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Forte de ces éléments, la tradition chrétienne
dans les personnes de Cyrille, Tertullien, Jérôme
a ainsi distinguer dans le baptême une double
onction: une onction d’abord prophétique et
ensuite sacerdotale. Cyrille de Jérusalm propose
cette comparaison entre le Christ et Aaron:
Lorsque Moïse communiqua à son frère les
prescriptions de Dieu, en le constituant Grand-
Prêtre, après l’avoir lavé dans l’eau, il l’oignit; et
Aaron reçut le nom de Christ, à cause de cette
onction figurative. (Cyrille de Jérusalem, 3e
mystagogique)
.
Bibliquement parlant, l’onction est un acte de
consécration
. C’était mettre une personne à part,
la réserver pour accomplir l’oeuvre sainte de
Dieu. C’était symboliquement répandre l’Esprit
de Dieu sur une personne (comparez Ésaïe 61:1
et Romains 5:5), — représentant le pouvoir de
Dieu et Son intervention, dans certains cas, et
l’accomplissement des devoirs qui Lui incombait
et pour lesquels Il était oint. Jésus Lui-même fut
«Oint du Saint-Esprit et de force» (Actes 10:38).
Les juifs de l’époque de Jésus attendaient avec