses pieds, écouta les grandeurs de Dieu 2*. Et Paul ne craignait rien et se conduisait avec la liberté de Dieu1*; et sa foi s'affermit en elle, pendant qu’elle baisait ses liens 2*.
2*. Cette attraction exercée par Jésus, les apôtres ou les saints sur des femmes au cœur sensible et pur a été notée souvent par les écrivains pieux. Ici évidemment, l’auteur songe & Marie, Luc, x, 39, dont Thècle reprend la simple et belle attitude aux pieds de Paul.
1*. La remarque prévient tout scandale, mais celui-ci serait bien singulier dans la circonstance; et peut-être eût-il mieux valu se taire et ne pas déflorer cette naïveté, en la notant trop vigoureusement.
2*. Humilité dans l’amour pur : telle est la touchante vertu do la pécheresse repentante, Luc, vu, 38; telle est aussi celle de Thècle.
XIX. Ως δέ έζητείτο θέχλα ύπδ τών ιδίων 24 χα! θαμύριδος 25, ώς άπολλυμένη έδιώχετο χατά τάς οδούς 9,χαί τις τών συνδούλων τού πυλωρού 10 έμήνυσεν δτι νυχτδς έςήλθεν. Καί άνήτασαν 11 τον πυ-λώρον, χαί ־Ιπεν αύτοΐς δτι12 πεπόρευται πρδς τδν ξένον εις τδ δεσμώτη p 10 v 26־ xai άπήλθον καθώς είπεν αύτοΐς 27 χα׳. εύρον αυτήν τρόπον τ׳.νά συνδεδεμένην τή στοργή 28. Κα' έξελθόντες έκεΐθεν τούς όχλους έπεσπάσαντο 29 και τώ ήγεμόνι ένεφάνισαν το γεγονός 30.
9. Les l unissent ώ; in. à la proposition précédente, et font de Thamyria (sauf la et Ibc) le sujet de ce qui suit; par ex. Ibb : quaai quae jugiaaet vel aliquid mali aibi jttiuel, ita ul Tammirua peraequeretur earn in itinere unumquemque interrogana de ea, comme si elle avait fui, ou s’était elle-même fait quelque mal, de sorte que Tammirus la recherchait sur la route, interrogeant chacun à son sujet. — Iba reprend ici, ainsi que co.
10. lb (a et c) : quidam vero ex hominibu» janitoria; Ibb 1 Et ecce aervua notum jecil domino auo\ de même à peu près le (dominie auia).
11. C, iba, (co?) mettent d’abord 1!ώ64ντ«ς.
12. la : Theocliae et hia qui quaerebanl earn. — E : ׳-tt etmv* πο^ιύομχ..., qu’elle a dit : je vais... — lb : quibua idem ait quoi ilia dixerat, il leur répéta ce qu’elle avait dit.
XIX. Cependant Thècle était recherchée par ses proches et par Thamyris 3*; la croyant perdue, ils couraient après elle dans les rues; mais un des esclaves camarades du portier déclara qu’elle était sortie pendant la nuit. Alors ils questionnèrent le portier ; et celui-ci leur dit qu’elle était allée trouver l’étranger dans la prison ; ils y allèrent suivant cette indication, et la trouvèrent pour ainsi dire enchaînée par l'amour 1*. Sortant alors de la prison, ils entraînèrent la foule et révélèrent au gouverneur ce qui était arrivé 2*.
3*. L’absence de Thècle a été vite remarquée; elle a excité l’épouvante, surtout chez Thamyris. Quelques textes latins indiquent même qu’on a peur du suicide, trop probable aux yeux de ceux qui ont cru & la folie de Thècle; de là, ces démarches et ces recherches« L’auteur indique avec assez de naturel comment sont venus les ton* saignements précis, par un camarade du portier.
1*. L’expression est forte et belle; et les textes latins ont bien tort d'en paraître scandalisés et de l’atténuer.
2*. Ainsi, la foule païenne, comme en tant de passages des Actes, joue ici un grand rôle, avec ses colères déraisonnables et violentes, et sa spontanéité, si facile à exploiter contre la victime qu’on veut perdre. D’autre part, l’indulgence du gouverneur ne peut que disparaître, devant la nouvelle preuve, saisissante, de l’influence < perverse » de Paul.
XX. Κα'־ έκελευσεν 31 άγεσθαι τον Παύλον izl το βήμα’ή δε θέκλα, έκυλίετο επί τοϋ τόπου ου έδίδασχεν ô Παύλος καΟήμενος εν τή φυλακή 32 . '0 δε ήγεμων έχέλευσεν χάχείνην άχθήναι έπ! το βήμα* ή δέ μετά χαράς απίει άγαλλιωμένη 33. Ό ci οχλος προσαχθέντος πάλιν τού Παύλου 34 περισσοτέρως35 έ6όα* Μάγος έστίν, αΤρβ αυτόν 36 ΉΒέως οέ ήκουεν ο ήγεμών ?05 Παύλου έ״ί τοΐς ύσίοις αυτού έργοις 37 καί συμβούλων ποιήσας έκάλεσεν τήν Θέκλαν λέγων· Διά τί ου γαμβΐ κατά τδν Ίκονιέων νόμον τώ ΘάμυριΒι 38; ‘Η βέ εΐστήκει Παύλω άτενιζουσα 39. τής οε μή άζοκρινομένης, Θεοκλεία ή μήτηρ αυτής άνέκραγεν λέγουσα 40’ Κατάκαιε τήν άνομον, κατά· καιε . ην άνυμφον έν μέσω θεάτρου 41, ϊνα πάσαι at τούτου ΒιΒαχ· θείσαι γυναίκες φοβηθώσιν 42.
XX. Celui-ci ordonna d’amener Paul devant son tribunal 3*. Mais Thècle se roulait à l’endroit même où Paul, assis dans la prison, l'avait instruite 4*. Et le gouverneur ordonna de l'amener, elle aussi, devant le tribunal; elle, pleine de joie, partit toute heureuse. Mais la foule, comme Paul était amené de nouveau, criait plus violemment : «C’est un sorcier; tuez-le5*! »
Cependant le gouverneur entendait avec plaisir Paul parlant de ses œuvres saintes 1* ; puis, ayant réuni son conseil, il fit appeler Thècle et lui dit. : « Pourquoi ne te maries*tu pas avec Thamyris, suivant la loi des Iconiens?» Mais elle fixait Paul dans le ravissement; et, comme elle ne répondait pas, sa mère éclata dans ce cri : « Brûle cette perverse; brûle cette ennemie du mariage au milieu du théâtre, afin que toutes les femmes instruites par cet homme soient épouvantées. »
3*. Le récit des parents de Thècle et celui de Thamyris obligent le gouverneur à procéder λ cet examen plus approfondi dont il a parlé.
4*. L’attitude de Thècle est, je crois, trop brutalement rendue par l’expression * se roulait»; peut-être vaudrait-il mieux traduire : « restait enroulée sur elle-même »; en tout cas, le geste indique à la fois l’immense joie de la sainte d’être instruite et sa douleur de voir Paul en prison; c’est un ensemble complexe de sentiments que l’auteur a cru pouvoir exprimer par cette expression trop forte. La joie ne fera que grandir, quand, appelée par le gouverneur, Thècle ne songera qu’à ceci : elle va revoir l’apôtre ! Aussi, en sa présence, retombera* t-elle dans son extase des jours précédents et ne répondra-t-elle rien aux demandes mêmes du gouverneur.
5*. Il y a là évidemment une imitation de Lue, xxm, 18, et, do la sortq un rapprochement voulu entre Paul et 10 Sauveur.
1*. On voit que fauteur tient λ prêter au proconsul des sentiments de bienveillance; il est heureux de faire reconnaître par un esprit élevé les beautés du christianisme. Cependant, il faut bien interroger Thècle; la question est précise et n’offre rien d’hostile. Mais devant le silence de la sainte, Théoclie, si exaspérée déjà par celui des jours précédents, exaspérée plus encore par l’attitude de sa fîlle vis-à-vis de Paul, éclate de fureur et demande la mort de celle qui, devant lui obéir, ne lui prête même aucune attention et la délaisse pour un étranger. Sa demande, excessivement violente, s’explique cependant.
XXI. Και ό ήγεμών επαθεν μεγ άλως 43,καί τον μέν Παύλον φραγελ-λώσας έξω τής ίΐόλεως έξέβαλεν 44, τήν Βέ Θέκλαν έκρινεν κατα-καήναι 45. Καί ευθέως ό ήγεμών άναστάς άζίει εις τΒ θέατρον10. καί πάς ό όχλος έςήλθεν έχί τήν ανάγκην τής θεωρίας11. Ή Βέ Θέκλα ώς άμνος έν ερήμω ::«μτκοζεί τον ποιμένα, ούτως εκείνη τδν Παύλον έζήτει 1. Καί έμδλέψατα εις τον δχλον είοεν τδν κύριον χαΟήμενον ώς Παύλον 2, καί είτεν* 'Ως άνυτομονήτου3 μου ουσης ήλθεν Παύλος ΟεάσατΟαί με. Και ::ροτεΐχεν αύτώ άτενίζουσα’ο δέ είς ουρανούς άπίει 4.
10. ιΐςτ'οβέατρον est traduit dans la par ad »pectaculum; lcd unit cette proposition à la suivante, et dit simplement : et abiit cum omni populo ad crudele epeclaculum, et il alla avec tout le peuple au cruel spectacle.
11. C : (i; ; A, B, (0) : ΙχΙτην 6<ωρίχν Θέχλης. — άνχγχήν est omis par lb; le : ad crudele »pectaculum.
1. Cf. Marc, νι, 34. — έ·> έρήμω est omis par E, leb etlcd;lb unit les deux propositions; Iba : pastorem suum Paulum et doctorem requirebat (Ibc : ...pastorem Paulum, Christi doctorem et Dei famulum requirebat'). — έζήτει est omis par F, G.
2. Cf. Act., vu, 55. — lb : int tiens in caelum (Iba ajoute : deindo populum') ; lcd : dominum Jesum.
3. Mot remplacé dans Ibb par palientem pour impatientent.
4. F, G ajoutent : &ιωρ׳>ύση; αυτής, à sa vue; Ibc : ab oculis ejus. Pour la dernière phrase, la traduit : Et Paulus ad cse-lum respiciebat; le : vidit quomodo in sublime elevabatur. Et intellexit postea quod viderat. Elle vit qu'il s'élevait au ciel. Et elle comprit ensuite ce qu'elle avait vu.
XXI. Le gouverneur souffrit violemment 2*; mais il fit flageller Paul et le chassa hors de la ville, et condamna Thècle à être brûlée. Aussitôt, il se leva et se rendit au théâtre; et tout le peuple alla contempler ce châtiment légalement imposé. Mais Thècle, comme l’agneau dans le désert regarde de tous côtés vers le berger, ainsi Thècle cherchait Paul 46 . Et comme elle glissait ses regards dans la foule, elle vit le Seigneur assis sous les traits de Paul, et dit : « Comme si je pouvais faiblir, Paul est venu me contempler 2*. » Et elle le fixait dans le ravissement ; mais lui remonta au ciel.
2*. Le gouverneur, poussé à bout par Théoclie et par la foule, cède, mais avec douleur; il rappelle Pilate abandonnant le Sauveur aux Juifs, ses ennemis. Ce qu’on ne comprend pas, c’est que Paul, le maître de Thècle, l’étranger, l’instigateur de cette doctrine, soit sim· plement flagellé et chassé, tandis que la sainte est condamnée au bâcher. C’est invraisemblable. Il est vrai que la mère de Thècle n’a rien demandé que contre celle-ci; mais cela ne suffit pas. C’est une autre invraisemblance que l’exécution puisse avoir lieu de suite { J0a>8 les lecteurs du 11· siècle no s’en formalisaient sans doute pas.
2*. Thècle veut dire que Paul est venu là pour la soutenir dans une épreuve si terrible pour die; mais ses paroi js mêmes laissent entendre qu’elle est bien certaine de ne pas succimber.
XXII. Οί 03 λαίδες καί αί παρθένοι 5 ήνεγχαν ξύλα καί χόρτον6 ί'να Θέκλα κατακαη. Ώς δέ είσηχθη γςιμινη 7, έδάκρυτεν ό ήγεμών 48 xal έθαύμασεν την έν αυτί} δύναμιν 49 . Έστρωσαν δέ τά ξύλα χαι έχέλευσαν αυτήν οί δήμιοι έπιδήναι τή πυρά’ ή δέ τ'ον τύπον τού σταυρού ποιησαμένη 50 έπέδη τών ξύλων* οί δέ ύφήψαν 51. Καί μεγάλου πυρδς λάμψαντος 52 ούχ ήψατο αυτής το πυρ 53· ״ ό γάρ βεδς σπλαγχνισθείς54 ήχον ΰπόγαιον έποίησεν 55, χαΐ νεφέλη άνωθεν έπεσχίασεν ύδατος πλήρης χαι χαλάζης56, χαίέξεχύθηπάντο χυτός 57,ως πολλούς χινδυνεύσαι χαί άποθανείν58, χαΐ τί πΰρσδεσ· θήναι την δέ θέχλαν σωθήναι 12.
5. Λ, B : si rstôt; ; C : xi Rxcôtvxst. — Ibc : adolescentes et ministri; Ica : virgines, pueri et puellae.
6. Ce dernier mot est omis par At B, C, (s), la et lb, et tra-duit dans le par sarmenta.
7. Mot omis par Ibc.
12. Trois mots omis par C. — lb ajoute : ope divina ad juta, aidée par le secours divin.
XXII. Cependant les jeunes gens et jeunes filles apportèrent du bois et de la paille pour brûler Thècle. Et quand elle fut amenée nue, le gouverneur pleura, et il admira la force qui était en elle. Les bourreaux arrangèrent le bois en couches et lui ordonnèrent de monter sur le bûcher; elle, formant le signe de la croix, monta sur ce bois ; ils y mirent le feu 1*. Mais, bien que la flamme brillât, haute, le feu ne la toucha pas; car Dieu, ému, fit retentir un bruit souterrain, et, d’en haut, une nuée chargée de pluie et de grêle répandit les ténèbres; et tout le fond (du théâtre) fut inondé; beaucoup même coururent grand danger et périrent; mais le feu fut éteint, et Thècle sauvée 2*.
1*. Le spectacle est touchant, de cette vierge montant ainsi sur e bûcher, sans un mot, et les bras étendus en croix.
2*. Le miracle a été reproduit souvent dans les récits de martyres ; c’est encore un des moins invraisemblables qui parfois aient été ra-contés. Dieu manifeste sa puissance en faveur de ses saints; en même temps, il punit les cruels spectateurs de ces supplices; et la cause même du salut de la martyre devient pour ces derniers cause de souffrance et de mort. 11 y a beaucoup d’analogie entre la finale de ce récit et celle du combat de Paul contre les bêtes, à Êphêse, dans Nicé-phore (v. Introd., p· 25 ) ; l’auteur n*a pas l’imagination créatrice très développée.
XXIII. 'Ην δέ ό Παύλος νηστεύων13μετά Όνησιφόρου χαι τής γυναιχδς αυτού χαι τών τέχνων 14 έν μνημείο» άνοιχτφ15, έν όδώ έν ή àzô Ίκονιου εις Δάφνην ζορεύοντα! 59 . Ήνίκα δε ήμερα! ζολλαί διήλθον, νηστευοντων αυτών 60 eizov οι ζαίοες τώ Παύλω61, Πεινώμεν 62. Καί ούκ είχον ζόΟεν άγοράσωσιν άρτους 63 ’ κατέλ'.ζεν γάρ τα τού κόσμου ô Όνησιφόρος 64 χαί ήκολούΟει Παύλω ζανοικί 65 Παύλος δέ άζεσύσατο τον έζενδύτην καί είζεν 66 ״Υζαγε, τέκνον, άγόρασον άρτους ζλείονας καί φέρε 67. Ώς οέ ήγόραζεν ό ζαΐς 68, είδεν θέκλαν τήν γείτονα 69, καί έθαμ6ήθη 70 καί ειζεν* θέκλα, ζού ζορεύη » Ή δέ ειζεν־ Παύλον διώκω, έκ ζυρος σωθείσα 13. Καί ό ζαΐς εΐζεν Δεύρο, άζαγάγω σε ζρος αυτόν στενάζει γάρ ζερί σού καί ζροσεύχεται καί νηστεύει14 ημέρας ήδη־ ες 15,
13. lb met d’abord : dum hæc ita geruutur, pendant ces évé-nements; et Ibc ajoute : Thecla ex inde aucceaait, Thècle s’en alla de là. — νηστιύων est omis par le.
14. lcd : cum Oneaiphoro... cum omni domo illiua.
15. C : χ3ινώ; E : χινφ; omis par G, la, leb, lcd; Iba ;clauao (monument) fermé ; Ibb : clauaua, (Paul était) enfermé; de même Ica : abaconditua, caché.
13. Trois mots omis par F.
14. Cf. Act., xiii, 3. — Omis par le (sauf c)
15. Omis par la et le (sauf c).
XXIII. Cependant Paul habitait, jeûnant, avec Onésiphore, sa femme et ses enfants, un tombeau ouvert, sur la route qui conduit d'Iconium à Daphné 1*. Mais quand plusieurs jours se furent écoulés à jeûner, les enfants dirent à Paul : « Nous avons faim 2*. » Or, ils n’avaient pas de quoi acheter des pains; car Onésiphore avait abandonné les biens du monde et accompagnait Paul avec toute sa famille. Alors Paul enleva son manteau et dit : « Enfant, va, achète plusieurs pains, et apporte-les. » Comme l’enfant achetait, il vit Thècle, sa voisine 3*, en fut stupéfait et dit : « Thècle, où vas-tu? » Elle répondit : « Je cherche Paul, après avoir été sauvée du feu. » Et l’enfant dit : « Viens, je vais te conduire à lui; car il gémit à ton sujet, et prie et jeûne depuis six jours déjà. »
1*. Nous avons trouvé déjà ce nom de Daphné dans l’Introduc·* tion; et j’ai dit que l'hypothèse la plus naturelle était encore d’y voir celui d’un bourg des environs d’Iconium, du côté d’Antioche de Pisi*· die, peu connu, sinon dans le pays même.
2*. Le trait ne manque pas de naturel, comme celui de Paul se dépouillant de son manteau. Cette petite scène amène habilement la rencontre de Thècle.
3*. Qu’est devenue Thècle pendant les cinq jours qui ont suivi sa condamnation? Lipsius et Corssen ont soupçonné, après le c. xxn, une forte lacune, où l’auteur aurait comblé ce vide. C’est un récit maintenant perdu, auquel le pseudo-Chrysostome (v. Introd.) ferait allusion dans son éloge de sainte Thècle. Mais nous avons vu que tous les détails de ce discours s’expliquent par les Actes connus et par un besoin d'amplification trop manifeste chez le panégyriste. La brièveté, ou, si l’on veut, l'invraisemblance de notre ouvrage, est due à la manière même de l'auteur; c'est ainsi qu'au c. xxvi, Paul disparait subitement pour reparaître, aussi subitement à Myre, au c. xl; mieux encore, c'est ainsi que l’épisode de Thècle, si développé cependant, se termine brusquement par quelques mots seulement·
XXIV. Ώς δέ έπέστη έπΐ לד μνημείον 72 Παυλφ κεκλικότι τ« γόνατα 73 καί προσευχομένω καί λέγοντι * Πάτερ Χριστού 74, μή άψάσθω θέκλης το πύρ, άλλα πάρεσο αυτή 75, δτι σή έστιν 76 , ή δέ όπισθεν έστώσα 77 έδόησεν* Πάτερ 78, ό ποιήσας τον ουρανόν χα׳. την γην 79, ô τού παιδός τού αγαπητού σου ’Ιησού Χριστού πατήρ 80, ευλογώ σε δτι εσωσάς με έχ πυρός 81, ϊνα Παύλον ίδω. Καί ά να στ ας Παύλος είδεν αυτήν11 κα'ι είπεν* θεέ καρδιογνώστα, ό πατήρ τού κυρίου ημών ’Ιησού Χριστού 12, ευλογώ σε ότι δ ήρώτησα έτά-χυνάς μοι καί εισηκουσάς μου 13.
11. C : «ex/.av έ«?ώ?αν, (vit) Thècle debout. — Pour άναττάς, la : surgens ab oratione; Ica et leb : conversus·, Icc : respiciens; lcd : gralias agent domino.
12. Cf. Rom., vin, 27; et II Cor., 1, 3; xi, 31, etc. —Pour ces mots : ό πατήρ, divergences analogues à celles de plus haut ; Ica ajoute : qui feciali ne ignis earn tangeret.
13. Cf. Luc, 1, 13, etc. — S ήρώτησα est omis par la et le. — la et le traduisent (ou à peu près) les derniers mots comme Ica : cito exaudisti me. — lb : acceleratti mihi praestare. — co : tu t’es hâté de m’accorder...
XXV. Kai ήν εσω έν τφ μνημείω άγάπη πολλή, Παύλου άγαλ-λιωμένου χαΐ Όνησιφόρου χαΐ πάντων14 . ΕΙχον δέ άρτους πέντε xst λάχανα xaî üccop 82, και ευφραινοντο sict toi«; όσίοις ?ργοις τού Χριστού 83 Καί είπεν θέκλα τώ Παύλω 84· Περικαροΰμαι 85 χοή ακολουθήσω σοι όπου σαν πορεύη 86· 'θ -8 είπεν Ο καιρός αισχρός 87, χοή Γσύ εύμορφος 88 μη άλλος σε πειρασμός λήψεται χειρων τού πρώτου, και ούχ ύπομείνης αλλά σειλανδ ρήσης 89. Και είπεν θέκλα* Μόνον σός μοι τήν έν Χριστώ σφραγίδα, και ούχ αψεταί μο: πειρασμός. Και είπεν Παύλος* θέκλα μακροθύμησον, καί λήψη το υσωρ 90.
14. Toute cette proposition est omise par C.— lcd en omet seulement la seconde partie.
XXIV. Arrivée au tombeau, comme Paul ployait les genoux, priait et disait : « Père du Christ, que le feu ne touche pas à Thècle; mais assiste-la, car elle est tienne, » elle, debout derrière lui, s’écria : « Père, qui as fait le ciel et la terre, Père de ton Fils bien-aimé Jésus-Christ, je te glorifie de m’avoir sauvée du feu, afin que je voie Paul. » Et Paul, s’étant levé, la vit et dit : « Dieu qui connais les cœurs, Père de Notre-Seigneur Jésus-Christ, je te glorifie d’avoir si vite exaucé ma demande et de m’avoir écouté 1*. »
1*. Cette seine encore est belle, par le contraste entre la pieuse angoisse de Paul et la présence de la martyre, si singulier qu'il puisse sembler que l’apôtre n'ait fait, depuis cinq jours, aucune recherche, n’ait demandé aucun renseignement au sujet de Thècle. Mais la sur-prise n'en est que plus heureuse; et il faut savoir gré i l'auteur de n'avoir pas imaginé ici quelque révélation qui en eût gâté tout l'effet.
XXV. Et il y eut à l’intérieur du tombeau une grande joie affectueuse, Paul, Onésiphore et tous se réjouissant 1*. Ils avaient cinq pains, des légumes et de l'eau, et étaient charmés des œuvres saintes du Christ. Et Thècle dit à Paul : « Je vais me faire couper les cheveux; et je t’accompagnerai partout où tu iras. » Mais lui répondit : « Les temps sont mauvais, et tu es belle; puisse-t-il ne pas arriver qu’une autre épreuve te survienne, pire que la première, que tu ne supportes pas, et dans laquelle tu faiblisses. » Et Thècle dit : « Donne-moi seulement le sceau du Christ, et aucune épreuve ne m’atteindra. » Et Paul dit : « Thècle, sois patiente et tu recevras l’eau 2*. »
1*. La joie est toujours l’occasion, pour les chrétiens, d'une fête religieuse; Thècle revient juste pour prendre part à l’agape frater-nelle et s'entretenir en propos pieux. La mention des mets prouve que les convives s'abstenaient de viande; mais, dans l’esprit de l’au-teur, est-ce habituellement? Le texte ne le dit pas expressément; et si l’agape était suivie de la communion, ce pourrait n'être là qu'une mortification qui y prépare.
2*. L’apôtre se conduit toujours « avec la liberté de Dieu. · S'il redoute la beauté de Thècle, ce n'est pas pour lui-même; c'est pour les épreuves qu’elle pourrait amener à la sainte. D'autre part, le bap> tême est un acte trop sacré pour ne pas être mérité par une constance vraiment éprouvée; il ne faut pas s’exposer à en voir perdre les effets par une chute trop prompte.
XXVI. Κα· άπέπεμψεν Παύλος τον Όνησιφόρον πανοικί εις Ίκό-vtov 91 ,καί ούτως11 λαδόμενος τήν Θέκλαν εις ’Αντιόχειαν είσήλθεν 12. ״Αμα σε τώ 5׳σέρχεσθαι αύτούς 13,Σύρος τις14 ’Αλέξανδρος όνόματι, Άντωχέων πρώτος 1, :οών τήν θέκλαν ήράτΟη κύτής, ζαΐ έξελιπάρβι τον Παύλον χρήμαοι ζα'ι οώροις 2. Ό οέ Παύλος ־Ιπεν* Ούκ οίΒα τήν γυναίκα ήν λέγεις, ούέέ έοτιν έμή3. Ό οέ πολύ ουνάμενος 4, αυτός αυτή περιεπλάζη 5 εις το αμςοοονή οέ οΰζ ήνέσχετο, άλλα Παύλον έζήτει 6. Καί άνέκραγεν πιζρώς λέγουτα 7. Μ ή ρ׳.ά3η τήν ςένην, μή ριάοη τήν τού θεού οούλην. Ίκονιέων ειμε πρώτη, xat οια το μή Οέλειν με γαμηθήναι Θαμύριο*. 8, έκ6έ6λημαι τής πόλεως. Κα׳. λαβομένη τού Άλ-ςάνορου9 περιέτχιτεν αυτού τήν χλαμύδα και τδν στέφανον άφείλετο âzs τής κεφαλής αύτού, xal· έστησεν αύτον θρίαμβον 95.
11. Leçon de A, B, E. co. —F, G, (C), lb : βύτό; Zi. — Les autres l omettent ce mot.
12. λββόμινο; τήν H. est omis par Ibc et co. — Icc ajoute : gaudentes per tolam viam, pleins de joie sur tout le trajet.
13. Plusieurs textes ajoutent, soit « à Antioche», soit « dan* la ville ». — lcd omet ces mots.
14. Leçon de A, B, E, F, G, la, lb, leb, co; les autres le et s : quidam (homo). C’est donc la bonne leçon contre συρΰρχη; du seul C (et Lipsius !).
1. Leçon de A, B, E, F, G, I (sauf lcd), s, co, et pas admise nar Lipsius ! — F, G ajoutent : πο'ζ’/χ πο׳.ών έν τή πόλει εκείνη έν (F : όλη) τξ αρχή αύτού. faisant beaucoup dans cette ville dans sa magistrature; de même à peu près, sauf les quatre derniers mots, lb, s et co·, la : qui multa faciebat acdera·, Icc : multa mala jacientm in civ. — Pour les quatre derniers mots, lb:in princi· palu prxcdlena, distingué dans sa magistrature, et co : parmi les magistrats.
2. F, G et le ajoutent πολλοί;. — lb : atque Paulo multaa cœpit polliceri divitiaa donaque quam plurima, ut cam aux traderet voluptali (b : in matrimonium).
3. C.f. Marc, xiv, 71 (?). — co traduit : je ne connais pas comme femme cette femme dont tu parles. Icc ajoute : et reli· quit illam, et il la laissa.
4. E ajoute : όζυνώμενο; τώ προ; χντόν πόΟω, tourmente de son désir. — Icc : multum devictua in amore ejua. — Les autres le quia multum poterat, victua amore ejua...
5. F, G ajoutent : ριλών χύτην, par amour.
6. lb traduit : tantum non jerena injuriam, Paulua requi· rebat. — Les trois derniers mots sont omis par lcd.
7. G met d’abord : έν φωνή μεγίλτ״ à haute voix. — la t quæ cum non inveniret eum, ne le (Paul) trouvant pas ; le omet 1 βνεκρχγεν πικρώ; ; Ibc ajoute : in civitate.
8. Mot omis par lb, Ica et Icc.
9. Omis par le, qui met d’abord : hxc dicena.
XXVI. Paul renvoya Onésiphore avec toute sa famille à Iconium; et ainsi, ayant pris Thècle avec lui, il entra dans Antioche 1*. Or, en même temps qu’ils y entraient, un Syrien nommé Alexandre, un des premiers d’Antioche 2*, à la vue de Thècle, s’éprit d’elle et il chercha à l’obtenir de Paul en le flattant par des présents et de l’argent 3*. Mais Paul dit : « Je ne connais pas la femme dont tu parles, et elle ne m’appartient pas 4*. » Et lui, qui était puissant, l’enlaça dans la rue; mais elle ne supporta pas cela, et cherchait Paul. Et elle éclata en paroles amères : «Ne fais pas violence à l’étrangère; ne fais pas violence à la servante de Dieu. Je suis parmi les premières d’Iconium; et c’est parce que je n’ai pas voulu me marier avec Thamyris, que j’ai été chassée de cette ville1*.» Et le saisissant, elle déchira sa chlamyde, arracha la couronne de sa tête et le rendit ridicule.
1*.Ce trait seul suffirait à prouver qu’il s’agit d’Antioche de Pisidie. On voit que Paul exauce en partie la requête do Thècle; elle l’accompagne du moins jusqu’à la ville d’Antioche pendant qu’Onésiphore retourne à Iconium ; cela suppose que Daphné est placée entre les deux villes, mais à l’écart de la route principale.
2*. Pourquoi un « Syrien »? L’auteur veut-il faire tomber sur un étranger la honte d’avoir envoyé Thècle au martyre? C’est bien possible, surtout si cet auteur est bien d’Antioche même; en tout cas, prête à la foule, surtout à celle des femmes, une tout autre attitude qu’à Iconium. Elle aussi, comme le gouverneur, est favorable à la sainte. — On peut voir aux notes critiques qu’il ne faut pas lire un < Syriarque ».Cependant, cet Alexandre occupe dans la ville une haute situation; et, comme c’est lui qui donne les jeux (v. plus loin au c. xxx), il a, pour le moment du moins (et peut-être l’a-t-il constamment à titre d’archonte : v. les textes de F, G et co), le droit de porter une couronne, et un caractère religieux. De là, gravité de l’acte de Thècle et possibilité de la condamnation aux bêtes comme ■ sacrilège ».
3*. Cette attitude montre très bien que les intentions d’Alexandre ne peuvent être qu’impures; elles se manifestent ensuite brutalement par son acte outrageant vis-à-vis de Thècle.
4*. On peut se demander pourquoi Paul abandonne si brusque-ment celle qui s’est attachée si simplement à lui. Il me semble qu’il y a là tout bonnement maladresse de l’auteur. Mais peut-être celui-ci éloigne-t-il Paul parce qu’il ne pourrait facilement faire sortir son héros d’une nouvelle situation critique, ou pour ne pas compliquer encore celle de Thècle, ou enfin pour éprouver la sainte et mettre plus fortement en relief son courage et sa constance.
1*. Il y a dans ces paroles de Thècle à la fois la révolte de la vierge chrétienne insultée et la fierté de la patricienne; c’est & ce dernier titre qu’elle fait valoir son rang et la cause de son exil. En tout cas, son indignation est si grande qu’elle répond à l’insulte de son agresseur par un acte de violence qui est aussi un acte de courage et rappelle les chrétiens renversant publiquement les statues des dieux.
XXVII. O θέαμα μέν φιλών αυτήν, αμα δέκα'ι αίσχυνόμενος τδ γεγονός αΰτώ96, ζροσήγαγεν αυτήν τώ ήγεμόνι 97, κακείνης όμολο« γησάσης ταύτα τεπραχέναι 98 κατέκρινεν αυτήν είς θηρία 99. At δέ γυναίκες 100 έςεζλάγησαν και άνέκραςαν ταρα το ρήμα* Κακή κρίσις, ανοσία κρίσις. Ή δέ Θέκλα 101 ήτήβατο τον ηγεμόνα ινα αγνή μείνη μέχρις ου Οηριομαχήση. Καί τις γυνή 102ζλουσία9, όνόματι Τρύφαινα, ής ή θυγάτηρ 103 ε^θνήχει, ελαδεν 104 αΰτήν είς τήρησιν, καί είχεν ·ίς παραμυθίαν 105 .
9. Omis par C, la, Ica.
XXVII. Alors lui, à la fois plein d’amour pour elle, et honteux de son aventure 2*, la conduisit au gouverneur; et celui-ci, comme elle avoua ce qu’elle avait fait, la condamna aux bêtes 3*. Mais les femmes en devinrent furieuses et crièrent devant le tribunal : « Sentence criminelle ! sentence impie 4* ! » Thècle demanda au gouverneur de rester intacte jusqu’à sa lutte contre les bêtes 5*. Une femme opulente, nommée Tryphaine, dont la fille était morte, la reçut en garde, et elle fut sa consolation 1*.
2*. Comme plus haut pour Thamyris, l’auteur marque quelle lutto s’établit dans Time d’Alexandre; mais l’amour ne se manifestera guère, si l'on en juge par oe qui suit, et l’affirmation semble bien sin· gulière. Du reate, le « Syrien » est loin d’avoir les intentions, pures en somme, de Thamyris, et son rôle est beaucoup plus odieux.
3*. La condamnation, si brièvement racontée, suppose quelque crime, et que Thècle a'insulté un personnage exerçant en effet des fonctions publiques et protégé formellement par la loi.
4*. Cette attitude est celle des spectateurs du martyre de Carpus, Papylus et Agathonice. Assez rarement, la foule, dans ces récits, se montre ainsi dès le début favorable aux chrétiens ; on lui prête plutôt aveugle colère et fureur violente.
5*. Trait touchant de la part de Thècle, qui craint la perte de sa pureté beaucoup plus que la mort la plus terrible. C’est une première preuve de la bienveillance du gouverneur que de lui accorder sa demande.
1*.Nous avons vu dans ΓIntroduction(!). 125)qui fut cette Tryphaine, personnage vraiment historique, semble-t-il. L’auteur rappelle que sa fille était morte, et ce deuil même crée de suite entre elle et la sainte des liens d’amitié qui no feront que se serrer de plus en plus fort, et, mettant fin à la stupide et cruelle obstination d’Alexandre, sauveront définitivement Thècle.
XXVIII. ‘Ηνικα δέ τα θηρία έπόμζευεν 106, προσέδησαν αΰτήν λεαίνη πικρά 107 , κα: ή βασίλισσα Τρύραινα έττηχοΧούθει χύτη 108. 'II οέ λέχ׳.νχ επάνω καθεζομένης θέκλης 109 περιέλειχεν αΰτής τούς πόδας 110, κα: πάς ό όχλος έςίστατο 111· ή δέ αιτία τής επιγραφής αυτής ήν 112· 'Ιερόσυλος 113. Λί δέ γυναίκες μετά των τέκνων εκραζον άνωθεν λέγουται 12־ *Ω θεέ, άν07:α γίνεται έν τή πόλε: ταΰτη 13. Ka: dhro τής πομπής πάλιν λτμ6άνει αυτήν ή Τρύφαινα 114. ή γάρ Ουγάτηρ αυτής τεθνεώσα κατ’ οναρ είπεν αυτή 115* Μήτερ, τήν ξένην τήν έρημον θέκλαν έςεις εις τ^ν έμδν τόπον 116 , ïvc ευξηται υπέρ έμού κα: μετατεθώ ε:ς τον τών δικαίων τόπον 117.
12. μιτχ τών τέχνων est omis par C et le, χν<*ώ«ν par C, tous les l et co.
13. ù> ô«ï est omis par A, B, E, (C), co. — H met : ίίθιο; χρισ!;, un jugement athée. — Les mss grecs, sauf .4, ajoutent xpt«t;, rejeté par toutes les traductions.
XXVIII Lorsque ce fut la montre des bêtes fauves, on l’attacha à une lionne farouche 2* ; la reine Tryphaine l’avait accompagnée. Mais la lionne lécha les pieds de Thècle étendue sur elle; et toute la foule en était hors d’elle-même. Le motif d’accusation, porté en inscription, était :« Sacrilège 3*.» Et les femmes avec les enfants se mirent à crier de nouveau : « O Dieu, des impiétés se commettent dans cette ville ! » Après cette montre, Tryphaine la reprend; car sa fille Phalconille, morte, lui avait dit dans un songe : « Mère, tu prendras à ma place l'étrangère abandonnée, Thècle, afin qu’elle prie pour moi et que je passe dans le séjour des justes 1*. »
2*. Le détail est singulier, et les textes latins n’ont pu l’admettre; ils ont supposé que Thècle avait été attachée sur la cage de la lionne, et que celle-ci léchait ses pieds à travers les barreaux. — Les jeux du cirque ou de !*amphithéâtre étaient précédés d’un défilé (ηομχή. διέξοδο;, pompa). Pour le cirque, c’était une procession solennelle. Le magistrat qui présidait aux jeux, portant, à Rome, le costume et les ornements triomphaux, la conduisait ; les prêtres, les corpora-tiens religieuses, et tous ceux qui devaient participer aux jeux, en faisaient partie. Mais tous les défilés n’avaient pas une telle solennité, et beaucoup n’étaient guère que des entrées dans l'amphithéâtre, revêtues d’un éclat particulier. Avant les combats de bêtes féroces, on montrait celles-ci, enfermées dans des cages; elles avaient le corps entouré d’une ceinture de cuir, munie d’un anneau solide auquel on pouvait fixer leur chaîne. Le récit des A. Th., montrant Thècle atta-chée sur une lionne, suppose que, dans quelques cas, les bêtes, au lieu d’être dans des cages, étaient simplement enchaînées, et, probablement, promenées ainsi sur des chariots; c’est ce détail que les traduc-teur* latins n'ont pas admis.
3*. C’était la coutume d’indiquer ainsi les motifs de condamnation; celui-ci ne peut qu’exciter la colère des femmes, révoltées d’une telle injustice.
1*. Le songe de Tryphaine vient la confirmer dans l’affection qu’elle a conçue pour Thèele et changer cette affection en un véritable amour maternel. Voir plus loin, c. xxix, ce qu’il faut penser de l’apparition et de la demande de Phalconîlle.
XXIX. ’Ότε ούν άπο τής πομπής έλάμδανεν αυτήν ή Τρύφα:να, αμα μέν έπένΟει οτι έμελλεν εις τήν αύριον Οηριομαχεΐν 118, άμα Βέ κα: στέργουτα έμπόνως ώς τήν θυγατέρα Φαλκονίλλαν είπεν 119· Τέκνον μου δεύτερον120 θέκλα, δεύρο 121 124πρόσευςαι υπέρ τού τέκνου μου 122, ϊνα ζήσεται123·τούτο γάρ είδονέν υπνοις11.Ή δέ μή μελλήσασα12 έπήρεν τήν φωνήν αυτής13 καί ε!πεν־'Ο θεός τών ουρανών, ό υίδς τού ΰψίττου14, δος αυτή, κατά το θέλημα αυτής 15, :να ή θυγάτηρ αυτής Φαλκονίλλα ζήτετα: ε״’ς τούς αιώνας ι. Καί άκούσασα ταΰτα 2 έζένθει * ή Tpùça׳.να έζέχουσατοιούτον κάλλος εις θηρία βαλλό-μενον 4.
11. Cf. Dan., iv, 15 (?).— Omis par lcd; Ica : quam vidi in somnit. — co ajoute : deux fois déjà.
12. Ibc remplace ces mots par : confident in Deo.— le ajoute ג hit auditif.
13. Ic ajoute : ad Dominum. — d remplace ces mots par ravit.
14. Cf. Luc, 1, 32. — C’est la leçon de toutes les versions (sauf lcd), diversement modifiée par les mss grecs. — F, H ! *Cptt ό 610; i ποιήσα; τον 0ύρ3νάν xa: ττ,ν γή7. — lcd : Domine, Deut caeli el terrae, Jetu Chriate.
15. Cf. Phil., iv, 19. — Iba : tecundum voluntatem tuam, selon ta volonté. — Quatre mots omis par lcd.
XXIX. Lorsque donc, après la montre, Tryphaine la reçut, Tryphaine était à la fois dans la douleur parce que Thècle devait le lendemain être livrée aux bêtes, et en même temps l’aimant grandement comme sa fille Phalconille 2*, elle dit : « Thècle, m» seconde enfant, voyons, prie pour ma fille, afin qu’elle vive; c’est en effet ce que j*ai vu en songe. » Et Thècle, sans tarder, éleva la voix et dit : « Dieu des cieux, Fils du Très-Haut, accorde-lui ce qu’elle désire ; que sa fille Phalconille vive dans l’éternité 1*. » A ces paroles, Tryphaine se désolait en songeant que tant de beauté allait être jetée aux bêtes.
2*. Ainsi, Thècle est devenue pour Tryphaine une seconde fille; et !*affection do la vieille reine va se manifester d’une manière touchante; elle confond cette nouvelle enfant avec la première et mêle sa douleur de savoir Thècle condamnée et ■on désir de faire passer Phalconille dans « le séjour des justes ».
1*. Cette prière pour une païenne déjà morte, contraire à la doc■ trine catholique, était acceptée comme possible dan* certains milieux du 11· siècle. En tout cas, on la retrouve dans le martyre des sainte* Perpétue et Félicité, où la première intercède pour son frère, Dino-crate, mort *ans baptême, et dans la légende de Trajan tiré de l'enfer. Outre que, pour les martyrs, cette possibilité d'obtenir le salut d'un païen peut *e rattacher à l’idée que leur sacrifice extraordinaire më-rite une récompense extraordinaire, elle dérive aussi certainement d'une conception, toute différente de la nôtre, sur l'état des Ames immédiatement après la mort. Pour beaucoup, cet état n'était que transitoire,et ne devait devenir définitif qu’après le jugement dernier. Hermas,// Clem. et !*épitre de Barnabé ne parlent que de ce dernier; mais saint Justin (Dial., 105) croit qu’après la mort, les âmes des jus-tes et des prophètes sont tombées au pouvoir des puissances infer-nales. Saint Irénée, v, 31, 2. rappelle que l’âme du Sauveur elle-même a dû attendre aux enfers la résurrection de son corps; ainsi, dit-il, l’âme des justes doit séjourner dans un lieu invisible jusqu’à ce que la résurrection vienne la revêtir de son corps; c’est alors qu’elle pa-raitra en présence du Seigneur. Tertullien, De anima, 55, invoque le même exemple et ne dispense du séjour aux enfers que les âmes des martyrs; de même, Novatien; tous deux d’ailleurs admettent que, dans ces enfers, chacun est traité diversement déjà selon ses mérites ou ses fautes; ainsi encore Lactance, Instil., vu, 21. Les doctrines d’Origène, et, très probablement déjà, de Clément d'Alexandrie, sur Γάπωιατάστασι;, si combattues, et qui admettent qu’après une puri-fication plus ou moins longue et plus ou moins terrible, toutes les âmes (à part peut-être les mauvais anges) retrouveront l’amitié de Dieu, sont plus favorables encore à la conception de l’auteur des Acta Pauli. En somme, en face de ces rapprochements, cette prière pour Phalconille ne parait plus si singulière, et n'est que l’exagéra-tion d'une doctrine assez répandue.
XXX. Κα: οτε ορθρος έγένετο5, ήλΟεν ’Αλέξανδρος ταραλα6ε׳ν χύτην ·, αύτός γάρ έδίδο^ι τα κυνήγια 7, λέγων‘ 'Ο ήγεμών κάόηται και ο δχλος θορυδεΐ ημάς 8' δός άζαγάγω τήν Οηριομάχον β. Ή δέ Τρύφαινα à 'έ*ραςεν1 ώστε φυγεϊν αύτδν λέγουσα׳ Φαλκονίλλης μου* δεύτερον χένθος έζι τήν οικίαν γίνεται 126 127 128,καί ούδείς à βοηθών*ούτε τέκνον, άζέθανεν γάρ 129 130 131 132, ούτε συγγενής, χήρα γάρ είμι δ. Ό θε^ς Θέκλης τού τέκνου μου β, βοήθησον θέκλη
1. Cf. Joan., m, 15, etc. — Au lieu des trois derniers mots, Ica : sit in locum refri gerii.
2. .4, B, C. E : κχΐ τχύτχ είπούση; <־·έχ'/.τ,;. — lb ajouta : llla postulante, Thècle (le) demandant.
3. le ajoute : amplius. — lb traduit : major ei luctus aderevit.
4. la : quod talis species peritura esset a bestiis·, lb ajoute : ac taie decus; le: luge bat dicens : O injuste damnata, 0 indignum (acinus, talem speciem bestiis tradi.
5. Cf. Marc, xvi, 2. — lb met d’abord : postera autem die.
6. F, H, lcd ajoutent : dans la maison de Tryphaine.
7. Cinq mots omis par la, lb et lcd (mais mis plus haut).
8. θορυβεί traduit dans la par convenit, dans Ibc par spécial, dans lcd par exspectat.
9. Ibb traduit: trade adducendam sacrilegam quam nosti judi· cum sententia ad bestias condemnatam, livre, pour que je l’em-mène, la sacrilège que tu sais condamnée aux bêtes par la sentence des juges; le : produc noxiam foras.
XXX. Et lorsque le jour se leva, Alexandre vint prendre Thècle — car c’était lui qui donnait les jeux de bêtes 2* — et dit : « Le gouverneur siège: et la foule fait du bruit contre nous; laisse; il faut emmener la condamnée aux bêtes 3*. » Mais Tryphaine se mit à crier au point de le faire fuir et à dire : « C’est un second deuil de ma Phalconîlle qui tombe sur ma maison; et il n’y a personne pour me secourir, ni enfant, puisqu’elle est morte, ni parent, puisque je suis veuve. Dieu de Thècle mon enfant, secours Thècle ! »
2*. C’est là ce qui revêt cet Alexandre d’un caractère religieux; donnait-il les jeux à titre d'archonte, ou comme simple particulier? Il semble que l’auteur suppose le premier cas, sans le dire expressé-ment, en prêtant à cet homme une si haute situation dans la ville. (V. plus haut.)
3*. Cet acte d'Alexandre est le premier d'une série où il va montrer contre Thècle une odieuse obstination et une véritable haine, que n'explique pas même son désir trompé. Une telle conduite justifie l’attitude de Tryphaine; celle-ci éclate dans une crise de douleur, à ce moment où l’on veut lui enlever celle qu’elle regardo comme sa
XXXI. Καί ζέμτει ό ήγεμών στρατιώτας 133 134 135 ״να άχθή θέκλα. 'Η 3έ Τρύφαινα ούκ άζέστη ·, άλλα αυτή λαδομένη τής χειρδς αυτής άνήγαγεν λέγουσα10, Τήν μεν θυγατέρα μου Φαλκονίλλαν άττήγαγον είς το μνημεΐον* σέ δέ, θέκλα, είς θηριομαχίαν αζάγω. Και Ικλαυσεν Θέκλα ζικρώς και έστέναςεν τρος κύριον, λέγουσα11. Κύριε, ό Οεδς ω έγώ πιστεύω 12, έφ’ εν έγώ κατέφυγα 13, ό ρυσάμενός με έχ τυρός 1, άπόσος μισθόν 136 137 138 Τρυςαίνη τή εις τήν Βουλήν σου συμπαθησάση, xat ότι μ! αγνήν έτήρησεν .
XXXI. Mais le gouverneur envoie des soldats pour emmener Thècle. Alors Tryphaine ne l’abandonna pas, mais, la prenant par la main, elle l’emmena en disant : « J’ai conduit au tombeau ma fille Phalconîlle; et toi, Thècle, je te conduis à la lutte contre les bêtes1*. » Alors, Thècle pleura amèrement ** et gémit vers le Seigneur, disant : « Seigneur, Dieu en qui je crois, vers qui je me suis réfugiée, toi qui m’as arrachée au feu, récompense Tryphaine d’avoir eu pitié de ta servante et de m’avoir gardée pure. »
ΙΟ./ύό ajoute : plorans. — Ica et lec ajoutent : in amphitheatrum.
11. est omis par E, F ,le. — la le remplace par : et
respieiens in cælum. — χ»ί έστέν»ξ»ν est omis par C et le, et rem· placé dans lcd par et orant. — πιχρώ; est omis par lb (sauf a) et lcd. — lb (sauf c) et le mettent d’abord : qtue audient.— Ibbi quant vident Thecla lacrimantem. — Suit une lacune de co.
12. lb (a et c) ajoute : et quem tcio in verilate ette Deum, et que je sais être vraiment Dieu.
13. Cf. Psal., cxtii, 9.
XXXII. Θόρυβος139 ουν έγένετό τε καί πάταγος τών θηρίων 140 141 142 καί βοή τού σήμου xat τών γυναικών όμοΰ καθεσθεισών β, τώνμενλεγόν־ των Τήν ίερόσυλον ’ είσάγαγε* τών σέ λεγουσών 143 144 145 146· Άρθήτω ή πόλις έπ'ι τή ανομία ταΰτη· αιρε πάσας ημάς, άνθύπατε* πικρόν θέαμα, κακή κρίσις ·.
XXXIII. ΊΙ σέ Θέκλα εκ χειρος Τρυςαίνηςληςθε-σαί0έςεσυθη και έλαδεν Βιαζώστραν 11 καί έδλήθη είς το στάσιον 147. Και λέοντες xat αρκοι έβλήθησαν έπ’ αΰτήν13. Και πικρά λέαινα14 προσσραμοΰσα εις τούς πόδας αυτής, άνεκλίθη י· ô δέ δχλος τών γυναικών έδόη-cev μέγα a. Kai έδραμενέπ’ αυτήν αρχος 148 149 150 151 152־ ή δέ λέαινα δραμοΰσα * ύπήντησεν 153 χαι διέρρηςεν τήν αρχον. Και ττάΧιν λέων δεδιδαγ-μένος έπ’ ανθρώπους· 5ς ήν ’Αλεξάνδρου154 155 156 157 158 159 έδραμεν έπ’ αυτήν β< καί ή λέαινα συμπλέςασα τώ λέοντι· συνανηρέθη. Μειζόνως δε έπένθησαν αί γυναίκες, επειδή και ή βοηθός αυτή λέαινα άπέθανεν.
XXXII. Or, il y avait tumulte ; les bêtes grondaient ; et le peuple et les femmes assises ensemble criaient;, le premier disait : « Amenez la sacrilège ! » et les dernières : « Puisse la ville périr pour cette iniquité! Tue-nous toutes, proconsul ! Atroce spectacle ! Sentence criminelle ! »
XXXIII. Quant à Thècle, on la prit des mains de Tryphaine, on la déshabilla, on lui mit une jupe courte et on la jeta dans le stade; et des lions et des ours furent lâchés contre elle 1*. Alors une lionne farouche, occou-rant, se coucha à ses pieds2*; et la foule des femmes poussa de grands cris. Mais une ourse s’élança contre elle; alors la lionne courut à la rencontre de l’ourse et la déchira. A son tour, un lion, dressé contre l’homme et appartenant à Alexandre, s’élança contre elle; mais la lionne l’enlaça et lutta, et mourut avec lui. Et la douleur des femmes devint plus grande, parce que la lionne qui secourait Thècle était morte.
1*. Ce sont les apprêts ordinaires de ces spectacles atroces; l’auteur les avait'il vus? Du moins, il avait pu en entendre parler; et, de son temps, sinon des chrétiens, du moins des condamnés à mort, étaient ainsi jetés aux bêtes.
2*. Ce miracle est celui de Daniel dans la fosse aux lions, mais plus merveilleux encore; la lionne farouche qui devait dévorer Thècle se fait au contraire sa protectrice. Λ la dignité et au calme de la sainte, s’oppose le spectacle de bêtes fauves s’entre-déchirant. Pendant ces luttes, la foule manifeste violemment son émotion; et, quand la lionne succombe, c’est une explosion de douleur de la part des fem· mes, si heureuses d’abord de voir Thècle miraculeusement protégée.
« Et elle était debout, nue, et dit : Mon Seigneur et mon Dieu, Père de Notre-Seigneur Jésus-Christ, le Messie, tu es l’aide des* persécutés, et tu es le compagnon des pauvres; regarde ta ser-vante; car vois, la honte des femmes est découverte en moi, et je suis debout au milieu de ce peuple. Mon Seigneur et mon Dieu, à cette heure souviens«toi de ta servante. »
13. lb (a et c) ajoute : ad earn devorandam״, Ibb met d’abord: post cujus ingressum.
14. la ajoute : quse sic ante die fecerat ; lb (a et b) : atque infor mis ; Ibc : atque mirse formæ·, Ica : prima triumphant cursu, l’emporta à la course (sur les autres bêtes); Icc : in qua triumphabat pro· consul, objet d’orgueil du proconsul; lcd : in qua triumphaoerat Thecla, dont Thècle avait triomphé.
XXXIV. Τότε εΐσδάλλουσιν πολλά θηρία, έστώσης αυτής καί έκτετακυίας τάς χεϊρας καί προσευχομένης 1°. Ώς δέ έτέλεσεν τήν προσευχήν, έστράςη 11 κα'ι είδεν όρυγμα μέγα πλήρες υδατος 160, καί είπεν* Νυν καιρός λούσασθαί με 160. Καί έίαλεν έαυτήν λέγουσα161’ Έν τώ όνόματι ’Ιησού Χριστού 1 υστέρα ημέρα * βαζτίζομαι 162 163 164 165 166 167. Καί (ξοΰσα: αί γυναίκες * καί πας 168 169 ό όχλος εκλαυσαν λέγοντες* Μή βάλης έαυτήν εις τδ ύδωρ β, ώστε καί τον ήγεμόνα δακρύσαι, ότι τοιούτον κάλλος φώκαι εμελλον έσθίειν. Ή μέν οΰν έδαλεν έαυτήν είς το ϋδωρ170 έν τώ όνόματι Ίησοΰ Χριστού β* αί οε ςώκαι πυρος άστρα-πής φέγγος ίcoύσαι · νεκραί έπέπλευσαν. Και ήν περί αΰτήν171 172 νεφέλη τυρός, ώστε μήτε τά θηρία απτεσθαι αυτής ״, μήτε θεωρείσθαι 173 αΰτήν γυμνήν.
XXXIV. On lâche alors de nombreuses bêtes fauves, pendant qu’elle est debout, et qu’elle étend les bras, et qu’elle prie 3*. Quand elle eut fini sa prière, elle se retourna, vit une grande fosse pleine d’eau, et dit : « C’est maintenant le moment de recevoir le bain 4*. » Et elle s’y jeta en disant : « Au nom de Jésus-Christ 1*, je me baptise à mon dernier jour. » A ce spectacle, les femmes et toute la foule gémissaient et disaient : « Ne te jette pas dans l’eau; » et le gouverneur lui-même pleurait de ce que les phoques allaient dévorer tant de beauté 2*. Elle cependant s’était jetée dans l’eau au nom de Jésus-Christ; mais les phoques virent l’éclat de la flamme d’un éclair et surnagèrent, morts. Et un nuage de feu s’étendit autour d’elle, en sorte que les bêtes ne la touchèrent pas et que sa nudité fut voilée 3*.
3*. Cette attitude est celle que Thècle avait adoptée déjà pour monter sur le bûcher; elle était, au 11e siècle, familière aux chrétiens·
4*. Thècle n’espère plus être sauvée. Devant l'obstination cruelle de ses persécuteurs, elle ne songe plus> avant cette mort qu'elle juge inévitable, qu’à recevoir le baptême, demandé déjà par elle à saint Paul; et, dans sa foi naïve, elle pense à se baptiser elle-même. L'au-tour imagine là une pièce d’eau, dans laquelle on entretient des pho-ques, comme il y en eut réellement parfois dans de grands amphi-théâtres; c’est elle que Thècle va utiliser comme piscine.
1*. Cette formule du baptême fut-elle réellement employée au 11* siècle? C'est une formule aussi simple que donnent toujours les Actes canoniques : 11, 38; vin, 12 (Vulgate) : « au nom de Jésus-Christ. » — vin, 16; xix, 5 : « au nom du Seigneur Jésus. » — x, 48 :׳< au nom du Seigneur Jésus-Christ. » On la retrouve dans Hermas, Vis., ni, 7, 3, mais « au nom du Seigneur; » il est donc possible qu’elle ait vrai-ment servi. Il est bien difficile cependant d’attacher de l’importance à l’apocryphe. En tout cas, les latins ont presque tous changé ces mots pour reproduire la formule certainement employée de leur temps, « au nom du Pèft, et du Fils, et du Saint Esprit. »
2*. Ce ne sont plus seulement les femmes qui s’émeuvent; le gou-verneur est touché au point de pleurer ; et « toute la foule » est désor-mais gagnée à Thècle par cette succession de miracles.
3*. La Providence divine intervient encore; elle envoie le feu du ciel pour tuer les phoques, et en même temps manifeste sa tendre 801-licitude pour Thècle en voilant sa nudité d’un nuage de feu; celui-ci rappelle vaguement celui qui accompagnait les Hébreux dans le désert, à moins qu’il ne soit imité de Matt., xvn, 5, ce qui parait beaucoup plus probable.
peuple s'écrie...; et il continue ensuite : mais Thècle n’écou· tant pas se jeta...
XXXV. Αί δέ γυναίκες άλλων θηρίων βαλλομένων φοδερωτέρων ώλόλυςαν174, και αί μέν εδαλλον ψύλλον 175 176 177 178,αί δε νάρδον, αί δέ κασίαν179, αΙΒέ αμωμον1, ώς είναι ζλήΟος μύρων.Πάντα δέ τα βληΟέντα θηρία ώσχερ υτνφκατασχεΟένταούχήψαντο αυτής* ώς τδν ’Αλέξανδρον* είττεΐν τώ ήγεμόνι' Ταύρους έχω λίαν φοβερούς, έκεινοις χροσδήσωμεν τήν θηριομάχον Κα: στυγνάσας έχέτρεψεν 180 181 182 183 ό ήγεμών λέγων’ Ποίει c θέλεις. Καί έδησαν αυτήν έκ τών χοδών 184 185 186 187 188 μέσον* τών ταύρων, καί ύχδ τα αναγκαία αυτών χεχυρωμένα σίδηρα ύχέθηκαν, ϊνα χλειονα ταραχθέντες άχοκτείνωσιν αυτήν Οίμένουνήλλοντο *־ ή δέ χερικαιομένη φλος διέκαυσεντοΰς κάλους, καιήν ώς ού δεδεμένη ·.
XXXV. Et comme d’autres bêtes plus redoutables étaient lâchées, les femmes poussèrent des cris aigus; et les unes jetèrent des aromates, d’autres du nard, d’autres de la casse, d’autres de l’amome, en sorte qu’il y avait masse de parfums. Et tous les animaux lâchés, comme accablés de sommeil, ne la touchèrent pas 1*. Alors Alexandre dit au gouverneur : « J’ai des taureaux excessivement redoutables; attachons-y la condamnée aux bêtes. » D’un air sombre, le gouverneur y consentit, disant : « Fais ce que tu veux **. » Alors on l’attacha par les pieds entre les taureaux, et on appliqua sur leurs parties des fers brûlants, afin que, rendus plus furieux, ils la tuent. Et vraiment, ils bondirent; mais la flamme, s’étendant en cercle, brûla les cordes, et elle fut comme si elle n’était pas liée 3*.
petebat atrociores bestiaa mitti. Et miaax aunt. Sed cum nec ab illia tacta fuiaaet, Alexander ...
14. Mot omis par F, G. — co reprend.
15. Mot omis par E et Ibc.
XXXVI. Ή δε Τρύφαινα έξέψυςεν έστώσα χαρά τήν άρήναν189 190 έχ'ι τούς άβακας 11, ώστε τάς θεραπαινίδας 191 είχείν ΑχέΟανεν ή βασίλισσα 192 Τρύφαινα. Καί έχέσχεν ô ήγεμών 193, καίχάσα ή χόλις ·έπτύρη* xat ό ,Αλέξανδρος πεσών εις τούς πόδας τού ήγεμόνος 1 είπεν Έλέησον χαμέ χαί την πόλιν 194 195, xat απόλυτον τήν θηριομάχον, μή xat ή πόλις συναπόληται 196. Ταύτα γάρ έάν άχούση ό Καίσαρ, τάχα άπολέσει συν ήμΐν 197 χα'ι τήν πόλιν, ότι ή συγγενής αύτού 198 199 Τρύφαινα ή βασίλισσα 197 άπέθανεν παρά τούς αδαχας 200.
XXXVI. Cependant, Tryphaine s’évanouit, à la porte, près de l’arène, où elle se tenait, en sorte que ses servantes s’écrièrent : « La reine Tryphaine est morte. » Le gouverneur fit cesser (le spectacle), et toute la ville fut dans l’angoisse. Alors Alexandre, se jetant aux pieds du gouverneur, lui dit : « Aie pitié de moi et de la ville; et délivre la condamnée, de peur que la ville aussi ne périsse. Car si César apprend cela, aussitôt il perdra en même temps et nous et la ville, parce que sa parente la reine Tryphaine sera morte auprès de ces portes 1*. »
11. Trois mots omis par Λ, B, C,la,lb; — le et» :ad portam. — le ajoute : ut hoc vidit factum.
12. ώστ»... όήγιμών OIB18 par F,G: C : τον δχλον. — la,lb(a etc) : tervi ejuc: Ibb : omnet; le : omnit familia Trifense.
13. Deux mots omis par Icc et lcd.—Ibb : imperatori» propinqua.
14. Trois mots omis par le.
XXXVII. Καί έχάλεσεν ό ήγεμων τήν θέχλαν έχ μέσου τών θηρίων 201 202 203 204 χαί είπεν αυτή ·־ Τίς εί σύω ; xat τίνα τά περ'ι σέ״, ότι ουδέ εν τών θηρίων ήψατό σου ; Η δέ είπεν* ’Εγώ μέν είμι θεού τού ζώντος 205 δούλη* τά δέ περί εμέ, είς 5ν εύδόχησεν ό θεδς υιόν αυτού έζίστευσα 5s* sv oùδέ εν τών θηρίων ήψατδ μου 2. Ουτος γάρ μόνος σωτηρίας οδό■; & καί ζωής αθανατου υζοστασις έστινδ* χειμαζόμενο! ς γάρ γενβτ» καταφυγή δ, Ολιδομένοις δνεσις «, άζηλχιεμένοις σκεζη ", καί άπαςαπλώς δ'ς έάν μή τιστεύση είς αυτόν, où ζήσεται άλλα άτοθανείται είς τούς αιώνας β.
XXXVII. Alors, le gouverneur fit amener Thècle du milieu des bêtes et lui dit : « Qui es-tu? et quelle protection t’entoure, que pas une seule des bêtes ne t’a touchée ··? » Elle répondit : « Je suis la servante du Dieu vivant; la protection qui m’entoure, c’est que j’ai cru à celui en qui Dieu a mis son bon plaisir, à son Fils; c’est par lui que pas une seule des bêtes ne m’a touchée. Lui seul en effet est le chemin du salut et le fondement de la vie immortelle; il est en fait le refuge de ceux qui subissent la tempête, le repos des opprimés, l’abri des désespérés, tel en un mot que celui qui ne croira pas en lui ne vivra pas, mais mourra pour l’éternité 1*. »
ego non 9um maga, ut vo9 putatû 9ed..., je ne suis pas magi-cienne, comme vous le pensez; mais... — co reprend.
XXXVIII. Καί ταύτα άκούσας ό ήγεμών έκέλευσεν ένβχθήναι ίμάτια καί είπεν־ Ένδυσαι τα ίμάτια ·. ‘Η δέ είττεν 1°־ Ό ένδύσας με γυμνήν έν τοϊς θηρίοις 11,ουτος έν ημέρα κρίσεως ένουσει με σωτηρίαν 12. Καί λαδούσα τα ίμάτια ένεδύσατο 1®. Καί έξέτεμψεν ευθέως ο ήγεμών ακτον λέγων1®’ θέκλαν τήν τού θεού δουκην τήν 206 207 208 209 210 211 212 213 214 θεοσεβή απολύω ύμΐν 1. Ai δέ γυναίκες πάσα; 215 216 217 έκραξαν φωνή μεγάλη χαΐ ώς ές ένός στόματος έδωκαν αίνον τώ θεώ λέγουσαι ’· ΕΤς θεός 218 219 220 ο θέκλαν σώσας δ, ώστε από τής φωνής σε'.σθήναι πάσαν τήν πόλιν ·,
XXXVIII. A ces paroles, le gouverneur ordonna d’apporter des vêtements et dit : « Revêts ces habits. » Elle répondit : « Celui qui m’a revêtue quand j’étais nue au milieu des bêtes fauves, celui-là, au jour du jugement, me revêtira du salut **. » Et ayant pris les vêtements, elle s’en couvrit. Et le gouverneur émit aussitôt un décret en ces termes : « Je vous rends, libre, Thècle, servante de Dieu, la pieuse 1*. » Alors, les femmes poussèrent un grand cri, et, comme d’une seule bouche, louèrent Dieu, disant : « Il n’y a qu’un Dieu, celui qui a sauvé Thècle. » Et ce cri fut tel qu’il ébranla la ville tout entière 1*.
(sauf la et Iba), et co mettent la dernière proposition à l’infini· tif : xaiένδύσχσ6»ι »ύτην... (ordonna)... et qu’elle en fût revêtue.
10. Ibb met d’abord : quæ antequam acciperet, avant de les rece-voir; — le (sauf a) : et ut vestita est, et dès qu’elle fut vêtue...
11. la ajoute : liberatam·. Iba : qui me expoliavit, inquit, nudam· que inter feras constituât, celui, dit-elle, qui m’a dépouillée et m’a placée parmi les bêtes; Ibc : qui me ex poli at am ac nudam de igné eripuit, qui inter feras constitutam salvam conservavit. — Lacune de co.
12. Cf. I Cor., xv, 53. — Les mss grecs seuls mettent 9 au lieu de μ* ; — Iba omet σωτηρίαν. — la : dabit salutem.
13. Proposition omise par le.
14. ίύθέω; est omis par le, s. — Au lieu de ίίχτον, qui est omis par A, B, lb (a et b) porte : centurionem; Ibc : curionem ; s** : des hérauts.
XXXIX. xat τήν Τρύφαιναν εύαγγελισθείσαν άπαντήσαι μετά όχλου 221 222 223 xat περιπλακήναι τή θέχλη 218 xat είπείν Νϋν πιστεύω ότι νεκροί έγείρονται ·־ νυν πιστεύω ότι το τέχνον μου ζή224 225. δεύρο έσω11, χαΐ τα έμά πάντα σοι καταγράψω226. Ή μέν ουν θέκλα είσήλθεν μετ’ αυτής227 xat άνεπαύσατο είς τον οίκον αυτής ημέρας όκτώ228, κατηχήσασα αυτήν τδν λόγον τού θεού 1, ώστε ζιστεύσαι καί τών τα׳, δ ισκών τάς ζλείονας 229 230 231, και μεγάλην είναι χαράν εν τώ οΐκω ·.
XXXIX. Et Tryphaine, ayant appris la bonne nouvelle, alla à sa rencontre avec la foule, embrassa Thècle, et dit : « Maintenant, je crois que les morts se réveillent; maintenant, je crois que mon enfant vit; entre chez moi; je vais mettre à ton nom tous mes biens 3*. » Thècle entra donc avec elle et se reposa huit jours dans sa maison, lui enseignant la parole de Dieu ; aussi, crut* elle, ainsi que la plupart des servantes: et la joie fut grande dans la maison 1*.
12. A, B : χατχλιιψω, je laisserai. — lcd, s : contecrabo. — Ica ג earn, ma maison, au lieu de τχ έμί π. *
13. U ajoute : statim.
14. ίίςτόν otxov χύτή; omis par .4, B, G, CO, la, Ibb; F : μιτ’χύτή;; C, Ibb, le (a et 6) : σύν χύτη; lb (a et c), le et s : ibi. — Au lieu de : ήμιρχς οχτώ, F, G, Ibb : ήμίρχς ό־·.ιγχ; ; co : dix jours. Omis par Ica.
XL. Ή οέ Θέκλα Παύλον εττεττόΟει καί έζήτει αυτόν τεριτέμ· τουσα ־τανταχού 232 233 234’ καί έμηνύθη αυτή έν Μύροις 0 είναι αυτόν. Kat λαβούσα νεανίσκους και τα׳, :ίσκας ·, άναζωσαμένη και ράψασα235 τον χιτώνα εις έζενδύτην 236 237 σχήματι άνσρικώ 236 άζήλθεν έν Μΰροις238 239, κα'ι εύρεν Παύλον λαλούντα τον λόγον τού θεού11 καί έζέστη αΰτώ12. Ό σε έθαμβήθη βλέζων αυτήν καί τον όχλον τον μετ’ αυτής 13, λογισάμενος μή τις αυτή 1 w-ρασμΒς «άρβστιν ετερος. Ή Bi συν״ ιΒούσα είπεν αύτώ* Έλαδον το λούτρον 240 241, Παύλε״ ο γάρ σοΙ συνερ-γήσας είς το εύαγγέλιον χαμοί συνήργησεν είς το λούσασθαι 242.
XL Mais Thècle désirait (revoir) Paul, et le faisait chercher partout par des envoyés; on lui apprit qu’il était à Myre **. Alors, elle prit avec elle de jeunes esclaves, garçons et filles, se ceignit, et, ajustant sa tunique en guise de manteau à la manière des hommes, elle partit pour Myre s*. Elle y trouva Paul prêchant la parole de Dieu, et s’avança près de lui. Et lui fut stupéfait en la voyant, elle et la troupe qui l’accompagnait, pensant que quelque autre épreuve la menaçait 1*. Mais elle, s’en rendant compte, lui dit : « J’ai reçu le baptême, Paul; car celui qui te donna le pouvoir pour la bonne nouvelle me l’a donné à moi-même pour le baptême . »
11. Cf. Act., xi», 5. — la : populum. — le (sauf d) : introioil in domum ubi Paulus...
12. F, G ajoutent : άθρόω;, avec tous ses gens. — Omis par C, lb (« et b), lcd. — co reprend
13. le traduit : Paulus et omnis populus, Paul et tout le peu* pie furent stupéfiés,.
XLI. Καί λαδόμενος ό Παύλος τής χειρδς αύτής 243 άπήγαγεν αύτήν είς τον οΐχον Έρμαιου 244 245 246 καί πάντα ακούει παρ’ αύτής ·, ώστε έπι πολύ θαυμάσαι τον Παύλον ’, και τούς ακούοντας στηρι-χθήναι 247 248 249 καί προσεύ ξασθαι ύπέρ τής Τρυφαίνης ·. Καί άναστάσα ισ Θέκλα είπεν τώ Παύλ6>* Πορεύομαι εις Ικονιον11. Ο ce Παύλος είπεν״ ־Υπαγε και δίδασκε τδν λόγον τού θεού12. Ή μέν ούν Τρύφαιντ πολύν ιματισμόν και χρυσόν επεμψεν αυτή 1, ώστε καταλιπείν τφ Παύλφ εις διακονίαν τών πτωχών 250 251 .
XLI. Paul, ayant pris sa main, l’emmena dans la maison d’Hermaios; là, il apprend tout d’elle; aussi, Paul s’en étonna-t-il beaucoup, et les auditeurs en furent fortifiés, et prièrent pour Tryphaine. Et Thècle, s’étant levée, dit à Paul : « Je vais à Iconium. » Paul lui répondit : «Va, et enseigne la parole de Dieu3*.» Sur les entrefaites, Tryphaine lui envoya beaucoup de vêtements et d'or, en sorte qu'elle put (en) laisser à Paul pour le service des indigents 1♦.
10. Mot omis par s. — la ajoute : alia die-, lb : post hxc-, le (sauf c) : et ut cessaverunt orantes.
11. Trois mots, ainsi que les quatre suivants, omis par E.
12. C, E, L, la et le (sauf c) ajoutent τέχνον. — Ibb ajoute t omnes-, lcd : cum salute', Icc supprime les cinq derniers mots.
XLII. Αυτή δέ άπήλθεν είς Ίκόνιον. Καί εισέρχεται είς τον Όνησιφόρου οίκον, καί έπεσεν εις το έδαφος 252 <0”׳υ Παύλος κάθε-ζόμενος έδιδασκεν τα λόγια τού θεού 253 254 255, καί έκλαιεν λέγουσα ®· ‘Ο θεός μου καί τού οϊκου τούτου β, όπου μοί το φώς έλαμψεν 256 257 258, Χριστέ *Ιησού ό υιός του θεού β, ό έμοί βοηθός έν φυλακή ·, βοηθός έπ'ι ηγεμόνων259, βοηθός εν πυρί11, βοηθός έν θηρίοις12,αυτός εΐ θεός13, καί σοΐ ή δόςα 14 είς τούς αιώνας, αμήν15.
XLII. Elle alla donc à Iconium. Là, elle entra dans la maison d’Onésiphore, et se jeta sur le sol où Paul, assis, enseignait les maximes de Dieu, et pleura en disant : « O mon Dieu, Dieu de cette maison où la lumière a brillé pour moi, Christ Jésus, fils de Dieu, mon secours dans la prison, mon secours devant les gouverneurs, mon secours dans le feu, mon secours parmi les bêtes, tu es vraiment Dieu, et à toi soit la gloire dans l’éternité. Amen**. »
9. Cf. Hebr., XIII, G. — E, F, I, K, L, Μ : ιύχχριστώ σοι ότι ΐγί'νο·- μοι βοτ,., je te rends grâces d’avoir été... — Trois mots omis par A, B, G, K, le.
10. Omis par A, B, /, K, la, le.
11. Omis par C, K et le (sauf c).
12. Omis par le (sauf c). — C ajoute : ,ΐοη&ύς ίν πίσι. — 8 para-phrase tout ce passage.
13. B : a>ô; ύπαρχος δίδοξασμένος. — G, M ajoutent μόνος; Ibb : perns; Icc : omni pot ens. — Omis par le (sauf c).
14. Μ : πάσα δόξα xxl. το χράτος. — Omis par B, G, Icc. — la, lcd : honor et gloria. — Iba : gloria vera. — le (a et 6) : laus et gloria.
15. Cf. Rom,, xi, 36, etc. — F, G, 7/, /, K, L, la, Ibb, le (sauf c) ajoutent : τών αιώνων. — Ibc ajoute : adjuva servos tuos et ora inimicorum infesta nobis obstrue; de même a peu près Iba.
XLIII. Kat εδρεν τον θάμυριν τεθνεώτα 1, τήν δέ μητέρα ζώσαν 260 261’ και προσκαλεσαμένη 262 263 264 265 266 267 268 τήν μητέρα αυτής λέγει αυτή θεοκλεία μήτερ, δύνασαι πιττεύ-αι * δτι ζή κύριος εν ουρανοΐς262; Εϊτε γάρ χρήματα ποθείς ®, οω~ει τοι κύριος ·ι* εμού* είτε τδ τέκνον, ιδού, παρέστηκά σοι ’. Και ταύτα διαμαρτυ ραμένη 262 άττήλΟδν εις Σελεύκειαν ·, καί πολλούς 5ωτίτα־α τώ λόγφ τού θεού 10 μετά καλού ύπνου έκοιμήθη ״.
XLIII. Et elle trouva Thamyris mort, mais sa mère vivante; et elle fît venir sa mère, et lui dit : « Théoclie, ma mère, peux-tu croire que le Seigneur vit dans les cieux? Désires-tu en effet des richesses? Le Seigneur te les donnera par moi1*; ton enfant? Me voici, je suis près de toi. » Et ayant ainsi témoigné, elle partit pour Séleucie2*; et, ayant éclairé beaucoup de gens par la parole de Dieu, elle s’endormit d’un beau sommeil 3*.
— Ibb ajoute : decorata multiplied gratia Domini: virginitate, martyrio, atque sanitation efficacia.
10. τωλόγω τοΰ διού omis par la et lcd. —Iba : in Domino con· firmans. — Ibb : conversations suae exemplo.
11. la et lb (a et c) : cum bona voluntate (lb : cursu) requievit in pace; Ibb : cum somno pads mi gravit ad Dominum; Ica: cum bono somno dormivit in Christo; leb : cum bona pace ibi requievit; Icc : in bona senectute dormitionem accepit in Domino; lcd : et requievit ibi in bonam pacem: la et lb terminent par une doxo· logie analogue à celle de A, B, C.
» ♦
La fin des Acta Theclse diffère beaucoup suivant les mss. Celle qui a été adoptée par Lipsius, en fait la plus simple et la meilleure, appartient évidemment au texte le plus ancien; c’est à peu près celle des mss E, F, K, L, des latins, de co et de s. E, F ajoutent cependant, après έχοιμτ,Οη:... ή πβρδίνος τούχυρίου ήμών ,Ιησού Χριστού, ω ή 8όξχ xai το χρχτο; ci( τούς βίώνα; τών αιώνων* άμήν, la vierge de Notre-Seigneur Jésus-Christ, à qui soient la gloire et la puissance dans l’éternité; amen. — L termine de même, en retranchant les six derniers mots. K ajoute la date, 24 septembre, et une invitation pour les auditeurs à louer Dieu miséricordieux.
Mais A, B, C, et surtout G et M, embellissent et inventent de leur mieux; je tiens à les reproduire, à la fois pour montrer comment la légende s’est amplifiée, et pour mettre en relief la simplicité et le naturel, relatifs, de cet intéressant récit des Acta Pauli anciens.
A, B,'C sont assez sobres. Dans le c. xliii, ils ajoutent, après Σελεύκειαν : xai .ΐίχησεν v» σζηλαιω χρόνου; ίΰβομήχοντα δύο» έσΦιουσα βότανα; xai ύδωρ πινουσχ* xai πόλλου; έφώτισεν τω λόγω τού θεού; elle habita dans une caverne soixante-douze ans, mangeant plantes et buvant de l’eau; et elle éclaira beaucoup de gens pat la parole de Dieu. — Puis ces mss continuent :
XLIV. Τινές δε τής πόλεως Έλληνες δντες τήν θρησκείαν, ιατροί δέ τήν τέχνην, άπέστειλαν προς αυτήν άνδρας νεωτέρους σοδαρούς έ״· τά φθειραι αυτήν* ελεγον γάρ ότι τή Άρτέμιδι δουλεύει παρθένος ούσα, και έκ τούτου ισχύει προς τάς ίάσεις. Προνοία δέ θεού είτήλθεν έν τή πέτρα ζώσα, καί τήν γήν ΰπέδη. Καί άπήλθεν έν τή Ρώμη θεάσασθαι τον Παύλον, καί εΰρεν αυτόν κοιμηύεντα. Μείνασα δέ έχει χρόνον où πολύν, μετά καλού ύπνου έκοιμήθη* καί θάπτεται ώς από δύο ή τριών σταδίων τού μνήματος τοΰ διδασ-κάλου Παύλου.
XLV. ’Εδλήθη μέν ουν εις το πυρ χρόνων ούσα έπτά καί δέκα, καί είς τούς Οήρας χρόνων όκτιο καί δέκα, καί ήσκησεν έν τώ σπηλαίω ώς ειρηται χρόνους έδδομήκοντα δύο, ώς είναι τά πάντα 2τη τής ζωής αυτής ένενήκοντα. Πάμπολλα δέ ιάματα τελέσασα άναπαύετα, εις τον τότον τών άγιων, χοιμηΟεΐσα τή εϊκάδι τετάρτη τού Σεττεμ-δρίου μηνάς έν Χριστώ ’Ιησού τώ κυρίω ημών, ω ή δόξα χαι τδ κράτος εις τούς αιώνας τών αιώνων* αμήν.
XLIV. Quelques-uns de la ville, de culte hellénique, exerçant l’art médical, envoyèrent vers elle des jeunes gens débauchés pour la perdre. Ils disaient en effet que, vierge, elle servait Artémis, et que c’était pour cette raison qu’elle avait la puissance de guérir. Mais, par la providence de Dieu, elle entra vivante dans le rocher et s’enfonça sous terre. Et elle alla à Rome voir Paul *; mais elle le trouva mort. Elle resta là peu de temps, et s’endormit d’un beau sommeil; elle est ensevelie à deux ou trois stades environ du tombeau de son maître Paul.
XLV. Elle avait été jetée dans les flammes à l’âge de dix-sept ans, livrée aux bêtes à dix-huit *; elle pratiqua la vertu dans la caverne, comme il a été dit pendant soixante-douze ans, en sorte qu’elle vécut en tout quatre-vingt* dix ans. Après avoir accompli beaucoup de guérisons, elle repose dans le séjour des saints, s’étant endormie le 24 du mois de septembre, en Jésus-Christ Notre-Seigneur, à qui soient la gloire et la puissance dans l’éternité de l’éternité. Amen.
1. Nous avons vu, p. 129, quelle était l’origine probable de ce détail.
2. En réalité, d’après le récit même des A. Th., il a dû s’écouler six & dix jours entre les deux épreuves de Thècle; c’est ainsi que ces au* teurs jonglent avec les dates, dont ils se soucient fort peu·
G et surtout M sont beaucoup plus prolixes; ils développent l’histoire des médecins, en laissant de côté le voyage souterrain à Rome, qui ne se concilie pas avec la tradition grecque de Séleucie. Je me contenterai de citer le premier. Son récit est maladroit et brutal. Après : πχρίσττ,χί σο׳., il continue :
Καί ταύτα χαί έτερα τολλά διεμαρτύρατο χαι ταρεκάλει αύτήν* ή δέ μήτηρ αύτής θεοκλία ούκ έτίστευσε τοΐς λεγομένοις αυτή ύτο τής μάρτjpo; θέκλης. Ή δέ θέκλα ιδούσα ότι ούκ ωφελεί, κατα-σφραγισαμένη ολον το σώμα αύτής, έςήλθεν τήν ■τύλην, καί έρχεται εις Δάφνην* καί εισελθούσα εις το μνημείον 8 του ό Παύλος μετά Όνησιφόρου εύρέΟη, τροστεσούσα έκλαυσεν εκεί τώ Οεώ 1. Καί έςελθούσα τάλιν έρχεται έττί τήν Σελευκίαν. Καί νεφέλη φωτεινή
ώδήγει αυτήν 1. Κα! είσελθούσα έν Σελευκία έξήλθεν έξω τής πόλεως από ένδς σταδίου* καί εκείνους οέ έδεδοίκε׳., δτι τά είδωλα έθεράπευον. Kat οδηγός γέγονεν αυτής έν τφ δρει τφ λεγομένφ Καλαμώνος ήτοι ’Ροδεώνος *· καί εύρούσα έκεί σπήλαιον είσήλθεν αύτώ. Kat ήν έκεί έπΐ έτη Ικανά,καί πολλούς καί χαλεπούς πειρασ-μούς ύπέστη ύπο τού διαβόλου8, και ύπήνεγκεν γενναίως ροηθουμένη ύπδ τού Χριστού. Μαθούσαι δέ τινες τών ευγενίδων γυναικών περί τής παρθένου θέκλης, άπίησαν προς αυτήν καί έμάνθανον τά λόγια τού θεού’ καί πολλαί ές αυτών άπετάξαντο τφ βίω 269 270 271 272 273 καί συνήσκουν αυτή. Και φήμη άγαθή ήχθη πανταχού περί αυτής, καί ίάσεις έγινοντο ύπ’ αυτής β. Γνοΰσα ουν πάσα ή πόλις καί ή περί χώρος, έφερον τους άρρωστους αυτών έν τφ δρει, καί πρινή τή Ούρα προσεγγισωσι, θάττον άπηλλάττοντο, οϊω δήποτε κατείχοντο νοσήμάτι 1, καί τα πνεύματα τα ακάθαρτα κράζοντα εξήρχοντο *♦ και πάντες κατελάμβανον τα tcta αυτών υγιή, δοξάζοντες τον θεόν δόντα τοιαύτην χάριν τή παρθένω θέκλη 274 275 276. Οι Ιατροί ουν τής πόλεως Σελευκίων έξουδενώθησαν, τήν έμπορείαν άπολέσαντες, καί oûc-’ς λοιπόν προσεΐχεν αύτοΐς· καί φθόνου καί ζήλου πλησθέντες έμηχανοΰντο κατά τής τού Χριστού δούλης το τι αυτή ποιησωσιν. *Υποβάλλει ουν αύτοΐς ό διάβολος λογισμόν πονηρόν. Καί μια τών ήμερων συναχθέντες καί συνέδριον ποιήσαντες συμβουλεύονται προς άλλήλους λέγοντες־ Αϋτη ή παρθένος ιερά τυγχάνει τής μεγάλης θεάς Άρτέμιδος’ καί 81 τι άν αιτήσει αυτήν, άκούε». αυτής ώς παρθένου ούσης, καί φιλούσιν αυτήν πάντες οι θεοί. Δεύτε ουν λάβωμεν ανδρας άτάκτους καί μεθύσωμεν αυτούς οίνον πολύν καί δώσωμεν αύτοΐς χρυσίον πολύ καί εϊπωμεν αύτοΐς׳ Εΐ δυνηθήτε
φθειραι xai μιάναι αυτήν, διδοΰμεν ύμιν καί αλλα χρήματα. Έλεγον ούν πρδς αυτούς οί Ιατροί δτι* ,Εάν ίσχύσουσιν αυτήν μιάναι, ούχ ακούουσιν αΐ .־ής 0? θεοί ούτε ״Αρτεμις έπι τών άσθενούντων. Έποίη-σαν ούν ούτως. Και άπελθδντες οί πονηροί ανδρες έπι τδ δρος, καί έπιστάντες ώς λέοντες1 τώ σ·τηλα!ω έπάταςαν τήν θύραν* ήνοίςεν δέ ή αγία μάρτυς θέκλα, θαρρούσα ω έπίστευσεν θεώ ** προέγνω γάρ τδν δδλον αυτών. Kat λέγει προς αυτούς· Τί θέλετε, τέκνα; 01 Βέ είπον* Τίς έστιν ένταΰθα λεγομένη θέχλα; Ή δέ είπεν* Τί αύτήν θέλετε ; Λέγουσιν αυτή εκείνοι* Συγκαθευδήσα*. αυτή θέλομεν. Λέγει αύτοΐς ή μαχαρία θέκλα* Έγώ ταπεινή γραΰς είμί, δούλη δέ τού κυρίου μου ’Ιησού Χριστού* και καν τί ποτέ δράσαι θέλετε άτοπον είς έμέ, ού δύνασθε. Λέγουσιν αύτή εκείνοι* Ούκ έστίν δυνατδν μή πράςαι είς σέ S θέχομεν. Και ταύτα είπόντες έκρίτησαν αύτήν ίσχυρώς, καί έδούλοντο καθυδρίσαι αύτήν.Ή δέ
λέγει αύτοίς μετ’ έτιεικείας· ’Αναμείνατε, τέκνα, ϊνα ιδητε τήν δόξαν κυρίου ’. Καί κρατουμένη ΰτ’ αυτών άνέδλεψεν εις τον ούρα-νόν 3 καί βΐχεν· Ό θεός ό ροδερδς καί άνείκαστος και ένδοξος τοίς ύτεναντίοις, ό ρυσάμενός με έκ τυρός, ό μή ταραδώσας με θάμυρι, ό μή ταραδώσας μ- Άλεξάνδρω, ό ρυσάμενός με έκ θηρίων, ό διασώσας με έν τώ ρυΟώ, ό τανταχού συνεργήσας μοι καί δοξάσας το όνομά σου έν έμοί, και τανϋν ρΰσαί με έκ τών ανόμων άνΟρώτων τούτων, καί μή έάσης με ένυδρίσαι τήν ταρθενίαν μου, ήν διά το όνομά σου έφύλαξα μέχρι τού νύν, ότι σέ φιλώ και σε τοθώ και σοΐ τροσκυνώ τώ τατρί καί τώ υίώ και τώ τνεύματι άγίω είς τους αιώνας, αμήν. Καί έγένετο ρωνή έκτου ουρανούλέγουσα 3'Μή ?0-δηΟης, θέκλα, δούλη μου αληθινή, μετά σου γάρ είμί* άζόδλεύον καί Τδε ότο υ ήνέωκτα! εμτροσθέν σου, εκεί γάρ οίκος αιώνιος έσται σοι, κάκεΐ τήν έτισκεψιν δέχη. Καί τροσχούσα ή μακαρία θέκλα t5ev τήν πέτραν άνειρχθεΐσαν’όσον χωρει άνθρωπον εισιέναι, καί κατά τδλεχθέναύτήέποίησεν, καίάποφυγούσαγενναίως τούς ανόμους είσ-ήλθεν εις τήν πέτραν χαι συνεκλείσθη εύθύς ή πέτρα, ώστε μήτε άρμδν φαίνεσθαι. *Εκείνοι δέ θεωρόΰντες το παράδοξον θαύμα ώσπερ έν έκστάσει έγίνοντο, καί ούκ ισχυσαν έπισχείν τήν τού θεού δούλην, άλλ* ή μόνον τού μαφορίου αύτής έπελάβοντο καί μέρος τι ήδυνή-θησαν άποσπάσαΓ κάκεΐνο κατά συγχώρησιν θεού προς πίστιν τών όρώντων τον σεβάσμιον τόπον, καί είς ευλογίαν ταϊς μετά ταΰτα γενεαίς, τοΐς πιστεύουσιν εις τδν κύριον ήμών Ίησοΰν Χριστόν έκ καρδίας καθαράς.
Έπαθεν ούν ή τού θεού πρωτομάρτυς και απόστολος καί παρθένος θέκλα ή από τού Ίκονίου ετών δέκα όκτώ· μετά δέ τής οδοιπορίας καί τής περιόδου καί τής άσκήσεως τήςέντώ δρει εζησεν έτη άλλα έβδομήκοντα καί δύο* δτε δέ προσελάβετο αύτήν ô κύριος, ήν ετών ένενήκοντα, καί ούτως ή τελείωσις αύτής γίνεται. Γίνεται δέ ή όσία μνήμη αύτής μηνί Σεπτεμβρίω εϊκάδι τετάρτη, εις δόξαν τού “ατρδς xaî τού υιού xat τού άγιου πνεύματος νύν xat âet xat itç τούς αιώνας τών αιώνων, αμήν.
Elle rendit ce témoignage et beaucoup d’autres; et elle exhortait sa mère Théoclie. Mais celle-ci ne crut pas à ce que lui disait la martyre Thècle. Alors Thècle, voyant qu’elle n’obtenait rien, ayant marqué tout son corps du signe de la croix 2,quitta ce seuil et se rendit à Daphné, Et étant entrée dans le tombeau où Paul avait été trouvé avec Onésiphore, elle s’y prosterna, et se plaignit avec larmes au Seigneur. Puis, sortant de là, elle se rend à Séleucie. Et une nuée lumineuse la conduisait. Etant entrée dans Séleucie, elle sortit ensuite de la ville de la longueur d’un stade; elle craignait ces gens, parce qu’ils adoraient les idoles. Et son guide s’arrêta sur la montagne appelée montagne de Calamon ou de Rhodéon· Là, ayant trouvé une grotte, elle y entra. Et elle y parvint à un âge avancé; elle y subit de la part du diable de nombreuses et douloureuses épreuves, et les supporta noblement, secourue par le Christ. Quelques femmes bien nées, ayant entendu parler de la vierge Thècle, allèrent à elle et apprirent les maximes de Dieu; beaucoup d’entre elles quittèrent le service du monde, et pratiquèrent la vertu avec elle. Et sa bonne renommée se répandit partout, et des guérisons se produisirent par elle. Aussi toute la ville et ses environs, l’ayant appris, lui apportaient leurs malades sur la montagne; et, avant même qu’ils s’approchent de la porte, aussitôt ils étaient guéris, de quelque maladie qu’ils fussent attaqués; et les esprits impurs sortaient en vociférant; et tous recouvraient la santé de tout leur corps, glorifiant Dieu 4|ui donnait une telle grâce à la vierge Thècle. Aussi, les médecins de la ville de Séleucie étaient-ils considérés comme rien; ils perdirent leur clientèle: et personne désormais ne faisait attention à eux. Pleins d’envie et de jalousie, ils cherchèrent quelles embûches ils dresseraient contre la servante de Dieu. Le diable leur suggéra un plan pervers. Un jour, ils se rassemblèrent, et, tenant conseil, ils discutèrent ensemble et dirent : « Cette vierge est consacrée à la grande déesse Artémis; quoi qu’elle lui demande, la déesse l’écoute parce qu’elle est vierge; et tous les dieux l’aiment. Voyons : prenons donc des hommes de désordre; enivrons-les de beaucoup de vin; donnons-leur beaucoup d’or, et disons-leur : « Si vous « pouvez la corrompre et la souiller, nous vous donnons a plus d’argent encore. » Ainsi, les médecins se disaient en eux-mêmes :« S’ils arrivent à la corrompre, les dieux ni Artémis ne l’écouteront plus à propos des malades. » Ils exécutèrent donc leur projet. Les hommes pervers allèrent à la montagne; se tenant près de la caverne, semblables à des lions, ils frappèrent à la porte. La sainte martyre ouvrit, confiante dans le Dieu en qui elle croyait; car elle connaissait d’avance leur projet criminel. Et elle leur dit : « Que voulez*vous, mes enfants? » Us répondirent : « Qui est ici la nommée Thècle ? » Elle leur dit :«Que lui voulez*vous?» Ils lui répondirent : « Nous voulons partager sa couche. » La bienheureuse Thècle leur répliqua : « Je suis une humble vieille, mais la servante de mon Seigneur Jésus*Christ; et même si vous voulez faire contre moi quelque indécence, vous ne le pourrez. » Eux répondent : « Il n’est pas possible que nous ne fassions pas de toi ce que nous voulons. » Et, parlant ainsi, ils s’emparent d’elle de vive force et cherchent à l’outrager. Alors, elle leur dit avec douceur :
« Attendez, mes enfants, vous allez contempler la gloire du Seigneur. » Et alors qu’ils s’emparaient d’elle, elle regarda le ciel et dit : « O Dieu redoutable, incomparable et illustre devant tes ennemis, toi qui m’as arrachée au feu, qui ne m’as pas livrée à Thamyris, qui ne m’as pas livrée à Alexandre, qui m’as arrachée aux bêtes, qui m’as sauvée dans la fosse, qui m’as partout secourue et qui as glorifié ton nom en moi, maintenant encore, arrache-moi à ces hommes criminels; ne permets pas qu’ils m’outragent dans ma virginité, que par ton nom j’ai gardée jusqu’aujourd’hui, parce que je t’aime, et te désire, et me prosterne devant toi, le Père, le Fils et le Saint-Esprit, dans l'éternité. Amen. »Et il s’entendit une voix du ciel disant : « Ne crains pas, Thècle, ma véritable servante; car je suis avec toi; regarde et vois le lieu qui s’ouvre devant toi; là, sera pour toi une demeure éternelle, et tu y recevras le secours. »Alors, faisant attention, la bienheureuse Thècle vit le rocher ouvert assez pour qu’un homme pût entrer, et elle ht comme il lui avait été dit; et, échappant noblement à ces hommes criminels, elle entra dans le rocher; celui-ci se referma aussitôt, si bien qu’on n’y voyait pas même une fente. Eux, à la vue de ce prodige étrange, restèrent comme en extase et n’eurent pas la force de retenir la servante de Dieu; ils saisirent seulement son voile, et ne purent qu’en déchirer un morceau; cela, par la permission de Dieu, pour (fortifier) la foi de ceux qui voient ce lieu vénérable, et pour la bénédiction des générations suivantes, de ceux qui croient d’un cœur pur en Jésus-Christ Notre-Seigneur.
Donc, Thècle d’Iconium, protomartyre, apôtre et vierge de Dieu, souffrit à dix-huit ans. Pendant sa course et son voyage, et l’exercice de la vertu sur la montagne, elle vécut soixante-douze autres années. Quand le Seigneur la reprit, elle avait quatre-vingt-dix ans : telle fut sa fin. Sa sainte mémoire se fait le 24 septembre, pour la gloire du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit, maintenant, et toujours, et dans l’éternité de l’éternité. Amen.
1. Répétition du c. xxxin
2. Pour le sens de χχτβσφρχγίζομχι, cf. Sophocles, Greek lexikon of the Roman and Byzantine période, au mot en question.
1. Cf. Matt., xxiv, 30.
2. Cf. Luc., ix, 16, etc.
3. Cf. Matt., m, 17, etc.
Quand Paul enseignait à Myre la parole de Dieu, il s’y trouvait un homme du nom d’Hermocrate, hydro-pique1; cet homme, en présence de tous, dit à Paul : « Rien n’est impossible à Dieu 277 278, en particulier à celui que tu annonces; car, aussitôt qu’il est venu, il a guéri un grand nombre de malades, ce Dieu dont tu es le ministre. Vois; moi, ma femme et mes enfants, nous nous jetons à tes pieds: (guéris-moi), afin que moi aussi je croie, comme tu y as cru toi-même, au Dieu vivant279 280 281. » Paul lui dit : « Ce n’est pas pour une récompense que je vais t’accorder ta demande *; c’est au nom de Jésus-Christ6 que tu vas être guéri en présence de tout ce monde.... » Tandis qu’il baissait la main... beaucoup d’eau s’écoula 1... et il tomba à la manière de ceux qui sont morts. Aussi, quelques-uns dirent-ils : « Il lui est sans doute utile de mourir, pour ne plus se trouver dans la douleur*. » Mais Paul tranquillisa la foule 282 283 284, prit la main d’Hermocrate, le releva et l’interrogea en disant : « Hermocrate, que désires-tu? » Et lui de répondre : « Je désire manger 285. » Paul prit un pain et le lui donna à manger. Il fut guéri à l’heure même et reçut la grâce du sceau, celui du Seigneur286 287, lui et sa femme.
Mais son fils Hermippe était furieux contre Paul, cl chercha, pour une époque fixée, à soulever avec lui ceux de son âge contre Paul et à le perdre. Il désirait en effet que son père ne fût pas guéri, mais mourût, pour devenir de suite maître de ses biens ·. Quant à Dion, son frère cadet, il écoutait Paul avec plaisir.
La suite n'est qu’en fragments. On devine ceci : Pendant qu'Hermippe et ses amis délibèrent sur la manière de tuer Paul, Dion meurt subitement; et son père, qui le préférait à son frère aîné, le pleure amèrement; il va trouver Paul; mais, à sa vue, s’assied à ses pieds et oublie la mort de Dion '. — Le texte continue :
Apprenant que Dion est mort, sa mère Nymphe déchira ses vêtements 288 289, vint à Paul et se plaça en face de son époux Hermocrate, et de Paul. Celui-ci, la voyant, s*en effraya et lui dit : « Nympha, pourquoi ce visage 290 291?» Elle lui répondit : « Dion est mort. » Et la foule entière pleurait, rien qu’à la voir. Mais Paul regarda la foule attristée et envoya des jeunes gens en leur disant : « Allez, et apportez-le-moi *. »
Suit un texte en fragments ; Hermippe rencontre le corps et menace... Paul ressuscite Dion... — Le texte reprend :
Un ange du Seigneur lui avait dit pendant la nuit : « Paul, tu soutiendras aujourd’hui dans ton corps un grand combat; mais Dieu, père de son fils Jésus-Christ, te soutiendra. » A son réveil, Paul se rendit vers ses frères et resta avec eux, leur disant : « Que signifie cette vision? » Mais pendant qu’il se livrait à ses pensées, il vit venir Hermippe, une épée nue à la main, et beau« coup d’autres jeunes gens, avec des bâtons. Paul leur dit : « Je ne suis ni un voleur ni un meurtrier 292. Le Dieu de l’univers, père du Christ, arrêtera votre main, remettra votre épée au fourreau et changera votre force en faiblesse; car je suis un serviteur de Dieu, tout isolé que je sois, et étranger, et petit, et humble parmi les gentils 1. Et toi, ô mon Dieu, abaisse ton regard sur moi293 294 295 selon ta résolution, et ne me laisse pas perdre par eux. » Cependant, Hermippe se précipite l’épée nue sur Paul, mais aussitôt il perd la vue a. Aussi, se met-il à crier à haute voix et à dire : « Compagnons, n’oubliez pas Hermippe; car j’ai eu tort, ô Paul, j’ai persécuté le sang du juste; sachez-le, ignorants et savants ; le monde n’est rien ; Por n’est rien ; tout l’argent n’est rien; moi qui me rassasiais de tout bien, je ne suis plus aujourd’hui qu’un mendiant; et je vous demande à tous : Ecoutez tous, vous mes compagnons, et chacun des habitants de Myre; j’ai méprise un homme qui a guéri mon père; j’ai méprisé un homme qui a ressuscité mon frère... Mais priez-le; puisqu’il a sauvé mon père et ressuscité mon frère, il lui est aussi possible de me sauver. » Cependant, Paul se tenait là296, pleurant à la fois devant Dieu, parce qu’il l’avait si vite écouté, et de-vant les hommes, parce que l’orgueilleux était abaissé; puis il se détourna et s’en alla... Alors, les jeunes gens conduisirent Hermippe au lieu où Paul se tenait, et le laissèrent à la porte de la maison 1.
Là, se trouvait une grande foule, et une autre grande foule entrait... Et Hermippe suppliait chacun des entrants d’avoir pitié de lui et de prier Paul de le guérir *... Et les entrants virent Hermocrate et Nympha, tout heureux de la résurrection de Dion, et qui apportaient en remercîment du froment et de l’argent pour les veuves. Et ils virent Hermippe, leur fils... de même qu’il toucha les pieds de chacun, toucher aussi ceux de ses parents, en les priant, comme il priait chaque étranger, de lui faire rendre la santé. Alors, ses parents furent consternés et se plaignirent à chacun des arrivants; aussi, ces derniers disaient-ils : « Pourquoi donc pleurent-ils? Leur fils cependant est ressuscité 1 ... »
encore par quelque souffrance le pardon de l’horrible crime qu’il méditait; et l’apôtre laisse planer encore sur le malheureux la main vengeresse de Dieu; il ne cédera que devant les prières des parents désolés.
1. Il ne peut s'agir, d'après le contexte, de la maison même d’Her-mocrate. Ou verra plus loin Hermippe embrassant les pieds de tous ceux qui entrent, ceux mêmes de ses parents, qu’il ne peut reconnaître, puisqu’il est aveugle. C'est donc que ceux-ci sont allés chez eux pren-dre les présents qu'ils destinent aux veuves et aux pauvres, et les ap portent là où Paul enseigne. Je crois que Paul loge dans la maison d’Hermaios, mentionnée au c. xli des .4. TA.; et ce serait une preuve de plus des liens qui unissent les différents épisodes.
2. Cette attitude est celle des pénitents de l’ancienne Église, des lugentes (προσ»/«ό»ντ:ί). qui «e tenaient à la porte de l’église et se recommandaient aux prières des passants. Tertullien, De paenitentia, ix, dit que « les pénitente doivent gémir, pleurer, crier nuit et jour vers le Seigneur, se prosterner devant les prêtres, embrasser les genoux des privilégiés de Dieu, confier à tous les frères leur prière : Pruby· (tris adt>oh’i et caris Dei adgeniculari, omnibus fratribue legationes deprecationis suit injungere. » Cf. ibid., x, 5,7 : Cum te ad fralrum genua protendis, Christum contractas, Christum exoras; et De pudicitia, m, 5!
La suite n’est pas claire : il semble qu’Hermocrate distribue l’argent qu’il a apporté et donne un repas aux veuves. Il le termine en les suppliant de s’occuper d’Hermippe. Lui-même et sa femme s’adressent en grand trouble à Paul ; celui-ci se laisse toucher, et les invite à prier Dieu avec lui. — Le texte reprend :
« ...Afin que votre fils Hermippe voie et cesse d’être dans la douleur, lui qui a été l’ennemi du Christ et de son ministre. » Alors, eux, avec Paul, prièrent Dieu. Et Hermippe recouvra la vue, et, se tournant vers sa mère Nympha. il lui dit : « Paul est venu et a étendu sa main sur moi*, qui pleurais; et, à l’instant même, je vis clairement toutes choses. » Sa mère lui prit la main et le conduisit aux veuves et à Paul; et Paul pleura amèrement...
Il manque ici vraisemblablement une page. Il semble qu’Hermippe y parle de regrets et de remercîments; Paul sans doute répond et se sert de l'exemple d’Hermippe pour en tirer quelque leçon pratique. Le fragment se termine par ces paroles :
Quand Paul eut affermi les frères de Myre, il se rendit à (Sidon).
Les fragments du ms. copte sont ici très morcelés; et on ne peut que faire des conjectures sur les événements de ce séjour. Paul se rend par terre, du moins en partie, de Myre à Sidon, sans s'arrêter dans les provinces qu'il traverse, malgré les supplications des frères. Quelques-uns de ceux-ci, de Pergè en Pamphylie, le suivent et lui offrent à manger sous un arbre, sans doute consacré à quelque divinité païenne. Des gens de la ville 297 298 surviennent, et une discussion s’engage sur le culte des idoles, Pau) met en garde contre lui. Un vieillard, au contraire, soutient ce culte, et montre que les dieux punissent de mort leurs adversaires : il en cite des exemples 1...
Après une longue lacune, nous retrouvons Paul dans la ville, rappelant aux habitants le sort de Sodome et de Gomorrhe, et les engageant à croire à cause des miracles que Dieu produit par lui. Mais on ne l’écoute pas; et on renferme avec ses compagnons dans le temple d'Apollon, où on leur sert d’ailleurs des mets recherchés 299 300. Paul cependant continue à jeûner — c'est le troisième jour — et supplie Dieu de les secourir. Il se prosterne avec ses deux compagnons. A ce moment, la moitié du temple s'écroule au dehors. Les prêtres et les serviteurs de ce temple, au matin, le voient ruiné, en même temps que les trois chrétiens sont sains et saufs. Ils annoncent à la ville cet événement; tous les habitants accourent, et demandent à grands cris que l'on conduise Paul et ses compagnons au théâtre. Ce qui s'y passe, nous ne le savons pas. En tout cas, le peuple loue, à la fin, le Seigneur de lui avoir envoyé Paul et de l'avoir ainsi arraché a la mort 301. Un certain Théodès demande et probable· ment reçoit le baptême. Paul se décide à aller à Tyr.
V. Séjour à Tyr et peut-être à Jérusalem.
Ici encore, le ms. est en si mauvais état que les fragments en sont à peu près inutilisables. Paul se trouve en présence d’une foule juive, délivre deux possédés, et probablement guérit un sourd. C’est dans ce séjour aussi qu’il faut placer vraisemblablement une discussion sur la valeur de la Loi ancienne et celle de l’Evangile, discussion où l’apôtre mentionne Moïse, et dit :
« L’homme n'est pas justifié par la Loi; mais il est justifié par les œuvres de justice *. »
Le nom de Pierre apparaît ; mais est-ce comme interlocuteur dans un entretien? Ou Paul rappelle-t-il simplement les persécutions subies par Pierre et les autres apôtres? On ne saurait le dire, bien que la seconde hypothèse paraisse plus probable.
Il semble cependant que Paul se rende à Jérusalem, et peut-être même y séjourne, ce qui serait d'ailleurs bien conforme au récit des Actes. En tout cas, on peut lire encore cette phrase :
« Tu te trouves en vue de Jérusalem. יי
Paul est prisonnier, on ne sait dans quelle mine. Il a converti sans doute une jeune fille. nommée Phrontine, peut-être même l’a détournée du mariage302 303. Aussi, est-elle condamnée à être précipitée du haut d’un rocher. Longinus, son père (la mère s’appelle Phirinille), rend Paul responsable de cette sentence, demande et obtient que l’apôtre soit lui*même condamné. Cependant Paul travaille et jeûne « en grande joie », bien qu’il connaisse ces faits. On emmène Phrontine sur une litière.
Ici, lacune. Sans doute, Paul est précipité en même temps que la jeune fille; mais il est sauvé; et Phrontine meurt. Le texte reprend :
Paul prend la jeune fille sur son bras et soupire vers ]e Seigneur Jésus à cause de la douleur de Phirmille ; il se jette à genoux dans ]a boue... et prie pour Phrontine. Alors, celle-ci se redresse, et toute la foule s’épouvante et s’enfuit. Paul prend la main de la jeune fille1 et la conduit à travers la ville dans la maison de Longinus. Et tout le peuple s’écrie d’une voix unanime : « 11 n’y a qu’un Dieu, qui a créé le ciel et la terre, celui qui a rendu la vie à la jeune fille sur la prière de Paul304 305...»
Paul se rend ensuite à Philippi.
VII. Séjour à Philippi. Correspondance avec les Corinthiens.
Là, Paul trouve des chrétiens et loge chez l'un d’entre eux, ce qui cause grande joie 306. C'est tout ce que nous pouvons lire de ce séjour. S’il y a là déjà des chrétiens, cela suppose-t-il que Paul y soit venu une première fois? Peut-être; mais ce n’est pas sûr; et il nous est impossible d'en rien savoir.
Au contraire, la correspondance qui suit indique que Paul a visité auparavant Corinthe; mais des hérétiques sont venus troubler cette communauté307.C’est l'occasion de la correspondance entre Paul et les habitants de la ville. Elle est précédée du récit suivant :
Les Corinthiens étaient en grand chagrin que Paul pût quitter le monde, avant que le temps en fût venu. Car des hommes, Simon et Cléobius 1. étaient venus à Corinthe et avaient dit : « Il n’y a pas de résurrection de la chair 308, mais celle seulement de l’esprit; le corps de l’homme n’est pas )’œuvre de Dieu; le monde non plus n’a pas été créé par Dieu, et Dieu ne connaît pas le monde; Jésus-Christ n’a pas été crucifié ; c’est son apparence seule qui l’a été; il n’est pas né non plus de Marie, ni de la semence de David. » En un mot, ces hommes avaient donné à Corinthe de nombreux enseignements, trompant beaucoup d’autres hommes, en même temps qu’eux-mêmes. Aussi, quand les Corinthiens apprirent que Paul était à Philippi, ils lui envoyèrent en Macédoine une lettre, par Threptus et Eutychus 309 310 311. La lettre contenait ce qui suit 312 :
I. 1. Stephanus et qui cum eo sunt1 majores natu 2 : Daphnus 313 314 et Eubulus et Theophilus * et Zenon, Paulo 315 316 317, in Domino saluteme. 2. Venerunt Corinthum duo qui* dam ", Simon et Cleobius, qui quorumdam fidem sub* vertunt318 319 320 321 corrupt is verbis ·, 3. quœ tu proba et exa* mina 1°. 4. Talia 11 enim numquam neque a te neque ab aliis apostolis audivimus, 5. sed 322 quœcumque exte aut ex illis accepimus, custodimus. 6. Cum1 ergo Dorninus nostri misereatur, ut, dum adhuc in carne es, iterum hæc a te audiamus, 7. aut perveni ad nos aut scribe nobis 323 324. 8. Credimus enim, quomodo Theonoæ 325 326 manifestai um est, quod te Dorninus de manibus inimici eripuit *. 9. Sunt autem quæ327 328 dicunt et docent, talia : 40. negant prophelis oportere uti e; 11. nec communium rerum esse Deum potentem329; 12. nec anastasini 330 futu-ram carnis: 43. nec hominem a Deo factum331·. 44. nec in carne Christum descendisse nec de Maria natum; 15. nec Dei esse orbem 1°, sed nuntiorum 11 ; 16. propter quæ, (rater 1, omne studium adhibe veniendi ad nos 2, ut sine scandalo3 maneat Corinthiorum ecclesia 4 et illorum dementia manifestetur 5. Vale in Dominoe.
I. 4· Étienne, et les prêtres qui sont avec lui, Daphnus et Eubule, et Théophile, et Zénon, à Paul, salut dans le Seigneur. 2. Il est venu à Corinthe deux individus, Simon et Cléobius, qui pervertissent la foi de quelques-uns, par des paroles vicieuses; 3. ces paroles, apprécie-les et examine-les. 4. Car jamais nous n’avons entendu de telles choses ni de toi ni des autres apôtres; 5. mais tout ce que nous avons reçu de toi ou d’eux, nous le gardons. 6. Puisque donc le Seigneur nous montre cette miséricorde que, pendant que tu es encore en vie, nous entendions de toi ces choses pour la seconde fois, Ί. ou viens à nous, ou écris-nous. 8. Car nous croyons, comme Il a été manifesté à Théonoé, que le Seigneur t’a arraché des mains de l’ennemi. 9. Or, ce qu’ils disent et enseignent, le voici : 10. Ils nient qu’il faille se servir des prophètes; H. que Dieu soit le Tout-Puissant; 12. qu’il y aura une résurrection de la chair; 13. que l’homme a été fait par Dieu; 14. que le Christ soit descendu dans la chair et soit né de Marie; 15. que le monde soit de Dieu*, mais (ils disent qu’il est) des anges. 16. A cause de tout cela, frère, mets tous tes efforts à venir vers nous, afin que l'Eglise des Corinthiens reste en dehors du scandale, et que la folie de ces hommes devienne manifeste. Porte-toi bien dans le Seigneur.
voir là, à la rigueur, le mot grec «a-.roxpârwp, sans recourir à une expression syriaque.
B. Cette expression est bien grecque, et C. Schmidt a bien fait de noter qu’elle supposait sous les yeux du traducteur un original grec, et non syriaque.
9. L\ emploie l'expression abstraite fîgnunlum.
10. L\ seul : sspculum.
11. A et E : de l'un des anges.
1. L\ ajoute petimus.
2. Cf. Il Tim., !v, 9.
3. L! '· non in offensant maneat.
4. L\ et co. — L-: empk ie le pluriel. — A et E disent : la ville des Corinthiens.
5. co et Lt . — L* : inanis inveniatur. A et E paraphrasent : et afin que la folie de ces hommes, par une rectification publi· que, tourne devant tous à leur honte et soit extirpée.
6. L-2 seul ajoute : semper.
Ί. Formes de co, ainsi que plus loin pour les noms de Stratonice et d'Apollophane. Elles sont certainement meilleures que les différentes formes données par les mss de .4. — Le nom d'Euty· chus a pu être suggéré par Act., xx, 9.
8. co emploie ici ώστε: et, comme il laisse de côté « oublia ses liens », il transforme la proposition temporelle « lorsque... » en proposition consécutive : « aussi Paul la reçut-il... s'affligea t-il fort... » Le texte grec devait avoir qui sert à la fois de particule comparative et consécutive, suivi de trois infinitifs, έπΰίΐνΟάνε׳.?, ztvOctv. De là, une confusion qui s'est
produite en arménien, où la particule, au lieu d’être, comme il le faudrait, consécutive, est comparative, soit que cette con-fusion vienne directement du grec, soit qu’elle ait passé dans le syriaque avec la conjonction aikhânâ qui a elle-même les deux sens. Dans le premier cas, cela prouverait que l'arménien est traduit directement du grec (C. Schmidt) : dans le second, qu’il vient du syriaque (Vetter).
9. co et E; A traduit : à cause de... et donne : ...lorsqu’illa reçut étant enchaîné à cause de Stratonice...
10. Phil., 1,23.
11. A partir d’ici, jusqu’à la fin du j. 4, co a une lacune où on ne lit que quelques mots sans suite.
12. Phil., 11, 27.
13. Cf. II Cor., π, 4.
II. 1. Les diacres Threptus et Eutychus7 portèrent la lettre à Philippi; 2. aussi8, Paul, lorsque, étant enchaîné, il la reçut par8 Stratonice, femme d’Apollophane, oublia-t-il ses liens et s’affligea-t-il fort; 3. et il s’écria, disant : « Combien il serait meilleur pour moi d’être mort, et d’être auprès du Seigneur 332°, que de vivre ici-bas avec cette chair 333, d’entendre donner de tels discours affligeants comme ceux de l’enseignement, et de voir les chagrins se joindre aux chagrins 12 ! 4. Et dans ce moment si critique, je suis dans les liens, et je contemple des malheurs, par lesquels les œuvres de Satan s’accomplissent! » 5. Paul écrivit donc sa lettre en grande affliction 13 et répondit :
1. Eph.. m. 1: et Philein.,9.
2. L\ ajoute : in iJomino.
«les »delà fin (les fit sortir...) s'explique même par ce fait que les Actes parlent de Paul et Silas; il se trouve par inadvertance dans le commentaire d'Ephrem, alors qu’il ne s’agit que de Paul. Tout cela a bien l'air d'une interpolation.
ni. La lettre de saint Paul est très simple, très facile à analyser. Après les salutations d usage (1), il exprime sa confiance dans la victoire définitive de sa doctrine (23־) : c'est d’ailleurs celle même de Jésus-Christ, qu’il a reçue directement des autres apôtres (4).
Jésus est né de Marie, de la race de David, pour nous sauver et fon· der par la rédemption et par son exemple notre droit a la résurrec· tion (56־). En effet, l'homme a été créé par Dieu, est tombé, puis a été racheté et adopté (7-81; c’est l’énoncé des pensées développée* ensuite dans 918־. Dieu a <l’abord envoyé aux Juifs les prophè-tes pour leur prêcher le véritable culte de Dieu (910־) ; mais le démon fit tuer ces messagers de la Providence et enchaîna l’homme par les passions (H); alors Dieu, par amour pour son œuvre, fit descendre !'Esprit sur Marie (1214־), pour sauver l'homme par cette chair même qui l'avait perdu (151 : c’est donc dans son corps et par son corps que Jésus nous a sauvés (1618־). Il en découle que ceux qui nient la créa-tion par Dieu nient aussi leur rédemption, et se rangent du côté du démon (1920־): aussi, faut-il les fuir, eux et leur système (2123־).
Suit la doctrine de la résurrection. Il faut l’accepter, si Ton veut soi־même ressusciter (2425־). Les preuves sont les suivantes : 1° c’est une loi de nature; la graine pourrit pour renaître au centuple (2627־) ; 2° l'Écriture nous l’enseigne : a} par la résurrection de Jouas (2831־); 6) par celle d'un mort au contact des ossements d’Elisée (32) ; c) pour A et Ll' par celle du fds de la veuve, ressuscité par Élie (33).
Pour lui, Paul, il y croit, il souffre pour en profiter, et tous ceux qui !'accepteront, en jouiront (34-36־). Quant aux autres, ils ne sont qu'une race de vipères et seront punis; il faut donc se séparer d’eux (37-39־). Salutations.
Il y a vraiment de la logique dans cette réfutation des doctrines gnostiques. Saint Paul constate d'abord avec soin que son enseignement est l'enseignement même de Jésus-Christ, qu'il a toujours prêché.
Cf. Exod., xx, 5. — Omis par E, F, la, lec, lcd, s et co.
la ajoute : neque voluntatem peccandi desiderent, et lcd : neque pompas sæculares desiderent.
Cf. Gal., iv, 4, etc. —.1, B, F, G ajoutent: Ίησοΰν Χριστήν.
Cf. Coloss., i, 27, 28. — la : ut in eo spem habeant (lcd : omnes homines').
Cf. Hebr., iv, 15. — la omet ces mots.
Cf. Joann., v, 24. — Omis par lcd. — Ibc ajoute : judîcum terrestrium, (sous le jugement) des juges de la terre.
Cf. I Tim., iv, 12. — πίστ.ν est omis par Ibc; φόβον Oto-Û par la ; γνώσιν σεμν. pars; άγάπην iz. par Ica et leb.
Ibc ajoute: aut quid injuste loquor? ou que dis-je d’injuste? — lcd traduit les derniers mots par : quid noceo aliquem? — co met à la fin : dis-le, proconsul ; de même le (sauf d).
Ce mot est diversement modifié par les mss : A, B 1 άποχατασταβήναι; F, G : βληίήναι; Ibb'. claudi, etc.
Cf. Act., xxiv, 25. — A, B, Ibc, prennent la tournure directe : ...φησίν, άχούσομαι αύτοΰ έπιμελεστερον, dit-il, je l’entendrai avec plus de soin.
Tous les latins, et s', mais eux seuls, ajoutent ici une pro* position équivalente à : ayant appris cela.
F : χαλάρια; G : ένώτι«, ses pendants d’oreilles. — Les l emploient différents mots signifiant « bracelets ».
la ajoute : ut ei aperiret januam carceris; il n’a pas compris qu’il s’agissait du portier de la maison ; Ibb et le (sauf d) comprennent bien, en ajoutant: ut earn dimitteret foras, pour qu’il la laisse sortir ; lcd : ut aperiret «, pour qu’il lui ouvre.
F, (G) : v.w'tv, il ouvrit. — Ibb, Ica, Icc : et cum exi»e<; leb : et exivit ; lcd omet ces mots; mais il confond les deux portiers en un, celui de la prison.
lca : quod auro erat circumdatum, qui était encadré d’or. — 9 dit « d’or », et 9" : son anneau d’or.
la : ut eam permitteret ad Paulum ingredi.Qui cum accepiaaet, introduxit earn ad Paulum; pour qu’il lui permette d’entrer jusqu’à Paul. Ayant reçu (ce miroir), il l'introduisit jusqu’à Paul; de même à peu près Iba et le (sauf d), mais : quae cum in· Iroiuet ad eum, quand elle fut entrée. — lcd : et intromiait earn.
Cf. Luc, x, 39, et Act., 11, 11. — Icc ajoute : oblita omnium quae geaaerat, oubliant tout ce qu’elle avait fait; la *. omnibus ignorantibua quod ipaa Thecla feciaaet, tous ignorant...— Au lieu de magnolia Dei, Ibb : eum Chriati aapientiam docentem.
F, G : xxi ώ; ούδίν έδόχιι πάσχην, et comme elle ne parais* sait souffrir de rien (?).— Tout cela est omis par lcd, ainsi que par Ibb, qui omet aussi ce qui suit jusqu’à la fin du chapi-tre. — la : Paulua autem nemini computabat injuriam, aed Dei majeatate confirmabatur; Paul de son côté ne comptait sur l’in* suite de personne, au contraire, était affermi par la majesté de Dieu; le (sauf d) : et nihil movebatur Paulua; et Paul ne s’émou* vait en rien.
G ajoute : βοηβιία avant παρρησία. — Omis par lcd ; le (sauf d) : aed Dei confidentia diaputabat, mais il dissertait en se confiant en Dieu.
Cf. 11 These., 1, 3. — Omis par la et le (sauf a). — Suit une lacune de co,
Cf. Luc, vu, 38.
Deux mots omis par E, — Ibb et le mettent d’abord : ut autem lux orta eat, mais dès que le jour fut levé; Ibc : inter haec, cependant.
A, B : x«l θάμυρις..» iSt«»xtv. — Omis par Ibc,
πρό; τον ξένον est omis par la ; le ajoute noctu.
Trois mots omis par C, Ibb et le (sauf c).
G omet τρόπον... στοργή. — τή στοργή est omis par la, et remplacé d ns Ica et lcd par desiderio Christi ; dans Ibc par doc'ri nam Deia Paulo audientem; dans Ibb par : Pauli pedibus assidentem-, la et le ajoutent ad pedes ejus.
Cf. Act., xiii, 50.
Leçon de E, F, G, co, lb et le (sauf d); les deux derniers mots sont omis par les autres textes. — la omet : χού έξ. jus■ qu’à la fin; ces mots sont mal compris de plusieurs l; Ica et leb : et irato Paulo (?); Icc : convocaverunt populum et abierunt ad proconsulem et omne factum...
F, G ajoutent : όήγεμών; de même les l, sauf lcd; la: turba autem et praeses.
Cette phrase est omise par lb; le: Et cum Paulus illuc per· duceretur (omis par lcd), remansit in careers volutans se in loco ejus (lcd : in loco ubi sedebat Paulus); et comme on y conduisait Paul, elle resta en prison, se roulant sur sa place.
Ibb omet cette proposition ; le (a et b) : quse statim egressa est cum gaudio magno (mot omis par b). — lec : quse cum hoc audisset, statim egressa cum gaudio venit ad tribunal prsesidis. — co ajoute : en face de tous.
E ajoute ix τή; ρυλχχή;, de la prison. — πάλιν est omis par C, cü, lb ; le omet les quatre mots.
lb : vehementer; omis par le.
11« Cf. Luc, xxiit, 18. — la : toile magum, toile inimicum, exterminavit uxores n09tra8; enlève le !nage; enlève l'ennemi; il a dévoyé nos femmes ; de même à peu près lcd. — Icc : toile ma-gum, toile blasphemum.
Cf. Marc, νι, 20. — C’est à peu près la leçon de A, B (mais αΰτοΰ au lieu de τού Παύλου et 6c!'ot; au lieu de όσίο:;), celle de co, celle de tous les l et de a pour αύτού au lieu de τον Χριστού de C, D, E, F, Gy (Lipsius). — F, la, Iba et Ibc commencent par ώς St et unissent la proposition à la suivante. — la ajoute et doctrinia ejua. — Ibb, lec et lcd : proconaul (lcd : praeaea) autem libenter audiebai Paulum (lec : verba ejua) ; à ces mots, Ica ajoute : quoniam aanda et juata erant verba ejua, et leb : ob juata verba ejua. — a : mais il ne dit rien concernant (contre) Paul.
Au lieu deyaptî, Λ, B : λαμβάνεις (βάμνριν); C : «libtt. — τώ H. est omis par la, lb et lcd. — Les le ajoutent : aponao tuo.
Ibc : Chriatum cogitana et intuena Paulum.
βιοκλεία omis par A, B, lcd et 8. — la ajoute : voce magna,
τήν άνομον omis par lb. — τ'ί,ν όίννμφον omis par s; la et le : aceleatam — έν μέσ» &. omis par la et lcd.
la comprend : ut ex hoc diacant mulierea et timeant, afin que, par là, les femmes s’instruisent et craignent; lb ajoute au texte : talia cogitare, (craignent) d’avoir de telles pensées; Ica : ut cetera virginea diacant ne machoa habeant, pour que les autres vierges apprennent à n’avoir pas d’amants ; lcd porte simplement : ut cetera mulierea timeant.
T. Cf. Matt., xxvn, 19. — la traduit : commotua animo; to s hia clamoribua territua. — lb ajoute hoc audiena.
Cf. Act., xiii, 50.
Ica et lec ajoutent vivam. — co a une lacune.
1*. Jusque devant la mort, Thècle garde son attitude de ravisse-ment; elle est magnifiquement récompensée d'ailleurs par la vue du Christ lui-même, qui a pris les traits de Paul. Les apocryphes aiment h nous représenter ainsi le Sauveur sous des figures diverses : ici, celle de Paul, celle.de Thomas dans les Actes de cet apôtre (xi, p. 116 de l’édit. Bonnet, etc.), celle de Pierre, pendant le songe de Mar-cellus, dans les Actes de Pierre (xxn, p. 70, Lips.). Dans cette dernière œuvre, il apparaît aux veuves aveugles, au moment où elles sont guéries de leur cécité (xxi, p. 69, Lips.), soit comme un vieillard, soit comme un jeune homme, soit comme un enfant; et, au baptême de Théon (v, p. 51, Lips.), comme un brillant adolescent; sous cette dernière forme aussi dans les Actes de Thomas, et plusieurs fois dans ceux de Jean; sous colle d'un enfant, dans ceux do Thomas; dans ceux de Jean (lxxxix 8q., p. 194 sq., Lips.), il se montre < au seul et même Jean comme un géant dont la tête touche au ciel; et, l’instant d'après, lorsque l’apôtre se retourne, comme un homme de petite taille. » — Lipsius, Apoatelgeechichlen und Apostettegenden, t. n, p. 264 sq., a vu là un trait gnostique. C’est une erreur. De telles merveilles sont communes à toutes les mythologies populaires ; et des esprits croyants et naïfs les prêtent facilement à un Dieu dont ils adorent la toute-puissance. 11 est facile de prouver d’ailleurs que la théologie orthodoxe du 11e siècle les a elle-même adoptées. Saint Irénée, Ilgru., 11, 22, 4, P. G., t. vu, coL 784 A, nous dit du Christ : Ideoper omnem ftnil estaient, et injantibue infant... in juvenibue juve-nit... tenior in tenioribut. Origène a donné ce qu’il regardait comme la raison de ces diversités, Comm, in Malt., 36, P. G., t. xm, col. 1068 B : « Διχρόρους γχρ ϊχει ό λίγος μορρχς,ραινίμ<νος έχχστ«■» ώς «νμφέρβι τώ βλέχοντι, χχ: μτ,&·νι ύκιρ δ χωρεΐ b βλέπων, ρχνιρούμινος.ίο Verbe a des formes diffé· rentes, apparaissant à chacun comme il convient à celui qui le voit, et ne se montrant & personne sous une forme qui dépasse les forces de celui qu: le voit. » Aussi, n’est-il pas étonnant de retrouver la même pensée exactement dans les Actes de Pierre (xx, p. 67, Lips.) : I7nue-çuisçue nostrum ticut capiebal vider«, prout poterat, videbat. Ces cita-tions pourraient facilement être multipliées; que celles-ci nous suffi· sent pour constater qu’il n’y a rien dans cee apparitions que de con· forme & l’orthodoxie populaire, et que leur excès seul et leur singularité, comme dans les Actes de Jean, pourraient, et encore, faire croire & une influence gnostique.
έδάχρυσ«ν est omis par Ibc. — ta ajoute : de specie ejust sur sa beauté.
A, B : tnt τψ χάλλιι αύτής, SUF sa beauté; τήν δύναμιν τού xάλλους αυτής, la force de : a beauté. — la : de viriule et patientia ejus; lb : virtutem atque constantiam ; le : qux esset in ea patientia et virtue.
la ajoute : in fronte suo; lb et le : extensis manibus (lcd ajoute : or ans).
F, G ; 01 δέδήμιοι ύφήψαν τι πύρ, et les bourreaux allumèrent le feu. Omis par la et s. — lb ajoute : conjestim.
Omis par lb-, le ajoute : in circuitu (b : ejus), tout autour d'elle; le (sauf a) omet μεγάλου.
τί» πύρ omis par A, Bt la et le; le ajoute in medio, dans le milieu (du bûcher).
F, G et tous les l ajoutent : i«’ αύτήν· — De plus, la et le : juxta fidem suam (ou ejus), selon sa foi.
Cf. Act., xvi, 26. — la ajoute : ingens; le : subito ingens — Au lieu de ύπόγαιον, Icc porte : des u per; lcd : de cselo. — lb, mugitum et strepitum.
Cf. Matt., xvn, 5. — A, B omettent les trois derniers mots, «t les cinq suivants. — le omet ici όίνωβιν.
F, G ajoutent : τού έδάφο·.ς, du 801. — la : eflusus est omnis, impetus aquae. Uni par le à ce qui précède, ce qui donne tantam fudit grandinem, (le nuage) laissa tomber une telle grêle; 16 omet ces mots.
xjviwrûaat est omis par tous les l et par s, -·16 ״ tourne autrement : memoratum extinxit ignem. Turbaque omnia inde diaperaa eri, ita ut multi morerentur (c : timoré). Thecla... (la nuée) éteignit le feu dont nous avons parlé. Aussi, toute la foule fut-elle dispersée, de sorte que beaucoup périrent.
Cette proposition est omise par lcd. — tl; Δάφνην omis par la, Ibc·, Ica : in Batana; leb : et in Bethania; lec : Tajunen.
Ica : jejunio coacti pueri... les enfants, forcés par le jeûne.
Après ot nxîôe;, C, E, la, lb ajoutent : Όνησιφόρου.— Icc : un us ex pueris Onesiphori.
G : κάτερ, ππνώμεν, père, nous avons faim.
F, G, A, B, la unissent cette proposition à la précédente: nec habemus unde panes eniere.et nous n’avons pas de quoi acheter des pains; Icc : et non habet paternoster unde nobis ematpanem, et notre père n’a pas .. lcd : non enim habebant panes.
Cf. Luc, xiv, 33.
Cf. Matt., iv, 20. — τχτοΰ χόσμου est traduit dans la par : omnia bona sua; dans le {a et 6), par omnia sua; lcd : sua; Icc omet : χχτίλ:πιν...πχ>?οιχ!. Le dernier mot est omis par la et le.
Cf. Luc, xxii, 36. — C, E ajoutent : ίνΐ χύτών, à un d’eux ; F, ( G) : τώ πχιδί, à l'enfant ; de même lb et le.
E : τέχνον, xsl ■χώλτ,σον τούτο xe’t άγ... et vends cela, et achète; de même le et s. Les deux derniers mots sont omis par le. — co reprend.
la : et cum abiissent. — lb : cum missus puer...; Ica : et cum iret puer respiciens. — lec : et dum abirel puer ad emendos panes ; lcd : et iüe extent.
lcc ajoute in plalea, sur la place.
co met d'abord : et lorsqu’il la vit. — έβχμβήθη est omis par la et lc (sauf c); lec porte ensuite : At ilia priue eum vidit. Cui puer dixit : Quid est, Thecla? el quo vadia? Mais elle le vit la première. L’enfant lui dit : Qu’y a-t-il, Thècle? et où vas-tu?
Les let co font de ce qui suit une proposition principale: 26 et le : iis trouvèrent... ; la et co : Paul priait.
Cf. Luc, xxii, 41, etc. — Trois mots omis par lb et lcd (légère lacune de Ica).
A : πάτιρ Ux... ; G, (F) : πάτερ άγιε χύριε ,Ιησού Χριστέ, père saint, seigneur Jésus-Christ ; B : πάτερ xsl va xsl άγων πνεύμα, Οεότη; μια, Père et Fils et Saint-Esprit, divinité unique. — la et le (sauf b) : Pater domïni noetri Jesu Chrieti.·, lb et leb : Pater, Jeeu Chritle.
lca : traneeat earn, nihilque noceat earn, qu’il passe sur elle et ne lui nuise pas ; leb et lec : traneeat ab ea; lcd omet ces cinq mots. — co : sauve-la...
F, G, la, Ibc, le : δούλη σου, ta servante.
lca : Cum autem puer illam perduceret ad Paulum, retro illi inetabat, et non videbat earn Pauluc. Tune Thecla exclamavil dicene. Et comme l’enfant l’amenait à Paul, elle se tenait der· rière celui-ci, sans qu’il la voie. Alors...— De même à peu près les autres le, sans la première proposition.
B, E, G, la, Ibc et lcd changent diversement.
Cf. Act., iv, 24, etc. —Omis par la et lcd.
C et co : ό τού άγιου σου παιδός, — Omis par B, la et Ica. — leb : qui mieûti Jeeum Chrietum filium tuum eanctum·, lcd : qui miiitti angelum tuum. — e : père du Saint.
Deux mots omis par A, B, tous les l (sauf lcd) et co. — Ica : quia cite exaudùti me, de ce que tu m’as vite exaucée.
C omet ύζωο. — s ajoute : et du sel.
la : et epulubantur in verbis sand is Jesu Christi, et ils man-geaient (en rappelant) les paroles saintes de Jésus-Christ; lb et leb : operabanlur {Ibc et Ica, lec : epulabantur) in sanctis operibus Christi-, lec met d’abord : et super hæc justifia domini erat cum eis, et ajoute ensuite : et orationibus ; lcd : operabantur in oratio-nibus cum sanctificatione in Christo.
le (sauf c} porte d'abord : et peractis omnibus, et tout étant fini; lb : inter hæc.
k. G : πιριχαροϋ pour «ιριχβψοΰ, coupe-moi les cheveux; de même Ibb, Ica et lec : tonde me.
Cf. Matt., viii, 19.
lb {a et b} : tempus turpe est et asperum; Ibc : tempus perse· cutionis est et iter asperum raide; lcd : tempus tuum prope est, ton temps est proche.
lc ajoute raide.
Cf. I Cor., x, 13; Matt., xn, 40. — Deux mots omis par tous les l et par s.
Cf. Matt., XVIII, 26. — F, G : τήν δωρεάν τού Οεοΰ (G : Χρίστο·:), le don de Dieu. — la : signum aquae; Ica; Deilotionem; leb : solutionem; lec : signum salut is; leb : lavacrum régénéra· tionis. — lb omet : *aie!***..· ύδωρ.
πχνοιχί est omis par F, G, Ibc, Ica. — Ibc ajoute : baptizatum.
F, G ajoutent : έπίπτ,των, devant tous. — Les quatre derniers mots sont remplacés dans la par irata adveraua eum, et traduits, dans lb et co, par : statuit eum hebetem, dans le par : atatuit eum in triumphum.
la : quod pas sut juerat ab ea in media turba, (honteux) de ce qu’il avait subi d’elle au milieu de la foule; lb : poatquam ae deatitutum (b : deahoneatatum) conapexit, ipao rubore ductus...·, le ajoute : incenaua juria, que lcd admet, en rejetant tout ce début du chapitre.
lb ajoute : ut aacrilegam.
h. Omis par Ibb; Ibc ajoute : ae eaae chriatianam ; le met d’abord : at ilia non negavit, aed...
lc ajoute : 8icut aacrilegam, comme sacrilège. — De plus, les l, co et a, pour expliquer cette condamnation, font ici la constatation que les grecs réservent pour le début du c. xxx ; par ex. la : Alexandra munua edente, Alexandre donnant les jeux; je n’accepte pas cette leçon, qui n’est attestée par aucun ms. grec, et qui doit être une interpolation explicative. — Ga une lacune jusqu’au c. xxxii.
lb et lc (sauf d) mettent d’abord : civitaa omnia obatupuit;— Ica et leb disent ensuite simplement : dolena injuatum judicium; Ice reprend ces mots, puis, à peu près, le texte adopté. — lcd : quod videntea populi dixerunt. — co omet έξιπλάγησχν. — * rem· place Yws'xe; par tous les habitants de la ville.
le ajoute : ut vidit ae damnatam, dès qu’elle se vit condam« née.
Leçon de B, E, F, H, co, lb, le (sauf d) — la ; mulier Tr,, honeata, genere regali ; Ica : quat olim erat regina. — a : reine· — led : vidua. — le met d’abord : et dum qusereret proconsul quis earn digne susciperet, et pendant que le proconsul cherchait qui la recevrait dignement.
F, Η, ajoutent : όνόματ: Φχλχονίλλα.
lc (sauf d) ajoute : stimulate! a Spiritu Sancto (c: Christo), excitée par le Saint-Esprit.
lc (sauf 6) ajoute : in loco filiæ sua, à la place de 8a fille.
la ajoute : propter Theclam; lb : pridie muneris; le : in am· phitheatrum.— lec traduit : et cum pervenisset dies ut ad bestias traderetur in amphitheatre, et quand fut venu le jour où elle serait livrée aux bêtes dans l’amphithéâtre.
la omet ces mots ; lb : statuerunt earn super caveam leænæ ferocissima atque ingentis forma, on la plaça sur la cage d’une lionne très féroce et de grande taille; de même à peu près le, qui ajoute encore : et introivit in arenam pompa quasi spe-ctaculum, et elle entra dans l’arène en spectacle de montre.
βασίλισσα est omis par A, la et le (ceux-ci l’ont placé plus haut). — F, H ajoutent : έως 0L ιίσήλβιν ti; το θέατρου, jus-qu’à ce qu’elle entrât dans le théâtre. — la ajoute : cui erat commendata ut servaret earn, (Tryphaine) à qui on l’avait confiée pour être gardée; Ibb ajoute : senatrix, qua erat ex genere Neronis clarissima, patricienne, très illustre, de la race de Néron; le ajoute : nihil erubescens, (Tryphaine) sans avoir aucune honte.
la ·. lea autem juxta Theclam sedens; le : leana vero per cia-tros cavea proferens linguam suam, la lionne, allongeant la lan-gue à travers les barreaux de sa cage...; lb met simplement prolatos[c: praclaros) pedes.— s: la lionne s’approcha d’elle...
Cf. Luc, xvi, 21.
Cea cinq mots sont omis par le; la ajoute : et expavesceret, et s’épouvantait.
Cf. Matt., xxvn, 37.
co traduit le mot à mot : Elle a volé dans un temple.
lb ajoute : eique diligenliam adhibebat, et lui prodiguait ses soins; le : in domum auam (d : et dormierunt).
Leçon de F, H, et de toutes les traductions. Les autres mss grecs : ...χΰτής. Φα/.χονάλβήν 7t6vctt9a xxt χχτ’ ô’vap, sa fille était morte, et en songe...; c’est une mauvaise leçon; on sait déjà que la fille est morte.
έρημο·/ omis par C et le. —le (sauf d) a joute : donee pugnet ; et lcd : ancillam Chriati, en omettant ξένην.
le·, in locum refrigerii.
Tout ce début est omis par lcd.
έμπόνως ώς est omis par C, F, H, co, la. — la remplace στίργουσχ Par lugebat ; Ica : plangebat dicena : « F ilia Falconilla, iu mihi dixiati ut habeant in loco tuo filiam Theclant hoapilam meant. » (l'ryphaine) gémissait disant : a Ma fille F., tu m’as dit de regarder à ta place l’étrangère Thècle comme ma fille; » de même à peu près les autres le.
Mot omis par lb, le et co.
Mot omis par F, H, la, lb. — le (sauf c) : et nunc... — lec : filia mea venit et dixit.
F, H ajoutent : τώ δ»·9 ״ου, ton Dieu, et omettent les quatre derniers mots.
Cf. Joan., 111,15. — C, E, leb et lcd seuls ajoutent : ·ί; του;
χϊώνχς. — Ibb ajoute : in regno Dei. — lcd ajoute : ut traneferxtur in locum refrigerii
Traduit dans Ibb par : dolore stimulata ingessit se Alexandra cum clamore fugavitque eum, excitée par sa dovdeur, elle se jeta en criant sur Alexandre et le mit en fuite; de même à peu près le; lcd ajoute encore : erat autem ipsa Tri phi na ex regalibus; or, Triphine était de race royale.
,י. F. //, Iba. et leb font de ce mot un vocatif; le (sauf 6) et« l'omettent : Ibb omet toute la phrase, jusqu’à ό θ»ός...
Ica : Tunc Trifena dicebat cuidam procurators domus suas : Ecce secundus es in domo mea. Alors Trifène disait à un inten* dant de sa maison : « Tu es le second dans ma maison. »
la remplace ces quatre mots par neque filius; co : des en« fants.
Au lieu de τ-γγενής, F, H portent άντ,ρ. — lcd : neque quia Theclam defendere non possum.
Trois mots omis par 14, B, Ibb et lcd
H ajoute : l» τή ώρχτή; άνίγχτς, à l’heure de la nécessité. — Ibb et lcd : adjuva ancillam tuam.— Ica fait adresser ces paroles à l'intendant.
C ajoute : ·ùOtw; ; la : et stator a. — Ibc : Stratoclem (pour stratorem ?) ; s : des jeunes gens. — Iba et le : stratorem. — le met d’abord : et ut Trifena hase dixit, et, à la fin, Ica : quasi noria. — Ibb : Et adhuc ilia implorante talia et orante, venerunt alii a judice misai, qui ducerent Theclam.
h traduit : non est turbata, et (sauf d qui omet ces mots)
ne supportant pas que ce soient des hommes qui l’emmènent.
ajoute : non est exsentiata. — Ibb : non ferons earn a viris abduci, seconde fille. Sa douleur est vraiment touchante, et ses plaintes émou* vantes. L’appel qu’elle adresse au Dieu de Thècle est le second pas, très puissant, vers la conversion; le premier a été la demande d’une prière pour Phalconîlle.
1*. La crise précédente s’est un peu calmée; Tryphaine peut con-duire Thècle au théâtre, et à la mort; mais sa douleur n’en est pas moins profonde et s’exprime d’une manière émouvante en ces simples paroles.
2*. ,Thècle se sent émue du deuil de sa protectrice et pleure, non P·· sur elle-même, mais sur Tryphaine. Aussi, en rappelant au Sei-gneur qu’il l’a sauvée déjà et peut le faire encore, elle ne songe qu’à épargner à la reine une tristesse poignante, qu’à la récompenser d’a-voir eu pitié d’elle et d’avoir aidé à sauvegarder sa chasteté.
Omis par lcd. — lb (a et c'1 ajoute : et ab ejus atrocissimis minis eripuisti, et qui m'as arrachée à ses très atroces menaces.
Cf. Matt., xx, 8, etc.
Cinq mots omis par E.
Ci. Martyrium Polycarpi, vin,3.— lb met d’abord: Inter hæc tumultus vehementissimorum tollebatur clamorum ; cepen· dant, le bruit des plus violentes clameurs s’élevait. — le (sauf d) : fremitus populi·, lcd : fremitus ma gnus in amphitheatro. — co reprend.
Quatre mots omis par C. — E ajoute : πάντων όμοΰ βοησάντων τών τε θηρίων xs· τοΰ δήμον, tous, bêtes et peuple, criant en même temps; et il omet les mots qui suivent.
Sept mots omis par le.
le : bestiariam, la condamnée aux bêtes. — G reprend.
Au lieu de ces mots, le porte : et turbæ mulierum dicebant, et la foule des femmes disait. — co : et les femmes disaient.
F ajoute : παράνομο; *ai ά’δ’.χο; τχΰτη (sic) ή xptot;, ce jugemert est illégal et injuste.
Ibb ajoute : nutu principle, sur un signe du chef; Ica met d’abord : Et proconsul non sufferens clamorem populi celerius noxiam induci fussit·, et le proconsul, ne supportant pas les clameurs du peuple, fît amener plus promptement la coupable; de même à peu près les autres le.
Ica : accepit sententiam. — co : elle fut liée.
Omis par Ica,—- s prête ensuite à Thècle une longue prière*:
1*. Le tumulte d’une telle réunion populaire est saisi à grands traits et vivement rendu. D’un côté, les bêtes ; de l'autre, la foule, partagé» en deux camps. Il n’y a plus là en effet que des femmes seulement; des hommes du peuple sont venus, nombreux, avides de ce spectacle cruel et désireux d’en jouir. Les femmes, d’un cœur plus sensible, et indignées de ce que l’une d’elles soit condamnée pour s’être juste* ment vengée d’un vil insulteur, restent favorables à Thècle et mani« lestent hautement leur réprobation, faisant retomber sur la ville entière l’iniquité d’Alexandre et la lâcheté du proconsul*
Acta Pauli. — 14
Mot omis par lcd.
Mot omis par E, F, G, l (sauf lcd),.— la traduit: ingemuit; Iba : jremuerunt. — Ibc ajoute d'abord: omnis populus, et unit cette proposition à la suivante : existimabant quod ursus...
Ica : ursi, des ours; le (sauf d) ajoute : ut eam devoraret.
Mot omis par A, B, C, F, G, la. — le : exsurgens leæna a pedibus Theclæ, la lionne, se levant des pieds de Thècle.
Mot omis par la et lb: lb ajoute : confestim.
Trois mots omis par les l, sauf Ibb et Icc. — F, G : τρώγει■* à**)., à dévorer les hommes; de même Ibb.
Omis par le (sauf c).
lcd ajoute : ut eam devoraret.
lb : et diu inter se feritate sua pugnantes; lcd dit que la lionne tue un premier lion, puis meurt avec un second.
ΙΟ.έστώση; est omis par lb et le.—Après χειρ»;, F,G,Rajoutent : ιίς τόν ούρανον, et s : en forme de croix. — A la fin, A, B, la, le et s ajoutent : προ; χύριο'Λ
Ica ajoute : ad dexteranv, Icc : ad dexteram partem theatri
lb ajoute : multasque beluas marinas habentem, et conte■ nant beaucoup de monstres marins; le : ubi erant foeæ marinas quæ pugnaturæ erant (c : cum ea; d: bestiæ mar., ad quas cogita bant mittere Theclam), où il y avait des phoques qui devaient combattre.
le (sauf d) ajoute : novissimi diei, à mon dernier jour.
le change l’ordre des propositions. Il place ici la phrase : xai ϊδούσαι, en disant : voyant que Thècle voulait se jeter... le
Omis par B. — Λ, E, Ibb : το·3 κυρίου Ί. X. — F, G '. σου, ζύρ’.ι Ί. X· —la, Ibc, le : in nomine patrie, et filii, et 8piritu8 8an· cli.
Ibc : hodie. — Omis par Icc.
Icc : ingredior in hanc aquam.
Mot omis par la et le.
Omis par .4, B, F, G, lb (a et b). — Nouvelle lacune de co.
/c place après cette proposition : οτ: τοωΰτον... έσβίιιν ; la : de peur qu'une telle... ne soit la proie.... — lcd dit simplement : Heu, qualem tpeciem beatiae marinae erant devoraturae.
Cinq mots omis par E, 8. — F, G : τοϋ κυρίου ήμών *I. X.
Quatre mots omis par Icc, qui les remplace par : cumque projeci88et 8e in aquam.
Trois mots omis par A, B, lb. — lb met d'abord : nemi· nem audiens.
A, (B), C, la ajoutent : ώςήν γυμνή, comme elle était nue.
Cinq mots omis par la et 8.
le (sauf d) ajoute : ab hominibus.
lb (a et c) ajoute : ne ab aliqua illarum decerperetur, pour
qu’elle ne soit saisie par aucune. — le tourne autrement ; il met
d'abord : Tunc ergo ut viderunt quod nulla beatia earn tetigiaaet,
voyant alors qu’aucune bête ne la touchait; puis ajoute :
on en lâche d’autres... alors, les femmes, voyant tantde bêtes... crièrent... — Ibb remplace tout le début, jusqu’à : ώς τον Ά.,
par : igitur increduli vulgi crudclitaa nee hoc apectaculo mitigeta
Ibc : innantium (?); Icc ajoute encore : alise balsamum.
lb (a et c) ajoute : cum videret illam nullis morsibus adtrectari bestiarum, voyant qu’aucune des bêtes ne l’attaque de ses mor· sures. — le (sauf d) ajoute : qui munus edebat, qui donnait les jeux.
lcd ajoute : et trahentes citius occident eam, et ils auront plus vite fait de la tuer en tirant.
Mot remplacé dans le par nec respiciens ad eum.
Trois mots omis par A, Bt la et le. — lb ajoute : manus·, et Ibb : merso ad terram capite, la tête tournée vers la terre. — Nouvelle lacune de co.
Mot omis par A, B et le.
Ί. F, G : σ*ύρω?>ν xsl ίπο., tirent et tuent.
F, G ajoutent : βοώντι; poussant un effrayant
mugissement.— Ica : et ut exilivit ignis, et comme le feu sauta... ; de même lcd : exiliens ignis...
Ica : et ferebant eam super se tauri nihil nocentes, et les taureaux la portaient sur eux sans lui nuire; de même i peu près les autres le.
Quatre mots omis par F, G. — lb (a et c) met d’abord :
dum hsec in stadio geruntur ; Ibb : discurrentibus itaque prse
dolore tauns, Trifena cum vidisset animalia a se disjuncta currere
per asenam, putans jam Theclam fuisse disruptam exanimata est.
Comme les taureaux, de douleur, s'élançaient çà et là, Trifène, voyant ces animaux courir dispersés dans l’arène, pensant que Thècle était déchirée en pièces, s’évanouit.
1*. Voilà une idée bien singulière, et une application naïve de l’ac-tion des stupéfiants. Ce détail met cependant en relief l’ardeur avec laquelle les femmes prennent fait et cause pour la sainte; elles veu* lent même contribuer directement à son salut.
2*. Il semble qu’après *tant de merveilles, la colère des persécuteurs va se lasser; mais Alexandre insiste encore, avec une obstination qui ne peut venir que de ce qu’il se sent, en somme, coupable; l’amour déçu, la fureur de l’insulte subie peuvent-ils aller si loin? En tout cas, le gouverneur est désolé et n’accepte qu’à regret la proposition de ce cruel personnage ; il y a dans ce consentement de la lâcheté, que n’excuse pas une si peu efficace pitié.
3*. En vain, on emploie les raffinements les plus subtils pour exciter les taureaux; ce sont ces raffinements précisément qui amènent le salut de *la sainte dans cette dernière épreuve. Avec la foule, nous
A, Β, (ε) : πκριχίλιι τόν ήγΐμόνα, s’adressa avec prière au gouverneur; F, G : ήρώττ,σεν ?.demanda au gouverneur; et ils ajoutent, ainsi que s, après *A)..— la, lb : rogabat ; le ^saui d) : sed ut vidit Alexander, qui munus edebat, jacentem reginam exanimem, pertirnuit vehemenler, et niisit se ad pedes proconsulis dice ns...
F, G mettent d'abord : όέομχϊ «ou, je t'en supplie. — Ibc unit les trois derniers mots à ce qui suit : et tota civitas subcla-mabat : solve, et toute la cité criait avec lui : Délivre...
Cinq mots omis par A, B, C. — lb ajoute : cum iUa. —-le t ne et ego peream, et civitas decimetur (d : vastetur).
Deux mots omis par E, F, G, la, lb, s. — le : nos uni versos.
lcd : socrus ejus.
Deux mots omis par C et l.
C : πβρβτήν ipr,vav. — le : in publico. — Omis par la et lb.
F et le : ixô.tuvtv ίζι/.θιϊν, fit sortir. — la seul met d’a-bord : stans circa imaginent.
lb (a et c) : percunctatus est earn dicens ; de même à peu près ibb. — le : cui venienti dixit.
Omis par lec. — lcd : quæ est tua ars.
la et lcd : oui quæ sunt tua earmina, ou quels sont tes char■* mes ; lb (a et c) : aut quse sunt quse circa te aguntur·, Ibb : et cujus condicionis cujusque art is vel operis. Omis par Ica. — leb et lec font de ces mots une proposition placée après la phrase : Aune indica nobts quse sunt tua earmina.
Cf. Luc, 1, 38.—Mot omis par lec.—C: ύψί«του;Ica: summi, et il ajoute : qui est solus omnipotent. — lcd met d'abord : poussons un soupir de soulagement; l’auteur a vraiment exagéré et multiplié les miracles d’une manière fatigante et absolument in« vraisemblable·
1*. C’est donc par peur qu’Alexandre, cet odieux personnage, cède enfin; et sa demande au proconsul est aussi peu honorable pour lui que l’a été d’abord son entêtement contre Thècle. 11 faut que l’éva* nouissement de Tryphaine intervienne, qu’on la croie morte, que toute la ville, qui parait aimer cette vieille reine, soit plongée dans la con-sternation et la crainte, pour qu’en fin le persécuteur accepte son hu-initiation et le triomphe de sa victime. Mais il tremble devant César, autant qu’il est cruel envers les faibles. Nous avons vu dans 1’Intro* duction (p. 125) que Tryphaine était réellement parente de l’empereur. Si c’est bien elle que l’auteur a introduite dans ses Actes, si par consé-quent la tradition avait conservé pendant plus d’un siècle son souve» nir, il est bien possible que cette reine ait joui dans Antioche, de son vivant, d’une réelle popularité, et le rôle qu’elle joue ici serait très vraisemblable; mais nous savons ce qu’il faut penser de la valeur historique des Acte! de Paul.
2*. Ce païen admire cette puissance qui a sauvé Thècle; mais, avec ses habitudes d’esprit, qui sont celles de son époque, il ne peut croire qu’à l'intervention de la magie; plusieurs textes latins ont avec jus-Cesse précisé sa pensée dans ce sens.
Cf. Matt.. Ill, 17. — F, G : υϊόνβύτον Ί. X.; E : νίον αντοΰ τον μονογενή τόν χν?·.ον Ί. X. La phrase est omise par Ica et lcd; la omet : τά όέ π:?'; έμί: lb (a et c) ajoute : salatorem mundi; Ibb : qui salvat omnes speranlee in se... eu jus virtute protéger. — leb : quae autem a me desideras, audi, proconsul. In quo voluit Deus filio ejus credidi : de même à peu près Icc : ex quo voluit Deux et... parce que Dieu l’a voulu et parce que...
Omis par le (a et d).
Cf. Act., xvi, 17. — /l, B, C, s :opo;, montagne. J'adopte la leçon de E, F, G ; de plus, fa : solus æterna ; lb (a et c) ct co qui ont lu ô?0: : salutis terminus; Ibb : salua et salutis termi· nus; omis par le.
Cf. I Tim., 16 ,;.־. — F : xal ζωή; xsl θχνάτον. — la : et vita, immortalitatisque substantia ; lb (a et c) : vitae mortisque discretio. — Ibb : et vitae immort alia jacultas; le : hic autem habet potesta· tern vitae et mortis (d : potestatem super omnia quae creavit). — s omet ces mots.
E : λιμήν χ»τ*?νγή;, port de refuge.
Cf. Il Thess., 1, 7. — Omis par s et lcd.
F, G : ίλπί; χχίσχίπη; omis par lcd. — Ibc : munimen his qui spem suam in Deo habent.
Cf. Marc, xvi, 16. — iX).« ίποίανείτ» est omis par A, B, C, lcd. — la : qui simpliciter in eum crediderit, non morietur, sed vivet in æternum. — ον ζήσετβι, βλλ» est omis par s. — le (sauf d) ·joule : hæc sunt, proconsul, quæ dico.
Ινιχίήναι (μάτι« est omis par fed. — A, B, C, tous les i
1*. La réponse de Thècle est une belle et simple profession de foi, où elle exprime vivement sa confiance dans le Dieu qui l’a protégée; et les qualités qu’elle lui donne s’appliquent toutes à sa propre situa-tion ; elle-même devient ainsi la preuve vivante de ce qu’elle avance.
2*. Thècle saisit cette nouvelle occasion de louer son Sauveur, et elle compte sur ses promesses non pas seulement pour le présent, mais surtout pour la vie éternelle, autrement importante.
E omet : τήν του θεού δούλην ; — G : τήν Θεο7εδή ; S : δούλην. — la ajoute : innocentent; Ibb : et pietatis cultricem; le (a et d) : Dei vivi ancillam.
F, G : όμοϋ πχσβι. — C, E, F, Ibc, ajoutent : *ai zi; (omis par F) ό όχλο; ; πχσχι est omis par les mss grecs autres que F, G, par la et lb.
Cf. Luc, xvm, 43. — ־χρχξχν ?. μεγ. est omis par C, E, Ft c; xat θεώ, par Iba.
lb (b et c) ajoutent : et verus; le (a et b) emploie le discours direct; Icc : unus est verus Deus. — lcd : ma gnus est Deus,. unus et verus.
C, «c : ό Ηεχλη;, celui de Thècle. — la ajoute : a beet iis; lcd : jamulam tuam. — co reprend.
ni7av omis par A, B, E, F, la, Ibb. — Au lieu de πόλιν, C : τά θεμέλια τού θεάτρου, les fondements du théâtre. — La proposi* tion est omise par lcd.
C et toutes les traductions emploient une nouvelle phrase. Ica : et ut nuntiatum est Trijenæ quod Thecla esset liber ata et quod nulla bestia tetigisset eam, gaudens veniebat et obviavit Theclæ; de même à peu près les autres le.
le met d’abord : quam cum vidisset, et traduit : rapuit in amplexu.
Omis par A, B, F, la. '
Omis par Iba, et par Ibb, qui remplace cette proposition
par: quia Theclam post tantas occasiones mortis vivere video; lcd
ajoute : in seternum.
11· E, G, le, s ajoutent τέχνον μου, et ε!; τον otxôv μου, comme lb,
— lcd ajoute encore : et esta in loco ejus.
1*. Un semblable décret peut paraître singulier, venant d’un gou· verneur romain; mais l’auteur veut montrer l’influence que de tels miracles, et surtout une telle force et une telle constance chez les martyrs, en particulier chez de faibles femmes, pouvaient exercer sur des esprits non prévenus, et éclairés; il fait dire hautement et publiquement par le fonctionnaire ce qu’en réalité celui-ci se con* tentait de penser·
2*. Encore une occasion pour l'auteur de mettre en relief la valeur probante du miracle; elle est acceptée ici d’autant plus volontiers, que les femmes n’ont cessé de montrer à Thècle leur sympathie. Aussi l'auteur leur prête-t-il une joie dont les effets sont singulièrement exagérés.
3*. Autant la douleur de Tryphaine avait été profonde, autant sa joie est puissante, et d’ailleurs très simplement exprimée; elle avait confondu sa seconde fille avec la première dans le deuil : elle confond la première avec la seconde dans la joie; aussi, adopte-t-elle Thècle même légalement et pour la possession de ses biens, après lui avoir donné déjà depuis longtemps toute son affection.
Cf. Act., χνιιι, 11, etc. — αυτήν יייזס» par F, Ibb et le; à sa place, C, E : πάντα: το·ύ:έν τή oixsa, qu’ajoute la. — τον λόγον τοϋ 6εοϋ est omis par C, la, Ica. — F. G : κυρίου. — Omis par co. — lb (e et c) : sernione suo. — leb : et prxdicavit verba plurima cihortationis in fide domini nostri Jesu Christi.
la ajoute : in Domino; co : en Dieu; lb (a et c) : audientes earn. — Ibb : plurimi in donto Trifenx fièrent christiani. — le (sauf d) : mulieres multx et ancillæ Trifenæ simul cum domina sua crederent (b : in Dominum). — lcd : ut turbæ mulierum etvirginum crederent in Christo. SedetTrifina cum omni domo sua credidit.
Omis par le.
έπεπόΰει xat omis par C, lb (b et c). — καί έζτ,τει αυτόν omis par co; περιπεμπουσχ παν. par C, lb et lcd; le dernier mot, par A, B, C, lb et le. — Ibb ajoute : anaie.
C, F, G ajoutent : τής Λυκία;, de Lycie. — la, Icc et lcd : Zmyrnam ; Iba : in Mirraside : Ibb : m .\lirareide régi one ; Ibc et leb : in Smyrna; Ica : in Moysan.
Omis par G. — F ajoute πολλού,־. — lb met d’abord : Quod cum audisset; — Ibc remplace les trois derniers mots par : et alias quas ipsa Dco acquisierat. — Icc et s mettent ces mots un peu plus loin, après àviptx<;>. — Lacune de co.
A, E, F ; ρίψασα; B : στρίψασα. —Ces trois mots et les six suivants sont omis par Ibc. — le : replicavit.
Mot omis par lb (a et b) et le.
Ibb ajoute : et sumpto virili habitu; lcd : incisis crinibus, après avoir coupé ses cheveux.
Mêmes variantes que plus haut. Proposition remplacée
dans lcd par : et cum pervenisset Zmirnam, invenit...
1*. Cette conversion est la conséquence naturelle de tous ces faits elle est le plus attendu des événements. — On voit que Thècle n'en* soigne ici qu’à huis-clos, et à des femmes. Nous ne pouvons pas, jus* qu’ici, en conclure qu’elle avait le droit d’enseigner publiquement. Quant au droit de baptiser, il est raisonnablement impossible de le déduire de ce fait singulier qu’elle s’est baptisée elle-même.
2*. Ainsi, Paul réparait brusquement, selon le procédé familier à l’auteur et, comme toujours, il prêche. La présence de l’apôtre à Myre et le voyage entrepris à pied par Thècle et son escorte prouvent qu’il s’agit bien d’Antioche de Pisidie; et certes, la course est déjà bien longue d’une ville à l’autre.
3*. On ne se rend pas bien compte de cet arrangement de l’habit de Thècle. Elle portait sans doute le χιτών long, fermé, et à manches ; et l’auteur veut dire qu’elle le retrousse au-dessus de la ceinture, et le coud vers le haut, de façon à en faire un vêtement court, tombant jusqu’aux genoux, du genre de la χ'/.χμύ;, qui était pour les hommes le manteau ordinaire de guerre et de voyage, mais se portait tans ceinture, ou du genre du χιτών court des hommes.
E, C, la, Ica et e“* : à lui, Paul. — Omis par F, G,
Iba, Icc.
Ica : Paule, accipe locutionem meam. — lcd met d’abord î noli turbari.
Cf. Act., ix, 15, et Gai., 11, 8. — Au lieu du dernier mot, F : άγιον βάπτισμχ. — le : qui enim tibi concessit in etangelior et mihi concessit in necessitate (d : e* mihi ipse misertus est).
H, L, M sont de nouveau collationnés. — M met d’abord ταΰτατοινυν ιίπούση; αύτής, après qu’elle eut ainsi parlé. — τής χίιρό; omis par A, B, H, lb et le.
Nom omis par la, et diversement modifié par les mss; en particulier F, G : έρμέως; le : Her met is
F,G, la, le : xxi ίιηγήσατο τ»ϊ» ΙΙαύλω ή Θέχλα πάντα τα συμίεβηχότα αύττ, έν’Αντιόχεια (deux mots omis par la et le), et Thècle raconta à Paul tout ce qui lui était survenu dans Antioche. — M, 8״. xx· χαΟεσβέντων αύτών ίιηγήσατο ή μαχαρία θέχλα (trois mots omis par 8) τώ μεγάλη» ΙΙαύλω (8* : αϋτοΐς ; 8e : αύτώ) πάντα τα συμβάντα αύτή λεπτομερώς (omir par s). — co reprend.
1 : ita ut Paulus doleret nimis propter passionem ejus, — Icc : ί.ι ultum fleret quod earn reliquisset. — έπΙ πολύ omis par lb et le (a et b). — lcd unit cette proposition à ce qui suit.
S. Cf. Act., xv, 32, etc. — F, G, H ajoutent : πάντας, et Λ/, Ibc : πλέον έν τγ, πίστει τοΰ Χρίστο·;. — Ibb ajoute : credentes f'ero hæc audientes magie. — Icc : et qui audiebat, confortabatur, et il ajoute : reliquis autem diebus steterunt et oraverunt. — lcd : et admirantes dederunt laudem Deo et conjortati in fide.
Omis par lb (a et b) ; lcd : pro ea, pour Thècle. — 8 ajoute :
beaucoup.
1*. La stupéfaction de Paul se mêle d’effroi, tant déjà il a eu de craintes pour Thècle. Les paroles de celle-ci semblent ne pas répon-dre directement à ces soupçons. Cependant, il faut nous rappeler que l’apôtre n’a pas voulu lui donner encore le baptême« de peur qu’elle ne faiblisse. » Dire qu’elle l’a reçu, c’est donc affirmer que ses épreu-ves sont passées, qu’elle en a été victorieuse, et qu’elle est désormais fortifiée contre elles.
2*. Thècle invoque pour son baptême une grâce toute spéciale de Dieu, analogue à celle qui donna le droit d’enseigner à Paul; la corn-paraison est excellente et doit prévenir toute objection de l’apôtre.
3*. Ainsi, non seulement Paul n’a rien à opposer au baptême de Thècle; mais il semble qu31 reconnaît le bien-fondé de son affirmation du chapitre précédent, en lui donnant le droit « d’enseigner la parole de Dieu. » C’est que la situation est tout à fait extraordinaire, et que Dieu a marqué sa faveur toute spéciale pour la sainte en la protégeant si manifestement et si souvent ; Paul ne fait donc que se conformer à la volonté de la Providence, en un cas particulier et isolé; et il n’y a rien là qui puisse justifier un droit habituel des femmes à enseigner. Jusqu’où va d’ailleurs le droit de Thècle? En fait elle a instruit Try-phaine et sa maison; puis, elle essaie de convertir sa mère; enfin, les derniers mots nous disent qu’elle mourut > après en avoir éclairé
Acts Pauli. — 15
Μ : κατχλείψασα τοίνυν ή μακαριχ <-*־χλα τ׳·> μεγάλω ΙΙαύλο» το χρ. κ. τό ■μ. κχί χποστχλε'ντα χντ׳;> παρχ τής ,Ρυρχιντ,; ίΐ; δ. τών πτ. άπήλΟεν είς το Ίκόνιον. — la et h ajoutent :et argentum; lec supprime ιματισμόν. — le (sauf e) ajoute : Trijena sciens quod Thecla vellet lco~ nium in patriam siiam projicisci.
A, B, co ajoutent : πολλά, beaucoup. — la et, à peu près, le : ex qui bus Thecla quasdam vestes accepit, non quod ei esset ne-cessarium, sed (six mots omis par le) ut haberet quod pauperibus erogaret. — lb (a et <·' ajoutent : Tunc pro Trijena communiter oraverunt Jesum, puis tous les lb (à peu près) : Et plurirnam partem Paulo relinquens ad usus sanctorum et pauperum, procès· sura (omis par c; b : post hæc Thecla valedice ns Paulo) ipsa perrexit Iconium.
Çf. Act., X.X11, 7.
/, K sont collationnés de nouveau depuis le début du cha· pitre. — Quatre mots omis par A, B, F, G, H, tous les l (sauf lcd), et co.
C, I, K, L, co : καί πάλιν. — C, K ajoutent : πικρά; . — M : κχ· προσηύξατο. —F, G, H : καί μετά κλαυθμού προσηύξατο ευχαριστούσα και !ξομολογούμενη (Η : δοξολογούμενη) τώ κυρίω (G : τώ ίεώ) και (om. F) λεγουσα...
lb (a et b) : te adoro, in domo hujus. — Ica :Domine Deus noster, ex cu!u8 domo subito lux. — lec: benedic, Domine Jesu Chr isle, summi Dei filius, domum istam...
Cf. Joan. 1, 9. — Λ/ajoute :τό αληθινόν, la vraie.
Cf. Matt., xvi,16, etc. — Quatre mots omis par A, B —
C, G, H, Ibb et le (a et b) : 6 υιό; τού ·»où ζώντ·;.—· lec : summi
Dû* — fcd : lux Jesu Christi filii tuit Domini nostril
beaucoup par la parole de Dieu. » 11 n’y a que ce dernier enseigne-ment qui pourrait être public, encore semble-t-il qu’il soit donné en particulier, en tout cas, jamais officiellement. Il n’y aurait donc pas ici contradiction absolue aVec la défense de Paul, dans I Cor.,x!v, 34·
1*. Le service des pauvres était donc une des œuvres de piété en honneur dans la seconde moitié du 11e siècle; il est beaucoup plus ancien d’ailleurs que cette époque : v. déjà la scène de Matt.,xxv1,9 sq.
2*. Cette visite à la maison d’Onésiphore rappelle le début du c. xx; et le récit des épreuves de Thècle est comme encadré entre ces deux actes par lesquels elle exprime sa reconnaissance passionnée pour son maître· De la sorte, toute l'importance du personnage de Paul est mise en relief; c’est lui qui domine tout; c'est son enseignement qui pénétra la sainte de tant de foi et de tant de courage.
Ibb ajoute : quern prias habiterai sponsum; le (sauf d) sim-plement : sponsum. — lcd : Et cum diu illic or asset, consummata oratione inquiaivit de Thamiro, et audivit eum mortuum. — H n’est plus collationné.
Omis par E, F, le.
Mot omis par C et Icc. — Lacune de co.
Les l affirment : Tu peux croire...
Cf. Matt., xi, 25; etc. — 4, B, Μ : ζή χ-jpto; i Otô;. — G : :στ·. 6tô; x-ûpto; ζών. — la omet h ουρανοί;, et ajoute : et qui credunt in eum omnea non relinquuntur.— lb (a et b) ajoute : incorru· ptua et aempiternua ; Ibc : in sempiternum.— Icc : si potes credere... salva eris. Quia qui credunt in ilium, non decipiuntur.
E, L -. e׳?t τα ρήματα..., (si tu désires) les paroles. — .V : νϋν oiv tt τα ρήματα π06!Ϊς τής αιωνίου ζωής.
Omis par la. — V. à part, plus loin, pour les textes de G et de AI. — la et Icc ajoutent ensuite : Cui Theoclia nihil reapon· dit, sed (ailentium ha huit), et Icc ajoute encore : Thecla autem con· fidens in Domino dixit ; Tucognoacia omnia, Domine. — Ica ajoute : Et hæc teatificana Thecla matri ejus, quæ axculum diligebat, dixit : Ego nec aæculum nec te, matrem meam, aed Dominum vivumet Chriatum filium ejus, qui eat patér et mater et /rater ac dominua totiua creaturx, diligo. Qui enim dilexerint hæc, quæ aunt axeuli hujua, non videbunt Dominum neque filium Dei, aed judicium amarum et aempiternum habebunt cruciamentum, a per ne ni ea prxceptum Dei; leb et lcd offrent les mêmes pensées, avec un texte plus ou moins différent.
Ibb ajoute : atque annuntiana verbumDei;a; à sa mère.— le [a, b et (c)] porte : Et hxc omnia ut dixit; Icc; et reliquit matrem auam.
V. à part, pour ce qui suit, les leçons de A, B, C, E, F, K, L.
1*. Voilà une question et une offre bien singulières dans la bouche de Thècle. Si le texte est vraiment primitif, il prouverait que la sainte, tout en refusant pour elle-même de jouir de la richesse, n’en exclut pas l’usage modéré chez les autres. Ainsi, son exemple ne serait qu'un idéal que les parfaits doivent chercher à réaliser; mais il ne serait pas de règle, il ne serait pas la loi pour les chrétiens ordinaires» Cette constatation à propos des biens matériels pourrait s’étendre à la chasteté, et justifierait ce que j'ai dit au sujet de cette vertu dans l’introduction.
2*. De quelle Séleucie s’agit-il? Sûrement pas de la ville de ce nom située près d’Antioche de Syrie, trop éloignée, et à laquelle aucune tradition n'a rattaché Thècle. Si celle-ci a été un personnage histori* que, comme nous le croyons, il n’y a pas de raison de ne pas penser à la Séleucie de Cilicie, où l’on honorait la sainte d’un culte ancien, sans qu’aucune ville ait rien revendiqué contre elle. — Cette Séleucie n’est d’ailleurs pas plus éloignée d’Iconium que Myre ne l’est d’Antioche de Pisidie; et comme c’est la raison de voisinage qui seule a décidé C. Schmidt, Acta Pauli, p. xv, à désigner la Seleucia ferrea de Pisidie, nous ne pouvons que nous en tenir ici au témoignage de la tradition.
3*. Une si brusque fin ne s’explique que par le fait qu’en somme le des martyre de Thècle n'est qu’un épisode dans cette histoire de Paul. Aussi, l’auteur expédie ses personnages, fait mourir Thamyris, ce qui est bien singulier dans ces quinze jours ou trois semaines que suppose le récit, ne laisse pas Théoclie prononcer une parole, et ne souffle mot de Tryphaine, si intéressante cependant dans son amour pour la sainte. De celle-ci, il dit juste qu’elle convertit beaucoup de gens, car c’est ainsi évidemment qu’il faut entendre le φωτισασβ, et on ne peut l’interpréter, d’après le contexte, par baptiser; et il ajoute qu’elle « s’endormit d’un beau sommeil. » C’était trop peu pour ceux qui ne connurent que l'épisode de Thècle, y virent un ouvrage autonome, et cherchèrent à le compléter, comme on peut le voir par les additions des mss grecs A, B, C, G,(Af). Leur effort se porte surtout dans le sens du φωτι'σχσβ, de l’enseignement et des miracles; et ils entourèrent de merveilles la mort même de Thècle; mais ils sont vrai-ment malhabiles, beaucoup plus que l'auteur primitif, malgré ses trop évidentes imperfections.
Imitation de Exod., xm, 21.
Montagne au sud de la ville.
Cf. Matt., iv, 1.
Cf. Luc., xiv, 33.
Cf. Marc., m, 10*
Cf. Joan., v, 4.
Cf. Marc., m, 11.
Cf. Matt., ix, 8.
Ce miracle semble suggéré par Luc, xiv, 2; mais que de diffé-ronces dans les détails ! En réalité, la nature de la maladie et le fait même de la guérison sont seuls communs aux deux récits.
Cf. Luc, 1, 37.
Hcrmocrate ne veut pas dire qu'il se convertira uniquement parce qu'il aura été guéri, subordonnant ainsi sa foi à un bienfait matériel. Le début de son petit discours montre qu’il voit dans le miracle la preuve que c’est Dieu lui-même qui le réalise; aussi, croira-t-il parce que sa guérison, comme les autres merveilles, établira la vérité divine de la doctrine qui les accomplit. — Le malade fait à la conversion de Paul une allusion qui suppose que l’apôtre l’a racontée à son auditoire, à moins que ce ne soit une maladresse de l’auteur, prêtant à Hermocrate les connaissances d’un chrétien ordinaire, alors qu’il ne peut les avoir.
Cf. Act., vin, 20, dont la pensée est reproduite, mais non les ter-mes. Paul donne au miracle son véritable caractère.
Cf. Act., 1», 6, etc.
Le texte est impossible à reconstituer. Je pense que c’cst Paul qui fait un geste, de bénédiction par exemple, et pendant qu’il baisse le bras, l’eau s’écoule du corps du malade, qui tombe comme mort. La scène a une assez étroite analogie avec celle de Marc, ix, 23.
La réflexion est bien naturelle et se répète encore tous les jours.
Cf. Marc, v, 39.
׳», C'est une preuve très frappante, dans sa simplicité, de la parfaite guérison d’Hermocrate.
Expression fréquente dans ce« Actes, pour désigner le baptême.
Ainsi le miracle même accompli par Paul amène indirectement l'épreuve qu’il va subir. Ce sont toujours les plus mauvais sentiments qui animent les adversaires des chrétiens; ici, l’avidité frustrée d'Her-mippe soulève contre l’apôtre les jeunes gens, sauf son frère Dion. Celui-ci va succomber et sera ressuscité. Donc, Paul comble de bien-faits une famille dont un des membres veut le tuer : au mal, te chré-tien ne doit opposer que le bien.
Le trait, dan· ·on exagération, n’est pas du tout naturel. Mais l’auteur veut montrer quelle fascination exerçait Paul ·ur ceux qui l’approchaient; il y a là de l’analogie avec les ·cène· où Thècle, atten■ tive à la parole de l’apôtre, n’entend ni ■a mère ni ·on fiancé.
L’expression est fréquente, surtout dans !*Ancien Testament. Cf. aussi Matt., xxvi, 65, etc.
L’auteur prête à la mère plus de tendresse naturelle qu’au père; même devant Paul, elle est tout entière à sa douleur, dont l'expres« sion se reflète violemment sur son visage. 11 y a quelque analogie entre cette situation et celle de la veuve de Naïm, Luc, vu, 13, en face de Jésus.
V. dans le Martyre l’épisode de Patrocle
Cf. Matt., xxvi, 55.
A plusieurs reprises, l’auteur est revenu sur cet isolement des chrétiens au milieu des étrangers, et cependant sur leur puissance extraordinaire, due au secours de Dieu; ainsi, pour Thècle à Antio· che. 11 y a de plus ici une allusion au portrait de Paul, dans .1. ΤΛ., c. 111. Cf. II Cor., x, 10.
Cf. P6., xxi, 2, etc.
Ce miracle rappelle celui qui précéda la conversion de saint Paul lui-même. D’ailleurs, lui aussi, Hermippe, frappé de terreur, revient de suite à de meilleurs sentiments, et son humilité est désormais d’autant plus profonde que sa colère avait été plus violente. Il recon-naît même la vanité des biens de ce monde, qui l’ont poussé au crime et ont amené par là même sa punition. Cependant il a confiance encore et pense mériter, par son repentir, le pardon et la guérison, que Paul peut lui accorder, puisqu’il a déjà, on sa présence, accompli deux si grands miracles.
Cf. Luc, xiv, 11.Pourquoi Paul n*exerce-t-il pas de suite la misé-ricorde vis-à-vis du pécheur repentant ? C’est que celui-ci doit mériter
Acta Pauli. — 16
Cette accumulation de catastrophes est maladroite. Cependan elle est tragique, la situation de ces parents, qui, à plusieurs reprises passent ainsi de la douleur à la joie.
C’est ainsi qu’Ananias a guéri Paul lui-même. Cf. Act., 1xt 17
On voit que l'auteur des .Ida Pauli n'a pas songé uniquement à mettre ses lecteurs en garde contre le gnosticisme, comme on pour-rait le croire d'après la correspondance apocryphe avec les Corin-thiens, et meme d’après les -t. Th. Il fait aussi parler Paul contre le paganisme, encore si puissant dans la seconde moitié du 11e siècle. Malheureusement, le ms. est ici en trop mauvais état pour que nous ayons l'idée de ce que fut cette prédication, pour laquelle l'auteur avait tant de modèles dans les Actes.
Cette situation si singulière, et la comparaison que Paul emploie plus haut avec Sodome et Gomorrhe, semble faire croire que les habitants voulaient commettre à leur égard des crimes contre nature; car il ne parait pas du tout qu'on puisse voir ici de l'analogie avec a scène de Paul et Barnabe dans Lystra, Act., xiv, 10 sq.
On remarquera que, jusqu'ici, chaque épisode est l'occasion d'une épreuve dont Paul sort victorieusement; c'est probablement aussi le cas a Sidon; et l'apôtre profite sans doute de sa délivrance mer-veilleuse pour prêcher et pour convertir beaucoup d'auditeurs; d'où ]es remerciements du peuple.
C'est bien ici renseignement de saint Paul, dans Rom., 11. Le judaïsme est le troisième adversaire du christianisme en Asie Mineure au 11e siècle; l’auteur n’en a donc oublié aucun; et la perte de cet épi-sodé est tout aussi regrettable que celle de l’épisode précédent.
Je croirais plus volontiers que le motif de la condamnation est le premier, l'auteur ne pouvant en somme reproduire de trop près le début de l'épisode de Thècle; les païens reprocheraient donc à Phrontine d’être devenue chrétienne; et il serait tout naturel que Paul fût condamné avec elle, puisque c’est lui qui enseigne la nouvelle religion. Qu’il puisse le faire tout en étant prisonnier, ne nous en éton· nons pas, surtout si nous songeons à sa prédication de Rome, dans Act., xxviii, 16 sq.
Cf. Matt., ix, 25.
V. dans les A. Th. la fin du e. xxxvm : il y a les mêmes consi■ dérations à faire ici.
Formule très employée par l’auteur.
Cf. 1 Cor., 1, 11, etc.
y avoir ici interpolation.
Sur !*origine de ces noms, v. !'Introduction, p. 110.
Cf. I Cor., xv, 12.
Nom emprunté & Act., xx, 9.
Ce récit est simple, et bien dans la manière do l'auteur; nous pourrions mieux nous en rendre compte encore s’il nous restait de l’ouvrage les parties où saint Paul discute contre le paganisme et le judaïsme. Ces paroles sont de plus parfaitement adaptées à ce qui suit ; il n’y a donc pas du tout de raisons de soupçonner qu’il puisse
Sigles employés pour cette correspondance :
version arménienne.
E. commentaire d’Ephrem.
L\. version latine du 1ns. de Milan.
L2. version latine du 1ns. de Laon.
<o. version copte d'après Schmidt.
1. L\ seul ajoute omnes.
2. Ces deux mots, de L\ et de L·, correspondent évidemment au grec πρισόύτ-^ο:. et doivent se traduire par « prêtres יי· C’est ce que donnent co, 4 et E.
3. Forme de co. 4 : Dabnos; L\ : Daphinus; L> : Daphus.
4. co seul omet ce nom, sans doute par inadvertance. L! donne deux fois Zénon; c’est évidemment une faute.
4, E et L\ ajoutent : jralri.
0. L\ seul ajoute æternam.
Ί. Li : duo ciri; grec : δύο La traduction de L-> est bien maladroite.
co seul emploie le passé. Imitation de II Tim., 11, 18.
Le grec avait sans doute un seul adjectif vague comme sxC/.ot;λόγοι;. Lf l’a rendu par adulteris; co par «mauvaises»; 4 et E par « séductrices et corrompues ».
co et L\ n'ont pas examina·, 4 et E n’ont pas proba,et développent examina en : tu dois en prendre toi*même con-naissance.
L > : ista. Talia attesté par co, L\, A et E. E1 a une lacune pour 5, 6 et 7.
4 et E paraphrasent fort bien le άλλί du grec : «Ce que nous savons, c’est que...» Cf. I Cor., xi, 2.
I. Après les salutations du début (1), la lettre se développe en deux parties : dans la première (28־), les Corinthiens annoncent le danger qui menace leur Église; d'où nécessité d'examiner des doctrines étrangères à renseignement de Paul et des autres apôtres; car c’est à cet enseignement que veulent s'en tenir les Corinthiens; et ils ont confiance que Paul, échappé à la persécution, pourra les instruire, soit en venant lui-même, soit par lettre. Dans la seconde (9-13), ils indiquent nettement ce que sont ces doctrines étrangères : rejet des livres prophétiques; distinction entre le démiurge et Dieu; négation de la résurrection, de la création de l'homme par Dieu, de la réalité du corps du Sauveur; création du monde par les esprits planétaires. Pour terminer, une invitation à Paul de se hâter et la salutation.
Les théories des hérétiques sont bien celles des gnostiques du 11e siècle.Il y a pour eux séparation absolue entre l'esprit et la matière. Aussi Dieu n’a-t-il pu s’occuper de la création; ce sont des esprits inférieurs, ou un seul, absolument distincts de lui, et dérivés de lui par de nombreux êtres intermédiaires, qui ont créé l'homme et le monde. Le Dieu des Juifs, qui a inspiré les prophètes, est encore infé-rieur à ces esprits. Quant a la matière, elle est essentiellement mau-vaise; elle se confond avec le mai. Le Christ ne peut donc avoir eu de corps qu'en apparence et par conséquent n'est pas né réellement de Marie; il n’y a pas non plus de résurrection des corps.
1. Le nom d’Étienne peut venir de I Ccr., 1, 16, et xvi, 15-17; celui d'Eubule de II Tim., iv, 21; celui de Théophile de Luc, 1, 3, et de Act.; 1, 3. Daphnus et Zénon sont des noms arbitraires ; le second est donné aussi à un des deux fils d'Onésiphore dans l’épisode d’Ico· nium.
2. Le premier de ces deux hérétiques serait Simon le Magicien; l’autre porte un nom forgé. La Didascalia reproduit ces deux noms, et, d’après elle, plusieurs auteurs (V. Schmidt, Acta Petri, p. 34 sq.)·
.·I et E font de cette proposition secondaire une propos!· tion principale, en supprimant ־.׳■׳. Cf. Phil., 1, 24.
co supprime : aut scribe nobis, et ajoute :« si c'est possible ». A et E renversent l’ordre.
Forme de co. qui fut vraiment employée. Theonas (A et L\ ), Etheonas (£) et Atheonas {L·! '1 n’ont pas existé.
Cf. Act., xii, 11. — C’est le texte de co et de A, et qui parait le plus logique. E paraphrase ici assez maladroitement le i. 7 : « Car nous avons confiance, ou bien que le Seigneur s’est ma-nifesté à Ethéonas, que le Christ t'a délivré des mains de cet athée et t’a envoyé à nous, ou bien que tu nous écriras. » L\ ajoute à la fin du j. 8 : petimus ut rescribas nobis, qui peut venir soit du y. 7, où i] ne semble pas l’avoir exprimé, soit d’un texte comme celui de E, mal rendu. L-.> ajoute : ita et nos credentes in Domino, qui semble une glose, pour opposer ce qui concerne les Corinthiens à ce que disent les hérétiques : «Voilà pour nous, qui croyons dans le Seigneur;quant à ce que disent... »
A et E ajoutent : pervers.
fi. L! : vatibus credi; A et E : admettre, et E ajoute : mais l'Évangile.
L! donne, comme co, A et E: neque Deum esse omnipotentem.
Il est certain que la traduction de L■; dénote chez son auteur
bien de la maladresse dans l’usage du latin; mais on peut encore
8. Il y a là une allusion évidente à une dure épreuve subie par Paul. Elle était sans doute racontée auparavant et Théonoé (c’est-à-dire qui pense selon Dieu) avait appris par révélation que l’apôtre y avait échappé. Il reste de tout cela des traces, mais très vagues, dans la ver-sion copte, où se retrouve le mot ηοντ,ρό;.
11. Éphrem dans son Commentaire explique cette allirmation hé-rétique de cette manière très juste : « Ils veulent dire que ce Dieu, qui a parlé aux prophètes, n’est pas le Dieu tout-puissant. » Les gnos-tiques distinguaient en effet du Dieu suprême le Dieu des Juifs, borné et infirme; c’est ce dernier qui aurait inspiré les prophètes; d’où, le peu de foi que l’on doit accorder à leurs paroles.
15. Éphrem explique le mot nuntiorum en disant : « des sept guides >« Il s’agit des sept esprits planétaires, qui, d’après certains gnostiques, auraient créé le monde terrestre.
II. L| et L-2 n’ont pas ce récit.
fait allusion à ce qui précède. D'après A, Paul est prisonnier à cause d’une certaine Stratonice. Peut-être l’a-t-il entraînée à la chas-teté, comme dans l'épisode de Thècle. L'histoire de sa délivrance devait sans doute suivre.
Mais le commentaire d’Êphrem dit tout autre chose : « On se trou-vait justement au jour où Paul fut poursuivi, au jour où il fut flagellé et jeté en prison, parce qu’il avait chassé le démon du corps de cette servante, qui était allée partout prophétisant. Aussi, (les diacres) craignaient-ils d’aller à lui. Et ils lui firent parvenir la lettre par la femme d’Apollophane. Mais cela n'arriva pas la nuit suivante; car, cette nuit-là, il y eut un tremblement de terre, et les portes de la pri-son s’ouvrirent toutes ensemble, et les liens se détachèrent de Paul. Et le gardien de la prison les (les prisonniers?) fit sortir et les con-duisit chez lui. Et ils (les diacres) transmirent la lettre. »
Malgré les obscurités de la fin, !*explication est très précise; Ephrem l’emprunte évidemment à Act., xvi, 16-34. Son récit ne suppose donc pas qu’il a trouvé ces détails dans les Acte» de Paul. Le pronom