Page 468 - HISTOIRE SECRETE DES JESUITES

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singulière impudence - de la part du secrétaire
du Saint-Office, surtout ! - à exiger d'autrui ce
«sens élémentaire», alors que I 'Église romaine le
répudie absolument. L'encyclique «Quanta cura»
et le «Syllabus» sont formels:
«Anathème à qui
dira: chaque homme est libre d'embrasser ou
de professer la religion qu'il aura réputée
vraie d'après les lumières de sa raison.»
(«Syllabus», article XV). «...
Un délire: l'opinion
que la liberté de conscience et des cultes est
un droit propre à chaque homme
.» (Encyclique
«Quanta cura»).
A en juger par la façon dont il traite les
«hérétiques», peut-on s'étonner que le Vatican
condamne
par
principe
tout
essai
d'accommodement des États «chrétiens» avec
d'autres États qui professent officiellement
l'athéisme ? «Non est pax impilis» -
«Pas de paix
pour les impies!»
Et le Père jésuite Cavalli,
après bien d'autres, proclame que cette
«intransigeance» est pour l'Église romaine «la
plus impérative de ses lois».