Page 475 - HISTOIRE SECRETE DES JESUITES

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Vatican que de le supposer capable de renoncer
à un espoir aussi vieux que le schisme d'Orient,
celui de ramener les orthodoxes sous son
obédience à la faveur d'une victoire militaire.
Hitler a dû son ascension à cette espérance
obstinée - sans que l'échec final de sa Croisade
ait pour autant dessillé les yeux de la Curie
romaine, quant à la folie d'une telle ambition.
Mais plus pressant encore est le désir de libérer
en Pologne, en Hongrie en Tchécoslovaquie, cette
fameuse «Église du Silence» qui n'est devenue
telle, d'ailleurs, que par le tour - bien inattendu
pour le Saint-Siège - que prit la Croisade nazie.
«Qui trop embrasse mal étreint»: sage proverbe,
dont ne s'inspireront jamais les fanatiques.
Pour reprendre sa marche vers l'Orient, son
«Drang nach Osten» clérical et d'abord récupérer
ses fiefs perdus, le Vatican compte toujours sur
le «bras séculier» germanique, son principal
champion européen, auquel il s'agit en premier
lieu de redonner force et vigueur. A la tête de