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Une fois, cependant, on put voir le Saint-Siège
s'intéresser au sort de certains déportés. Il
s'agissait de 528 missionnaires protestants,
survivants de tous ceux que les Japonais avaient
fait prisonniers dans les îles du Pacifique et
internés dans des camps de concentration aux
Philippines. M. André Ribard, dans son excellent
livre, «1960 et le secret du Vatican», révèle ce
que fut l'intervention pontificale à l'égard de ces
malheureux. «Le texte en figure sous le numéro
1591, daté de Tokio le 6 avril 1943, dans un
rapport du Département des Affaires religieuses
pour les territoires occupés, dont j'extrais le
passage suivant: il exprimait le désir de I 'Église
romaine de voir les Japonais poursuivre leur
politique et empêcher certains propagateurs
religieux de l'erreur, de retrouver une liberté à
laquelle ils n'ont aucun titre.»(126)
Du point de vue «chrétien», cette démarche
charitable se passe de tout commentaire, mais
n'est-elle pas significative du seul point de vue
politique ? En Slovaquie - on s'en souvient - Mgr