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Comment, dans ces conditions, les chrétiens
auraient-ils pu connaître ces «demandes», et y
satisfaire ? Passons... «Credibile quia ineptum».
En somme, il semble que, de 1917 à 1942, la
«malheureuse Russie» n'avait pas besoin de
prières, et que ce besoin ne se révéla, fort
pressant, qu'après l'échec nazi devant Moscou et
l'encerclement de Von Paulus dans Stalingrad.
Du moins, c'est la conclusion qui s'impose
devant cette révélation à retardement. Le
merveilleux - nous l'avons déjà dit ailleurs - est
un puissant ressort. Encore faut-il le manier
avec quelque prudence.
Au lendemain de Montoire, le général des
Jésuites Halke Von Ledochowski parlait déjà
orgueilleusement du chapitre général que la
Compagnie devait tenir à Rome après la
capitulation de l'Angleterre, et qui revêtirait une
importance et un éclat sans égal dans toute son
histoire. Mais le Ciel, nonobstant sainte Thérèse
et la Dame de Fatima, en avait décidé
autrement. Il y eut le raidissement de la Grande-