LES DIX VIERGES par Jean leDuc Avril 2019
LA LAMPE QUI BRILLE DANS LES TÉNÈBRES
Les dix vierges est une parabole de l'Évangile selon Matthieu. Elle met en image l'appel de Jésus-Christ envers les privilégiés qui sont les héritiers de la gloire éternelle, et l'abandon des défavorisés qui sont déshérités de sa magnificence. Elle est une claire indication du décret d'élection pour le salut des élus et de la réprobation pour ceux qui en sont exclus. Ce qui nous indique que l'appel du Seigneur Jésus-Christ est irrésistible envers les élus, elle est efficace pour produire les effets voulus. Mais qu'elle est résistible envers les réprouvés qui sont exclus de la grâce pour demeurer dans la mort spirituelle qui les mène à la perdition éternelle. Que ceux qui en doutes regardent l'histoire de Lazare, l'ami de Jésus (Jean 11). Lazare était mort, il n'avait aucun choix de prendre une décision personnelle de revenir à la vie. Mais le mort ne pouvait résister à l'appel de Jésus car il est l'Esprit des vivants, notre Créateur, le Maître de la vie. Sans l'appel de Christ Lazare serait demeurer dans la mort comme il est réservé à tous les hommes. L'appel de Christ est une convocation à renaître en une nouvelle vie qui s'adresse strictement aux élus qui ont été choisis en Christ depuis avant la fondation du monde. Tandis qu'il a été déterminé de toute éternité que les réprouvés en soient exclus pour demeurer dans la mort occasionnée par la loi d'interdiction lors de la rébellion en Éden, afin de manifester la justice de l'Esprit des vivants et de condamner le péché et le pécheur à la perdition éternelle, ce qui implique toute la race humaine sauf les élus qui hériterons la gloire éternelle lors de l'apparition finale de Christ en ce monde. Entre temps, ceux qui meurent en Christ ne nous devancerons point, car le temps n'existe pas dans l'éternité, nous pénètrerons tous ensemble, comme un seul Corps, dans la terre promise du Royaume éternel dans une joie et un bonheur indescriptible dans une unité parfaite avec Christ. Ainsi dit le Seigneur Jésus: «Je leur ai donné la gloire que tu m'as donnée, afin qu'ils soient un, comme nous sommes un, 23 Moi en eux, et toi en moi, afin qu'ils soient parfaitement un... Père, je désire que ceux que tu m'as donnés soient avec moi, où je serai, afin qu'ils contemplent la gloire que tu m'as donnée... (Jean 17:22-24).
Il y a presque 2000 ans, Jésus a donné la parabole des dix vierges (Matthieu 25 :1-13). Pour beaucoup, il s’agirait d’une belle petite histoire biblique, où il serait question de lampes, d’huile, et de préparatifs pour un mariage. Cependant, la parabole est, en réalité, un avertissement sur les conditions qui existeront à la fin des temps. Spécifions que cette parabole des dix vierges se trouvent dans un contexte (Matthieu 24 et 25) dans lequel Jésus fait une comparaison prophétiques des évènements qui concernes la fin des temps de l'existence d'Israël lorsque Jérusalem fut entièrement détruite en l'an 70 par les armées romaines, avec la destruction du monde et de l'univers qui va se produire lors de sa dernière apparition (2 Pierre 3:7-12), ce qui rend difficile l'interprétation de ces prophéties car les deux sont parfois mêlées ensemble. Les personnes concernées sont celles de la génération qui verra l'apparition finale de Jésus-Christ ! Cette parabole est à rapprocher des prophéties concernant les derniers jours, que nous voyons s’accomplir à notre époque, puisque selon l'Ecclésiaste l'histoire se répète (Ecc. 1:9-11) mais non dans tous les détails. Elle est quelque peu comme une image déformée dans une chambre de miroirs qui ne donne pas une représentation exacte d'un sujet. En d'autres mots, cela ne signifie pas que tout ce qui s'est produit lors de la destruction de Jérusalem en l'an 70, va se reproduire de la même façon et dans tous les moindres détails; mais que le principe au sens figuratif va se reproduire dans un contexte similaire qui en donne seulement les grandes lignes puisque l'histoire est en évolution constante.
Mais en quoi cela nous concerne-t-il ? On a souvent supposé que le Christ parlait en paraboles, pour clarifier le sens de ses enseignements. Mais, les Écritures révèlent le contraire (Matthieu 13 :10-17). La Bible déclare que Dieu a caché au monde la compréhension des Écritures, mais qu’Il l’a révélée par son Esprit à ceux qu’Il a appelés (1 Corinthiens 2:7-16). L'apôtre Paul nous dit même: «Mais quant à vous, frères, vous n'êtes point dans les ténèbres, pour que ce jour-là vous surprenne comme un voleur. Vous êtes tous des enfants de la lumière, et des enfants du jour; nous ne sommes point de la nuit, ni des ténèbres.» (1 Thes. 5:4,5). Nous n'avons donc pas à dormir mais à veiller, car le jour est proche. Ceux qui sont disposés à se laisser conduire par la Sainte Présence de Christ qui habite dans le cœur de tous ses élus chercheront et comprendront la véritable signification des Écritures.
Matthieu 25:1-46 (Bible Machaira 2020)
Le pont central de cette parabole est l'huile, et en général il s'agit d'huile d'olives qui était grandement estimée en Israël qui en faisait la production pour toutes sortes d'applications. L'huile d'olives était très précieuse, on n'en faisait le commerce et elle se vendait partout dans les grands marchés. Sa fabrication était similaire à celle du vin, les olives étaient écrasées sous des presses pour en extraire l'huile. Dans un sens spirituel l'huile d'olives produite dans un pressoir, signifie les exigences extrêmes du sacrifice de Christ sur la croix pour le rachat de ses élus dans des souffrances inimaginables. Avoir de l'huile dans sa lampe signifie avoir la Sainte Présence de Christ en nous, ne pas en avoir est l'indication de l'absence de l'Esprit de Christ en une personne. Les deux sont appelés à la grâce du salut mais seulement ceux en qui réside la Sainte Présence de Christ héritent de la gloire éternelle. Ainsi dit le Seigneur Jésus: «Beaucoup sont appelés mais il y a très peu d'élus» (Matthieu22:14). Ainsi avoir de l'huile et ne pas en avoir est la différence entre ceux qui sont réellement chrétiens d'après le choix de Dieu, et ceux qui s'imaginent l'être d'après leur propre choix. Ceci est la vraie signification de la parabole des dix vierges.
L'Orient ancien, comme l'Orient moderne, faisait un très grand usage de l'huile et de toutes les graisses végétales, soit parce qu'étant fraîches, elles sont plus fines que la graisse animale, soit aussi parce qu'elles se conservent mieux et plus longtemps. Les Hébreux ne faisaient pas exception à cette règle; la loi même leur prescrivait en plusieurs circonstances l'emploi de l'huile au lieu de graisse. Ils se servaient d'huile d'olives:
a. pour leurs repas et pour l'assaisonnement des viandes, de la farine, des légumes et de presque tous les mets pour lesquels on emploie le beurre dans nos cuisines, Ézéchiel 16:13. C'est une graisse plus pure que les substances animales et qui paraît devoir donner un goût plus délicat aux aliments ainsi préparés. Ainsi le sacrifice de Christ sur la croix est plus pur que tous les sacrifices offerts sous la loi, car il est le seul accepté de Dieu, notre Esprit des vivants pour le rachat de ses élus. b. Les gâteaux de sacrifices, et toutes les offrandes, étaient oints ou accompagnés d'huile fine, Lévitique 2:1,15; 5:11; 14:10; Nombres 5:15; 8:8, etc. Il y avait même des aspersions d'huile sur les sacrifices, Lévitique 14:12, et ailleurs: cf. Michée 6:7. Mais ici l'aspersion du sang de Christ est la seule qui puisse nous purifiée de tous nos péchés et nous justifier devant Dieu, notre Esprit des vivants. c. On s'en servait: pour oindre le corps, les cheveux, la barbe, les pieds, etc., surtout lorsqu'on donnait un festin ou lorsqu'on recevait des hôtes qu'on voulait honorer, Deutéronome 28:40; 2 Samuel 14:2; Psaumes 23:5; 92:11; 104:15; 133:2; Michée 6:15; Luc 7:46; sous ce rapport, l'huile était devenue un objet de luxe, Proverbes 24:17. De même Christ a été Oint comme Souverain Sacrificateur lors de son baptême ou consécration, et ses pieds furent même oint d'huile par Marie de Magdeleine pour l'honorer ou plutôt pour l'adorer. d. comme combustible pour l'alimentation des lampes dans le temple pour l'éclairer, Exode 25:6; 27:20; 35:8; cf. Esdras 6:9, et chez les particuliers, Matthieu 25:3.; et Jésus dit: «JE SUIS la Lumière du monde», c'est à dire qu'Il est la Lumière de cette disposition charnelle d'existence dans laquelle nous recevons la Vérité (Jean 8:12). e. enfin, comme remède: les Juifs oignaient la tête d'huile pour chasser un mal de tête, et appliquaient cette même substance presque dans tous les cas de maladie, soit qu'il y eût souffrance intérieure, soit qu'il y eût lésion extérieure, Ésaïe 1:6; Luc 10:34. Et Jésus, l'Oint de l'Esprit des vivants, allait et guérissait les malades, les infirmes et les aveugles. De même les disciples oignaient d'huile les malades Marc 6:13; Jacques 5:14.
On voit par ce qui précède que l'abondance d'huile était un sûr indice de prospérité; elle appartenait en quelque sorte aux objets de première nécessité, Jérémie 31:12; un présent d'huile était toujours bien venu, Osée 2:5; 1 Chroniques 12:40, et dans les promesses de bonheur et d'abondance qui sont faites au peuple, l'huile n'est jamais oubliée, non plus que la vigne et le figuier, Joël 2:19; Deutéronome 28:40. Sur les prémices et les dîmes de l'huile, voir: Deutéronome 12:17; 18:4; 2 Chroniques 31:5; Néhémie 10:37,39; 13:12.
LA LAMPE QUI BRILLE DANS LES TÉNÈBRES La fonction primaire d'une lampe est de produire de la lumière pour éclairer un endroit sombre, de donner de la lumière dans l'obscurité afin que nous puissions voir et marcher dans la noirceur sans trébucher. Or l'apôtre Pierre nous dit que «la parole de prophétie» est «comme à une lampe qui brille dans un lieu sombre, jusqu'à ce que le jour resplendît et que l'étoile du matin surgisse de vos cœurs» (1 Pierre 1:1). Dans ce contexte il s'agit de la Sainte-Écriture qui se nomme aussi la Parole de Dieu ou plus précisément, la Parole de l'Esprit des vivants dans laquelle chaque mot respire de sa Sainte Présence. Dans le cas des cinq vierges prudentes, cela représente dans ce contexte particulier ceux qui sont soumis à la révélation écrite concernant les derniers temps lorsque Christ, à son apparition finale, surgira du cœur de ses élus en les transformant en son image, les unissant en un seul Corps glorieux dans l'extase d'un seul moment et dans un clin d'œil le monde entier le verra et sera jugé. Il s'agit donc de l'aboutissement final de la nouvelle naissance, lorsque nous émergerons dans une nouvelle vie et un nouveau mode d'existence éternel, tout comme un enfant nouveau-né sort de la matrice de sa mère. Or une lampe spirituelle doit être alimentée par l'huile de l'Esprit de Christ qui détient une réserve infinie de sa grâce merveilleuse pour ses élus. Ainsi la lumière de la Vérité brille en eux constamment dans les ténèbres de ce monde jusqu'à l'apparition du nouveau jour.
Mais pour les cinq vierges présomptueuses qui représentent ceux qui se donnent à des interprétations particulières de «la parole de prophétie» (1 Pierre 1:20), lui donnant un sens extrême personnel, la lumière de leurs lampes n'est que momentanée car elle n'est pas alimentée par l'huile de l'Esprit de Christ, mais par leurs propres opinions bornées pleines d'exagérations de toutes sortes. Leur lumière brille que pour un temps car la flamme de leurs lampes se fait éteindre par le vent des circonstances qui laisse en ruine leurs conjectures sophistiquées qui n'ont qu'une approximation de la Vérité sans fondement réel. Ils sont comme des aveugles tâtonnants le long d'un mur qui dirigent d'autres aveugles à leur perte.
Au temps de Jésus une lampe consistait en une petite coupe à bec allongé, duquel émergeait une mèche de lin, de chanvre ou de jonc décortiqué; on y brûlait de l'huile d'olives. Figurativement cela représente les offrandes à brûler sur l'autel des sacrifices pour le pardon des péchés. La lumière de cette révélation est particulièrement importante, puisque Jésus est la lumière de cette disposition charnelle de la loi pour le pardon des péchés de ses élus seuls. Il est la lampe qui brille dans les ténèbres pour donner la connaissance de la vérité, car Il est Lui-même la Vérité qu'aucun ne peut recevoir s'il n'a été désigné d'avance de toute éternité.
Dans nos traductions françaises, le mot «vierge» est employé là où nous dirions en langage courant «jeune fille»; par exemple comme nous voyons dans la «parabole des dix vierges». Lorsqu'ils sont employés dans un sens plus précis, les termes hébreux «bethoulâ» et «alemâ» ainsi que le grec «parthénos» expriment l'idée plutôt de fille non mariée que de jeune fille; ainsi lorsqu'il est parlé des quatre filles du diacre Philippe (Ac21:9; de même Le 21:3). Les mots en effet ont un sens assez vague encore pour que l'auteur doive insister à l'aide d'une périphrase ou d'une épithète, lorsqu'il entend exprimer l'idée précise de virginité (cf. notamment Ge 24:16,2Co 11:2).Cependant le mot «bethoulâ» semble comporter de façon plus exclusive le sens d'intégrité physique et morale qui s'attache en français au mot «vierge» (De 22:13,21). Il en est de même du mot «parthénos» dans le passage Ap 14:4. On trouvera de curieuses stipulations de la Loi relatives à la protection des vierges, dans Ex 22 et Le 21; voir aussi les conseils de saint Paul (1Co 7:8,25-38). Le terme est employé au sens mystique dans l'expression: «la vierge fille de Sion» ou la «vierge fille de l'Égypte» (2Ro19:31,Esa 37:22,Jer 46:11), qui ne paraît pas non plus comporter une idée d'innocence ou de pureté morale (Jer 18:13). - Pour le commentaire du célèbre passage Esa 7:14.
Mais le mot «vierge» ne signifie pas seulement une jeune fille ou une personne chaste ou continente qui n'a jamais eu de relations sexuelles ou qui s'en abstient pour des motifs d'intégrité d'une conscience morale ou pour des principes de convictions religieuses. Il désigne aussi une personne innocente qui n'a pas d'expérience ou qui manque de connaissance, c'est à dire une personne ignorante et imprudente qui ne porte pas attention aux choses nécessaires de la vie. En d'autres mots ce terme peut signifier aussi un apprenti, un novice, une personne superficielle qui ne contient aucun élément d'information sur un sujet donné, et qui explore follement de nouvelles possibilités sans se préoccuper des principes essentiels de son existence. Cette définition se rapporte très bien aux cinq vierges présomptueuses qui n'avaient point pris d'huile avec elles pour leurs lampes. Elles demeuraient ainsi dans les ténèbres de l'ignorance et ne purent entrer dans la lumière de la Divinité Suprême, et ne purent avoir part à l'héritage de la Royauté Sublime à cause de leur imprudence et de leur présomption, mais surtout à cause de leur réprobation qui porte une condamnation éternelle.
Nous faisons donc face ici avec les cinq vierges prudentes, prévoyantes et réfléchies; et les cinq vierges présomptueuses, déconcertées et insouciantes, à deux différentes représentations du christianisme: 1- le christianisme authentique et véridique; et le christianisme contrefait et frauduleux de la fin des temps. Le premier est un christianisme de déférence, d'humilité, d'abnégation, de renoncement, de sacrifice, de soumission, de recueillement, et de respect pour la Vérité révélée. 2- Le deuxième est un christianisme d'ambition, d'infatuation, de gloriole, de contrefaçon, d'approximation, de prétention, de supposition, d'orgueil, d'arrogance, d'intimidation, de moquerie, et de duplicité dans sa déformation de la Vérité révélée.
Le premier est basé sur le choix de Dieu, notre Admirable Esprit des vivants, selon le bon plaisir de sa Volonté Souveraine. Le deuxième est basé sur le choix capricieux de l'homme issu de sa nature humaine déchue qui cherche à s'élever à la stature de la divinité depuis sa chute en Éden où il s'est déclaré indépendant et maître de son destin.
La contrefaçon du christianisme, les vierges prétentieuses de la parabole, nous indique que nous sommes présentement dans une période d'une grande apostasie qui avait été désignée pour apparaître à la fin des temps (1 Timothée 4:1,2).
La Parole de Dieu nous parle d'un temps de grande apostasie (2 Thes. 2:3; Apoc. 3:10), et de toutes évidences nous y sommes présentement. Le terme apostasie ne signifie pas «abandonné la foi» comme plusieurs l'affirment dans le but de justifier que la foi serait une faculté intellectuelle, mais il signifie plutôt d'inverser la foi en lui donnant une autre signification qu'elle détient. L'apostasie n'est pas l'abandon de la foi mais la déformation de la foi. En d'autres mots la Bible nous parle d'une contrefaçon, d'un christianisme qui fait que les hommes se montrent eux-mêmes Dieu (2 Thes. 2:4) en se disant libre de choisir de croire (Gen. 3:5). Il en advient que l'Évangile proclamé par les Baptistes et tous les prétendus Évangéliques est un faux évangile. Qu'il existe un faux Évangile, un faux Jésus et un faux esprit qui sont proclamé et reçu par plusieurs de nos jours, est clairement attesté par la Parole de Dieu: «Je m'étonne qu'abandonnant Jésus-Christ, qui vous a appelés par sa grâce, que vous avez passé si soudainement à un autre évangile, qui n'est pas un autre évangile; mais il y a des gens qui vous troublent, et qui veulent renverser l'Évangile de Christ» (Gal. 1:6,7); «Mais je crains que comme le serpent séduisit Ève par sa ruse, vos pensées aussi ne se corrompent, en se détournant de la simplicité qui est en Christ. Car si quelqu'un venait vous prêcher un autre Jésus que nous n'avons prêché; ou si vous receviez un autre esprit que celui que vous avez reçu, feriez-vous bien de l'endurer ?» (2 Cor. 11: 3, 4); «Or nous ne falsifions point la Parole de Dieu, comme font plusieurs; mais nous parlons de Christ avec sincérité, comme de la part de Dieu, et devant Dieu" (2 Cor. 2: 17).»
Ce sont là de très puissantes déclarations! L’apôtre Paul insista sur le fait qu’il espérait que «la vérité de l’Évangile fût maintenue parmi vous» (Gal. 2:5). Il y a donc un vrai Évangile. Tous les autres sont faux. Il est clair que l’apôtre Paul n’a jamais prêché un autre évangile, ni un évangile différent, comme certains le prétendent. Ironiquement, ce fut justement lui que Dieu choisit pour mettre les gens en garde contre ce genre de faux enseignement, qui prononce une malédiction sur ceux qui annoncent un évangile différent: «Mais quand nous-mêmes, ou un ange du ciel vous annoncerait un message de la grâce différent de celui que nous vous avons annoncé, qu'il soit maudit (damné)! (Gal. 1:8). Comme ce passage biblique est puissant! L’apôtre Paul a expliqué que Dieu avait confié aux apôtres seulement la charge de préserver le vrai Évangile. Remarquez ce que dit 1 Thessaloniciens 2:4: «Selon que Dieu nous a jugés dignes de nous confier l’Évangile, ainsi nous parlons, non comme pour plaire à des hommes, mais pour plaire à Dieu, qui sonde nos cœurs.» Mais les évangéliques dérobent ce ministère réservé uniquement aux apôtres pour se l'attribuer injustement, afin de se donner une crédibilité aux yeux des crédules qui sont endoctrinés dans leur principe d'évangélisation par lequel ils répandent leur faux évangile du libre-choix.
Dans 2 Thessaloniciens 2:3,4, l'apôtre Paul nous parle de la grande apostasie des derniers temps dans lesquels nous sommes présentement: «3 Que personne ne vous séduise en aucune manière; car il faut que la déformation de la foi (l'apostasie) se produise auparavant, et qu'on ait vu paraître le genre d'homme du péché, le fils de la perdition. 4 Lui qui s'oppose en s'exaltant lui-même sur tout ce qu'on proclame de L’ESPRIT DES VIVANTS, ou qu'on adore, siégeant comme être divin dans le temple de L’ESPRIT DES VIVANTS, montrant qu'il est lui-même l’être divin. (Bible de Machaira 2016)» Nous avons ici l'évidence que l’Antichrist n’est pas un homme mais une doctrine qui élève l’homme dans l'illusion qu'il est à la stature de la divinité par la décision d’un choix personnel (Gen. 3:4,5). Il s’agit en effet de l’hérésie du libre-choix nommé aussi Arminianisme ou choix de la foi, théologie renommée du catholicisme et des évangéliques modernes par laquelle les imposteurs se font des «chrétiens nés de nouveau». S'accaparant du choix du salut, ils se font Dieu, car le choix du salut appartient à Dieu seul. Les évangéliques se déclarent donc être des petit dieux lorsqu'ils sont des petits diables qui déforment la grâce du salut en se l'attribuant par une décision personnelle de croire.
Le mot «apostasie» n’a pas manqué de stimuler l’imagination de ceux qui ont reçus «une puissance d’égarement pour croire au mensonge» qu’il est possible de perdre son salut. Pour justifier leur position, ces réprouvés disent que le mot «apostasie» signifie «abandonner la foi» et donc qu’il est possible à un chrétien d’abandonner la foi et perdre son salut. Il faut préciser qu’on ne peut pas perdre ce qu’on n’a pas. Dans le contexte de ces passages, le mot «apostasie» ne signifie pas abandonner la foi mais «renverser la foi», c’est à dire «changer le sens de la foi» pour lui donner une autre signification qui s’y oppose intensément. Ainsi avec les évangéliques la «justification par la foi» est renversée pour lui donner le sens de «justification par le choix», et la Souveraineté de Dieu est renversée par la souveraineté de l’homme dans ses décisions personnelles de croire. La grande apostasie ou déformation de la foi est la propagation de l’Arminianisme qui établit la souveraineté de l'homme en présentant un faux évangile, un faux salut, un faux Sauveur et un faux Dieu. Le titre de «fils de perdition» attribué à Judas qui a trahit Jésus (Jean 6 :70,71) est ici une désignation figurative d'une collectivité désignée pour apparaître vers la fin des temps lorsque Satan serait relâché de sa prison (Apoc. 20:3,7), nous indiquant que l’Antichrist est nul autre que l'esprit de la justification par le choix dans une période où la souveraineté de l'homme dominera dans le christianisme, et cela est exactement ce qui se produit de nos jours dans le Christianisme Contrefait Moderne qui se trouve précisément dans cette période prophétisée par l'apôtre Paul.
La contagion de la «Grande Apostasie Arminienne» est tellement répandue à tous les niveaux de notre société que même nos dictionnaire moderne en donne une étymologie douteuse et décrivent l'apostasie comme: «Abandon publique et volontaire d'une religion, particulièrement de le foi chrétienne; renoncement à l'état sacerdotal ou religieux; abandon d'un parti, d'une doctrine.» (Dictionnaire Larousse). Or le mot apostasie est un terme Grec qui est utilisé seulement à deux reprises dans le Nouveau Testament. Nous le retrouvons uniquement dans Ac. 21:21 et 2 Thes. 2:3 et il est traduit différemment dans ces deux contextes comme nous voyons dans différentes versions de la Bible. La Segond et la Darby le traduisent dans Ac.21:21 par «renoncer», mais dans 2 Thes. 2:3 le terme n'est pas traduit mais translittéré du Grec et demeure «apostasie», ce qui nous indique que leurs traducteurs ont refusé de le traduire pour quelque raison obscure ou qu'ils n'avaient aucune notion juste du mot, ce qui semble improbable. Toutefois, nous voyons que la Bible Martin et la Bible Ostervald portent elles aussi «renoncer» dans Ac. 21:21, mais dans 2 Thes. 2:3 le terme a été traduit par «révolte», nous donnant un sens plus précis de ce qu'est l'apostasie. Or le terme «révolte» implique la violence, l'agitation, l'agression, la faction, le sectarisme, le viol, etc. Le Dictionnaire Grec-Français de J. Planche (1860) donne les différentes nuances du mot «apostasie» comme: «séparation, abandon, défection, distance, éloignement, insurrection, trancher, exclure, accaparer, enlever une chose ou une partie ou portion de...» Renoncer à quelque chose est un abandon ou délaissement qui implique une rupture véhémente ou un viol des principes ou doctrines maintenus par un groupe quelconque sans nécessairement les avoir professer auparavant. Il n'est aucunement nécessaire qu'une personne professe les mêmes doctrines pour ce genre d'abandon. Mais il y a plus à la signification de ce terme. La nuance du Dictionnaire de J. Planche de «trancher, d'exclure ou d'enlever une chose ou une partie» à un élément quelconque comme à une doctrine essentielle de la foi chrétienne, se rapporte précisément au terme apostasie dans le contexte biblique que nous regardons. Dans Ac. 21:21 nous voyons que l'apôtre Paul est accusé par les juifs d'avoir retrancher ou exclu de son enseignement des principes de la loi de Moïse qu'ils considéraient essentiels comme de «ne point circoncire leurs enfants et de vivre selon les ordonnances de la loi». Il est évident qu'en retranchant ou enlevant un principe dans un enseignement ou doctrine qu'on en change ou déforme le sens pour lui donner une signification qu'il ne détenait pas auparavant. Qui ne sait qu'enlever seulement un mot dans une phrase ou le remplacer par un autre donne souvent toute une autre signification de ce qu'elle disait. Les accusations portées contre Paul nous donnent ainsi le contexte dans lequel nous devons regarder pour obtenir le sens réel du terme apostasie. L'Apostasie réelle consiste donc à déformer ou modifier la foi en lui donnant une autre signification qu'elle n'avait pas originellement. En d'autres mots, l'apostasie est un viol de la Parole de Dieu, une falsification de son enseignement, une révolte contre la souveraineté de Dieu dans son don du salut par la grâce de la foi qu'il accorde selon son bon plaisir à ceux qu'il a désigné d'avance en Christ avant la fondation du monde. Un apostat ou apostasié est ainsi celui ou celle qui déforme la vérité essentielle de la foi dans le but d'en présenter une approximation dénaturée très subtile qui plait aux oreilles de tous.
L'interprétation du mot apostasie par les arminiens évangéliques ou disciples du libre-choix et par la grande majorité du christianisme traditionnel est donc fausse et conçue spécifiquement dans un but de dissimuler la vérité et de séduire les gens. Ils portent la condamnation d'avoir déformés ou modifiés la justification par la foi en la remplaçant subtilement par la justification par le choix. Ils ont altérés la signification du don de la foi en la transformant en une faculté intellectuelle qui dépend de leur libre choix, et ce faisant ils s'érigent comme des dieux (Gen. 3:5). En faisant du salut une décision personnelle qui est accessible par le libre choix de croire de l'individuel, celui-ci se déclare inévitablement non seulement maître de son destin mais aussi maître de son salut, ce qui l'élève au niveau de la divinité. Nous obtenons ainsi une meilleure compréhension des passages 2 Thes. 2:3,4 dont la signification demeure énigmatique pour un grand nombre à cause du temps d'apostasie dans lequel nous vivons présentement. L'apôtre Paul dit: «Que personne ne vous séduise en aucune manière; car il faut que la révolte (apostasie) soit arrivée auparavant, et qu'on ait vu paraître l'homme du péché, le fils de la perdition, l'adversaire et celui qui s'élève au-dessus de tout ce qu'on appelle Dieu, ou qu'on adore, jusqu'à s'asseoir comme dieu dans le temple de Dieu, se proclamant lui-même dieu.» (2 Thess. 2: 3, 4). Comme nous avons vu, dans le contexte de ces passages, le mot «apostasie» ne signifie pas abandonner la foi mais «déformer la foi». Il n'est donc pas étonnant de voir que les déformateurs évangéliques attribuent ces passages à un Antichrist personnel à venir, un dictateur ou tyran qui siègerait dans un temple reconstruit à Jérusalem où il se proclamerait comme Dieu, car une telle notion insidieuse détourne les yeux de la vérité. Avec les extravagances mythiques d'une telle interprétation ils jettent du sable aux yeux des gens afin de cacher la lumière de la vérité qui les expose comme des apostats.
L'Écriture s'interprète elle même sans l'aide de folles conjectures sophistiquées issues de leur raisonnement fautif et dépravé. Il ne s'agit ici aucunement d'un temple littéral reconstruit, mais du temple du corps dans lequel l'Esprit habite, comme l'indique clairement l'apôtre Paul: «Ne savez-vous pas que vous êtes le temple de Dieu, et que l'Esprit de Dieu habite en vous? Si quelqu'un pollue le temple de Dieu, Dieu le ravagera de la même manière; car le temple de Dieu est saint, et vous êtes ce temple (1 Cor. 3:16,17); Ne savez-vous pas que votre corps est le temple du Saint-Esprit, qui est en vous, et qui vous a été donné de Dieu, et que vous n'êtes point à vous-mêmes? (1 Cor. 6:19)» Dans cette optique nous voyons que l'apôtre Paul nous parle dans le contexte de 2 Thes 2:3,4 d'un faux temple, d'un temple adversaire qui est une contrefaçon de celui qui est authentique dans lequel «le fils de la perdition» se déclare être Dieu. En d'autres mots, Paul nous parle ici d'un faux christianisme dans lequel les gens, sous la prétention d'être chrétien (des faux temples), s'élèvent comme Dieu, et cela ce rapporte directement à la doctrine arminienne du libre choix dont nous savons que l'expression signifie «hérésie» dans le Grec original. Il est très important de remarquer que l'expression «fils de perdition» est attribué à Judas qui a trahit Jésus (Jean 6 : 70, 71), ce qui nous indique que dans ces passages elle détient une désignation collective, nous indiquant que l’arminianisme évangélique est une traîtrise envers la vérité de la foi chrétienne qu'il déforme à sa guise afin de séduire les crédules et les ignorants. Or, comme nous l'avons déjà mentionné, tous les évangéliques sans exception sont de théologie arminienne puisqu'ils soutiennent tous la notion du libre-choix pour obtenir la grâce du salut.
Ces passages nous indiquent aussi une période qui était à venir, et qui maintenant est avec nous, où la souveraineté de l'homme dominera dans le christianisme mondialement par sa doctrine du libre choix de croire. Si ces passages nous parlent d'un Antichrist, celui-ci n'est pas un homme comme les apostats le prétendent, mais une doctrine d'hommes qui en fait des dieux, doctrine qui a été raisonnée par l'esprit de la chair qui est contraire à l'Esprit de Dieu. Cette période de séduction mondiale est ce que plusieurs nomment «la Grande Apostasie», et Il n'y a aucun doute que ces passages sont relié à cette période d'épreuve que le Seigneur Jésus mentionne dans l'Apocalypse: «Parce que tu as gardé la Parole de ma patience, moi-même je te garderai de l'heure de la tentation qui doit venir sur le monde entier, pour éprouver les habitants de la terre. (Apoc. 3:10)» Même qu'il y existe aussi une relation très étroite avec la courte période vers la fin du temps de la grâce (2 Pi. 3:8; Apoc. 20:2) dans laquelle Satan est délié de sa prison: Apoc. 20:7-10; Bible de Machaira 2020: 7 Et quand les mille ans seront accomplis, la concurrence d'un faux peuple de L’ESPRIT DES VIVANTS sera relâchée de sa prison. Jn. 8. 43,44; 2 Th. 2. 7-12; 8 Et elle sortira pour séduire les nations qui sont aux quatre coins de la terre, Gog et Magog, et elle les assemblera pour combattre; et leur nombre est comme le sable de la mer. Éz. 38. 2; Éz. 39. 1; Ap. 16. 14; 9 Et ils montèrent sur la surface de la terre, et ils environnèrent la base de la foi des saints et la disposition bien-résignée du salut par la grâce*; mais un feu venant de L’ESPRIT DES VIVANTS descendit du ciel et les dévora. 2 Th. 1. 7-10; *la guerre spirituelle entre les fils de la lumière et les fils des ténèbres, dans la quelle les doctrines de la foi et de la grâce sont déformées par les disciples du libre-choix. 10 Et la contrariété charnelle, qui les trompait, fut jeté dans l'étang de feu et de soufre, où sont la malignité et le faux prophète; et ils seront tourmentés jour et nuit, aux siècles des siècles. Da. 7. 11; Ap. 14. 10; Ap. 19. 20.
En regardant l'état du christianisme traditionnel et Évangélique dans le temps présent, on ne peut plus avoir aucun doute que tout le christianisme en entier est tombé dans l'apostasie de l'arminianisme, sauf quelques-uns que le Seigneur s'est réservé, et que la fin est proche. L'apparition finale du Seigneur Jésus dans laquelle il détruira tous nos ennemis est pour bientôt, et nous nous en réjouissons et nous en réjouirons éternellement. Nous avons ainsi la conclusion que l'apostasie de l'arminianisme, que l'apôtre Paul nomme aussi «le mystère d'iniquité», est nulle autre que «la marque de la bête», et ceux qui en sont marqué sont retranchés de la vie éternelle et destiné aux peines de l'enfer.
«veillez; car votre adversaire, la contrariété charnelle, rôde comme un lion rugissant, cherchant qui elle pourra dévorer.» (1 Pierre 5:8).
A Christ seul soit la Gloire
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